L’essor du Rwanda

Le Rwanda est l’un des pays qui ont connu la plus forte croissance économique depuis 15 ans, non-seulement en Afrique, mais aussi dans le monde. Quelles sont les causes de ce succès ?

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L’essor du Rwanda

Publié le 17 décembre 2013
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Par le Minarchiste.

rwanda

Le Rwanda est un petit pays de l’Est de l’Afrique situé tout près de l’équateur d’environ 11 millions d’habitants, dont les frontières ne touchent aucun océan, ni même le lac Victoria. Malheureusement, le pays est mieux connu pour l’immonde génocide qui y a sévit en 1994.

rwanda2

Il y a quelques semaines, le graphique suivant a attiré mon attention dans le magazine The Economist. Il montre la croissance économique du Rwanda (mesurée par le PIB) sur deux périodes comparativement à d’autres pays africains qui connaissent une croissance prononcée. Le lien entre ces pays – souligné par l’article – est que leur essor n’a pas été causé par le développement minéral (pétrole ou mines).

croissance africaine GDP

Ce graphique montre que le Rwanda est l’un des pays qui ont connu la plus forte croissance économique entre 1995 et 2010, non-seulement en Afrique, mais aussi dans le monde. Quelles sont donc les causes de ce succès ?

evolution of rwanda GDP per capita

Un peu d’histoire…

Le pays a obtenu son indépendance coloniale de la Belgique en 1962. Les Hutus prirent le contrôle du pays et imposèrent un régime autocratique centralisé. Le gouvernement a pris le contrôle de toutes les terres et des mesures discriminatoires furent imposées au détriment des Tutsis. Une chose qui subsista à la fin de l’ère coloniale fut le contrôle gouvernemental des exportations de café. Les lois obligeaient les fermiers à cultiver le café et à le vendre au gouvernement à un prix bien inférieur au prix du marché international. Le gouvernement pouvait alors empocher le profit et le redistribuer aux fonctionnaires, politiciens et leurs « amis ». Ce système était inévitablement un foyer de corruption et d’appauvrissement pour les Rwandais. En fait, les revenus du café pillés par le gouvernement étaient utilisés pour acheter le maintien de la dictature.

Vers la fin des années 1980, le prix mondial du café s’écroula sur les marchés internationaux. L’Accord International sur le Café fut aboli, ce qui eut comme effet de réduire drastiquement les revenus du gouvernement Rwandais. Cet accord n’était rien d’autre qu’un cartel entre les pays producteurs visant à coordonner un système de quotas, restreignant les exportations de manière à maintenir le prix plus élevé (même principe que l’OPEP). N’ayant plus accès à autant de revenus pour maintenir son hégémonie, le gouvernement diminua le prix payé aux fermiers de manière à maintenir ses profits, ce qui engendra beaucoup de ressentiment au sein de la population. Le gouvernement Hutu jeta alors le blâme sur les Tutsis comme cause des problèmes économiques du pays, faisant appel à une forme de nationalisme ethnique (un peu comme Hitler l’avait fait avec les Juifs pour mobiliser le peuple derrière lui).

En 1990, les rebelles Tutsis ont tenté de profiter des problèmes économiques pour prendre le contrôle du pays, mais sans succès. Cependant, le Président de la dictature Hutu accepta de conclure un accord avec les Tutsis ; mais suite à l’assassinat du Président, les Hutus ne souhaitaient pas que cet accord soit ratifié. Ainsi, la guerre civile éclata en 1993, menant au génocide de 1994. Environ un million de personnes furent tuées et 2 millions quittèrent le pays. La démocratie revint au pays en 2003, lors de l’élection de Paul Kagame, représentant du RPF (Tutsi). (Voir ce document pour plus de détails.)

Des réformes libérales ?

Entre 1961 et 1990, l’économie rwandaise était quasi-communiste, centralement planifiée, très protectionniste, avec un régime de change fixe. En 1990, le taux moyen d’importation était de 34,8%.

Dès 1995, certaines réformes de libéralisation commencèrent à être mises en place. Le taux moyen diminua à 18%, beaucoup d’entreprises d’État furent privatisées, incluant les banques, et la devise devint flottante sur le marché. Plus important, le commerce du café et l’agriculture en général furent passablement libéralisés. Le processus de création d’entreprise fut simplifié. En 2003, des réformes furent entamées pour permettre la propriété privée des terres, lesquelles menèrent à une nouvelle loi en 2005. Cette loi est loin d’être parfaite, mais elle a comme impact de mieux définir et protéger les droits de propriété.

Depuis 2008, il ne faut que deux procédures pour démarrer une entreprise. En fait, selon le World Economic Forum, le Rwanda est devenu le 8e pays où il est le plus facile de faire des affaires (les États-Unis sont au 13e rang) ! De plus, en 2010, le Rwanda a démarré une « zone économique spéciale » à Kigali, pour copier la recette gagnante de certains pays asiatiques et attirer des investissements étrangers. (Voir ce document pour plus de détails.)

rwanda : doing business

Résultats ?

La réforme de l’industrie du café a été très bénéfique, permettant aux fermiers d’améliorer leurs revenus et leur niveau de vie. De nos jours, environ 430.000 familles produisent du café au Rwanda. La productivité du secteur agricole est en hausse grâce à des investissements en capital. La propriété privée des terres incite à investir et innover.

rwandanagriculturalproductivity

Les exportations commencèrent à se diversifier dans des produits à valeur ajoutée supérieure (comme les produits d’horticulture et les cafés spécialisés). Par ailleurs, le développement non-agricole s’est mis en branle, mené par des micro-entreprises.

Les réformes ont eu comme impact d’attirer des capitaux étrangers, ce qui amplifie le développement économique du pays. Des multinationales comme Starbucks, Google, Costo et Macy’s sont entrées au pays, créant des emplois de meilleure qualité que sur les fermes. De nouveaux acheteurs de café se sont présentés, incluant Green Mountain Coffee du Vermont, qui fournit notamment les restaurants McDonald’s. Un nouvel hôtel Marriott 5 étoiles a aussi ouvert ses portes à Kigali, ce qui aidera l’industrie du tourisme. La coréenne KT Corp va investir au pays pour déployer un réseau internet 4G.

La pauvreté est passée de 57% en 2006 à 44,9% en 2010, ce qui représente environ un million de personnes ; la réduction de cette pauvreté serait probablement encore plus notoire si on avait les chiffres comparatifs pour 1990. Le taux de mortalité infantile est maintenant le tiers de ce qu’il était en 1990. L’Indice de Développement Humain (HDI) a presque doublé depuis 1990, alors que le Rwanda est le pays du monde qui a connu la plus forte augmentation de son HDI entre 2000 et 2010.

rwanda : child mortality

rwanda hdi progress

rwanda top movers

Des choses à améliorer…

Malgré les réformes, le Rwanda a encore beaucoup de chemin à faire pour devenir un pays développé. Le gouvernement kleptocratique pré-génocide a dilapidé énormément de capital productif en pots-de-vin plutôt que de le laisser dans les poches des citoyens pour qu’ils épargnent et investissent en éducation et infrastructures.

Voyager de Kigali à la côte africaine est toute une aventure, nécessitant de nombreux pot-de-vin au travers des 36 barrages routiers maintenus par des « pilleurs en uniforme ». Les coûts de transports devraient baisser, ce qui permettrait aux fermiers de dégager davantage de revenus pour investir dans leurs opérations et ainsi augmenter leur productivité. Le réseau électrique devrait aussi être amélioré. Les prix sont élevés et le système est instable en raison du sous-investissement dans les infrastructures. Le secteur privé pourrait très bien jouer un rôle important à cet égard en finançant les investissements nécessaires au développement des transports et de l’électricité.

L’autre chose à améliorer est l’éducation et la formation de main d’œuvre spécialisée. La flexibilité du marché du travail pourrait aussi être améliorée car il en coûte encore trois fois le revenu annuel moyen pour renvoyer un travailleur. Par ailleurs, les augmentations du salaire minimum ont excédé la croissance de la productivité, ce qui met de la pression sur le fragile essor entrepreneurial du pays.

Finalement, le gouvernement devra graduellement se sevrer de l’aide étrangère qui représente presque 20% du budget gouvernemental.

Le cercle vertueux du développement…

Bien qu’il ait encore beaucoup de chemin à faire avant d’être un pays développé, le Rwanda est sur la bonne voie vers l’entrée dans le cercle vertueux du développement capitaliste.

D’abord, le pays a délaissé le socialisme pour voguer graduellement vers le capitalisme. Cela signifie le renforcement de la protection des droits de propriété et l’élargissement de la liberté d’entreprendre et de commercer. Ces simples réformes ont mené à une augmentation de l’investissement et de l’innovation qui ont permis au secteur de l’agriculture d’améliorer sa productivité. Cela permet d’améliorer les revenus des fermiers et de libérer des travailleurs pour diversifier la nature de l’activité économique. En même temps, l’environnement plus libéral attire des capitaux étrangers qui viennent financer l’investissement dans les secteurs manufacturiers, touristiques et miniers, créant des emplois de meilleure qualité que sur les fermes. La richesse ainsi créée permet l’essor de l’épargne, laquelle sert à la création d’une multitude de petites entreprises locales de service desservant les besoins de tous ces gens qui sortent de la pauvreté. Cette richesse favorise aussi l’investissement en infrastructures et en éducation, ce qui met la table pour la prochaine étape du développement, c’est-à-dire le développement d’industries à plus forte valeur ajoutée.

Est-ce que le Rwanda restera sur la route du capitalisme et continuera à permettre à sa population d’émerger de la pauvreté ? Espérons-le !


Sur le web.

Articles connexes : Un pays doit-il protéger ses industries naissantes pour se développer

Lectures complémentaires :

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  • Cela n’a pas été dit mais il est clair qu’il s’agit d’un facteur essentiel pour le Rwanda : il y a plusieurs années le pays a décidé de lâcher la langue française pour la remplacer par l’anglais, afin d’attirer non seulement les investissements mais aussi pour être mieux intégrer au niveau régional avec des voisins majoritairement anglophones. Cette initiative, qui mettra du temps à se faire sentir, a été faite de manière radicale et ambitieuse mais risque d’être un véritable facteur de développement vu que l’anglais est la langue mondiale des affaires et du business.

    • Exactement, c’ est la premiere chose qui m’ est venue a l’ esprit en lisant l’ article.

      Le Rwanda, c’ est l’ histoire d’ un pays qui fait un gros doigt a la France, pour se tourner vers la Grande-Bretagne, et oh surprise ! Cela lui reussit plutot bien.

      A savoir que par milices interposees, la Grande-Bretagne et la France se sont affrontees la-bas en 93-94. Si vous connaissez des anciens du 1er RPIMA, posez la question. (Il y avait probablement d’ autres regiments impliques).

  • Des sources ! des sources!(+1)Bien détaillé comme article.
    Il n’est pas inutile de préciser que le Rwanda reste une dictature(qui je l’espère finira comme Singapour). C’est aussi un des pays d’Afrique les plus pauvre si on sort ceux qui sont en guerre perpétuel. C’est un pays très dynamique dans les TIC(sisi!).
    L’Afrique ressemble curieusement à l’Europe. Il y a des pays riches qui ne veulent pas faire de réforme (genre Fance Italie). Et des pays pauvres qui font des tas trucs (Estonie, Lituanie). Le sommet des l’immobilisme étant atteint dans les pays du Maghreb qui ont jurée de ne pas s’enrichir à l’exception du Maroc. De l’autre côté on a le Ghana qui sort de nul part! L’Afrique francophone semble sur la voie des réformes avec Ouattara en Cote d’Ivoire.
    Pour les esprit simplificateur, il y aussi le conte exemple de l’Ethiopie qui est très ETATISTE mais qui s’en sort bien!(pour l’instant)

    •  » les pays du maghreb qui ont décidé de ne pas s’enrichir, à l’exeption du maroc …  »

      quelle sciences ! vu qu’il n’y a ( à ma connaissance ) que trois pays du maghreb, il suffirait qu’un autre, comme l’algérie, ou la tunisie par exemple, décide brutalement de  » vouloir « s’enrichir ( quelle drole d’idée !! ), pour qu’un telle assertion ne veuille plus dire grand chose….

      • Le Maghreb se compose de la Mauritanie, du Sahara Occidental, du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye. Le Maghreb tourne à 3% de croissance l’Afrique Subsaharienne à 6%.
        J’empêche pas la Tunisie ou l’Algérie de se réformer. Pour l’Algérie tant que Bouteflika sera en place il n’y a aucun espoir et pour la Tunisie la coalition est composé d’Islamiste et de communiste. Il est pas interdit qu’ils fassent les deux trois réformes qui manque à la Tunisie pour avancer.

        • autant pour moi.
          cepandant, etes vous sur que le sahara occidnetal soit bien un etat ?
          quant à la lybie, aprés l’intervention musclé de zizi panpan, on se demande si c’en est toujours un ?

          • Sahara Occidentale n’est pas vraiment état parce que si je me souviens bien il n’est pas vraiment reconnu à l’ONU. Mais il n’est pas vraiment administré par le Maroc. C’est une zone libre….
            La Libye se dirige tout droit vers une scission en trois états: Tripolitaine, Fezzan et Cyrenaique. Le problème c’est que le pétrole est essentiellement en Cyrénaique. La suite est simple à deviner…
            La Tunisie est le plus avancé de tous, mais le vote Ennahdha était à double tranchant, il y avait une aille pro business (soit disant) et une l’autre était ultra conservatrice. De manière générale ce genre d’alliance ne fonctionne pas. Il faut avoir des conservateurs modérés pour avancer. Ou des socialistes genre Strauss Kahn.
            (instant lol) Le déficit prévu en Algérie pour 2014?…………. 18%……………………

  • Intéressant aperçu du Rwanda d’aujourd’hui, merci ! Voilà qui secoue un peu nos clichés sur « le pays du génocide »…

  • Cet article ne reflète pas la réalité d’aujourd’hui. Je vous rappel que le gouvernement hutu soi-disant dictatorial était vu pas tout les observateurs comme l’exemple de développement en Afrique et que dans les campagnes les paysans mangeaient à leur fin.
    Aujourd’hui la famine règne dans ces campagnes et les paysans ne voient rien de ce développement du pays qui n’est localisé qu’a Kigali la capitale.
    L’autre chose que vous omettez de dire c’est que ce gouvernement tutsi est un charognard qui pille depuis 15 ans sont pays voisin la République du Congo et y tue des milliers de gens à travers ses multiples rebellions crées de toute pièce pour tuer et piller pour le compte de Kigali.
    Le rapport Mapping de l’Onu est là pour prouver tout ça, et tous les dissidents du régime comme Rudasingwa et Nyamwasa, deux des piliers du régime, apportes des précisions sur ces massacres et ces pillages.
    Voilà la triste réalité d’un pays dont l’histoire récente est décorée pour l’image de Kagame et son système.

    • Le but c’est de donner à manger aux paysans ou de leurs apprendre à bien cultiver?

      • Les rwandais ont toujours été des cultivateurs, mais il faut les laisser cultiver leurs champs et récolter ce qu’ils ont semer. Ce gouvernement ne le permet pas

        • c’est à peine évident que le génocide provient des tensions du à l’accés à la terre, dans se pays surpeuplé et qui n’avait pas de débouchés industriels, ni filière immigratoire.

    • Cher Robert, vous devez ne connaître le Rwanda qu’à travers des ignorants, ceux-là qui se font appeler « des experts ». Le Rwanda est un pays encore pauvre, enclavé, etc MAIS qui connaît un réel, tangible, gigantesque essor. Tu sens même l’essor dans tous les domaines et sur tout l’étendue du pays, même à la campagne. Je crois bien que vous ne vivez pas au Rwanda car aucune personne sensée et réaliste vivant au Rwanda ne témognerait du contraire. Je vous assure. Je suis une simple rwandaise, je n’occupe aucun poste de résposabilité, mais Cher Ami, ce que vous dites est archi-faux. Je vous invite à venir visiter le Rwanda d’aujourd’hui puisque vous auriez connu celui d’avant. Je l’ai moi-même connu, mais la différence est immense. Robert, le Rwanda a changé. Si vous êtes rwandais vivant à l’étranger, soyez réaliste, analysez bien toutes les infos sur le Rwanda car la plupart sont des mensonges, offrez-vous y un séjour. Venez au Rwanda sans préjugés et vous allez voir la différence.

    • Monsieur Robert,

      Ce qui est excessif finit par devenir insignifiant. Elle résiste mal à l’examen votre batterie d’arguments développés contre les progrès du Rwanda dans les milieux liés à l’ancien régime dont les tenants ont commis le génocide il y a 20 ans. Le pillage des minerais du Congo par le Rwanda? S’il existait au monde des pillards vertueux au point d’utiliser leur argent mal acquis pour développer leur pays, ils pourraient servir d’exemple aux dirigeants congolais qui sont si insouciant du sort de leur peuple qu’ils ne paient que très rarement les salaires de leurs fonctionnaires et mêmes de leurs soldats. Sauf qu’on est dans la vie réelle et que cet argument d’un pillage intemporel et non accompagné du moindre chiffre quantifié ne sert qu’à dévier vers le Rwanda la frustration d’une élite congolaise toute heureuse de se trouver des excuses à bon compte. Quant à dire que le Rwanda était prospère du temps de la dictature raciste qui a fini son règne en massacrant près d’un million de ses propres citoyens, si ce n’est pas du cynisme c’est de la cécité. Car si depuis son indépendance en 1962, le Rwanda pouvait être au terme d’un cycle bienheureux de 50 ans de prospérité passés inaperçus du reste monde, pareille stabilité n’aurait permis aucun dérapage sans même parler d’un génocide.

      • Chère Uwera

        Moi même j’ai des amis qui se trouvent au Rwanda, il me disent que personne n’ose critiquer le pouvoir ouvertement puisque ceux qui ont eu ce courage se sont retrouvé manu militari en prison. Je n’en citerai pas des exemple puisque tout le monde les connait.
        Pour ma part, un pays dirigé par une dictature sans opposition, et où le paysans doit demander la permission de consommer le mais qui se trouve dans son champs, je n’ appel pas ça un progrès, c’est une moquerie de la dignité humaine.

        Monsieur ou Madame Jovit

        Ce n’ai pas moi qui ai décrété que le Rwanda d’avant celui du fpr était un exemple du développement et de la bonne gouvernance, ce sont les historiens, ce sont les professeurs d’université qui sont les meilleurs experts dans la matière. Le rapport Mapping de l’ONU, sur les exactions du pouvoir de Kigali sur les populations, ce sont les experts de l »ONU qui l’ont rédigé.
        Voulez-vous dire que tous ces experts ont eu la cécité avant d’arriver à ces conclusions? Soyons sérieux voyons!!!

        Lisez plutôt cet article de ru89, qui a l’ habitude d’avoir une bonne opinion de Kagame et son fpr, concernant le Rwanda actuel
        http://www.rue89.com/2013/12/10/nouvelles-rwanda-comment-jai-ete-expulse-248230

  • Il faudrait aussi prendre en compte les aides, subventions & co…

  • rwanda: l’ONU conseille la privatisation de la vente de machettes…

  • Combien de points de cette mirifique croissance proviennent directement du pillage du Kivu ?

    • Quand on sait que ces pillages sont a l’origine des plusieurs millions de mort.

      • Des millions de morts ? Quelle importance peuvent bien avoir ces morts face à l’enrichissement rapide du Rwanda lié au trafic des matières premières pillées au Kivu ? Et en premier lieu, le coltan, matière première hautement stratégique pour qu’Apple puisse sortir tous les 6 mois un nouveau blood-iphone…

    • Cher monsieur Keskidi,

      Et quel degré de naïveté faut-il pour croire une seconde que l’argent du pillage puisse servir à l’amélioration de la vie d’un peuple au lieu de finir sur les comptes bancaires des pillards en Suisse ou dans les paradis fiscaux de la planète? Le Rwanda est aujourd’hui le pays le moins corrompu d’Afrique selon Transparency International. Le pillage du Kivu – qui n’est jamais quantifié – est devenu une simple formule propagandiste censé justifier la dernière place mondiale sur l’échelle du développement humain qu’occupe le Congo, comme si des excuses pouvaient nourrir les Congolais à la place du travail et du rejet de la corruption. Au lieu de s’étourdir de jalousie, un homme avisé peut apprendre même de son pire ennemi. Sauf que lorsque la corruption est devenue manière de vivre dans un pays depuis un demi-siècle comme c’est le cas au Congo, même l’honnêteté d’un simple examen de conscience est remplacée par l’esquive et les échappatoires pour fuir la réalité.

  • Cher monsieur Keskidi,

    Et quel degré de naïveté faut-il pour croire une seconde que l’argent du pillage puisse servir à l’amélioration de la vie d’un peuple au lieu de finir sur les comptes bancaires des pillards en Suisse ou dans les paradis fiscaux de la planète? Le Rwanda est aujourd’hui le pays le moins corrompu d’Afrique selon Transparency International. Le pillage du Kivu – qui n’est jamais quantifié – est devenu une simple formule propagandiste censé justifier la dernière place mondiale sur l’échelle du développement humain qu’occupe le Congo, comme si des excuses pouvaient nourrir les Congolais à la place du travail et du rejet de la corruption. Au lieu de s’étourdir de jalousie, un homme avisé peut apprendre même de son pire ennemi. Sauf que lorsque la corruption est devenue manière de vivre dans un pays depuis un demi-siècle comme c’est le cas au Congo, même l’honnêteté d’un simple examen de conscience est remplacée par l’esquive et les échappatoires pour fuir la réalité.

  • C’est un excellent article sur l’essor économique et de développement humain qui hélas fait l’impasse sur l’essentiel, à savoir la liberté. Le Rwanda est classé par la Freedom House comme État non libre, et cela devrait glacer tous les libéraux démocrates.
    http://www.freedomhouse.org/country/rwanda

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