L’enfer est pavé de bonnes intentions (2)

Le point commun des idéologies totalitaires : la création d’un Homme nouveau, l’émergence d’un monde plus harmonieux, plus égalitaire, plus parfait. À quel prix !…

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De Lénine à Ben Laden, par Pierre Clermont (Crédits : Editions du Rocher, tous droits réservés)

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L’enfer est pavé de bonnes intentions (2)

Publié le 21 avril 2014
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Par Johan Rivalland.

Lire l’introduction de la série : L’enfer est pavé de bonnes intentions (1)

Le XXe siècle fut, à plus d’un titre et en moult occasions, un enfer. Deux guerres mondiales, des fanatismes et totalitarismes éminemment destructeurs. Avec un point commun : l’idée de créer un ordre social nouveau, communautaire, où régneraient l’harmonie et la justice.

Pierre ClermontDans un excellent ouvrage paru en 2004 et passé hélas un peu inaperçu, Pierre Clermont abordait ce sujet de manière brillante, élaborant une analyse extrêmement intéressante de ce qui relie les différentes tyrannies totalitaires tout au long du XXe siècle, dans la lignée des sociétés holistes et leurs fondements communautaires, s’opposant à la rupture individualiste et aux fondements de la démocratie libérale qui constitue l’ennemi juré des différentes idéologies ayant pour objectif commun de la détruire.

 

Les ressorts de l’anti-modernisme

Pierre Clermont part ainsi de la révolution zapatiste au Mexique en 1911, première grande révolte du XXe siècle contre la modernité, inspirée par la paysannerie, pour poursuivre avec la rupture soviétique et toutes les révolutions marxistes qui s’en sont inspirées ou en ont découlé, et prolonger ses analyses avec le fascisme, le nazisme, puis l’islamisme, notamment, sans oublier l’émergence contemporaine de tous les mouvements écolo-marxistes et leur promotion de la croissance zéro.

Point commun de toutes ces idéologies : l’exécration de la souveraineté de l’individu au profit du primat de la communauté à laquelle celui-ci se doit d’être entièrement subordonné, l’ensemble de ses actes, pensées et croyances devant être dicté par le groupe.

Il s’agit là, il est vrai, du plus ancien mode d’organisation sociale qu’ait connu l’humanité, même si elle va à l’encontre de la liberté de l’individu. D’où le conflit entre modernité et société traditionnelle, thème parfaitement bien traité également dans l’excellent ouvrage de Fareed Zakaria L’avenir de la liberté, dont je vous conseille la lecture.

Une analyse très précieuse d’un même paradigme qui, de Lénine à Ben Laden, conduit certaines sociétés, sous l’emprise de certains leaders charismatiques, à jouer sur les croyances des individus ou des préceptes mystiques pour refuser l’évolution du monde vers une modernité mère de tous les vices.

Ainsi, pour citer un passage du livre :

« La croyance énoncée par chacune des intelligentsias néo-holistes est posée comme étant en relation directe et exclusive à la vérité, que celle-ci soit humaine ou divine. À ce titre, elle supplante toute autre vérité et devient le critère absolu non seulement du vrai et du faux, mais même de l’être et du non-être : n’existe que ce qui est conforme à ses dogmes, le reste est repoussé dans le néant.

[…]

Étant seuls à connaître les voies mystérieuses de la transcendance, les Initiés, qu’ils soient nazis, fascistes, communistes, docteurs de la foi, ont tous la même mission sacrée : il leur appartient de conformer l’existence des hommes aux exigences de celle qu’ils servent, donc de les prendre en main et d’assurer leur bonheur en les guidant vers leur accomplissement dans ce monde et éventuellement dans l’autre. En général par la contrainte car, étant seuls à posséder la vérité, ils doivent se faire obéir. Et, tenant leur autorité de la seule Transcendance, c’est devant elle seule qu’ils sont comptables de leurs actes : le peuple des non-initiés n’a pas qualité pour juger leurs décisions. »

Un ouvrage très fort et très intéressant, par la prise de recul qu’il offre, ce qui le rend absolument passionnant. Très précieux dans le débat qui oppose la démocratie au totalitarisme, nom de la collection dirigée par Stéphane Courtois, l’auteur à l’origine du Livre noir du communisme, à laquelle appartient cet ouvrage et que nous allons brièvement présenter ci-après.

 

Le cas spécifique du communisme

J’ai déjà eu l’occasion, ici-même, de l’évoquer. Il n’est pas certain que le sujet passionne toujours beaucoup, et pourtant, face à l’ignorance subie ou volontaire sur un sujet aussi fondamental, voire la nostalgie à laquelle il donne lieu en Russie-même, se souvenir de ce que ses tentatives de mises en place ont entraîné (et entraînent encore) n’est pas inutile. D’autant que les réactions virulentes de certains défenseurs de cette idéologie, y compris en France (il suffit de naviguer un peu sur internet ou d’être confronté à certains d’entre eux par le débat pour en juger), amène à s’interroger…

livre noir du communismeTout le monde connaît désormais la somme proposée sous la direction de Stéphane Courtois en 2000 et les vives réactions auxquelles elle a parfois donné lieu.

Toutefois, je ne saurais faire de longs discours. Il est trop difficile de résumer un tel travail de recherches en si peu de mots. Juste insister sur l’importance de cet ouvrage collectif, qui a fait tant parler de lui et recueilli comme rarement des réactions de haine et de mauvaise foi. On connaît, notamment, l’idée selon laquelle le communisme et le marxisme n’auraient rien à voir avec les multiples expériences dont il est fait état ici. Idée que Jean-François Revel, notamment, combattait ardemment, avec force démonstration.

Pour en revenir plus précisément au Livre noir du communisme, on ne peut que saluer et admirer la qualité des recherches menées. Une documentation exceptionnelle, sans parti pris idéologique, et le premier véritable comptage, qui a permis d’ancrer dans l’esprit de la plupart des gens aujourd’hui le fameux nombre impressionnant de 100 millions de morts. Effroyable.
Un livre accablant. Un travail de recherche de qualité. Et une documentation continent par continent, pays par pays, qui rend la consultation accessible à plusieurs niveaux ou degrés de lecture.

L’enfer est pavé de bonnes intentions. L’idée d’égalité, de justice, les principes de générosité, d’humanisme, affichés mais malheureusement incompatibles avec les réalités. Beaucoup d’esprits même parfois brillants s’y sont laissés prendre, entraînant une bonne partie de l’humanité dans l’enfer. D’où le caractère salutaire de tels ouvrages, destinés à lutter contre l’ignorance, la sottise et tous les dangers qu’elles dissimulent. Le diable guette, le sourire au coin des lèvres… Mieux vaut rester éveillé… sans relâche.

Pierre Clermont, De Lénine à Ben Laden – La grande révolte antimoderniste du XXe siècle, Éditions du Rocher, janvier 2004, 313 pages.

Stéphane Courtois et al., Le Livre noir du communisme, Robert Laffont, collection Bouquins, novembre 2000, 923 pages.

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  • « jouer sur les croyances des individus ou des préceptes mystiques »

    Ce que fait en permanence la « deep-ecology » (ou « écologisme radical »).

    Voir le résultat – édifiant – dans cet article :
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/autodestruction-ou-insurrection-150902

    Lien donné sur Skyfall par Bob # 389 – 20/04/2014 @ 19:36 http://www.skyfall.fr/?p=1271#comment-115423

    • Merci pour le lien. Très inquiétant…
      Et ce qui ne manque jamais de me surprendre (me décevoir) est cette lâcheté qui amène, après un tel tissu de haine et d’appel à la violence et à la destruction, à signer… « Anonyme ». Un appel au « courage » sans courage, en somme.
      Et nous voilà repartis pour un tour… Un autre 1917, la création d’un homme nouveau, d’un monde plus harmonieux, etc. avec toute la destruction, violence, expropriation de force, extermination, endoctrinement, totalitarisme que cela suppose (et l’impasse au bout).
      Un lien parfaitement à propos, et qui montre bien que nous ne sommes pas là sur un sujet ancien et un peu dépassé. La grande révolte anti-moderniste reste malheureusement parfaitement bien d’actualité…

      • La seule chose que l’on peut faire c’est parler de nos idées et espérer des lendemains meilleurs.

        Le vrai problème, c’est l’absence d’idées. Les gens ne savent pas penser. Peu importe notre réponse, pourvu qu’elle découle d’une réflexion cohérente. Car quand on réfléchit vraiment, on se plante bien moins souvent.
        Avant, quand les gens ne savaient pas, ils se réfugiaient auprès du Clergé, lui demandait de donner un sens à leur vie, en fait, surtout à leurs pensées. Ce que les gens attendaient de la Bible, c’est avant tout un manuel destiné à leur permettre de savoir quoi penser. Mais ce manuel s’est trouvé de plus en plus en décalage avec la réalité. Alors ils ont abandonné le clergé. Mais au lieu d’aller vers une prise en main de leurs propres pensées, ils se sont réfugiés dans la facilité et ont suivi des idéologies politiques, qui leur promettaient une façon simple de voir les choses, de répondre à toutes leurs questions, sans avoir a y penser soit même sur simple adhésion. A la manière des témoins de Jeovah en fait. Et tout à l’heure je voyais à la télé un reportage sur le retour en force de l’Eglise en France… Bah oui, déçu du décalage de plus en plus perceptible des idéologies politiques avec la réalité, ils ne trouvent pas mieux à faire que de retomber dans les bras de leur ex qui leur promet toujours la même chose: voir la vie à leur place, penser à leur place.

        La boucle est bouclée, et les mêmes erreurs auront les mêmes conséquences.

        Je crois d’ailleurs que le succès des ecolos extrémistes de ce type sont justement du à leur discours en rupture avec les idéologies politiques actuelles, tout en promettant elles aussi aux citoyens de ne pas avoir a trop réfléchir… Ce lien est d’ailleurs équivoque: des affirmations sans sources, des réponses aux questions habituelles du péquin de base, et au bout du compte, une demande d’adhésion (promettant de changer le monde avec votre accord/soumission).
        J’ai reçu un prospectus des témoins de Jeovah qui était ni plus ni moins la même chose. C’est révélateur.

        Adhère, et je prendrais ta vie en charge, il suffira de te laisser guider… Ce n’est pas pour rien non plus que Hitler se surnommait le Führer (le Guide) ou Staline « le petit Père du peuple ». On retrouve toujours cette idée de celui qui va vous guider, tout prendre en charge à votre place, ce coté paternaliste ridicule auquel les gens continuent de croire massivement. On laisse des inconnus guider nos pas sous prétexte qu’ils s’autoproclament Guide ou prétendent détenir la vérité, qui vous sera révélée le moment venu…

        Ce qui m’inquiètes, c’est que je ne vois aucun signe d’émancipation. Au contraire, comme je l’ai dit plus haut, les gens préfèrent se réfugier derrière l’Eglise, qui fait figure de valeur refuge, tel l’once d’or, et les extrémistes de tout bords.

        • Desproges54 « quand on réfléchit vraiment, on se plante bien moins souvent »; il eut été préférable que vous réfléchissiez un peu plus !
          Il est vrai que quand un discours clérical ne convient plus, « au lieu d’aller vers une prise en main de leurs propres pensées » (dites-vous), ils se tournent vers un autre discours clérical.
          Evidemment, ce sont toujours les autres, alors que vous, êtes convaincu de la capacité « d’aller vers une prise en main de [vos] pensées ». Etes-vous sûr ? Que sont vos pensées ? N’êtes-vous pas l’objet d’une ‘prise en main’ d’un clergé particulier ?
          J’observe la dérive des croyances. Méfiez-vous !
          Marx nous explique des faits auxquels je n’adhère pas.
          Je vous soumets cet aphorisme d’Alain Besançon,
          « Il croit qu’il sait, il ne sait pas qu’il croit ».

          • Je vous invite plutot à lire mes commentaires sur l’article de M.Biteau, je ne me souviens plus du titre, mais c’est son dernier (peut être le seul d’ailleurs, je ne sais pas).

            Je vais quand même répondre ici, cela dit. Déjà, je ne pense que vous ayez saisi le sens des phrases que vous avez reprises. Je ne dis pas que l’on ne se trompe pas quand on essaye de réfléchir soit même. Juste que, quand vous refusez purement et simplement l’idée même de la réflexion, alors vous vous plantez forcément. Elle est là l’idée de mon commentaire. je ne dis pas qu’on a toujours raison quand on réfléchit, seulement qu’on a plus de chance d’avoir de bonnes idées quand on essaye d’en avoir que quand on essaye pas. Le joueur d’Euromillion aura toujours plus de chances de gagner à l’Euromillion que celui qui n’y joue pas…

            D’autre part, vous partez du principe que je pense avoir raison sur toute la ligne et que je considère ma vision comme la seule admissible. Là je dois vous reprendre, car c’est un peu présomptueux de votre part que de me prêter de telles intentions en ignorant le fond de ma pensée.
            Je ne pense pas avoir raison, je pense avoir mon raisonnement. Peut être me vient il de quelque part, surement même. Et?
            Je ne dis pas que l’on ne doit pas reprendre des idées qui nous semble bonnes. Là c’est vous qui ajoutez ça, alors que je ne l’ai pas dit.
            Mais il y a une différence entre reprendre des idées qui nous semble bonnes, et reprendre des idées mécaniquement. Ce que je veux dire, c’est qu’ici, globalement, la plupart des gens sont capables d’avoir un avis. Un vrai avis. Peut être repris d’un bouquin d’Hayek ou Bastiat. Néanmoins, si vous leur demandez pourquoi ils pensent ça, en général on saura vous répondre, de manière argumentée. Parce que l’adhésion à ces idées ne s’est pas faite mécaniquement, mais après réflexion.
            Au contraire, malheureusement, je croise énormément de gens qui sont eux, incapables de justifier une opinion. La plupart du temps, ils répètent quasi mot pour mot un discours entendu à la télé dans les jours précédents, mais lorsque vous cherchez à leur demander pourquoi ils pensent ça, ils sèchent. Ou ils tentent des explications brouillonnes et souvent contradictoires, et en général ça fini par des sophismes à outrance. Parce que ces adhèrent à des idées, mais n’en ont jamais mesuré la portée.

            Il est là le danger. Soutenir une idée, une opinion, sans en avoir mesuré la portée.

            Peut être que je fais partie d’un clergé. Mais non. A la limite je fais partie de plusieurs clergés. C’est aussi ce qui fait la différence. Je ne suis pas sectaire. Je ne vais pas adhérer béatement à une idée sous pretexte qu’elle vient de quelqu’un avec qui je suis d’accord sur un autre point. D’ailleurs je ne suis même pas obligé de reprendre les idées d’un autre. Je peux aussi, ça m’arrive, m’enfermer dans ma bulle et me contenter de réfléchir, je cherche, je calcule, et à partir de ça, j’en tire les conclusions qui me viennent à l’esprit. Parfois c’est des conneries. Parfois pas.
            Et si vraiment je n’ai pas pu réfléchir à un sujet, ou si je n’ai pas les données nécessaires, je n’émet pas d’avis particulier. Par exemple sur la question du SMIC, beaucoup de liberaux sont contre, personnellement je ne me sens pas suffisamment éclairé sur la question pour suivre mes collègues liberaux. Même si je partage beaucoup de leurs avis.
            D’ailleurs un point interessant, c’est l’accès aux données. Les gens seraient peut être aussi plus enclin à avoir des réflexions plus poussées s’ils avaient les cartes en main pour décider librement. On peut être inquiet aujourd’hui. Par exemple, tout à l’heure, j’entendais à la radio une polémique sur un tableau ou la criminalité était catégorisée par ethnies ou nationalités. Et tout le monde de crier au scandale et de dire qu’il est inadmissible de présenter un tel tableau, ça ne se fait pas, c’est du racisme!
            Alors que la vraie question, c’est surtout les sources. Est ce que l’info est vérifiée et vérifiable. Si la réponse est positive, alors cet article est acceptable. Si c’est négatif, c’est une faute professionnelle.
            Malheureusement, on a de plus en plus tendance à catégoriser les données par type et non par cohérence. On peut raconter n’importe quoi pourvu que ce soit un sujet d’une catégorie autorisée. Inversement, on ne peut dire de choses vraies si le sujet n’est pas autorisé. La recherche de cohérence dans les données n’est même plus faite, le sujet fait foi. Affirmer que 1+1=3 ne pose pas de problème si c’est une opinion autorisée.
            Je suis souvent assez choqué je dois dire quand je vois les articles de presse dans les grands médias nationaux, où l’on nous donne des tonnes d’info, mais sans aucunes sources. Comme si ça n’importait pas. Alors que l’info la plus importante c’est: « est ce que c’est prouvable? ».
            Il est clair que cela a un impact énorme sur la réflexion des gens.

            Soit dit en passant, je crois que vous vous méprenez sur ma relation au libéralisme. Je ne considère pas le liberalisme comme porteur de mes idées, ce n’est pas un clergé, seulement comme garant de la liberté des miennes. Je ne pense pas le liberalisme comme une plante dont je souhaite récolter les fruits, mais seulement comme un terreau pour cultiver mes propres plantes.

            • Je réponds quasiment en temps réel.
              Tout d’abord, je me dis à la relecture de mon commentaire que je ne suis pas vraiment gentil, … pour un chrétien, et à Pâques !
              Puisque vous êtes lecteur de Contrepoints, allez voir ce texte
              http://www.contrepoints.org/2014/04/22/163765-lunivers-dieu-et-la-liberte

              Desproges, sans rancune.

            • Oh non, il n’y a jamais de rancune dans mes post ici. C’est un des effets sympa de la liberté. Quand on peut dire les choses librement, ça adoucit quelque peu et ça aide à mieux accepter les autres. Certaines personnes haut placées, et qui pensent pacifier une société en verrouillant la liberté d’expression, devraient en prendre de la graine (qui a dit Valls ou Hollande?).
              Et ce qui peut passer pour de l’agressivité ailleurs n’est en fait ici qu’une simple expression du débat sans aucune arrière pensée. Et c’est plaisant de pouvoir parler franchement, sans pour autant penser à mal.

              Notez d’ailleurs que quand je parle du clergé, ce n’est pas forcément une critique du clergé en lui même. Je ne suis pas chrétien personnellement, je suis athée. Mais comme pour le reste, je ne considère pas l’Eglise comme un guide complet qui va pouvoir gérer ma vie à ma place. Par contre il peut m’arriver d’y piocher une idée ou deux si je les juge, arbitrairement certes, intéressantes.
              Le problème que je soulevais plus haut est qu’il est clair que les gens ne se servent pas de la Bible comme de grands principes sur lesquels construire ensuite sa propre vie, ses propres idées, ses propres opinions, mais plus comme une panacée pour se défausser de leurs responsabilités. Et peut être aussi que l’Eglise a trop joué le jeu. Tout comme nos politiques. Moi même, à mon niveau, je croise parfois des gens qui sont de véritables éponges, ils sont dépourvus de réflexions à tel point qu’ils se raccrochent à vous comme à la vie pourvu que vous leur donniez une opinion sur quelque chose… (Et notons que ce n’est pas sans rapport avec ce besoin d’un Etat paternaliste que l’on rencontre actuellement)

              Aux citoyens de rester conscients que leur avenir dépend avant tout d’eux mêmes.

            • @Desproges54,
              Athée ou agnostique ?

  • Le socialisme c’est l’appropriation des biens individuels au profit de la nomenklatura d’État
    « TOUT DANS L’ÉTAT, RIEN HORS DE L’ÉTAT ET RIEN CONTRE L’ÉTAT » Mussolini…on dit d’ailleurs « les gaucho-socialo-fascistes » ce n’est pas pour rien !
    – c’est bien le meilleur moyen de tuer l’innovation
    – la haute-technologie, ça existe ça ? ah! oui, les chaussettes « intelligentes », en attendant le papier hygiénique « intelligent » !
    – le socialisme est un four, c’est pourquoi « ils » en dégustent des petits pour s’en souvenir
    – le socialisme c’est cette façon de faire tirer les marrons du feu par ceux qui n’en sont pas les dirigeants, afin de pouvoir se gausser de ceux qui se brûlent les doigts.
    – le socialisme c’est la façon astucieuse d’exploiter la sueur des autres
    – rien de pire qu’un socialiste, si, si deux socialistes
    – La pression de violation des cerveaux est la marque immarcescible de la putréfaction* du fascho-socialisme
    *bel oxymore n’est ce pas ?

  • « la Croyance énoncée par chacune des intelligentsias néo-holistes est posée comme étant en relation directe et exclusive à la Vérité, que celle-ci soit humaine ou divine. »

    Je salue ce constat que l’idée d’une Vérité anthropologique holiste n’a pas de rapport avec la transcendance, puisqu’on la trouve dans le communisme parfaitement matérialiste aussi bien que dans l’islam.

    Mais ce que je tiens surtout à faire observer, c’est que pour échapper au danger holiste, la solution n’est pas de nier l’existence d’une Vérité, car le relativisme conduit inévitablement au nihilisme, donc au néant.

    Non, la seule solution est une Vérité qui repousse la tentation holiste.
    Tel est bien le cas de la révélation chrétienne, et l’Histoire fournit amplement la démonstration de ce que ma théorie fonctionne.
    Imparfaitement, certes, mais c’est inévitable et même prédit par les mêmes textes.
    Mais comme le répétait inlassablement J-F Revel, cette imperfection a le mérité d’existe, d’être possible.
    Le communisme (ou l’islamisme) sont supérieurs en tout point, sauf celui-là ! Et leurs partisans exigent toujours d’être jugés sur leurs intentions, alors qu’ils jugent les autres à leurs résultats…

    Une Vérité qui repousse la tentation holiste en est une qui sépare l’ordre absolu (=spirituel) de l’ordre temporel (puisqu’il n’est pas absolu).
    Les Évangiles enseignent la seule que je connaisse et qui soit éprouvée.

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François Kersaudy est un auteur, historien reconnu, spécialiste de la Deuxième Guerre mondiale et de l’histoire diplomatique. Auteur de De Gaulle et Churchill (Perrin, 2002), De Gaulle et Roosevelt (Perrin, 2004), il a aussi écrit une biographie de Churchill pour Tallandier, et une autre consacrée à Lord Mountbatten pour Payot. Il est aussi l’auteur d’ouvrages consacrés à l’Allemagne nazie.

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