Les libertariens, de droite ou de gauche ?

Les libertariens sont-ils de droite ou de gauche ? C’est très difficile à dire, cela dépend surtout de ce que l’on entend par « droite » et « gauche ».

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Les libertariens, de droite ou de gauche ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 9 mars 2014
- A +

Par Emmanuel Bourgerie.

libertéLes libertariens sont-ils de droite ou de gauche ? C’est très difficile à dire, cela dépend surtout de ce que l’on entend par « droite » et « gauche ».

En effet, l’un comme l’autre sont, au fond, assez similaires : ils veulent plus d’État et limiter les libertés individuelles. S’ils débattent, c’est ce sur quoi l’État devrait légiférer en priorité, mais il est bien faux de prétendre que la droite ou la gauche cherchent à réduire la sphère d’intervention de l’État. Même si une certaine droite le dit dans les discours, c’est immédiatement contredit par ses actes.

Une des mauvaises façons selon moi d’aborder le libertarianisme serait de le présenter comme « de droite sur l’économie et de gauche sur les mœurs ». C’est non seulement faux, mais c’est aussi présenter la philosophie comme opportuniste, qui pique ce qu’il y a de bon, sans réelle pensée. Alors qu’au contraire, c’est une philosophie riche et cohérente, qui défend des idées non pas parce qu’elles sont plaisantes mais parce qu’elles sont dans la lignée du Principe de Non-Agression et de la liberté individuelle.

Cependant, on peut noter que beaucoup de libéraux/libertariens sont aujourd’hui issus de la droite. Il est intéressant de noter que ça n’a pas toujours été le cas, et que du temps de Bastiat c’était la gauche qui défendait le libre marché, contre les royalistes.

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  • J’y ai longtemps pensé aussi et je pense qu’il est de gauche.
    On a eu un pouvoir de droite depuis longtemps qui a poussé au liberalisme seulement economique en oubliant les evolutions de moeurs necessaire a un equilibre. Ce qui aboutit a des patrons tout puissants et des salariés opprimés a leur travail et incapable d’exprimer leurs aspirations profondes dans une société sclérosé. Les remèdes a cela sont selon moi plusieurs grandes avancés sociales. Le mariage pour tous en est une mais on peut compter aussi la libre consommations des drogues, on peut admettre un état marchand, un état pourvoyeur de libertés est le meilleur des états; une administration grandement simplifié , impôt unique a la source, guichet unique pour tous les service de l’état, ce qui implique necessairement de les réduire et enfin la plus grande des libertés serait le revenu universel.

    • Vous n’êtes pas libertarien, vous êtes libertaire.

    • Créer un revenu universel signifie créer une créance, et donc une dette, et donc un débiteur. Si vous estimez avoir droit à un revenu universel, cela signifie forcément que vous estimez que d’autres ont le devoir de vous verser ce revenu, même si vous ne fournissez rien en contrepartie. En créant ainsi de toutes pièces une dette forcée sur la tête de quelqu’un, qui n’a jamais signé pour emprunter, et qui n’a jamais reçu l’argent correspondant, vous ne faites en fait que réinventer ces dettes publiques qu’une gérontocratie utilitariste à droits acquis a placée sur la tête de chaque enfant qui naît, afin de pouvoir les utiliser comme esclaves au service de leur bien-être. Considérer que la liberté, c’est avoir le droit de voler la liberté d’autrui, ne fait pas de vous un libertarien !

    • L’axe pertinent n’est pas tant celui des libertés civiles que celui de la liberté des capitaux, capitaux privés contre capitaux collectivisés. Que valent des libertés civiles s’il faut sans cesse, chaque jour un peu plus, demander à l’Etat, à ses excroissances et à ses complices la permission d’agir, jusqu’à la permission de vivre ? Rien ! Les libertés civiles découlent de la liberté des capitaux et non l’inverse.

      Sans capital libre, les libertés sont factices. L’Etat ne peut pas être pourvoyeur de libertés car l’Etat ne peut nous accorder ce qui existe déjà naturellement en chacun de nous. La liberté ne s’octroie pas. Au contraire, la liberté est intrinsèque à la nature humaine et l’égalitarisme socialiste vise ni plus ni moins au contrôle de la nature humaine, au contrôle d’autrui. Cette illusion de liberté que ventuno tente péniblement de justifier à travers les fameuses « avancées » socialistes, c’est la liberté accordée par le maître, l’Etat, à son chien, la population. Cette liberté est strictement inférieure à la longueur de la laisse que sont les impôts et les réglementations liberticides. En fait d’avancées, il s’agit indubitablement de régressions de la liberté. Dès lors, il n’est pas étonnant que ventuno en vienne à réclamer le RU, collectivisation ultime des capitaux, pire attaque contre la nature humaine qu’on puisse imaginer.

      A propos « des patrons tout puissants et des salariés opprimés a leur travail », cette situation n’existe qu’à la condition de la complicité de l’Etat. Elle s’observe dans des pays aussi différents que la France ou la Chine, mais unis par le même mercantilisme mâtiné de socialisme. Le degré d’oppression des salariés est strictement proportionnel au degré de collectivisation des capitaux. Si les capitaux sont libres, les salariés le sont également. Contrairement au mensonge socialiste, il n’existe pas d’opposition entre capital et travail. Capital et travail sont de même nature et possèdent en commun le même ennemi, l’Etat.

    • « la plus grande des libertés serait le revenu universel. »

      Le RU serait la grande allocation braguette jamais mise en place.

    • simple question, à combien vous le fixez, votre revenu universel ? prix d’un sac de riz ? prix d’une location en province ? prix d’une location en centre ville ? prix d’une location en centre ville + de quoi se payer sa dose de shit tous les jours ?

      • Au niveau de vie, a la moyenne des prix qu’une personne consomme. Mettons aujourd’hui ce serait entre a l’echelle basse 800 par mois et entre 250 ou 300 pour un mineur.
        Et je ne peux pas croire que si les capitaux sont libres, les salariés le sont aussi sa me semble etre une regle capitaliste aussi imbecile que la main invisible du marché ou autres fadaises. Les capitaux et leurs possédants conquierent depuis des lustres toujours plus de libertés mais ou s’y retrouve le salarié, sa condition empire dans le méme temps. Et enfin le revenu universel n’est pas une dette, c’est comme beaucoup d’allocations actuelles qui seront a supprimer s’il voit le jour, c’est un investissement. L’homme n’est pas destiné a rester sur son canapé a profiter. Tout homme responsable sait qu’il a une destiné a accomplir par son travail qui peut etre productif d’une maniere non financiere. Cette responsabilité s’il ne peut l’acquerir lui méme peut lui etre inculqué a l’ecole. C’est le sens de l’interet general.

        • Faudrait peut-être faire l’effort comprendre ce que signifie l’analogie de la main invisible avant de se lancer dans le créationisme social.

        • La pauvreté structurelle qui affecte de nombreux pays est la conséquence de l’interdiction pratique, sociale ou légale, de l’accumulation individuelle du capital pour une part significative des populations. La liberté d’accumuler des capitaux, partout où elle s’applique, a permis à des milliards d’individus de sortir de la pauvreté. Lire d’urgence de Soto ! Le capitalisme est au service des populations tandis que le socialisme, anachronisme barbare inclus dans le monde civilisé, se répand aux dépens des populations pour les réduire en esclavage.

          La liberté individuelle et le capitalisme libre sont nécessaires et suffisants pour définir l’intérêt général.

        • Bonjour ventuno
          800 €/mois X12X50Millions= 480 Milliards, un quart du PIB. pas lol.

  • Je pense que chaque libertarien peut avoir sa propre sensibilité, de gauche ou de droite.

    A mon humble avis, il convient de distinguer les idées politiques (socialisme ou libéralisme, par exemple), et les sensibilités politiques (gauche ou droite).

    On peut un libertarien de gauche en ce qu’on peut être libertarien et écolo, libertarien et antiraciste, ou libertarien et pro gender studies, par exemple. Du moment qu’on vit tous ces engagements dans la sphère strictement privée et sans jamais tenter de les imposer aux autres, on reste libertarien. Par exemple, un libertarien de gauche possédant une entreprise peut décider, dans son entreprise, de mettre en place des politiques anti-discriminatoires. Il restera libertarien tant qu’il ne tente jamais de faire passer une loi sur le sujet pour contraindre les autres à faire de même.

    Pareillement, on peut être un libertarien de droite, ou même d’extrême droite. Ainsi, un libertarien peut très bien être raciste, et décider de n’engager dans son entreprise que des gens de sa propre couleur. Ce faisant il ne fait qu’appliquer les règles de la propriété privée (c’est son entreprise, il choisit donc qui il veut), et tant qu’il n’impose rien par la force, il reste libertarien.

    Ainsi, selon moi, être libertarien n’est nullement incompatible avec le fait d’avoir des sensibilités politiques diverses, du moment qu’elles s’expriment dans le strict respect de la propriété privée et du principe de non-agression.

    • Autant je suis d’accord avec la fait qu’il faut absolument séparer l’interêt pour la liberté et l’interêt pour les « questions sociétales » ( et c’est l’argument principal de votre post) , autant votre présentation de la « gooche » et de la « droâte » dont ridicules.

      En particulier sur les questions raciales, si tant est qu’on peut faire de grandes généralisations, c’est à gauche que se trouve le « racisme ». C’est les gauches francaise et anglaises qui poussaient à la colonisation, avec moult arguments tpe « fardeau d’homme blanc » et « devoir de civilisateur ». De même, les démocrates américains ont dans l’histoire presque toujours été le parti ouvertement raciste. Le support à certaines politiques populistes « anti-racistes » dans les années 60 à été décidé par Johnson en disant le mémorable : « I’ll have those niggers vote democrat for the next 200 years ». L’élection d’Obama ne doit pas faire oublier qu’en dehors du président, toutes les ouvertures raciales aux carrières politiques ont été faites à droite.

      Il convient de démeler la propagande dansles dscours des actions concrètes. Le FN a eu une représentation arabe dans ses listes de députés dès sa formation, à un moment où elle était presque totalement absente des partis « anti-racistes ». Bush était connu pour ne rien faire contre les immigrants illégaux mexicains, alors qu’aucune administration n’avait été aussi sévère que celle d’Obama sur la question depuis la guerre mexicaine en 1848. Les déportations se nombrent a un demi million par an en moyenne sur les anées Obama.

      Notez que je me verrais centriste sur l’échiquier traditionnel, mais ca n’empêche pas qu’il faut éviter les déformations historiques.

      • Roi Heenok : « Le FN a eu une représentation arabe dans ses listes de députés dès sa formation, à un moment où elle était presque totalement absente des partis « anti-racistes » »
        —————————-
        Mauvais exemple pour illustrer l’anti-racisme de la droite. D’une part parce que le FN est raciste, d’autre part parce que le FN est un parti national écolo-socialiste (il suffit de lire son programme !), donc de gauche.

      • Mais oui, Roi Heenok, j’ai simplifié au maximum pour qu’on comprenne bien la différence entre idées politiques, et sensibilités personnelles, l’appartenance à la « gauche » ou à la « droite » relevant de la seconde catégorie, selon moi. Pas la peine de vous exciter.

        Cela dit, en réponse à votre argumentaire, eh bien désolé mais aujourd’hui les antiracistes professionnels et favorables à l’intervention de la loi pour prohiber les paroles « racistes », ou la discrimination raciale, sont plutôt classés à gauche, tandis que les gens pas chauds chauds pour l’immigration et « l’enrichissement multiculturel » sont plutôt à droite.

      • Et être d’extrême droite et raciste à la fois, ce n’est pas non plus comme si c’était révolutionnaire, mon cher Roi Heenok, donc je ne vois pas vraiment ce que vous me reprochez quand à ma définition de l’extrême droite.

  • Les libertariens sont libertairiens. Pourquoi avoir besoin de savoir s’ils sont de droite ou de gauche ? Ce qui compte c’est qu’on diffuse nos idées ! Pas de savoir si elles sont de droite ou de gauche !

  • Déjà il y a plusieurs types de « libertariens ». On les retrouvera « à gauche » ou « à droite » en fonction de leurs priorités (sociétales, économiques, politiques…

    Le libertarien parfait, à la fois progressiste, démocrate, et capitaliste, est une vue de l’esprit.

  • « Une des mauvaises façons selon moi d’aborder le libertarianisme serait de le présenter comme « de droite sur l’économie et de gauche sur les mœurs ». C’est non seulement faux, mais c’est aussi présenter la philosophie comme opportuniste »

    Mais si, justement, on renversait la perspective ?

    Ainsi, le libertarianisme serait une pensée philosophique cohérente, la droite et la gauche se montrant, elles, opportunistes, dans la mesure où elles ne sont pas des philosophies politiques en tant que telles, mais des opportunismes, ou dans une optique méliorative, deux modes de gouvernement.

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