69 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le combat continue

Dans les jours qui ont suivi le 8 mai 1945, avons-nous réellement su tirer les leçons de la Seconde Guerre mondiale et tourner totalement la page ?

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69 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le combat continue

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 8 mai 2014
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Par le Parisien libéral.

De-gaulle-radioAujourd’hui, la France et les alliés fêtent leur victoire du 8 mai 1945 sur l’Allemagne nazie. Quand on y pense (et certains y ont pensé), cette phrase simple donne vraiment matière à réflexion.

D’une part, on ne saluera jamais assez la vista du général de Gaulle qui a réussi à ramener la France dans le camp des nations alliées, alors que pendant quatre ans, le pays a formellement été dirigé par un régime dit de Révolution nationale, dont peu diront qu’il semblait être tellement opposé aux forces nationales socialistes allemandes. Rappelons que le vichysme n’est pas tombé de nulle part, et qu’il ne s’est pas évanoui dans la nature après la Seconde Guerre mondiale. Certes, il était un régime d’inspiration dictatoriale (au sens actuel du terme), mais son background idéologique s’est bien ancré sur toute la réflexion antilibérale et anti démocrate que l’on a pu observer en France durant les années 1930, à l’extrême droite (les ligues) aussi bien qu’à gauche et à l’extrême gauche. Les fonctionnaires du régime de Vichy étaient-ils seuls à afficher leur anglophobie et leur judéophobie ?

D’autre part, saluons la capacité des Anglo-Américains à accueillir les forces démocrates d’Europe occupée et de coaliser les combattants anti-nazis. On a tous en tête le séjour du général de Gaulle à Londres, mais n’oublions pas, également, l’accueil que les Anglais ont su manifester pour les gouvernements en exil de pays tels que la Pologne, la Norvège, les Pays Bas, la Yougoslavie…

Enfin, et surtout, on peut vraiment se demander si le combat pour la liberté est terminé.

Rappelons que la Seconde Guerre mondiale est née de l’antagonisme entre des pays expansionnistes et totalitaires (Allemagne nationale-socialiste, Empire du Japon et Union des Républiques Socialistes Soviétiques) et des démocraties libérales (monarchies et républiques) qui n’ont pas demandé à être envahies (Pologne, France, Benelux) ou attaquées (Royaume-Uni). En effet, les pays totalitaires ont tous théorisé puis mis en pratique l’idée qu’il fallait que l’individu s’efface devant le collectif, et que ce dernier devait avoir accès à des ressources, terrestres notamment, situées dans d’autres pays, tout en pensant que le droit du plus fort devait primer sur la négociation bilatérale ou multilatérale.

Aujourd’hui, sommes-nous certains d’en avoir fini avec :

  • le non-respect des droits des minorités ?
  • les revendications territoriales, y compris au sein de l’Europe ?
  • la tentation de bafouer les libertés civiles, au profit de « l’intérêt général » représenté par l’État ?
  • les dérives eugénistes et la volonté plus ou moins explicite de créer un homme nouveau ?
  • la collusion entre les hauts fonctionnaires et les grandes entreprises ?

 

Oui, le communisme stalinien et le nazisme ne se sont pas contenté de créer des camps de concentration et de massacrer en masse, comme à Oradour-sur-Glane pour les SS ou à Katyn pour les Soviétiques. Les deux extrémismes ont aussi proposé un mode de régulation opposé au capitalisme libéral, et leurs idées se sont diffusées bien au-delà des frontières du Troisième Reich ou de l’Union soviétique. Le non-respect absolu de la vie humaine a été un des points des plus frappants de la Seconde Guerre mondiale, et donc le plus rejeté par la suite, mais d’autres idées ont survécu.

Ainsi, en ce qui concerne le cas français, il serait sain de mener une réflexion sur l’héritage de Vichy, qu’il comprenne l’accouchement sous X, la fête du travail, la fête des mères, la cantine d’entreprise, le salaire minimum, l’Ordre des médecins, le CNC, la carte nationale d’identité… Certaines de ces mesures ne sont pas uniquement gênantes car héritées de Vichy : elles expliquent aussi aujourd’hui, en 2014, certains des blocages qui paralysent le pays.

Là encore, l’après-guerre donne l’impression d’une refondation. Mais le fait est que de Gaulle a passé un pacte avec les communistes pour éviter une guerre civile, et s’est appuyé sur l’administration, y compris passablement non dévichysée, pour éviter que l’AMGOT prenne le pouvoir en France, comme il l’a fait en Allemagne.

Ainsi, nous Français avons été trop indulgents avec les communistes qui nous ont légué des boulets comme les nationalisations ou la sécurité sociale. Nous avons aussi échoué à nous débarrasser des boulets étatistes légués par Vichy. Au vu de ces deux faits, on comprend aussi pourquoi l’extrême gauche actuelle (le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon) et l’extrême droite actuelle (le Front national de Marine Le Pen) s’entendent aussi bien (idéologiquement parlant) et parviennent à séduire la gauche du Parti socialiste (Eckert, Lienneman, Galut…) ou la droite de l’UMP (Guaino, Wauquiez…).

69 ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le combat continue donc. Tant que le gouvernement actuel, socialiste, ne rejettera pas le programme du Conseil National de la Résistance, tant qu’il ne supprimera pas l’obligation d’avoir une carte d’identité sur soi, tant qu’il acceptera que l’on puisse faire l’apologie du communisme en France, tant qu’il ne réalisera pas l’incongruité de l’existence d’un ministère de la Jeunesse et des Sports, alors la Seconde Guerre mondiale ne sera pas terminée.


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  • « tant qu’il acceptera que l’on puisse faire l’apologie du communisme en France »

    Que signifie donc cette phrase ?

    Chacun devrait être libre de faire l’apologie de n’importe quel régime politique, même le plus meurtrier, et le gouvernement n’a pas à l’accepter ou à le « refuser » : cela n’est pas de son ressort. Il y a un petit truc que l’on appelle la liberté d’expression, que les libéraux sont censé défendre.

    • Vous avez raison, mais je pense que l’auteur voulait surtout souligner la différence de traitement entre l’apologie du nazisme – formellement interdit – et celui du communisme, largement accepté.

    • Il n’y a pas de liberté d’expression qui vaille pour l’état. L’état n’a qu’une chose à faire : faire respecter la liberté et la propriétés des individus. L’état n’a pas à faire de la politique, à exprimé des idées ou à promouvoir des valeurs, seuls les individus devrait avoir la capacité de le faire.

  • Vous oubliez l’Ordre des Médecins, le statut des notaires et de leurs clercs, le rôle des syndicats : les partenaires sociaux, la défense des corporatismes en tous genres dont les taxis, les cheminots, les mineurs, … le résultat d’un idéologie issue d’une alliance contre nature entre les communistes et les fascistes. Aujourd’hui au XXIe siècle, à l’ère d’internet, de la mondialisation, tout ce théâtre suranné ne pourrait-il pas être purement et simplement remis à plat ? La France ne s’en porterait que mieux !

  •  » alors la seconde guerre mondiale ne sera pas terminé  »

    il faudrait déja que la première soit terminé : les turcs non toujours pas reconnu le génocide des arméniens …

  • C’est fou comme le jugement de Georges Lane sur l’URSS s’applique également à la France.

  • Ce combat est éternel. Depuis toujours il existe des gens qui vivent en parasites en dépossédant les autres pour s’approprié par la force ou par la ruse leur biens. L’état moderne représente l’apothéose de la spoliation , le raffinement ultime du parasitisme. Après les deux guerres mondiale, la tyrannie à juste changée de forme car sa forme ancienne était devenu trop facile à repérée, trop destructrice et pas assez efficace. ainsi est née la sociale démocratie…

  • Saluons les bombes allies de la sale guerre qui firent 75000 morts rien qu en ex-France,morts civils.

  • En france, 80 % des colllabos venaient de la gauche. je vous conseille de lire Un paradoxe français, Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance de l’historien simon epstein.

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