Belgique : L’Union des Libéraux se lance en campagne !

Avec pour slogan « moins d’État pour plus de liberté », le jeune parti libéral francophone belge se lance dans la campagne électorale régionale du 25 mai.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Logo UDL (Tous droits réservés)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Belgique : L’Union des Libéraux se lance en campagne !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 30 avril 2014
- A +

Une tribune de Christian Coppe, président de l’UdL.

logo4_petitL’UdL (Union des Libéraux), parti libéral francophone belge, se lance dans la campagne électorale régionale du 25 mai prochain. Deux listes seront déposées : l’une dans la province du Luxembourg, emmenée par Didier Vanderbiest, et l’autre dans la province de Namur, pilotée par Philippe Mascaux. L’UdL a décidé de limiter ses ambitions lors de ce scrutin important, afin de consacrer toute son énergie disponible sur la campagne de ces deux listes.

L’ambition de l’UdL est de susciter un regain d’intérêt dans la population pour le message libéral. En effet, l’UdL s’est rendu compte, lors de nombreux contacts avec la population, que l’esprit libéral avait totalement déserté le paysage politique francophone belge. En conséquence, un travail de longue haleine est nécessaire pour réexpliquer le libéralisme à la population, notamment le simple fait que les libéraux ne sont ni de gauche ni de droite, mais simplement pour moins d’État. En ce sens, la cible de l’UdL est le groupe formé par les indépendants, les dirigeants de PME, et toutes les personnes qui travaillent ou aiment travailler, aspirant à plus de liberté, moins d’impôts et moins de réglementations.

Le slogan de base de l’UdL pour la campagne est « moins d’État pour plus de liberté ». Le contenu principal du message que l’UdL veut diffuser est d’abord une révolution fiscale en instaurant une flat tax à 20%, tant pour l’impôt des personnes physiques, que pour l’impôt des sociétés ou la TVA, avec suppression de toutes les niches fiscales, et ensuite une déréglementation drastique à tous les niveaux de la société. Dans le cadre d’une réorganisation complète de l’État, l’UdL propose de complètement privatiser le fonctionnement des assurances sociales, incluant l’assurance pension (par capitalisation), l’assurance maladie et l’assurance chômage. L’UdL propose la mise en place de minima obligatoires pour ces trois assurances, avec l’aide de l’État quant aux paiements des primes mensuelles pour les très faibles salaires. L’UdL est consciente de l’effort à consentir pour opérer une transition d’un système de pension par répartition à un système par capitalisation. Les premières années, un financement d’environ 40 milliards d’euro sera nécessaire, cette somme allant en diminuant progressivement d’année en année. Aussi, l’UdL propose de diminuer de 50% les charges patronales sur les salaires. Non seulement le coût du travail sera ainsi diminué d’environ 12%, mais les cotisations restantes financeront à peu près 15 milliards d’euros sur les 40 à trouver. Ensuite, un fonds de transition sera mis en place par vente des actifs de l’État et la privatisation de nombreuses « intercommunales » dont les activités ont de moins en moins de rapport avec les fonctions régaliennes de l’État. Enfin, le solde devra être compensé par l’impôt.

L’UdL a l’ambition de diminuer drastiquement le train de vie de l’État. Notamment en rationalisant la « lasagne » institutionnelle, par suppression des Provinces et des Communautés. L’État fédéral serait financé par les Régions et les tâches régaliennes seront confiées au meilleur niveau de pouvoir selon les principes de subsidiarité et de suppléance. L’UdL n’a absolument pas l’intention de diminuer le nombre de fonctionnaires pour raison budgétaire dans les domaines tels que l’enseignement, les secours ou la police. Par contre, l’UdL entend réorganiser des ministères comme celui des finances ou celui des pensions, qui auront de moins en moins de raison d’exister, et réorienter les fonctions de l’État vers les tâches régaliennes et d’instruction. L’UdL est en faveur d’une suppression pure et simple de toute forme de subsides, tant aux asbl de toutes sortes qu’à la culture ou aux entreprises d’État. Enfin, l’UdL propose d’instaurer au sein des ministères la notion de valeur ajoutée aux citoyens : toute tâche qui n’apporte pas une valeur ajoutée aux citoyens doit être purement et simplement supprimée. Les ministères sont dirigés par les directeurs d’administration, qui rapportent directement au ministre, et la fonction de chef de cabinet est abolie.

L’enseignement est un point clé du programme de l’UdL. La liberté doit être rendue à l’ensemble des établissements scolaires, dirigés par leur pouvoir organisateur. Le financement des établissements se fait par l’utilisation de chèques éducation, donnés tant aux enfants en âge d’école qu’aux jeunes étudiants abordant l’enseignement supérieur, à raison de 5 années supérieures. Pour l’UdL, le but premier de l’enseignement est de découvrir et d’exploiter le talent que chaque jeune a en lui. S’ajoute une base culturelle nécessaire au développement de l’esprit critique, et un contact direct avec le monde du travail.

L’UdL veut, par sa participation au scrutin de 2014, affirmer sa présence et se faire connaitre. Après les élections de 2014, l’UdL s’efforcera d’assurer des activités qui ont pour but de faire connaitre le libéralisme en francophonie belge.

Le site de l’UdL : www.uniondesliberaux.be

Voir les commentaires (14)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (14)
  • Heu… Ils sont au courant qu’il existe en Belgique un Parti Libertarien qui défend a 95% le même programme et qui est lui assez visible dans les médias, invité dans les débats publics, mentionné par les analystes politiques, etc ?

  • Réponse à « Un belge ». Il m’étonnerait très fort qu’ils ne soient pas au courant. Mais si vous vous êtes donné la peine de lire les deux programmes, vous pourrez aisément constater qu’ils ne sont pas semblables à 95 % pour une raison fort simple, c’est que le programme des libertariens fait à peine le dixième du programme de l’UdL. J’ai lu leur programme qui fait plus de 50 pages, c’est du solide, très bien documenté, chiffres et calculs à l’appui.

    • Les deux programmes sont certes différents, mais je n’irais pas jusqu’à dire que celui du PLib contient moins, il est juste fortement simplifié. Le PLib est selon moi, plus libéral que l’UDL. De toute façon, les deux partis ne sont pas opposés l’un à l’autre, étant donné qu’ils se présentent dans des circonscriptions différentes (Namur et Luxembourg pour l’UDL, Bruxelles et Communeauté Germanophone pour le PLib)

    • Vous devez parler de leur plan biscornu et constructiviste de réforme des pensions et du reste de la sécu, programme qui vous donne envie de dormir au bout de quelques lignes. Les libertariens ont eux compris quelque chose à la communication politique et leur plan pour la sécu est compréhensible par tous : Possibilité pour chacun de quitter la sécu, liquidation du système public par le produit des privatisations massives. Point.

  • MR, FDF, La Droite, Valeurs Libérales Citoyennes, autant de partis qui se réclament du libéralisme en Belgique francophone. « Union des Libéraux », vous n’auriez pas comme un petit problème de marketing ?

    • La Droite et VLC (ainsi que le PP) sont des partis de droite. Ils veulent endormir le bon peuple en agitant de la fumée pseudo-libérale, en prônant une baisse des impôts (qui est la seule mesure pseudo-libérale qu’ils proposent). Si problème de marketing il y a, ce serait plutôt chez eux : on ne peut être à la fois de droite et libéral. Le FDF est un parti de centre-gauche, et le MR est devenu un centre mou, étatiste, ayant perdu toute notion idéologique. Seuls l’UdL et le Parti Libertarien sont d’authentiques partis libéraux.

      • Le programme économique de La Droite est très libéral, allez voir. Soit vous voulez faire des voix et avoir des résultats électoraux à court terme, et dans ce cas vous devez faire comme Mungo (qui est à 3% dans les sondages et vous à 0). Soit vous voulez faire de l’éducation, viser les jeunes, et faire entendre une voix purement libérale dans le débat public et faire ce que fait le parti libertarien. Mais là, au milieu du gué, vous ne servez à rien à part à diviser le gâteau.

  • très bien ça,

    je préfère au Parti libertarien, moins radical l’UDL, on fait pas une voix avec un discours aussi tranchant que le Parti Libertarien. Il faut penser réalisme électoral un peu sinon on y arrivera jamais. Je ne suis pas belge, dommage, j’espère que l’UDL réussira pour la Belgique.

    • Le Parti Libertarien ne cherche pas à gagner des votes, il cherche à gagner des esprits.

      L’UdL et son pseudo-réalisme à la sauce PLD n’aura ni les uns, ni les autres.

      • On ne peut pas plaire à tout le monde, on en conviendra. De là à nous bouffer le nez sans raison… Nous nous entendons très bien avec le parti libertarien, ne vous en déplaise. Notre programme est libéral, le leur est libertarien. Si vous ne connaissez pas la différence entre les deux, documentez-vous, c’est intéressant. Et je ne savais pas que la transition vers un système de pension par capitalisation était un plan biscornu : la plupart des pays y sont passé, sauf la France et la Belgique. Mais nous nous excusons d’avoir chiffré l’affaire et de la confronter à la réalité du terrain budgétaire. La prochaine fois, nous raconterons ce que vous voulez entendre, même si ce sont des couillonnades. Promis !

        • La majorité des libertariens défend un État minimal (il y a des anarchistes mais ils sont minoritaires), c’est ce qu’on appelle également le libéralisme classique.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques...) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal.

Le récit dominant en France serait que l’économi... Poursuivre la lecture

Le libéralisme classique français a été porté par des auteurs presque exclusivement masculins, et qui pour certains des plus fameux (Turgot, Bastiat, Tocqueville) n’ont pas laissé de postérité : ce qui devrait engager à ne pas rechercher leur opinion sur la sexualité. C’est pourtant ce que je ferais, et la démarche n’est peut-être pas vaine.

 

Les premières conceptions religieuses

Aux premiers âges de l’histoire de l’humanité, la sexualité, incomprise, est déifiée : des autels sont dressés devant des pierres d’apparence ph... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles