La grève, ce privilège réservé à une élite française

Chaque année la France perd trois fois plus de journées de travail en grèves que le Royaume-Uni, et 20 fois plus que l’Allemagne.

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Manifestation CGT à Paris (CC, Thefunkyman)

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La grève, ce privilège réservé à une élite française

Publié le 28 décembre 2013
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Un article de l’Aleps.

Manifestation CGT à Paris  (CC, Thefunkyman)
Manifestation CGT à Paris

En ce mois de décembre, les syndicats, et particulièrement la CGT, ont rappelé au peuple français qu’ils étaient toujours aussi nocifs et qu’ils pouvaient paralyser le pays et prendre en otages des millions de Français. En France 1.800.000 heures de travail sont perdues chaque année, alors qu’au Royaume-Uni ce ne sont que 500.000 et en Allemagne moins de 100.000.

Certes, la grève est un fait accepté dans la plupart des pays libres au monde. Mais en général, il n’y a pas un « droit de grève », en ce sens que les relations entre employeurs et employés demeurent sous le régime du droit commun ; la grève est une liberté publique, pour autant elle est une affaire privée.

En France, la grève n’est pas régie par le droit commun. Le droit de grève « s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent », mais on attend toujours ces lois. Néanmoins il est prévu par le Code du Travail (art. L 1132) que la grève ne rompt pas le contrat de travail, elle le suspend seulement. Le gréviste reprend son poste comme si de rien n’était. C’est dire que l’on en est en pleine confusion et en pleine irresponsabilité.

Face à la mondialisation et au risque de disparition ou de délocalisation de l’entreprise, la grève ne fait plus recette dans les entreprises privées.

Mais les administrations et les entreprises publiques n’ont cure de la mondialisation. Voilà pourquoi les syndicats y recourent intensément et impunément, violant la liberté du travail, la propriété privée et terrorisant la classe politique. Il faut supprimer le droit de grève, car ce n’est pas un droit, c’est un privilège réservé à une élite politisée, qui trahit les intérêts des salariés et des usagers.

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  • Tant qu’on comptera uniquement en heures de travail perdues par les grévistes, on restera dans le virtuel : ils sont ultra-majoritairement fonctionnaires et souvent payés quand même, donc pour eux rien ne change. Par contre, les heures perdues par tous ceux qu’ils désorganisent ne sont pas comptabilisées, sauf au final dans l’activité et la création de richesse du pays.

  • Voilà l’épure. Pas comme la pseudo droite dégénérée tendance « encadrons le droit de grève » et autres fadaises « service minimum » de la clique sarkozyste.

    Le « droit » de grève doit être supprimé pour toute la fonction publique. Point.

    Le « droit » de grève est devenu un « devoir » de grève chez les fonctionnaires et assimilés, à cause de leurs « syndicats », c’est à dire des organisations mafieuses.

    Mais surtout : la grève est devenu obscène, ni plus ni moins quand on compte 5,5 millions de chômeurs dans ce pays.

    C’est une obscénité, une aberration, une maladie mentale.

    • L’obscénité, c’est quand les grèves de fonctionnaires sont payées par les cons-tribuables.

      Le « droit de grève » devrait être interdit pour tous les fonctionnaires, pas seulement pour les flics, les soldats et les directeurs de collèges et lycées, tout comme il devrait leur être interdit de voter.

  • L’obscénité est de remettre en cause ce droit, aux salariés de tous secteurs.
    N’êtes-vous pas aussi offusqué que le droit du travail ne soit pas respecté voire contourné dans nombre d’ entreprises? Il est révoltant de constater, que certains remettent en question la grève…et puis quoi après?…la liberté d’expression?

    • Madame Zavantajaki, ce qui existe et qui n’est ni moral ni efficace n’a pas vocation à perdurer. Vous admettez sans doute que l’armée, censée nous protéger contre les Maliens et les Centrafricains, n’ait pas le droit de grève, mais vous voudriez que pour les fonctionnaires censés nous protéger contre la misère et l’illettrisme, il en soit autrement ?

      Ma liberté s’arrête là où commence celle d’autrui. Pas la vôtre, apparemment.

    • « N’êtes-vous pas aussi offusqué que le droit du travail ne soit pas respecté voire contourné dans nombre d’ entreprises? »

      SI ! Par les ENTREPRISES !

      En quoi cela concerne-t’il les fonctionnaires ? C’est le sujet de l’article, le droit de grêve est utilisé par les fonctionnaires pour exercer un chantage sur l’état. Le droit de grêve est censé protéger les employés et ouvriers de l’exploitation. Pas les fonctionnaires et entreprises d’état telles que la SNCF.

      Les conditions de travail et les rémunérations des fonctionnaires sont fixées par l’état, c’est à dire Nous, les citoyens. Une grêve dans le secteur public est anti-démocratique. La loi fait la part trop belle pour les fonctionnaires alors qu’elle protège à peine les salariés du privé. Elle est détournée au proffit d’une idéologie (par les fonctionnaires) et un intérêt personnel pour les syndicats et les syndicalistes.

      Le nombre de journées perdues en France comparée à nos voisins ne fait que montrer l’hypertrophie de la fonction publique en France, et sa limite en terme d’efficacité.

    • « Il est révoltant de constater, que certains remettent en question la grève…et puis quoi après?…la liberté d’expression? »
      Il est révoltant de voir les prix de trains flamber à cause de ces employés SNCF qui ne perdent pas une occasion pour revendiquer leurs droits aux privilèges.

    • C’est quoi le rapport avec la choucroute ?

      Mettre dans le même sac le « droit » de grève et la « liberté d’expression » est une figure réthorique à trois francs.

      Si vous voulez discuter, avancez des arguments, pas des pseudo raisonnements de collégiens du style : s’attaquer au droit de grève conduit ensuite à s’attaquer à la liberté d’expression.

      Mon argument est que le droit de grève doit être supprimé au sein de la fonction publique.

      Je sais bien que pour vous la « fonction publique » égale un gang de copains, que l’on protège comme les mafieux protègent leur gang.

      « Service public »… tout est dit non ? Avec en plus la sécurité de l’emploi. Donc expliquez nous au nom de quoi ces gens peuvent en plus pourrir la vie de ceux qu’ils sont censés servir et qui EUX NE PEUVENT PAS FAIRE GREVE (dans le privé) ?

      Il n’y a aucune justification.

      C’est simplement obscène. C’est un sida mental (sauf pour ceux qui appartiennent au gang, car ils défendent leurs intérêts bien privés eux).

      Je reformule ma question : vous n’êtes pas choquée qu’un flic ou un militaire ne jouisse pas du droit de grève. Alors ?

      Pourquoi une crapule de « cheminot », un simple contrôleur à la SNCF… auraient le pouvoir d’arrêter des trains et de pourrir la vie de centaines de milliers de personnes ?

  • Vous utilisez à tort le mot « élite ».
    Vous ne deviez parler que de « privilèges » et de « privilégiés ».

    Le subliminal est essentiel.
    Celui de « élite » laisse entendre qu’il puisse exister une légitimité, ou un mérite à cette élite ou aux chemins qui y conduisent.

    Rien de tel avec nos zélytes politiques ou syndicales.
    Qui sont clairement des privilégiés, et usent et abusent de privilèges qui ont depuis longtemps perdu leur légitimité.

    • Pour avoir travaillé en sous-traitance pour la fonction publique ou les entreprises publique, je peux confirmer que les « élites » recrutées dans ces instances n’ont que 2 choix : se conformer à la médiocrité ambiante ou aller voir ailleurs.

  • Peut-être mais ça n’a pas empêché hier les pilotes de Luthansa de faire grève… appareils bloqués au sol bien sûr.

    • Grève limitée aux personnels français de la compagnie, et sous forme d’arrêts-maladie, si j’ai bien compris. Encore un modèle…

  • Il faudrait d’abord redéfinir la grève.

    Cest le droit sacré de se croiser les bras. Pas celui de bloquer des entreprises ou des routes, de piller les stocks pour les jeter à la rivière, de séquestrer la direction. Ca, ce sont des crimes et délits, et la grève ne justifie nullement de les immuniser.

    De cette contestation ultime, la France est passé à la grève festive : on fait grève parce qu’on est inquiet, parce qu’on n’aime pas la couleur du papier hygiénique, parce qu’un voleur s’est fait lourder, le tout gaiment animé par des délégués inexpugnables.

    Ajoutons certaines grèves au finish, qui ont abouti à mettre les entreprises en faillite.

    Pour la fonction publique (la vraie, pas celle dont bénéficient les transports, qui n’ont pas vocation à être publics), il faut bien reconnaitre que si elle se met en grève, vu sa faible productivité, personne ne le remarque 🙂

  • Le droit de gréve n’est pas fait pour privilégier les salariés, il est fait pour protéger les employeurs et les services de répression (police gendarmerie, armée).

    Si on supprime le droit de gréve cela n’empêchera jamais l’arrêt du travail de ceux qui s’estime exploité… en revanche puisque l’absence d’un droit réel entrainera de facto des sanction violentes (licenciement ou autre) de la part de l’employeur, ou le recours à la force pour briser les grèves, il s’en suivra une escalade de la violence. Les gréves sont des soupapes de sécurité. Les gens s’expriment, ils fmettent un peu le bazar mais au final tout rentre dans l’ordre. Que fait un ouvrier qui n’a pas eu son augmentation? Il retourne travailler.
    Que fait l’ouvrier qui s’est fait viré en plus et qui voit depuis la suppression du droit de gréve son niveau de vie s’aligner sur la concurrence (bangladaise)? Ben il va pas retourner chez lui, non il va se coaliser avec d’autre licenciés (qui ne toucherait en sans doute pas trop de chômage dans le cas d’une société entièrement libéralisée) et sans doute se venger.

    Si on prive les gens de ce qui améliore leur quotidien alors ils râle c’est tout. Si on les prive de ce qui est vraiment nécessaire et qu’on les met dans une situation de précarité ( méritée ou pas) alors il n’y a plus de règles. On arrête pas des affamés avec des mousquets.

    On peut toujours dire « oui mais fallait pas faire gréve » ou « mais c’est pour la compétitivité, on vit dans un monde globalisé », ce discours ne marche que lorsque le gars va pas pouvoir partir en vacance à bali cette été, si la conséquence c’est qu’il va devoir éclaircir la soupe, je pense qu’il va préférer tout faire bruler.

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