JO : vers Paris 2024 ?

Tokyo organisera les Jeux Olympiques d’été en 2020. En France, cette information a tôt fait de raviver les espoirs d’une organisation des Jeux à Paris en 2024.

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JO : vers Paris 2024 ?

Publié le 10 septembre 2013
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Tokyo organisera les Jeux Olympiques d’été en 2020. En France, cette information a tôt fait de raviver les espoirs d’une organisation des Jeux à Paris en 2024.

Par Alexandre C.

La nouvelle est tombée hier : Tokyo organisera les Jeux Olympiques d’été en 2020 [1]. Au moment où le pays doit encore affronter les terribles conséquences du Tsunami de 2011 – et notamment le démantèlement du complexe nucléaire de Fukushima – la population du pays s’est réveillée avec, semble-t-il, l’ambition de prouver au monde qu’elle pourrait faire face à ses deux événements.

Pourtant, elle ne pourra pas faire oublier au monde la note que va devoir payer le contribuable japonais pour organiser cette olympiade : 5,9 milliards d’euros auxquels s’ajoutent une cinquantaine de millions déjà dépensés pour la candidature et la campagne qui ont déjà eu lieu [2]. Et encore, ce n’est qu’une estimation car, à n’en point douter, cette somme sera bien supérieure comme cela a souvent été le cas par le passé pour les précédentes villes organisatrices.

En France, cette information a tôt fait de raviver les espoirs de voir à nouveau le drapeau aux cinq anneaux [3] flotter à nouveau dans le ciel de Paris. Pour 2024. En effet, comme il est désormais admis que l’événement doit changer de continent à chaque édition, la victoire de Tokyo semble être de bon augure pour une ville européenne. Istanbul, vaincue cette fois-ci, ne manquera pas de retenter l’aventure et Rome a déjà annoncé son intérêt. Reste notre capitale. Les partisans d’une candidature ont déjà un argument tout trouvé : cela fera exactement un siècle que les derniers Jeux d’été ont été organisés en France [4]. Une occasion en or que ne manqueront pas d’exploiter d’éventuels slogans.

Alors que les municipales approchent, les deux candidates désignées pourraient reprendre le flambeau abandonné en 2005 par Bertrand Delanoë, après la campagne « Paris 2012 » qui s’était soldée, rappelons-le, par une défaite amère et cinglante contre la ville de Londres [5]. Une déception pour certains. Un ouf de soulagement pour d’autres. Je fais partie de la deuxième catégorie. Car bien que je sois un spectateur friand de ce genre d’événements, je considère néanmoins qu’il faut s’y reprendre à deux fois avant d’en accepter l’organisation. La principale raison qui peut amener à réfléchir est l’investissement qui doit être entrepris. Je pose donc la question : est-ce bien raisonnable pour une ville déjà fortement endettée – 10 milliards d’euros [6] – de se lancer dans une telle aventure ? Doit-on faire porter au contribuable de nouvelles dépenses et donc de nouvelles taxes ? Ce serait absurde, non ?

Cependant, ils sont nombreux à essayer de convaincre l’auditoire du bien-fondé d’un tel investissement. « Cela créera des emplois » disent les uns, »les touristes afflueront dans la capitale » nous déclarent les autres. Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de voir à quel point certaines infrastructures construites à l’occasion des Jeux restent désespéramment inutilisées avant de devenir inutilisables [7]. De véritables éléphants blancs. Sans compter que les fameux emplois créés pour construire ces édifices ne sont qu’une illustration de plus du sophisme de Bastiat « il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas »… Alors sont-ils vraiment nécessaires ?

Enfin, l »argument qui consiste à dire que la France, en tant que grande puissance, doit organiser de grandes compétitions sportives est caduque quand on se rappelle qu’elle accueille en 2016 l’Euro de football…

Plus sérieusement, ceux qui veulent vraiment voir les Jeux – d’été ou d’hiver [8] – venir en France doivent comprendre que c’est à eux de mettre la main à la poche et en aucun cas au contribuable qui au mieux se désintéressera de l’événement ou au pire devra subir quinze jours de blocage complet de la ville. Seul le consommateur doit payer, pas le contribuable. Et cette règle devrait valoir pour toute dépense, au sens général du terme : au nom d’une quelconque solidarité nationale, aucune entité ne devrait pouvoir utiliser de l’argent public. Surtout si, au final, il doit éponger sur plusieurs décennies les décisions inconsidérés de ses représentants politiques [9].


Sur le web.

Notes :

  1. Infomation disponible sur le site du journal Le Figaro à ce lien.
  2. Information relayée par le journal L’Équipe et disponible à ce lien.
  3. Dessiné par Pierre de Coubertin, l’inventeur des Jeux Olympiques modernes.
  4. Paris a organisé les Jeux d’été en 1900 et en 1924. La France avait aussi accueilli les Jeux d’hiver la même année à Chamonix. Grenoble lui succédera en 1968 et Albertville en 1992.
  5. Le lobbying avait eu raison de la candidature parisienne…
  6. Selon une estimation du journal L’Express consultable à ce lien.
  7. Allez jeter un coup d’œil à la piste de bobsleigh de la Plagne…
  8. Qui se souvient de la calamiteuse campagne d’Annecy il y a deux ans, pour les Jeux d’hiver de 2018 ?
  9. Un exemple parmi d’autres : le stade olympique de la ville de Montréal, construit à l’occasion des Jeux d’été 1976, est dans un état de délabrement avancé alors qu’il n’est pas fini de rembourser…

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