Drogue et prostitution au secours du PIB

L’économie souterraine sera désormais intégrée dans les chiffres du PIB selon les instructions du Parlement Européen.

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Drogue et prostitution au secours du PIB

Publié le 25 mai 2014
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Par Stéphane Montabert, depuis Renens, Suisse.

Prostitution

Rapportée par le Huffington Post, on pourrait croire la nouvelle directement sortie d’une rubrique insolite : l’institut officiel de statistique italien, l’ISTAT, se chargera dès la rentrée d’intégrer les données de « l’économie souterraine », drogue et prostitution, dans ses calculs de la performance économique italienne…

Les revenus estimés du trafic de substances illicites et du sexe tarifé devraient ainsi gonfler la croissance du Produit Intérieur Brut d’un pourcent de plus que prévu, à 2,4%. Un pourcent !

N’allez pas croire que ce léger changement statistique soit l’effet d’une magouille décidée en douce dans les couloirs de Rome. Au contraire, la péninsule italienne ne fait que suivre les instructions du Parlement Européen. En février, celui-ci a demandé aux États-membres de comptabiliser l’économie souterraine dans le PIB dès septembre 2014. Par souci d’équité, affirme-t-on.

Certains membres de l’UE – les Pays-Bas pour ne pas les nommer – disposent en effet des revenus officiels liés à la consommation du cannabis, légale dans leur pays. Ils comptabilisent donc cette activité économique dans les chiffres de leur PIB, à l’inverse de ceux qui interdisent ces pratiques. Mais, on s’en doute, interdire la vente de drogue n’empêche certainement pas l’activité économique correspondante d’avoir lieu… Voilà qui « fausse » donc la mesure du PIB.

Lorsqu’on sait que le PIB gouverne la répartition des contributions au budget européen, on comprend mieux l’intérêt de ces discussions. C’est une histoire de gros sous. Mais cela va plus loin, car si un PIB plus élevé signifie une contribution plus haute au budget européen, il permet aussi d’embellir artificiellement la situation économique d’un pays. Les avantages semblent largement l’emporter sur les inconvénients dans l’esprit de nos gouvernants, et tant pis pour la morale juridique :

[Selon Eurostat,] les PIB finlandais et suédois pourraient augmenter de 4 à 5 points grâce à la prise en compte des nouveaux chiffres. Les États-Unis, qui ont appliqué ce calcul dès juillet 2013, avaient connu une hausse de 3% de leur produit intérieur brut, tandis que la Grèce avait vu le sien bondir de 25% en 2006, grâce à la prise en considération de la prostitution et du blanchiment d’argent.

En 2012, la banque nationale italienne estimait même que les revenus de la drogue et de la prostitution représentaient l’équivalent de 10,9% du PIB. Dans son calcul, l’Italie prend déjà en compte depuis 2008 les revenus des entreprises qui ne payent pas d’impôt pour un montant qui représente entre 16 et 17% du PIB annuel.

Prostitution, commerce de drogue, blanchiment d’argent, mafia : on a la croissance qu’on peut ! Malheureusement, comme son nom l’indique, l’économie souterraine est souterraine. Cette lapalissade reflète la difficulté à évaluer correctement des données essentiellement occultes. Difficile d’envoyer des réviseurs de compte examiner la trésorerie d’un gang de vendeurs de drogue. Pas de cabinet d’audit non plus pour les filières de trafic d’êtres humains, les travailleurs au noir, les receleurs de cambriolages, les fraudeurs à la TVA, les maisons de jeu clandestines ou les vendeurs à la sauvette sur les marchés…

On peut bien sûr extrapoler à partir des rapports de police, des sondages, ou l’examen des eaux usées qui révèle parfois quelques surprises, mais cela reste des approximations. L’ISTAT se plaint ainsi qu’il soit « très difficile » d’estimer la valeur d’activités illégales et donc non déclarées par définition, sans pour autant y renoncer. Si les statisticiens sont irrités, les politiciens voient une aubaine. L’économie occulte et son évolution invérifiable feront d’excellentes variables d’ajustement.

L’économie souterraine existe, c’est un fait, et sa prise en compte revient à donner une image plus réaliste de l’activité économique d’un pays, nonobstant les énormes problèmes d’exactitude soulevés plus haut. Mais comment tolérer que la « bonne santé » d’un pays soit mesurée à l’aide d’activités que l’État s’applique justement à combattre ?

La schizophrénie guette, puisqu’il sera d’autant plus difficile de lutter contre une activité illicite qu’elle contribue au PIB national… On fait ressortir au grand jour – et sous un éclairage favorable – des activités que l’on s’évertue à juguler, une autre façon de retomber sur l’absurdité des taxes sur les activités illégales. Comme le résume le député conservateur britannique Mark Garnier à l’aide d’une formule limpide, « on demande aux gouvernements de quantifier l’ampleur de l’échec de leur politique. »

In fine, le plus gros problème tient à l’évolution de cette économie souterraine. Même si de temps à autre il sera tentant de la faire décroître pour accentuer la mauvaise santé d’un pays – par exemple lorsqu’un gouvernement d’alternance se fait un plaisir de tailler un costume à l’équipe sortante, ou lorsqu’il s’agit de plaider une rallonge auprès de diverses institutions internationales – la plupart du temps les politiciens seront juste enclins à accentuer le poids de l’économie souterraine dans les chiffres finaux, juste pour rendre présentable un PIB où l’économie officielle est sans cesse mise à mal par leurs propres efforts.

Des libéraux pourraient penser que cette « reconnaissance » de l’économie souterraine poussera les politiciens à cesser de punir des vices qui ne sont pas des crimes ; je pense que tout au contraire ils seront enclins à rendre illégales encore plus d’activités économiques, de façon à les pousser dans le caveau obscur de l’économie souterraine d’où ils pourront tirer tous les chiffres qu’ils veulent au moment de faire le bilan. De plus, bien des activités illicites ne respectent pas non plus le droit de propriété.

Au-delà de l’anecdote, l’intégration de l’économie souterraine dans le PIB – ou la recherche de nouveaux indicateurs exotiques pour mesurer l’état d’un pays – s’apparente moins à la recherche de la vérité, une vérité mesurable et comparable, qu’à une fuite en avant. Devant l’impossibilité d’arriver à des résultats positifs, il semble que la classe politique occidentale cherche de nouvelles façons de maquiller ses piètres performances.

La prochaine fois que vous entendrez des politiciens annoncer joyeusement que la croissance « repart à la hausse », demandez-vous combien de tonnes de drogue ont été écoulées.


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  • Je me pince… non ce n’est pas un rêve!

    • Au secours ! Outre le fait de gonfler un chiffre et donc de minorer les données prenant le PNB en dénominateur (i.e. taux de prélèvement), quel intérêt ?
      On a évoqué l’action de Free en proposant des contrats « low-cost » :
      j’ai compris que la réduction de l’emploi dans le mobile pouvait être problématique, mais le consommateur, à pouvoir d’achat constant, va pouvoir engager le gain ailleurs et donc créer de la VA dans un autre domaine.
      Mais, si je « vais aux putes » j’économiserai ailleurs (i.e. de la lingerie pour ma femme) : intégrer dans le PNB l’activité des « dames de petite vertu » a-t-il pour objectif de compenser le défaut d’achat de lingerie (dont l’industriel paye la TVA) ? Mon problème peut-être mal posé !
      Si H16 (ou un économiste) peut m’éclairer.

      • Sur le plan économique, prenez le cas de la Grèce : celui qui ne triche pas est le dindon de la farce.
        Il doit payer pour ceux qui ne le font pas. Avez-vous vu le résultat ?
        Le jour ou les impôts européens augmentent significativement, on va rire … jaune ❗

      • Quand vous augmentez le PIB de 1%, vous réduisez la dette de 1%, puisqu’on la mesure en pourcentage du PIB. Et pas mal d’autres trucs du même genre.

  • Ah quand les subventions de l’Etat dans ses secteurs pour soutenir la croissance ?
    Plus sérieusement, je trouve ça désespérant car cela veut dire qu’ils n’ont plus aucune idée pour que les chiffres soit positifs…

  • En ce jour d’élections des parlementaires européens, s’il faut voter pour une bande d’ahuris grassement payés pour faire passer de telles mesures, il vaut mieux s’abstenir ! Pourquoi ne pas légaliser les drogues, la prostitution, et le trafic d’oeuvres d’art volées pendant qu’ils y sont dans leurs délires ? C’est à se demander à quoi sert le Parlement Européen. Mais cette triste et surprenante disposition est le signe d’un prochain effondrement du château de cartes européen, la crédibilité de l’ensemble des institutions européennes ayant été sérieusement mise à mal. Triste Europe ! Comme pourrait le dire H16 : l’Europe est foutue …

    • Pourquoi ne pas légaliser les drogues, la prostitution, et le trafic d’oeuvres d’art volées pendant qu’ils y sont dans leurs délires ?

      Oui.

      Et surtout pourquoi pas envoyer Montebourde pour les aider à distribuer de la drogue, vendre les prestations sexuelles d’esclaves, voler et revendre des objets?

  • Déjà qu’aujourd’hui on y met la dépense publique et la valeur ajoutée des entreprises, maintenant on veut y rajouter les trafics illicites en tous genre !!! C’est de la folie !

  • Moi, je trouve cela gravissime, et me donne de sérieuses inquiétudes quant aux intentions futures de nos « représentants ».
    Intégrer dans le PIB la prostitution, les trafics en tout genre, n’est-ce pas les légitimer? Et c’est quoi la prochaine étape? L’état proxénète? L’état-cartel? Non pas que je sois absolument contre la légalisation de la prostitution librement pratiquée, ou de la consommation de drogues, mais dire que la traite des blanches doive être comptabilisée dans le PIB, n’est-ce pas dire aux réseaux mafieux qui enlèvent des femmes pour les réduire à la prostitution forcée « venez, faisons affaire ensemble! ».
    Les « élites » sont-elles corrompues à ce point?

    • Sapin a toujours dit que la prostitution bien qu’illégale (ou non légale enfin bref on n’en sait rien) était imposable, parce que bon voilà bref.

  • Le PIB officiel n’a déjà pas beaucoup de valeur, ni statistique ni comptable, puisqu’il inclut des coûts assimilés artificiellement à des valeurs ajoutées, à savoir des dépenses publiques ne créant absolument aucune richesse. Torturé avec de nouvelles estimations nécessairement farfelues de l’économie souterraine, cet agrégat officiel ne signifiera décidément plus rien pour l’honnête citoyen en quête de vérité.

    La recours frénétique au mensonge statistique est une évolution naturelle des social-démocraties en fin de vie qui ne devrait pas surprendre car c’est un des axes de la guerre menée avec acharnement par l’Obèse contre la population. Ce mensonge est l’étape préalable justifiant demain une imposition généralisée au nom de la fraude fiscale, puisque chacun est évidemment un fraudeur qui s’ignore. Aujourd’hui ils inventent l’éco-taxe, demain ce sera la « fraude-taxe » (ou peut-être la TFA, la Taxe sur la Fraude Ajoutée), la taxe indexée sur l’estimation de l’économie souterraine. On se souvient que les politiciens avaient déjà voulu nous faire le coup à propos du piratage sur internet, avec une taxe généralisée à l’ensemble des abonnements, y compris pour ceux qui n’avaient jamais chargé le moindre MP3. Eh bien, ce sera la même chose pour la drogue ou la prostitution. Merveilleuse innovation fiscale de l’Etat obèse socialiste désespérément assoiffé de fric !

    Ecoutez bien les discours à propos de la fraude et de ses montants estimés ! Croyez-vous que les politiciens désignent quelques margoulins possédant des comptes en Suisse non déclarés ? Non bien sûr ! Quand ils estiment la fraude à 60 ou 80 milliards, c’est vous tous qu’ils désignent.

    Chaque Français, individuellement, est la véritable cible de la répression fiscale.

    • Je ne vois pas trop de probleme avec cette TFA: elle doit alors etre identique pour tous (car tout le monde est un fraudeur potentiel). Cela devient une taxe forfaitaire « par tete ». C’est une bien meilleure taxe que les taxes basees sur les revenus, meme la flat tax, car elle n’a aucun effet desincitafif. Le probleme sera qu’elle sera simplement ajoutee aux taxes existantes…

      • Vous proposez donc de sanctionner certains individus pour des interdits sans crime qu’ils ne transgressent pas. Parallèlement, on imagine sans peine que d’autres seront autorisés à commettre des transgressions criminelles et, mieux, qu’ils seront récompensés pour cela.

        Félicitations, car vous touchez juste ! Cette intéressante proposition modélise en effet assez fidèlement ce que sont devenues les social-démocraties.

        • « Vous proposez donc de sanctionner certains individus »: ce n’etait pas le sens de mon propos. SI (pas gagne, et meme perdu d’avance) on remplace les differentes taxes par une taxe forfaitaire appelee taxe sur la fraude (ou tout autre nom/raison), alors tout le monde peut frauder (mais quelle fraude puisqu’il n’y a pas d’autre taxe) a loisir, puisqu’il « paye » pour ca, et tout le monde peut enfin travailler pour lui-meme a 100% (apres avoir paye sa contribution a l’obese)

  • « Tous les savants d’ici l’affirment et de nombreux savants d’ailleurs le reconnaissent, les habitants d’Ivanbourg dépassent tous les autres d’une bonne tête, à l’exception de ceux qui ont suivi leur exemple. Ils les dépassent non de par leur nature biologique réactionnaire (de ce point de vue, ils sont comme les autres), mais grâce à des conditions historiques progressistes, à une théorie juste, expérimentée sur leur propre être, et à une sage direction qui en sait long sur la question. Pour cette raison, les habitants d’Ivanbourg ne vivent pas au sens trivial et ancien où les autres, là-bas, vivent leurs derniers jours, mais ils accomplissent un ensemble de mesures historiques. Ils les accomplissent même lorsqu’ils n’en savent rien et qu’ils n’y participent pas. Et même lorsque ces mesures ne sont pas du tout mises à exécution. La présente recherche a précisément pour objet une de ces mesures. Il s’agit du SCABMLCBP. Ce mot est formé de la première lettre du nom de ses participants les plus en vue. C’est le Collaborateur qui a inventé ce nom, et c’est le Penseur, qui, le premier, l’a introduit dans la science, après avoir publié à cette occasion une série d’articles sur un autre sujet, plus actuel. Ces articles étaient d’un haut niveau théorique, si bien que personne ne les lut, mais que tout le monde les approuva. Après quoi, le terme SCABMLCBP fut universellement adopté et on cessa d’en faire usage. La mesure en question fut imaginée par l’Institut Prophylactique des Mauvaises Intentions, mise à exécution sous la surveillance du Laboratoire du Lavage des Cerveaux, avec la collaboration de la Revue des Directives, et répercutée pair l’initiative de la base. Elle fut approuvée par le Numéro Un, les Adjoints, les Suppléants et tous les autres, à l’exception de quelques-uns dont l’opinion était erronée. Le but de la mesure était de découvrir les éléments qui désapprouvaient sa mise à exécution et de prendre les dispositions adéquates. »

    Alexandre Zinoviev, les Hauteurs Béantes

  • Je suis étonné que sur un site libéral pas un commentaire ne conclue simplement que la prohibition sur la drogue et la prostitution ( librement exercée évidemment) est une ânerie et devrait être supprimée
    Ce qu’explique très bien ludwig von mises dans un de ses bouquins
    Par ailleurs on a l’exemple historique des méfaits de la prohibition sur l’alcool aux États Unis mais personne ne semble capable d’en tirer des conclusions pertinentes
    J’avais lu une excellente synthèse sur le site turgot ou coppet, que je vous invite a lire….

  • Les associations qui luttent contre la prohibition des drogues ne le font pas pour pouvoir autoriser ce qui l’est déjà clandestinement, mais pour changer cette politique qui permets aux mafias et certains états puissants de se partager de très gros sous, qui ne figureront pas les finances officielles.

    Par ailleurs, il y a déjà eu des affaires de corruption entre représentants de l’état et groupes financiers blanchisseurs d’argent illégal et de fond de caisses politiques…

    Précisons également, que les chiffres officiels Français (pour l’opinion publique) donnent 1,5 millions d’usagers de Cannabis contre près de 18 % rapporté par l’OEDT (institut européen, qui exclue les plus de 35 ans..) on est très loin des 1,5 millions pour 60 millions d’habitants, mais la corruption est partout et la France y est menottée par la loi des stupéfiants !

    Alors, comme le dit bien l’auteur de cet article (que je profite de remercier), toutes les magouilles seront ouvertes pour gonfler les chiffres tout en profitant du racket des trafics et des citoyens. Cet argent (celui du trafic, pourtant comptabilisé) est insaisissable, car le plus gros des recettes file dans un des paradis fiscaux des caraïbes…

    Ce principe politique est une arme stratégique permettant d’annexer le pays qui l’adopte :
    En effet interdire une denrée va aussitôt ouvrir son marché noir et attirer les mafias qui le pratiquent,
    il suffit alors de racketter ces mafias (justice) pour que les prix augment et la criminalité aussi.
    Le prétexte devient incontournable, il faut lutter contre le crime, alors le pays vendeur de cette politique propose d’installer une institution en charge d’aider (son client) à combattre « cette » criminalité à coup de millions / milliards que le pays client va accepter indéniablement..

    Ainsi, le pays vendeur devient un acteur économique majeur pour la politique du pays client tenu par la course à l’objectif (combattre cette criminalité, que l’opinion publique cautionnera forcément) et à la reconduite de cette politique au vu des aides financières colossales impliquées, ne permettant pas de se désengager (rupture de contrat).

    D’autant plus que le pays vendeur c’est arrangé pour conduire ce système de prohibition aux nations unies (avec quelques complices) pour l’imposer aux pays souverains et aux républiques par le biais de la ratification de la « convention unique des stupéfiants » qu’une majorité des pays du monde ont signés, dont le nôtre…

    Enfin,, depuis peu, quelques pays qui étaient totalement contrôlés par cette « colonisation » politique anti-drogue, ont rompus sèchement ce « contrat » , déclenchant la colère des États Unis. Le Venezuela, la Bolivie et dernièrement l’Uruguay, ont enfin mis un terme à cette situation en légalisant les activités prohibées, tant leurs peuples étaient maintenus dans la misère économique, la criminalité et leurs ressources pillées par les groupes internationaux importés par cette politique. A présent, ces pays se relèvent d’un ravage sans précédent qui aura coûté bien des vies et des pertes pour le profit d’un « état virtuel » organisé par des lois illégitimes…

    La France n’échappe pas à la règle, car cette situation critique est déjà bien engagée avec une criminalité qui a triplée en 50 ans , une dette faramineuse et une inflation judiciaire inquiétante en une quinzaine d’années, directement imputable à une augmentation répressive de cette politique appliquée par l’électorat de Nicolas Sarkozy, dont la criminalité et la sécurité furent les causes soutenues par une opinion publique manipulée depuis les années 90, que l’influence des médias continuera d’entretenir, évidemment.

    C’est la raison de l’existence d’un parti politique Français consacré à la lutte contre la prohibition du Cannabis, première cause de déstabilisation sociale et économique pour un budget annuel de 1,5 milliards d’euros.

  • C’est juste pour augmenter les revenus de l’Europe.
    5% de plus, c’est toujours bon à prendre.

  • Je me réjouis de voir bientôt le PIB du 9-3 exploser, ce qui permettra de mettre un terme à toutes ces allocations, subventions et animations « festives-citoyennes-solidaires ».

  • Il manque une ligne budgétaire dans l’économie souterraine !
    « Paiement des impôts par les élus gauchiards »
    Les noms on les connait.
    Eh oui, ils votent la spoliation pour vous et s’exonèrent du paiement.
    Je m’autorise une certaine condescendance pour les veautants.

  • Normalement ces activités sont considérées comme destructrices par les pays prohibitionnistes. Des lors comment peut on accepter de les compter comment une création de richesse? C’est vraiment du haut foutage de gueule. En plus ca permet de donner le niveau qu’on veut au PIB… Finalement les gouvernements sont gagnants sur toute la ligne. La criminalité leur apporte du pouvoir, des dépenses et il peuvent quand meme agréger les benefs de leurs « ennemis » à leur bilan. Que demander de plus? Un dose gratuite?

    • « Un dose gratuite? »

      Vous voulez dire, une « contribution mutuelle en nature »?

    • « ces activités sont considérées comme destructrices par les pays prohibitionnistes. Des lors comment peut on accepter de les compter comment une création de richesse? »
      Excellente remarque, excellente question… qui donne à réfléchir.
      Par exemple : si la prostitution, le marché noir etc. créent de la valeur ajoutée, alors l’appareil légal prohibitionniste qui vise à juguler cette activité et donc à en réduire la « production » (au sens du PIB) n’a plus rien à y faire dans le PIB, mais doit être compter compter une charge, qui réduit la valeur …
      Inversement, si ces activités illégales ne créent pas de valeur, les compter ne va pas augmenter le PIB, mais plutôt le réduire (ce qui est finalement assez conforme au bon sens)
      Bref :
      ou bien les activités visées sont créatrices de valeur, et il convient de sortir du PIB (compter en destruction et non en création) l’activité de l’Etat pour les réprimer (en outre, évidemment, cela remet en question le bien fondé de cette répression).
      ou bien les activités visées sont destructrices de valeur, et ils convient de réduire le PIB à la même hauteur.
      Dans les deux cas, l’opération sera que le PIB va baisser, pas augmenter.

  • Je pense qu’on pourrait aussi inclure dans le calcul l’argent de poche que l’on donne aux enfants ou encore celui qu’il reçoit éventuellement lorsqu’il perd une dent.

  • Dans un article du Figaro (http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/06/06/20002-20140606ARTFIG00300-pib-pourquoi-la-france-rechigne-a-integrer-la-prostitution-et-la-drogue.php), Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, livre le pot-aux-roses: « Une hausse du PIB permettrait mécaniquement aux États de repasser sous la barre des 3% de déficit public requis par l’UE ».

    Voilà donc pourquoi il est tellement important de gonfler le PIB!

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