Cérémonie d’ouverture : le triomphe de la culture d’État

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Cérémonie d’ouverture : le triomphe de la culture d’État

Publié le 27 juillet 2024
- A +

Il ne manquait rien de l’art officiel lors de la cérémonie d’ouverture des JO.

« Transgressions » convenues et attendues, « codes cassés » mille fois recommencés, tout était prévisible dans ce qui fut une grande cérémonie de l’art d’État officiel. L’académisme de la déconstruction, en quelque sorte, pour construire une vision sociétale étalée à la face du monde.

Une cérémonie longue, souvent ennuyeuse et gênante tant elle était convenue. Quelques tableaux ont malgré tout apporté un peu de grâce : Zinedine Zidane et Rafaël Nadal ont apporté un peu d’élégance dans une cérémonie qui a dégouliné de vulgarité ; l’allumage de la vasque ballon dirigeable, rappelant celle des frères Montgolfier ; l’interprétation de l’Hymne à l’amour par Céline Dion, prouesse humaine de haute valeur pour celle qui n’avait pas pu chanter sur scène depuis quatre ans ; l’interprétation des jeux d’eau de Maurice Ravel, par Alexandre Kantorov.

Il reste le magnifique écrin de Paris, qui demeure beau et élevé en dépit de vingt-cinq années de socialisme.

Les commentateurs de France 2 furent en dessous de tout, ou plutôt là où on les attendait, distillant les piques gauchistes et anticapitalistes. Curieux de se prévaloir de la liberté quand toute cette cérémonie fut convenue.

 

Piques anticapitalistes

Le vulgaire et le laid furent au rendez-vous. La tête de Marie-Antoinette décapitée et les giclées de sang, qui rappellent en creux les horreurs humaines de la Révolution, La Cène de Léonard de Vinci revisité en banquet libidineux de drag queen et de trans. Quel courage disruptif en effet d’oser ainsi casser les codes. Le consentement à l’impôt aura pris un grand coup au cours de cette cérémonie.

Cet art officiel, institutionnalisé, ne peut pas prendre, puisque le propre de l’art est d’être libre et créateur. Or, il n’y avait pas de création lors de la cérémonie, si ce n’est l’usage d’un écrin merveilleux pour le moquer et le salir. Ce fut une démonstration de force politique de la part du pouvoir en place, un groupe culturel qui a asséné à la population française ses fantasmes et ses délires. Rien de novateur, que du convenu, comme Aya Nakamura utilisant la grandeur de l’Institut de France pour cacher sa petitesse et sa vulgarité.

Il ne s’agissait pas d’unir, de proposer un spectacle plaisant pour les Français et le monde, mais de délivrer un acte politique, de mener une guerre culturelle. Patrick Boucheron, historien et idéologue en chef du régime, a parfaitement joué ce rôle.

Toute cette cérémonie est une manifestation de l’étatisme et de ce qui peut être fait pour imposer une vision politique, avec l’argent des autres. Preuve que la culture, comme le reste de la société, doit être indépendante de l’État.

 

Retour à la réalité

Maintenant que le quart d’heure woke est fini, retour à la dure réalité.

La SNCF doit toujours résoudre le sabotage sans précédent dont elle fut victime, la dette est toujours là, la France n’a pas de gouvernement. Après la parenthèse enchantée des woke, la France va se réveiller dans une réalité qui n’est plus parallèle.

Le cheval courant sur la Seine était une bonne idée, mais la référence est malheureuse puisqu’il s’agit du cheval de l’Apocalypse qui apporte la Mort avec lui :

« Et je regardai, et voici un cheval pâle : et le nom de celui qui le montait était Mort, et l’Enfer le suivit. Et le pouvoir leur fut donné sur le quart de la Terre, pour tuer par l’épée et par la faim, et avec la mort et avec les bêtes de la terre ». (Apocalypse 6,8).

Espérons que la dette, les fractures sociales et les divisions politiques ne viennent pas en effet apporter la faim et la mort.

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  • Avec Patrick Boucheron, on pouvait craindre le pire dans la déconstruction mais il s’est dépassé. Ennui général, quelques éclats, jolie performance physique du porteur de la flamme : le jeu, toujours le jeu, Assassin’s Creed. “Panem et circenses”. De plus en plus de jeux -couteux-, de moins en moins de “pain”.
    CPEF

    • Ça a une telle réussite qu’il faut absolument qu’il fasse la chorégraphie de J. O. d’hiver en 2030. Hé oui, la France qui a tant d’argent à dépenser pour son image a décidé d’organiser le J. O. d’été et les J. O. d’hiver. Le pays est tellement riche !!!. Enfin, les autres pays respirent. Ils ont évité de creuser leur deficit grâce à camarade Macron.
      Au faite, combien ont été payés nos petits caïds de banlieues pour imposer respecter la trêve des J. O. ?

  • J’ai aussi pensé au cavalier de l’Apocalypse mais je me demande si celui qui en a eu l’idée a bien les mêmes références que vous et moi.
    C’est peut-être, malheureusement, l’image qui restera aux futurs historiens quand ils analyseront la période actuelle.

    • C’est pas parce que vous êtes nombreux à avoir tort que vous avez raison.
      Il s’agissait bien sûr de Sequana, déesse de la Seine.

      -7
      • ???
        Sequana est habituellement représentée sous les traits d’une jeune femme qqfois sur un bateau. Jamais sous la forme d’un cheval et/ou d’un cavalier.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Sequana_(mythologie)

        12
        • C est un personnage de la mythologie celtique gauloise associée à la Seine
          Donc l imagination est a l oeuvre……🤩🤩🤩🤩

          -4
        • Alors que les cavaliers de l’apocalypse qui apportent la fin du monde, la famine, la mort, c’est tellement plus représentatif de l’esprit des JO !
          Vite une discipline “fumage de moquette” aux JO, je tiens des champions ici…
          Ha ha ha !

          -2
          • Vous êtes très certainement de ceux qui attestent désormais que ce n’était pas la Cène qui était représentée… 2 scenarii :
            1. C’est la Cène => c’est clairement de la provocation envers le christianisme
            2. C’est la Festivité => raté complet, car n’a rien à voir avec le tableau (l’enfant peut être) ; et n’oublions pas qu’il se termine par une orgie (avec des enfants)… Donc cela coche clairement tous les stéréotypes véhiculés par les “fachos” sur la communauté AZERTY et montre le danger pour notre société
            Bref, dans tous les cas cela a montré le vrai visage de la tolérance des “progressistes” envers les sujets qu’ils n’apprécient pas 😉

            -1
    • Oui moi aussi. Ceci dit l effet était tout de même très réussi .

  • On s’attendait au ridicule gauchiste woke, et on n’a pas été déçu. Quant à l’Arcom, elle ferait mieux de s’intéresser à la propagande gauchiste débitée sur les chaînes nationales entretenues par nos impôts!

    15
  • Nos vieux atrabilaires se sont donnés rdv pour râler….😄😄😄😄😄

    -12
  • Il y a une chose que j’ai trouvé drôle, aujourd’hui, c’est d’apprendre que les concepteurs de cette ouverture, plutôt réussie je dois dire sur le plan visuel, avaient voulu faire un “anti Puy du Fou”.
    Or hier, pendant le spectacle, je me suis dis du début à la fin : “pas possible, ils ont pris les gars du Puy du Fou” !

  • Oui bien sûr, nous sommes en France, alors nous avons eu droit au biais politique habituel. Une fois dit ça j ai trouvé le spectacle innovant, risqué et réussi dans la majorité des tableaux. Le fil du porteur de flamme excellent, le final remarquable.

  • Est-ce vraiment le politique qui décide du “zeitgeist”, de l’esprit du temps ? Non je ne pense pas sauf peut être dans une dictature totale et hermétique (quasi impossible surtout de nos jours). Il conforte ou s’oppose c’est tout.

  • “La Cène de Léonard de Vinci revisité en banquet libidineux de drag queen et de trans.”
    Avec Bacchus en guest star… Bon sang, mais c’est bien sûr !
    Ha ha ha !

    • Donnez vous la peine de bien regarder le tableau ! Au lieu de faire comme les gauchistes qui devant le scandale prétendent que ce n’est pas la cas pour dédouaner Boucheron et Jolly.

      • L art bien francais de se perdre dans des guerres picrocholines complètement surannées au lieu de se consacrer a nos problèmes récurrents……😄😄😄😄

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