Pollution parisienne ? N’oubliez pas le guide !

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Pollution parisienne ? N’oubliez pas le guide !

Publié le 17 mars 2014
- A +

Quand Paris s’enrhume, la France toute entière tousse. Et quand Paris tousse, la France s’arrête. C’est ce qu’on pourrait croire à lire les grands titres de la presse tant la pollution qui stagne sur la moitié nord et notamment la région parisienne semble occuper toutes les préoccupations des journalistes et des politiciens de la capitale.

Il devient même difficile, alors que Paris a accumulé quelques jours de pollution, de trouver d’autres sujets de préoccupation qui ne manquent pourtant pas. Entre une nouvelle montebourderie grotesque, une disparition mystérieuse d’avion, et la situation internationale tendue en Crimée, il y aurait de quoi dire. Mais non : ce qui interpelle, finalement, c’est logiquement ce qui se passe directement autour de nous, au-dessus de nos têtes.

no-wayOu plus précisément, au-dessus des têtes des journalistes dont les articles affûtés comme du beurre chaud ont continuellement dégringolé dans la presse du week-end pour annoncer la terrible nouvelle : la pollution étant ce qu’elle est, Gouvernemaman a pris la décision courageuse de discriminer les méchants automobilistes et notamment ceux qui ont le mauvais goût d’arborer fièrement une plaque d’immatriculation paire, en leur interdisant de se déplacer. On cognera sur les vilains automobilistes qui ont une plaque impaire dans quelques heures, ne vous inquiétez pas.

Et moyennant un peu d’alarmisme à base de photos dramatiques montrant Paris avec et sans un filtre photoshop gris, on va pouvoir affoler tout le monde et faire passer la mesure sans problème. Peu importe qu’au moment où sont présentées les images d’un Paris enfumé, on trouve sur internet les images pareillement grises d’autres points emblématiques (comme le Viaduc de Millau, par exemple) : il sera facile d’expliquer que la pollution n’est pas la même et puis que c’est de toute façon la fotovoitures si Paris est englué dans le gris.

viaduc sous la grisaille

Au passage, cette solution prônée de circulation alternée promet d’ores et déjà quelque moments croustillants puisqu’il va falloir mobiliser plusieurs centaines de fonctionnaires des forces de l’ordre afin de s’assurer que la discrimination minéralogique s’opère dans de bonnes conditions. Des contrôles seront menés. Des gens seront admonestés. Des amendes seront distribuées. Des bouchons seront donc inévitablement créés avec leur cortège de ralentissements et … de pollution. Comme c’est efficace…

Et ce qui pose vraiment problème, ce n’est pas que ce soit gris (parce que Paris, depuis quelques années, porte bien le gris et s’est habitué à ses façades sales, ses habitants ronchons et ses perspectives ternes). Non, le vrai souci est connu : ce sont les abominables PM10, puis PM2.5 et maintenant PM1 qui viennent jusque dans nos bras étouffer nos filles et nos compagnes. Les PM10, ce sont les particules de 10 microns ou moins, qui ont la fâcheuse tendance à obturer les bronches et la capacité de réflexion de certains journalistes qui écrivent aussi que ce sont des « micro-organismes », prouvant par là que l’absence totale de toute vérification constitue la base inaltérable de tout article journalistique moderne, citoyen et festif.

yes-wayCeci posé, une fois qu’on sait que ce sont ces vilaines particules qui produisent un intéressant brouillard, le lien avec les voitures est évident. Du reste, en 2011, il n’avait pas échappé au bulldozer boboïde actuellement en lice pour une tranche de rigolade aux municipales qui avait proposé de sucrer purement et simplement les méchantes voitures polluantes de la Capitale et d’autres villes, faisant ainsi disparaître le problème, pouf, c’est évident.

Sauf que malgré la suppression des autos qui polluent, le ciel est toujours un peu grisâtre, là. Que voulez-vous, comme la production de ces particules n’est pas stoppée, comme la cause initiale est toujours en place, les symptômes s’éternisent. Que font les autorités ? Que proposent NKM ou Hidalgo pour résoudre le problème ? Et si on baissait les seuils d’alertes (pour passer de PM10 à PM2.5 oh zut c’est ce qu’on a fait il y a deux ans — 1er janvier 2012 — bon disons de PM2.5 à PM1 et n’en parlons plus) ? Est-ce que c’est gênant de cogner sur les véhicules personnels même si la contribution du trafic local n’est jamais responsable à elle seule d’un dépassement de 50μg/m3 en PM10 ? Hein ?

Mais au fait, d’où viennent-elles, ces méchantes PM10 pardon PM2.5 pardon « particules de plus en plus fines » ? Essentiellement, des générateurs thermiques, des combustions de bois et des moteurs diesel. On pourrait retracer, d’ailleurs, les provenances de ces particules et une proportion non négligeable serait allemande.

Eh oui : à force de ne pas utiliser d’électricité nucléaire pour se consacrer à l’éolien, les Allemands ont dû, pour des raisons de production constante (impossible avec leurs moulins à vent) se doter de générateurs thermiques qui produisent de vilaines particules dont la capitale française bénéficie directement lorsque s’installent des vents favorables (venant du nord / nord-est). Bien sûr, ce qui est vrai en Allemagne l’est aussi en Belgique et en France où de nombreux champs d’éoliennes sont assujettis à de ronflants moteurs qui participent tous, joyeusement et écologiquement, au bordel indescriptible qu’on enregistre actuellement.

Autrement dit, oui, ce sont bel et bien nos fiers amis écolos qui sont directement responsables de cette pollution. Ils ne sont pas les seuls, rassurez-vous, mais ils ont leur part de responsabilité qu’aucun journaliste ni aucun politicien n’admettra, même pas du bout des lèvres.

Et le problème est plus profond. Ce sont ces mêmes écologistes qui ont, naturellement, poussé à l’utilisation des transports en commun. Le souci du transport en commun est qu’il ne peut, par nature, répondre à 100% des besoins de déplacement dans une métropole comme Paris. On peut tortiller les choses dans tous les sens, la couverture du besoin de transport par leur collectivisation n’est jamais complète, et ne dépasse probablement pas 50% (i.e. : un trajet sur deux ne peut être fait par les transports en commun, parce que ce n’est pas rentable en coût, en temps, ou que sais-je). Cela n’a cependant absolument pas empêché les équipes municipales en place (tant à Paris qu’ailleurs) de continuer à réduire l’espace et les facilités pour les voitures, pour accroître marginalement l’offre de transports publics. L’observation est malheureusement sans appel : l’espace dédié aux voitures diminue plus vite que le trafic ne baisse. La quantité de voiture à Paris a diminué de 24% depuis 2001. Pourtant, le nombre de kilomètres de bouchons a, lui, augmenté chaque trimestre de 6 % entre le début du mois de mars et la fin du mois de décembre 2013 et de 26% aux heures de pointe depuis 4 ans.

On imagine sans mal que cette multiplication des bouchons et, parallèlement, l’accroissement du nombre de bus vides qui crament 52L au 100 (pour les hybrides de dernière génération en situation réelle, et 72L/100 pour les bus ordinaires) dans des couloirs de circulation aménagés n’améliore pas l’atmosphère générale des grandes villes.

Et puis tant qu’on y est, on n’oubliera pas de rappeler que ce sont encore les pouvoirs publics qui, avec la lucidité qui les caractérise, ont depuis des décennies favorisé le diesel au détriment de l’essence alors que, hors taxes, le coût du diesel est supérieur à celui de l’essence, et ce au point que la France n’ait maintenant pas les capacités de raffinage nécessaires pour subvenir à la demande de son marché.

Je résume.

Grâce aux bonnes idées énergétiques des écolos, on crame actuellement plus de charbon qu’il y a dix ans ce qui provoque une pollution désagréable. Grâce aux bonnes idées étatiques, on brûle plus de diesel bien chargé en particules que de l’essence qui est normalement un produit moins cher et moins polluant. Grâce aux écologistes, la chasse à la voiture produit un accroissement notable des bouchons en ville. Et enfin, grâce aux écologistes et aux politiciens désemparés devant les gros nuages gris qui puent, une moitié des automobilistes se retrouve punie pour ne pas être massivement passée au vélo, ce qui va provoquer quand même des bouchons pour vérifier que tout le monde respecte bien la mesure.

Tout ceci est superbe.

cat facepalm
—-
Sur le web

Voir les commentaires (47)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (47)
  • Paire et impaire. ça tombe bien, je dois faire une immat de ma voiture. (mon cas n’existe pas, j’improvise autre chose un peu fou, voir même en live….)

    Content de trouver un site « internet » pour cela je me lance.
    Je clique: c’est très rapide, les informations demandées, vagues.

    Je me dis, chouette, ça marche bien.

    Déjà, paf, une facture de 40€. Ouch.

    Le tout emballé dans un bon gros texte (très chiant à lire, voir à décrypter).

    Merci d’envoyer blabla, on vous a bien eu, on a piqué votre pognon, maintenant il faut remplir 10 pages, prouver votre identité, nous donner l’adresse exacte de la perte de votre carte grise (si si, c’est vrai, il faut savoir où l’on perd ses affaires !)

    Bref, ni paire, ni impaire. J’aurais pas du !

  • C’est pas vrai BMW fait de très bons moteurs essence.

    Il y a aussi Ferrari, porche, masérati, etc….

    Sans compter la bonne et serviable twingo essence. Essayez de la tuer, c’est impossible.

    Pire encore: Les logan, duster et autres voitures low cost de renault.

    Ce genre de voiture, vous ne pouvez pas vous en débarrasser, c’est au moins pour 20 ans. Le pire c’est qu’elles sont moches….alors bon après 5 ans déjà, c’est galère à supporter.

    On en revient aux bonnes peugeot/renault/citron, leur avantage est qu’au bout de 2 ans elles explosent. Au moins comme cela on peut en acheter une neuve régulièrement.

  • Deux idées:
    1 – on respire actuellement l’air le plus pur depuis 1870 a peu près. Oui, oui , il y a plus de voitures mais beaucoup moins d’usines, fours divers et varies, chauffage au bois en ville.
    2 – « leur » but ultime est l’interdiction de la circulation auto à Paris. l’étape suivante étant la limitation a 30 km/h dans Paris.

    • « Oui, oui , il y a plus de voitures mais beaucoup moins d’usines, fours divers et varies, chauffage au bois en ville. »
      ————————-
      Ce qui importe, ce n’est pas le nombre de voitures mais la consommation française de pétrole (en millions de barils/jour). Elle a DIMINUE depuis les années 70 !
      Mais ça, évidemment, on ne risque pas d’entendre nos escrolos le crier sur les toits.

    • Le point 2 c’est déjà le cas presque partout dans Paris.

    • C’est toujours pour notre bien, car eux savent. ça fait du bien de se savoir aimé.

  • « ça pue » n’est pas un constat, c’est, comme son nom l’indique, du pifomètre.

    • tout dépend sur quoi tu te base pour faire ton calcul de delta de conso…30% à iso puissance me parait un poil élevé.
      Le comparatif par rapport au GPL pourrait être également fait, le gazoil est toujours plus énergétique, pourtant l’un laisse une empreinte moindre que l’autre.

      Attention, pas de raccourci, je ne dit pas que l’un pollue moins que l’autre, simplement les effets ne sont pas les memes ; gazs pour l’un ; gazs+particules pour l’autre.

      Les écolos vont nous dire que la solution est dans l’électrique, mais qui va fournir le jus ? des centrales à charbons comme en Allemagne ? le problème sera déplacé mais pas réglé.

      Par contre personne ne gueule contre ces empafés d’autophobes qui par leurs décisions à la con ne fond qu’accroitre les embouteillages et les vitesses auxquelles les bagnoles n’ont pas des rendements terribles.

    • l’ordure : « tout dépend sur quoi tu te base pour faire ton calcul de delta de conso…30% à iso puissance me parait un poil élevé. »
      ————————————-
      Qu’est ce qu’il y a que tu ne comprends pas dans la phrase « il suffit de comparer la conso entre motorisation essence et diesel de n’importe quelle voiture » ??? Il faut deux secondes pour trouver la comparaison : http://www.essenceoudiesel.com/comparatif.php?id_mod=151
      Que le diesel consomme 20% de moins que l’essence à chevaux identiques n’a rien d’un scoop.

      l’ordure : « Attention, pas de raccourci, je ne dit pas que l’un pollue moins que l’autre, simplement les effets ne sont pas les memes ; gazs pour l’un ; gazs+particules pour l’autre. »
      ——————————
      Je ne parlais pas de pollution mais de « puer ». Une essence, qui a un rendement de 20% de moins rejette forcément 20% plus d’hydrocarbures imbrûlés, donc « pue » forcément plus qu’une diesel, et non l’inverse. C’est MATHEMATIQUE.
      Soit dit en passant, ce n’est pas parce que des charlatans ont décrété que les PM seraient hyper dangereux que le gasoil seraient plus « polluants » que l’essence, vu que les fumeux PM, on les trouve partout en quantité astronomique, que ce soit dans un vent de sable, un nuage de poussière, un feu de jardin ou un barbecue (chose que les escrolos évitent d’ébruiter, bien évidemment).
      Il suffirait de décréter que les hydrocarbures imbrûlés de l’essence (tels que le benzène, les aromatiques polycycliques et autres saloperies, réputés cancérigènes) seraient hyper dangereux et de lancer une hystérie nouvelle médiatico-politique dessus pour conclure à l’inverse, preuve que ça sort du chapeau et que ça n’a rien à voir avec de la science et la raison.

    • Si autant d’argent avait été investit en recherche dans l’essence on en serait pas là.

      De plus, il n’y a pas 20% d’imbrulés dans les moteurs essences mais plutot 5% d’après wikipedia.
      Mon débat porte uniquement sur les particules et le dioxyde d’azote, et de ce coté le mazout n’est pas en pole position.
      J’ai utilisé ton comparateur MINITAX, à isopuissance effectivement il y a 30% d’ecart entre un essence et un diesel pour un usage urbain.
      Si vous prenez les autres valeurs que urbain, l’écart tombe à 10% sur la plupart.

  • bon article.
    personne n’a proposé l’accès en ville uniquement aux véhicules à essence…contexte électoral peut etre, la peur de frustrer la majorité des automobilistes.

    Ce qui est consternant, c’est de constater le racket ; il n’y a pas d’autre mot ; fait par la horde de flics qui veillent à ce que la circulation alternée soit respectée, et la résignation/soumission des gens qui préfèrent payer faute de choix.

  • Soyons positifs…tous les « con-trevenants » qui auront pris une prune ce matin ne voteront sans doute pas pour les gauchos sinon c’est à désespérer..
    Si on voulait vraiment que les gens utilisent des véhicules à essence, il suffit de moins la taxer ..mais c’est comme ce qui est « écolo » : on vous le vante mais on vous le vend 10à 20% plus cher..c’est antinomique avec le but recherché (ah oui c’est vrai, ce qui compte ce sont les taxes qui doivent rentrer le reste finalement c’est de la démago)

    • c’est vrai que l’égalité des taxes entre essence et diesel mériterait d’être débattue, en ces temps où tout doit être égal et équitable…

  • Cher H16, vous parcourerez – non sans délectation – la liste des véhicules / conducteurs non tenus par les interdictions de circulation résultant de la mise en place d’une circulation alternée. On y trouve tout ce que notre société enarco-polytechnico-journalo-gouvernée peut produire de mieux :

    Aux termes de l’annexe 6 de l’arrêté inter-préfectoral du 27 octobre 2011, bénéficient d’une dérogation, en cas de circulation alternée en Ile de France pour cause de pollution atmosphérique :

    – véhicules légers peu polluants par construction : véhicules électriques, véhicules fonctionnant au gaz naturel véhicule (GNV) ou au gaz de pétrole liquéfié (GPL) et véhicules hybrides ;

    – voitures particulières transportant trois personnes au moins (covoiturage),

    – véhicules légers immatriculés à l’étranger,

    – camionnettes (VUL),

    – bennes, engins de manutention et véhicules transportant des matériaux destinés aux chantiers ou en provenant,

    – véhicules de transport en commun des lignes régulières, cars de desserte des gares et aérogares agréés, transports scolaires, transports collectifs de salariés, autocars de tourisme,

    – voitures de tourisme avec chauffeur et taxis,

    – véhicules de services de police, de gendarmerie, des forces armées, de la brigade de sapeurs pompiers de Paris et des services d’incendie et de secours,

    – véhicules des SAMU et des SMUR,

    – véhicules des professions médicales et paramédicales, ambulances, véhicules de la protection et de la sécurité civiles, de la Croix Rouge, de transports sanitaires, de livraisons pharmaceutiques,

    – véhicules d’intervention urgente assurant une mission de service public,

    – véhicules de dépannage des différents corps de métiers,

    – véhicules destinés à l’entretien de la voirie et de son nettoiement,

    – véhicules assurant l’enlèvement et le ramassage des ordures,

    – véhicules postaux et de transport de fonds,

    – véhicules d’approvisionnement des marchés, des commerces d’alimentation, des cafés et restaurants, et véhicules effectuant des livraisons de denrées périssables,

    – véhicules frigorifiques, porte-voitures et camions-citernes,

    – véhicules des agents de la direction des journaux officiels et de la SACI-JO dont les heures de prise ou de fin de service ne sont pas couvertes par le fonctionnement des transports en commun,

    – véhicules des agents d’exploitation ou d’entretien de la SNCF, de la RATP, de l’OPTILE (Organisation Professionnelle des Transports d’Ile-de-France), ainsi que des professionnels dont les heures de prise ou de fin de service ne sont pas couvertes par le fonctionnement des transports en commun,

    – véhicules des établissements d’enseignement de la conduite automobile,

    – véhicules des professionnels effectuant des opérations de déménagement,

    – véhicules de transport de journaux,

    – tracteurs et machines agricoles et véhicules de transport d’animaux,

    – véhicules des titulaires de la carte d’identité professionnelle de journaliste et des représentants de commerce, véhicules de commerciaux salariés et agents commerciaux ne bénéficiant pas de la carte professionnelle de représentant de commerce,

    – véhicules des salariés de la presse,

    – véhicules de transport funéraire.

  • N’avez-vous pas remarqué, ceux qui voyageaient hier matin, comme toute la France était sous une nuée blanche aussi bien sur la campagne que sur la ville ? Il ne s’agissait en aucune manière de pollution mais de nuée blanche de beau temps. Pourtant, les portiques sur les autoroutes nous rabâchaient que c’était de la pollution et les journaux télévisés nous ont incité à faire le rapprochement entre cette nuée et la pollution.
    Il faut reconnaître là une volonté de quelques uns de tromper les Français comme ils les ont trompés avec le réchauffement climatique dû à l’homme. C’est de la science à la petite semaine pour mener les Français par le bout du nez et leur faire accepter des mesures opprimantes et taxatoires.
    On pourrait par exemple demander à ceux qui ont alerté à la pollution de démontrer leurs dires et qu’on en vérifie la science de A jusqu’à Z. Le mensonge a cours dans toutes les instances actuellement et les instances pseudo scientifiques ne sont pas les dernières à mentir.

    • Et une fois que vous aurez prouvé scientifiquement les mensonges, vous en faites quoi ? Si le peuple ne suivait pas aveuglément les pires charlatans, ça se saurait.

  • Donc, l’eau pure plus volatile que l’essence devrait « puer » absolument plus ?
    Vous confondez odeur et composant, et accessoirement diesel et gazole !

  • Vous pouvez raconter ce que vous voulez, H16, vous ne me convaincrez pas.

    En effet, tous les matins et tous les soirs de la semaine, je marche dans la rue de Rivoli pour aller au bureau et pour rentrer chez moi. Et j’observe tous les jours que le nombre de véhicules dans lesquels ne se trouve qu’une seule personne, à savoir le conducteur, sont très largement majoritaires.

    Cela faisait six jours que je respirais franchement mal. Ce matin et ce soir, j’ai pu respirer à peu près normalement, car la circulation routière était sensiblement réduite par cette mesure d’alternance.

    Ayant en outre un passé d’asthmatique, j’ai un pifomètre assez sensible à la pollution de l’air. Je sens parfaitement qu’à partir d’un indice de pollution de l’air de 70, je commence à avoir une gêne respiratoire.

    Bref, même si je ne suis pas dupe sur le fait que cette mesure d’alternance ne sera prise qu’un seul jour en pleine campagne électorale pour les municipales, j’ai remarqué un net changement aujourd’hui.

    Si vous voulez vraiment rouler pour le lobby Total-Renault-PSA, il va falloir trouver d’autres arguments…

    • De toute façon, vous ne pouvez pas conclure avant d’avoir vu demain, avec le retour de la circulation normale (à la grève des transports près) si la météo n’y est bien pour rien.

    • Et si on ne vous dit pas que l’indice de pollution est de 70, vous respirez mieux ?
      N’en faite pas un flan, cette histoire de pollution est peut etre réelle, mais tout ce marasme médiatique n’est qu’agitation artificielle.

      Le meme air il y a 3 ans n’était pas considéré seuil d’alerte et les gens n’avaient pas de problèmes respiratoire en masse.
      En tout cas, faire l’alternance un seul jour c’est discriminatoire et non équitable pour les gens qui n’avaient pas les bonnes plaques…

      • Il y a vingt ans, quand je faisais de la randonnée pédestre autour de Paris, j’avais déjà remarqué que je respirais beaucoup mieux quand j’étais en pleine forêt à 30 ou 50 kilomètres de Paris que lorsque je partais de ou revenais à mon domicile parisien avant et après la randonnée. A l’époque, Airparif n’existait pas encore. Je n’étais donc pas obnubilé par l’indice et le cou de la girafe Airparif.

        Je vous suis reconnaissant de vous inquiéter pour mon esprit critique, mais je tiens à vous rassurer. J’ai très bien compris pourquoi on nous parle brutalement de pollution atmosphérique à moins de dix jours du premier tour des élections municipales. Cela ne m’empêchera pas de voter pour le candidat le plus libéral que je trouverai.

        Sans être épidémiologue, je pense pouvoir avancer que la persistance d’un problème de pollution atmosphérique pendant plusieurs années peut finir par avoir un impact sur la fréquence des maladies respiratoires observé dans la population vivant au même endroit.

        Je suis d’accord avec vous : pratiquer l’alternance un seul jour, c’est se moquer du monde. On voit très bien qui a suggéré au préfet de police de Paris de prendre cette « mesurette » soigneusement calibrée pour ne pas trop fâcher les électeurs qui s’apprêtent à voter. Si vraiment la volonté politique de réduire la pollution de l’air en région parisienne existait, il faudrait s’attaquer à toutes les causes de cette pollution, en commençant par les principales.

        • Au temps pour moi, mais votre formulation laissait penser à de l’hypocondrie mal orientée…

          Si vous remarquez, ce n’est pas de l’alternance, c’est une pure sanction discriminatoire.
          Si alternance il y avait, il n’y aurait pas eut qu’une tranche d’immatriculation de touché par cette mesure, mais les 2 de façon équitable, afin que chacun contribue à l’effort.

          Ne vous inquiétez pas, le charbon fait son grand come-back, le pire est peut etre à venir…

          • Non, le bois, comme en Moselle au Moyen-âge.
            Il y régnait un brouillard permanent à couper au couteau, même en été.

        • Installez vous en Suisse. Pollution, il y a, elle est moindre.
          Sinon, Tibet…

        • Une étude des flux de pollution avait montré qu’après quelques semaines, notamment en situation anticyclonique prolongée, les particules et les gaz de pollution avaient tendance à s’accumuler au sud de la région parisienne et principalement en Forêt de Fontainebleau et en forêt de Rambouillet. Rien n’est simple.

    • Fredus : « Cela faisait six jours que je respirais franchement mal.  »
      ——————————-
      Et les semaines d’avant, c’était comment, grâce à quoi ?

      Fredus : « Ayant en outre un passé d’asthmatique, j’ai un pifomètre assez sensible à la pollution de l’air. Je sens parfaitement qu’à partir d’un indice de pollution de l’air de 70, je commence à avoir une gêne respiratoire. »
      ————————————–
      Bah voyons ! Décidément, avec les hypocondriaques, on aurait tout entendu.

      • J’aurais dû me douter qu’en faisant état de mes problèmes de santé sur un forum internet, il y aurait forcément un internaute pour me traiter d’hypocondriaque.

        J’ai 30 ans de problèmes respiratoires derrière moi. Et je n’ai pas attendu la création du fameux indice d’Airparif pour me rendre compte que j’avais un problème respiratoire certains jours en vivant à Paris.

        Ayant fait du secourisme pendant dix ans à Paris, je suis même allé ramasser, pour le compte des pompiers de Paris, de nombreuses personnes en insuffisance respiratoire chez elles pour leur faire respirer de l’oxygène et les emmener à l’hôpital de secteur. Comme par hasard, ces interventions avaient toujours lieu les jours de grand beau temps sans vent, jamais les jours de pluie ou de grand vent.

        Je suppose que, vous qui êtes capable de diagnostiquer une hypocondrie en lisant 15 lignes de post, vous avez une excellente explication à nous donner. Surtout, ne vous gênez pas : faites-nous bénéficier de vos lumières !

        • Le problème ne va pas se résoudre comme cela en 3 coups de cuillère à pot.
          Une bonne partie de la pollution vient d’ailleurs que Paris.
          Si vous le pouvez, cherchez un autre endroit pour vivre, ou prenez congé, si vous le pouvez, lors des pics de pollution.
          Tentez.
          Facile à dire, bien évidemment.

        • @Fredus

          Le problème est que vous n’êtes pas aveugle et sourd. Si c’était le cas, on pourrait vous croire sur parole.
          Le fait est que les jours où, selon vous, il y a de la pollution; il vous est très facile de le savoir : en écoutant la radio, en regardant la télé, en lisant la presse, en consultant Airparif ou en regardant le ciel.
          Le vrai test serait de n’avoir aucune information visuelle et aucune information tout court et de juste nous dire quand l’indice dépasse 70 avec votre pif.
          On pourrait même pousser l’expérience en vous donnant de fausses informations certains jours pour voir si vous vous sentez mal parce qu’il y a de la pollution ou parce qu’on vous dit qu’il y a de la pollution.

          Moi, je me sens toujours mieux en fin de mois… c’est peut être parce qu’un nouveau mois s’annonce, parce que j’aime les fins de cycle, que je suis fétichiste des chiffres 30 et 31, le pur hasard…

          la paye…

    • Aujourd’hui, il y a eu du vent.

  • Précisons quelques points à la suite de cet excellent article (comme d’habitude..) : les moteurs Diesel modernes polluent très peu, grâce aux pots catalytiques et aux rampes d’injection à haute pression (entre 3/4 et 2/3 des voitures en circulation). De plus, de par les lois de la physique, ils consomment 20 à 25 % de moins qu’un moteur à essence bien réglé. Ce qui pollue essentiellement en ville ce sont les chauffage centraux au fuel et les camions. Une solution intelligente serait de généraliser les trolleybus, sans aucune émission, et beaucoup moins couteux à installer que des tramways (mais après tout le cout n’a pas d’importance, c’est le contribuable qui paye !). Améliorer le rendement des chaudières collectives et la dépollution des gaz de combustion qui en résultent serait également une piste intéressante.
    Ce n’est évidemment pas la solution choisie par le gouvernement, qui préfère s’aplatir devant les écologistes les plus radicaux (lesquels sont en partie responsables de ladite pollution..).
    Décidemment, ce pays est bien foutu!!

    • les moteurs diesel polluent très peu ???

      On a fait des efforts certes, en essence aussi.
      Si vous prenez un peu de recul, considérez les additifs pour les FAP, les huiles aux propriétés spéciales pour complaire aux exigences des ces moteurs, les vidanges plus fréquentes que sur un essence… Dans la vie du véhicule pas sûr qu’un mazout rejette moins.
      De plus sa construction est plus complexe et nécessite plus de matière première.
      Savez vous combien il faut de kWh et de m² d’usine pour passer d’un minerai à une rampe commune et ses injecteurs ? savez vous comment sont retraités les FAP ?

      La combustion d’un carburant gras donnera toujours des suies. Le principe d’injection du common rail engendre juste des particules plus fines qu’avant.
      Et si il y a un FAP, la voiture conservera en partie sa merde pour la rejeter tout d’un coup lors du changement du pot (ou du vol du palladium par des « valoriseurs » de métaux).

    • Des bus électriques à recharge rapide commencent à être au point.
      Ce serait intéressant au point de vue pollution.
      Mais, qui payera?

      • Et l’électricité qui va la fournir ??
        recharge rapide ça veut dire quoi ??

        Si le bus a besoin de 20kWh pour faire son trajet, il va recharger ses 20kWh en 10 secondes c’est ça ? (histoire d’avoir un équivalent pétrole).
        Je vous laisse le soin de calculer le courant à faire passer dans les câbles lors de la recharge…

        Il y a 1 siecle, certains bus étaient animés par des centrales inertielles dont les poids étaient lancés à chaque stations, c’était le bordel, et il y avait certainement moins d’imprévus qu’aujourd’hui sur les voies de circulation.

        • Je pense qu’on parle de stockage par super-condensateurs. Quand on a déjà vu exploser un condensateur normal, on se pose des questions…
          Ceci dit, effectivement, cela permettrait de recharger assez vite, et jil y a des expériences en cours sur des navettes nautiques genre bac : on recharge le temps d’embarquer les passagers http://www.supercondensateur.com/bateau-electrique-a-supercondensateur-ar-vag-tredan

          • Exact, super con-densateurs.
            Ces bus fonctionnent entre l’exposition Palexpo et l’aéroport.
            Il faut 15 secondes pour la recharge.
            cela doit coûter bonbon!
            On a pas encore entendu parler d’un bus brûlé.
            Ce n’est pas l’explosion Palexpo 😉

    • Attention à vos références… ça veut dire quoi un moteur essence « bien reglé » en 2014??
      20%, c’est la différence de conso que j’ai entre mes 2 voitures, vous avez parfaitement raison.

      – Mégane 1.9DCI 130ch turbo diesel common rail de 2007 = 5.1l/100km

      – R5 ALPINE 120ch turbo essence de 1984 = 7.3l/100km

      Je doute que depuis 1984, ils n’ont pas fait des progrès sur les moteurs essence ?

      Si vous comparez un common rail à un moteur à carbu pourquoi pas, mais vous raisonnez à lors comme un écologiste. Moi je ne vais pas comparer mes bagnoles entre elles, ce ne sont pas les memes en terme de conception et de poids.

      En 2014 25% d’écart de conso c’est ce qu’il peut y avoir entre un SCENIC et une CLIO RS…
      Tout reste à définir si il vaut mieux rouler en CLIO RS qu’en SCENIC quand on est tout seul ?

      En ville je vois souvent des voitures de gros gabarit, avec une seule personne dedans, ça parait absurde.

  • Oui pour le fait que les PM2,5 sont les poussières dangereuses, car non brûlées dans les filtres à particules des moteurs diesel; d’où sortent les PM1 que vous citez?
    Oui pour la responsabilité de l’Etat français de ne pas supprimer le diesel (comme au Japon).
    Non pour le fait qu’il ne faut pas dès maintenant enlever du parc auto les moteurs polluants; pour l’industrie, les transformations ne peuvent se faire que pas à pas tant c’est compliqué; et j’ajoute, hélas, mille fois hélas.
    Non pour la responsabilité entière des écologistes; il y a des choix à faire et celui de l’Allemagne avec ses centrales à charbon n’est pas bon; par contre le développement efficace des énergies alternatives, toujours en Allemagne, lui est bon.
    Il faut aussi augmenter la recherche appliquée très fortement pour développer ces énergies non polluantes, et aussi pour améliorer les techniques de démantèlement des centrales nucléaires.
    Le réalisme est de comprendre que les fines bronches des enfants passent avant tout, mais que tout ne peut pas se faire en un jour.

  • Paris enfumé par l’enfumage : démonstration : les véhicules interviennent pour 18% dans la pollution dixit la presse et seulement les véhicules diesels non munis de filtres à particules. Ce qui représentent ¼ des véhicules en circulation. En interdisant la moitié de ces véhicules de circuler, on diminue la pollution de la moitié de ¼ soit 1/8% de 18% soit 2,25%. C’est pas beau l’enfumage des pigeons parisiens !! . Et si ce jour-là on multiplie les bus diesels, polluants comme des dizaines de voitures, on a bien un CHIFFRE NEGATIF. C’est plus simple que de baisser le prix du sans-plomb et ça coute plus cher. Allez les parisiens sont vraiment de braves gens

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La nécessité de décarboner à terme notre économie, qui dépend encore à 58 % des énergies fossiles pour sa consommation d’énergie, est incontestable, pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique, et pour des raisons géopolitiques et de souveraineté liées à notre dépendance aux importations de pétrole et de gaz, la consommation de charbon étant devenue marginale en France.

Cependant, la voie à emprunter doit être pragmatique et ne doit pas mettre en danger la politique de réindustrialisation de la France, qui suppose une... Poursuivre la lecture

2
Sauvegarder cet article

Chaque année, le public se soucie davantage de l'environnement. Nous sommes de plus en plus conscients de l'impact que nous avons sur la planète, du changement climatique, de la pollution et de la manière dont nous dégradons la nature. Ce qui semble être une tendance plutôt positive.

Malheureusement, certaines marques semblent plus enclines à dissimuler les pratiques néfastes pour l'environnement dans leurs chaînes d'approvisionnement qu’à consacrer le temps et l'argent nécessaires pour y remédier.

 

De nombreux exempl... Poursuivre la lecture

La start-up française Naarea a réalisé « une première mondiale » dans la course aux microréacteurs nucléaires de quatrième génération à neutrons rapides et à sel fondu. C’est un petit pas encourageant pour la France, même si ce n’est pas encore un grand bond pour l’humanité.

 

La société Naarea

La société Naarea (Nuclear Abundant Affordable Resourceful Energy for All) a embauché son premier employé en 2022. Elle vient de réaliser une innovation importante en faisant tourner un sel fondu à 700°C dans une boucle entièrement ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles