Comme vous êtes des libéraux avertis et cultivés, vous avez zappé les futilités sur l’Ukraine, l’esclavage au Nigeria ou le sketch de Valls à la télé pour vous consacrer à l’Eurovision qui a vu le triomphe politiquement correct et plein d’humour de la ravissante petite barbue dénommée Conchita Saucisse (ou Wurst) couplé à la non moins triomphale dernière place raflée par le truc français (je ne trouve pas de mot) malgré une sévère concurrence. Et je me suis dit d’évidence que le parallèle avec la situation des élections européennes se devait d’être souligné.
En effet, nous avons eu le droit à une compétition d’envergure avec une sélection du même niveau que celle de l’Eurovision. Chez vous, je ne sais pas, mais dans ma région Bretagne, nous avons 23 listes, c’est vous dire. Mais je ne vous cacherai pas que mon cœur est déjà pris par l’inégalable Conchita Fromage (Hollande), déjà plébiscité(e) aux présidentielles, qui ne peut se présenter malheureusement aux européennes, mais qui assurera le play-back de tous les candidats(es) rose bonbon, Conchita Hollande, travesti de talent qui s’est fait(e) opérer pour devenir le social-démocrate qui faisait la honte de sa famille et envisage de faire son coming-out lesbien avec une charmante et plantureuse blonde Allemande avec laquelle il-elle vient de passer un week-end discret en amoureux.
C’est vrai que Conchita chante comme une saucisse-fromage (pas l’autre, la nôtre) et souffre de défaillances de mémoire qui lui font changer d’air comme de paroles sans prévenir personne (par exemple, de son tube “Moi Président” à son single “Moi social(e) démocrate” en passant par “Arcelor, c’est mort” ou “Je veux te piquer 50 milliards de doux baisers” et enfin dans les bacs “Euro mi amor”). Mais quand on aime, on ne compte pas, c’est ce que semble penser son imprésario Johnny Valls qui lui pique un maximum de pourcentage en sondage.
Merci de nous faire rigoler gouda! Dès le matin.