L’Uruguay s’apprête à légaliser la marijuana

La chambre des députés de l’Uruguay a approuvé un texte légalisant la production, la commercialisation et la distribution de cannabis.

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L’Uruguay s’apprête à légaliser la marijuana

Publié le 2 août 2013
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La chambre des députés de l’Uruguay a approuvé un texte légalisant la production, la commercialisation et la distribution de cannabis.

Par Juan Carlos Hidalgo, États-Unis.
Un article du Cato Institute.

La Chambre des députés de l’Uruguay a approuvé mercredi soir un texte portant sur la production, la commercialisation et la distribution de cannabis, première étape (en attendant la ratification du Sénat) pour devenir le premier pays au monde à légaliser totalement la marijuana. Même si l’Uruguay n’a jamais criminalisé la consommation privée, ce projet de loi, approuvé par 50 voix sur 96, est une avancée beaucoup plus audacieuse.

Le vote a porté sur un texte de loi bien plus élaboré que le projet présenté au Congrès uruguayen il y a un an, qui ne contenait qu’un seul article octroyant à l’État le pouvoir de réglementer le marché du cannabis. Initialement, le gouvernement envisageait la création d’un monopole public concernant la production et la vente de la drogue. Le projet de loi approuvé mercredi prévoit un marché privé mais strictement réglementé pour le cannabis. Les Uruguayens seront autorisés à cultiver leur propre plantation (jusqu’à six plants) ou pourront rejoindre des clubs de consommateurs dans lesquels ils pourront cultiver de la marijuana pour leur usage personnel (jusqu’à 99 plants). Toutes les cultures nécessiteront une autorisation préalable de l’État.

En outre, les Uruguayens pourront acheter de la marijuana dans les pharmacies autorisées (jusqu’à 40 grammes par mois). Pour ce faire, ils devront être inscrits dans un registre national des usagers. Même si le projet de loi précise que le registre sera confidentiel et l’information considérée comme «sensible», il est peu probable que beaucoup de gens se précipiteront pour se déclarer comme consommateurs de marijuana auprès d’une agence publique. Les personnes de moins de 18 ans ne seront pas en mesure d’accéder légalement à la marijuana et toutes les formes de publicité de la drogue seront interdites.

Le projet de loi va maintenant passer devant le Sénat, où il a de bonne chance d’être approuvé. Une fois la loi adoptée, l’Uruguay deviendra le porte-étendard des réformes en matière de politique de la drogue dans le monde. Même si le pays est petit et ne connaît pas les niveaux de violences liées à la drogue observées au Mexique ou en Amérique centrale, la légalisation de la marijuana par l’Uruguay constitue une étape importante dans la voie du démantèlement des régimes prohibitionnistes internationaux mis en place depuis les années 1960. Des projets de légalisation de la marijuana sont en discussion dans des pays comme le Chili et le Mexique. Et n’oublions pas que le cannabis a été légalisé en novembre dernier par référendum dans le Colorado et l’État de Washington.

L’administration Obama se situe à la croisée des chemins : soit il entrave cet élan vers la réforme, soit il engage les pays d’Amérique latine dans un débat ouvert sur la façon d’en terminer avec une politique en échec, qui a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes dans la région. C’est le changement auquel nous voulons croire.


Sur le web. Traduction : Contrepoints.

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  • Le cannabis est une mine d’or mise au rebus pour raison idéologique et politique. Je ne crois pas que cela va augmenter les drogués, bien au contraire. Et comme huile, aliment, biere, textile, isolant, carburant, medicament….c’est une plante qui pousse, comme de l’herbe ! Qui a dit paradis artificiel ?

  • Libéralisation de la production et de la distribution du cannabis… cela devraient plaire au libéraux…

    – liberté d’entreprendre
    – responsabilisation du consommateur
    – Est ce à l’état de dire que les psychotropes sont recommandées et à ce titre remboursé par la secu… que l’alcool et le tabac largement autorisés… et la cannabis, la moins dangereuses des drogues citées, réservé aux caids des cités … ?

    Que dire de l’absence de soutien des liberaux face au Cannabis Social Club ?

    JE me demande d’ailleurs si les liberaux de Contrepoing sont capables d’ouvrir des libertés (autres que les leurs) ?

    • touts les libéraux sont pour la libre production/vente/consommation de drogues…
      les autres sont des conservateurs, c’est dans ce genre de sujet que l’on voit la fracture entre les deux philosophies ci dessus.

      mais je trouve que le projet uruguayen est un bon début, mais qu’il ne vas pas assez loin.

      pourquoi encore tant de papier ?

      pourquoi ne pas autoriser la production illimitée et la vente en toute liberté même en cash ?

      tout cela avec une petite flat tax a la fin de l’année =)

    • Attention Monsieur: Ne pas confondre.
      La plupart des libéraux sont pour une libéralisation des drogues (pas que le Cannabis). Votre Cannabis social club devrait avoir le droit d’exister selon une majorité de libéraux. Ca ne veut pas dire qu’ils souhaitent consommer ni qu’ils souhaitent avoir un cannabis social club en bas de chez eux.
      Mais surtout, je suis curieux de savoir ce que vous entendez exactement par « soutenir les cannabis social clubs ». S’il s’agit de laisser le cannabis en vente libre (excepté mineur) et de garantir le droit a la libre entreprise pour ce genre de structure financée sur des fonds privés, vous pouvez être certains que la plupart des liberaux sont de votre coté.
      S’il s’agit de créer un lieu particulier de tolérance qui encadrerait l’usage du cannabis récréatif dans des lieux particuliers agréés par l’Etat et qui disposeraient d’une espèce de droit particulier, si vous voulez crér des salles shooting clean version fumeurs de joints, alors j’espère que tous les libéraux sont contre vous. Pourquoi j’espére ca? Parce que si tel est le cas, vous ne réclamez pas de la liberté: Vous réclamez un privilège. Vous réclamez le droit de dire que fumer chez vous c’est pas grave alors que fumer un joint en campagne serait grave. Vous voulez accaparer le fruit du trafic, surement avec de très bonnes intentions mais tout en gardant jalousement l’aspect monopolistique pour lequel les trafiquants actuels s’entretuent. Vous n’essayez pas de combattre la raison de la violence qui entoure le trafic de drogue: La rente de rareté due au monopole des trafiquants. Vous n’essayez pas de rendre à l’individu ce droit outrageusement retiré qu’est la liberté à disposer de son corps. Si vous défendez bel et bien ce genre de loi, vous voulez institutionaliser et officialiser cette rente dont bénéficient actuellement les trafiquants. Si vous etes pour ce status batard moitié légal moitié illégal du cannabis, alors vous faites partie de ceux qui pensent que « quand même, il faut contrôler tous ces gens qui sont dangereux pour eux mêmes et pour la sociéte ». C’est a dire que vous faites partie des lierticides qui pensent qu’autrui est trop con pour être libre, et que vous appartenez aux rangs de ceux font passer leur mépris pour du bon sens.

      Choisis ton camp camarade! Mais moi je ne soutiendrai pas ceux qui, sans forcement en être conscients, veulent exactement ce que veulent les traficants, mais üour d’autres raisons. A la rigueur je préfère encore une prohibition franche (et inefficace) plutôt qu’une attitude tiède, mal assumée, et qui cache son mépris pour la liberté derrière des faux semblants. Les prohibitionnistes s’en tapent de la liberté individuelle, mais au moins ils ont le courrage de le dire clairement.

      • C’est toujours la meme chose avec n’importe quel débat public… On nous demande d’être totalement pour ou totalement contre.
        « Si tu n’est pas de nos amis, tu es de nos ennemis… »
        Si on est pas contre la vente et conso de drogue, alors c’est qu’on est un gros camé au dernier degré!…
        Eh bien non. On est juste pas contre la consommation, et sans même être consommateurs…
        Ou alors si; mais sans avoir conscience de la nature de nos drogues, et de leur nocivité (télévision? internet? tartine de confiture du petit dej?)

    • Cap2006 : « Que dire de l’absence de soutien des liberaux face au Cannabis Social Club ?  »
      ————————————————
      Les libéraux ont toujours soutenu la libéralisation du cannabis, la preuve avec tout ce que Contrepoints a écrit sur le sujet.
      Renseignez-vous un minimum avant de débiter des énormités. Et soignez votre grammaire et orthographe atroces.

    • Renseignez-vous avant d’écrire des bêtises.

      • Vos commentaires me rassurent… Je suis d’accord avec tous vos propos
        Et désolé- post rapide et depuis smart phone

        • Bien sur que l’on est ouvert aux libertés des autres. je suis athée et j’ai une certine tendance à mépriser toutes les religions et leur soit disant « message de paix », mais je suis pour la liberté de culte. Je pense que les propos des socialistes et communistes au sujet des capitalistes sont a peu près aussi outrageux que les propos d’hitler vis a vis des juifs, mais je suis pour leur droit de continuer a déverser leur fiel intellectuel. Sans vouloir géneraliser mon cas, je pense que l’on ne prend pas souvent les libéraux au sérieux (a tort) quand ils disent vouloir la liberté de tous, y compris les libertés qui les enquiquinent.

          • Dans l’imaginaire commun, libéral est synonyme de intolérant, profiteur, réactionnaire, sadique, persécuteur, ébouillanteur de petits chatons, étrangeur de la veuve et violeur de l’orphelin, etc.

    • Dès qu’il y « social » dans une expression il y a anguille sous roche…
      Le cannabis, comme toutes les autres drogue devrait être en vente libre, En achat libre comme n’importe quel produit. C’est la seule manière d’en finir avec les caids, la mafia et la violence dans les banlieues. Il est en plus absolument certain quil n’y aurais pas plus de « problème » de drogue qu’actuellement sinon moins (produit de meilleur qualité, informations et conseils d’utilisation librement disponible. les producteurs ont intérêt à ce que leur clients vivent le plus longtemps possible…)

      • @Laurent, je crois que dans le cas des Cannabis Social Club, il y a vraiment l’expression du contraire du « socialisme »….

        Il ne faut pas être naif, le cannabis reste un produit dangereux… et une des réponses proposée par cette coopérative d’autoproducteur, c’est bien l’établissement de relation évitant l’isolement propre à toute les addictions.
        Et un principe de responsabilisation individuelle, et partagée librement avec un nombre limité de coopérateurs.

  • Ce qu’on pouvait craindre arrive:
    Je suis pour la légalisation de la marijuanna et de toutes les autres drogues, pour leur libéralisation. Or qu’observons nous ici? Une hyper règlementation de ce produit. On parle de monopole nationaux évité de justesse à la faveur de clubs de culture officiels on parle de registres nationaux pour les consommateurs. On parle d’un Etat omniprésent qui contrôle chaque faits et gestes des consommateurs. C’est EXACTEMENT ce qu’il ne faut ps faire. Les pro légalisation ne devraient pas cautionner cette action politique. Elle est vouée à l’échec. Cette hyper réglementation créera une demande légale et un usage légal tout en entretenant une rente pour un monopole des pharmaciens. Des fonctionnaires auront ensuite acces à ces registres et le jour où le vent touornera, les consommateurs pourront largement être légalement oscracisés et discriminés.
    Cette hyper règlementation comme toute règlementation sera enflée rapidement avec le temps. Elle deviendra encore plus complèxe et invasive qu’elle ne l’est déjà engendrant par la même un développement du maché noir et du trafic qui lui même engendrera de la violence. Ce trafic sera une aubaine pour les prohibitionnistes qui s’en serviront pour faire un amalgamme: Cannabis= Gangs.

    Cette légalisation ne rend pas service à la légalisation. Il faut LIBÈRALISER. Le reste c’est contre productif. la seule règlementation acceptable est l’interdiction de vente aux mineurs. Le reste n’est que fumisterie.

    • Mitch : « Cette hyper réglementation créera une demande légale et un usage légal tout en entretenant une rente pour un monopole des pharmaciens.  »
      ——————————
      Ce serait vrai si c’était un produit hyper sophistiqué qui demande une grande technicité pour la production et le conditionnement et la distribution.
      Avec le cannabis, que chacun peut planter chez soi même dans un placard, l’hyper-régulation (traduction, la rapacité et l’avidité du pouvoir) va simplement créer un marché parallèle et du travail au noir échappant au contrôle de l’Etat. Finalement, l’Etat va par sa bêtise inciter au « consommer local » à l’insu de son plein gré. On ne va pas s’en plaindre.

      • Oui, mais le « consommer local » sera de la contrebande, et la contrebande engendre la violence, et on assimilera Cannabis et violence.

        De meme que les cigarette hyper taxees font qu’on se fait agresser pour une cigarette et que des reseaux de traficants de cigarettes se mettent en place, le meme phénomène se produira pour le cannabis a cause de ces règlements stupides. Et comme les médias sont toujours a l’affut d’une anerie à balancer, on dira que cette violence est intrinsèque au cannabis alors qu’elle sera induite par une règlementation stupide et invasive dans la vie privée de surcroit.

        • Mitch : « Oui, mais le « consommer local » sera de la contrebande, et la contrebande engendre la violence, et on assimilera Cannabis et violence.  »
          ——————–
          Il y a contrebande s’il manque des fournisseurs. A raison de 6 plants autorisés par consommateur, ça m’étonnerait qu’il manque des producteurs au noir pour échapper aux taxes confiscatoires. Et toutes les contrebandes n’engendrent pas de la violence, faut pas exagérer, la cigarette ou le carburant en sont de bons exemples.
          Le scénario le plus réaliste est que l’Etat uruguayen va pondre une tonne de réglementations inapplicables et inappliquées, ce qui correspond à une libéralisation de fait du cannabis. Ce sera un produit de consommation au même titre que les liqueurs, le café ou les oeufs et il en est grand temps.

          • J’espère que vous avez raison, mais les règlements de compte dans le trafic de clopes ca existe, dans le jeu clandestin aussi, et dans le trfic dalcool de contrebande aussi. Aprés reste à espérer que ce ne sera pas monté en épingle et sujet a amalgammes.

            J’espère sincèrement que vous avez raison.

          • @Mitch
            Quand le trafic est diffus, il n’y a pas règlement de compte. Les gens qui achètent les oeufs aux voisins (mes parents à la campagne n’ont jamais acheté d’oeufs au supermarché de toute leur vie), qui ramènent des cartouches de cigarettes détaxées d’Andorre, qui remplissent leurs réservoir de carburant espagnol ou allemand ou qui payent leurs ouvrier en nature avec le vin de leur cave, ils ne s’entretuent pas et pourtant, ils assurent le gros du trafic. Le jeu clandestin est par définition interdit donc c’est normal que ça génère du rififi.

      • Ce sera toujours mieux que la situation actuelle

  • Oui, non pas à la légalisation de la vente de drogue, parce que légiférer c’est encadrer. Une simple dépénalisation suffit. Ensuite, oui à la liberté de vendre ce que l’on veut à qui a veut l’acheter. Oui aux shoots car chacun est libre et propriétaire de son corps.

    A partir du moment ou les effets « secondaires » sont clairement expliqués, chacun prend ses responsabilités en choisissant de consommer ou pas. A cet égard, le cannabis est comme l’alcool ou le tabac.

    En revanche, je m’interroge sur la responsabilité de ceux qui vendent de la merde a des individus qu’ils vont rendre dépendants ! Je n’ai pas de problème pour reconnaître que le consommateur dispose de sa volonté, et que c’est lui qui l’aura voulu. Mais force est de constater que le passage à certaines drogues annihile tout espèce de consentement. La question est, s’il veut une fois, le veut-il vraiment la seconde ou la troisième fois ?

    S’il ne le souhaite pas, mais qu’il est en état de dépendance, quid de la responsabilité du vendeur sur l’atteinte qu’il porte aux droits individuels du consommateur ? Quelqu’un a déjà réfléchi à la question?

    Est-ce qu’au regard de l’exercice des libertés, si le consommateur a choisi librement (disons par un moment de faiblesse) de consommer, et qu’il peut arrêter comme bon lui semble, je ne vois pas le problème, mais s’il ne peut pas, ne faut-il pas un arbitrage sur l’exercice de ces deux libertés ?

    De mon modeste point de vue, si le consommateur peut prouver qu’il était dépendant et ne pouvait plus mettre fin à son addiction (pour avoir vu des personnes sous dépendance, ça se prouve facilement), je ne vois pas pourquoi le vendeur n’en répondrait pas puisqu’il est censé être responsable de ce qu’il vend.

    Cela ne me paraît pas trop comparable avec l’alcool ou le cannabis, pour lesquels la dépendance est entraînée par l’abus. Dans ce cas, je ne vois pas où serait la responsabilité du vendeur. Qu’en pensez-vous ?

    PS : les « solutions » imposées par l’Etat… Non merci 🙂

    • Pour avoir été dependant, je peux vous dire que la dépendance n’est jamais qu’une gène, au pire une douleur et une habitude. Je ne dis pas que c’est facile d’y résister, mais ce n’est pas vrai que ca vous retire votre libre abritre. La preuve, certina arrêtent.
      Se laisser aller à la dépendance et dire « c’est pas de ma faute je suis dépendant » est un mensonge. On utilise souvent cette excuse par complaisance pour les toxicos qui sont loin de tous être de méchantes racailles. Mais ce n’est pas leur rendre service que de leur donner cette excuse, et ce n’est juste pas vrai. Quand on est dépendant on est toujours capable de réfléchir et si on ne le fait pas à cause de la drogue c’est par facilité.

      Le vendeur est responsable de ce qu’il vend dans le sens ou il est responsable de la conformité du produit avec ce qu’il prétend vendre. Il n’est PAS DU TOUT responsable de l’usage. Si le tox décide de faire une overdose, ce n’est pas la faute du vendeur. Si le client décide de consommer à s’en rendre dépendant, ce n’est pas nonplus la faute du vendeur, Et si le consonmmateur s’est déjà rendu dépendant et décide de continuer dans la dépendance ce n’est toujours pas la faute du vendeur. Ce n’est d’ailleurs même pas une faute. C’est un choix stupide. Il y aurait faute si ce n’était pas intentionnel, mais comment peut on prendre le risque intentionnellement et se plaindre de ne pas être plus fort que la drogue? Halte aux discours déresponsabilisants!

    • Stef75 : « S’il ne le souhaite pas, mais qu’il est en état de dépendance, quid de la responsabilité du vendeur sur l’atteinte qu’il porte aux droits individuels du consommateur ? Quelqu’un a déjà réfléchi à la question? »
      ————————–
      Je ne vois pas de différence entre dépendance à la drogue et dépendance à la nourriture, tous très fortement addictifs pour certains. Pire encore, il n’y a pas grande différence avec la dépendance au jeux de hasard ou aux courses hippiques, tous des monopoles de… l’Etat.
      Ce genre de problème, qu’il ne faut pas nier, existera toujours, il faut avoir l’humilité de reconnaître qu’on n’a pas forcément la réponse à tout. En tout cas, on SAIT, vu les résultats de la « guerre contre la drogue » et la position hypocrite de l’Etat sur les drogues dont il a le monopole qu’il n’est pas la solution et qu’il ne peut qu’empirer le problème.

      • Soit on lui a enfoncé de force un aiguille dans le bras, et c’est du pénal, soit il tient l’aiguille, et il sera en mal de trouver un autre coupable que lui même.
        Sauf sous nos gouvernement, ou on trouvera toujours un coupable extérieur et commode, un principe de précaution ou une menace immaginaire qui donnera le beau role de la protection et de la lutte contre les moulins a vents, qu’affectionnent nos étatistes.

  • Stef75 : « S’il ne le souhaite pas, mais qu’il est en état de dépendance, quid de la responsabilité du vendeur sur l’atteinte qu’il porte aux droits individuels du consommateur ? Quelqu’un a déjà réfléchi à la question? »

    Le vendeur n’a pas de responsabilité quand à l’usage qui est fait des produits qu’il vend, c’est au client qu’il appartient de savoir ce qu’il consomme.
    Je connais quelqu’un qui s’est empoisonné à l’eau, vous pensez que c’est de la faute d’Evian ? Ils n’indiquent même pas sur les bouteilles qu’il est dangereux d’absorber rapidement son poids en flotte …

  • Quand ils auront un tas de drogués débilisés et dangereux, on rigolera moins…

    • Je suis un de ces amateurs de fleurs de chanvre depuis 40 ans en auto-production a usage strictement personnelle
      Il m’arrive de ne pas consommer pendant plusieurs mois sans problèmes particuliers
      Pas la moindre condamnation pour quoi que ce soit ( pas de pétards au volant )
      J’ai crée ma propre entreprise familiale et je suis co-fondateur d’une entreprise qui emploie 14 personnes.
      Je ne nuit a personne
      Les cannabis social -clubs répondent a une demande de gens désirant jardiner quelques plants de chanvre a titre privé en commun mais qui ne peuvent le faire dans leurs appartements pour différentes raisons ( Présence au domicile de mineurs , risque de nuire au voisinage etc

    • @ charles :

      Arrive un moment il faut prendre connaissance des chiffres et les mettre en perspective.

      En Europe on parle d’un quart des adultes qui auraient déjà fumé du cannabis, soit environ 77 millions de personnes. Environ 3 millions consommeraient régulièrement.

      Ça concerne surtout les jeunes qui pour 45% d’entre eux auraient fumé au cours de l’année ici en France. Pour l’Espagne ce serait environ 27%, 36% aux pays bas, 41% en Angleterre ou encore 33% en Irlande.

      On constate facilement en comparant les législations des dits pays (exemples choisis parmi une multitude d’autres pour leur proximité) qu’une répression accrue n’aide pas au contraire.
      Les produits sont plus toxiques, les gens arrivent quand même à se les procurer et ne sont pas informés correctement de leurs effets, le marché tombe aux mains des mafias qu’on arrive pas à faire disparaitre malgré nos efforts, les toxicomanes hésitent à se faire soigner …
      Bref, si on devait faire le bilan de 40 ans de lutte étatique contre le fléau des drogues et le noter sur 10 je dirais -2.

      D’ailleurs tout le monde commence à remarquer. La question est soulevée un peu partout sur la planète de la pertinence de dépenser des milliards pour un résultat négatif.
      Après les états de Washington et du Colorado ce sera peut-être au tour de l’Uruguay de légaliser le cannabis. On verra bien à leurs statistiques comment la situation évolue et si les quelques améliorations qu’on a noté en UE avec l’assouplissement des lois se confirmeront.

      Et si tel est le cas, nous devrons y penser nous aussi, parce qu’il sera d’autant plus ridicule de combattre le cannabis que nous aurons de moins en moins d’alliés et qu’il suffira de passer une frontière pour en trouver en toute légalité.

    • On a déjà un grand nombre de débiles non drogués, et qui sont dangereux, alors…
      Que chacun balaie déjà devant sa porte avant de vouloir régir la vie des autres.

  • Je suis pour la création d’une régie nationale des tabacs. Tout existe déjà, les buralistes, le système fiscal, des terrains pour la culture, l’INRA, tout ça quoi. Dans 15 ans on privatise, en gardant les taxes, sur le modèle de l’alcool et du tabac. Les consommateurs auront un produit dosé, calibré, normé, sans surprise, à l’instar de la gauloise, de la gitane, etc. Les consommateurs n’iront pas perdre leur temps à cultiver leur plantouille sans rendement. Bref, une bouffée d’optimisme nom d’une pipe !

  • De toute façon la guerre à la drogue est un échec sauf à instaurer un état totalitaire comme cela a commencé en matière de répression financière…Alors dans l’intérêt de tous il faut réfléchir à d’autres solutions raisonnables…

    • Il y en a qui veulent instaurer des check-point à l’entrée ou la sortie des cités pour toper les acheteurs. Une prochaine étape pourrait être la fouille aléatoire des passants n’importe où, pour contrôler qu’ils n’ont aucune substance sur eux. On peut même imaginer des contrôles sanguins ou d’urines.

  • La lutte contre la drogue, c’est un peu comme si l’équipage du Titanic écopait avec des seaux après avoir percuté l’iceberg.

  • Mitch, miniTAX, Grass, skunker,

    Merci pour vos réponses.

    Je suis d’accord avec vous, ça fait sens pour moi ce que vous dites. En fait, comme je ne connais pas vraiment le sujet, j’essaie juste de comprendre l’articulation de l’exercice d’une liberté que l’on réclame pleine et entière, avec son corollaire la responsabilité lorsqu’il s’agit de vendre un produit que l’on sait nocif et qui portera atteinte à l’intégrité physique de notre acheteur.

    Mitch, vous dites que le vendeur est responsable de ce qu’il vend dans le sens ou il est responsable de la conformité du produit avec ce qu’il prétend vendre. Il n’est PAS DU TOUT responsable de l’usage. Je suis 100% d’accord, mais mon interrogation n’est pas là, elle est dans le fait que le vendeur sait qu’il va porter atteinte à l’intégrité physique du consommateur. Je comprends cependant que le consentement de l’acheteur semble clore ce débat.

    Dans la démonstration qui suit, je ne parlerai pas du cannabis qui pour moi est largement assimilable à l’alcool ou au tabac : si j’en vends, je ne suis pas responsable de l’utilisation qui peut en être faite puisque ce ne serait nocif qu’en cas d’abus. Je concède également que si je vendais de l’héroïne, je ne me sentirai pas responsable des conséquences puisque l’on peut considérer qu’en tout état de cause, il n’y aurait pas d’atteinte au libre arbitre du consommateur.

    Mais permettez moi une comparaison pour tenter d’illustrer ma pensée sur ce sujet. Si je vends une arme à feu, ce que l’on peut faire avec est très clair, donc celui qui achète doit être un adulte responsable, je ne serai pas responsable de l’utilisation que l’acheteur pourra en faire. Pourtant je me refuserai de vendre cette arme à un enfant de 10 ans, de même que je me refuserai de vendre à cet enfant une dose d’héroïne. J’ai donc conscience que je vends quelque chose qui porte une atteinte plus ou moins prononcée à l’intégrité de mon consommateur, voire de son entourage. Est-il libéral que de constater une atteinte aux droits naturels (ici la propriété du corps) sans responsabilité ? L’atteinte ne serait pas due à l’usage (ceci étant la responsabilité de l’acheteur) mais à la nocivité intrinsèque du produit vendu.

    MiniTAX, dans votre comparaison sur la dépendance au jeux de hasard ou aux courses hippiques, l’Etat reconnaît également sa responsabilité et met en place des dispositifs d’aides à nos frais à titre de responsabilité.

    Skunker, votre exemple sur l’eau l’illustre parfaitement, il n’y a pas de responsabilité quant à l’usage de la part du vendeur, dans le produit lui-même, nous serons d’accord pour dire que l’eau est moins nocive que l’héroïne.

    Je vous rejoins Mitch sur la halte aux discours déresponsabilisant, mais quelle est la responsabilité du vendeur qui profitera de la vulnérabilité d’un ado en pleine construction, d’un adulte traversant une mauvaise passe ou d’un con mal informé des méfaits ? Grass, il ne s’agit pas de trouver un coupable extérieur, juste de se poser la question de la responsabilité du vendeur pour la nocivité intrinsèque de certains produits.

    Là encore, je ne parle pas d’interdiction étatique, juste d’une possibilité de faire reconnaître en justice, la responsabilité du vendeur par le consommateur non pas pour l’utilisation du produit, mais pour la nocivité de son produit au regard des droits naturels.

    Serais-je respectueux de mes idées libérales si un individu victime d’une déception sentimentale me demandait de l’aider à mettre fin à ses jours parce qu’il n’aurait pas le courage de le faire seul ? Pourtant j’aurais son consentement. Vous allez me dire, ce n’est pas pareil car si j’aide à mourir, je tue (encore que c’est discutable), alors que si je vends une bonne dose, je ne tue pas forcément, et en tout cas pas directement, mais je porte atteinte à son intégrité, et sans aucune responsabilité ?

    MiniTAX, merci de me rappeler quelque chose de tellement vraie : « il faut avoir l’humilité de reconnaître qu’on n’a pas forcément la réponse à tout », et même si ça fait mal… Je la reprendrai dans mes argumentations futures 😉

    • « quelle est la responsabilité du vendeur qui profitera de la vulnérabilité d’un ado en pleine construction, d’un adulte traversant une mauvaise passe ou d’un con mal informé des méfaits ? »

      Le vendeur propose un produit. Sa responsabilité consiste à ne pas mentir sur la composition du produit. Exemple, ne pas vendre un alcool à 50° pour 40°. L’acheteur doit savoir ce qu’il achète. S’il existe une interdiction quant aux mineurs, alors la responsabilité est celle du vendeur, nous sommes d’accord.
      Maintenant personne n’est obligé d’acheter. Si un acheteur adulte peut être vulnérable ou « con », il en va de même pour le vendeur… On ne peut pas demander au vendeur de se faire psychologue ou psychiatre ou d’être « meilleur » que l’acheteur.

      • Je suis d’accord sur ce postulat.

        Mais vous avez l’air de reconnaître (puisque vous mentionnez le mot « adulte » ) que la vente à un mineur emporte responsabilité du vendeur, même si vous ne le dites pas explicitement. Est-ce que ça vous contrarie de le reconnaître?

        Après qu’est-ce qu’un mineur? 18 ? 21 ans ? moins? Si l’on reconnaît qu’un mineur doit être protégé, pourquoi pas un adulte dont les facultés, le consentement sont altérés?

        Encore une fois, je ne suis absolument pas pour l’interdiction, mais j’essaie de comprendre pourquoi la responsabilité consiste seulement à ne pas mentir sur la composition du produit et qu’il n’aurait aucune responsabilité sur l’atteinte provoquée à l’intégrité physique du consommateur.

        Autrement formulé, si l’on part du principe que le vendeur est uniquement responsable s’il mentait sur la composition du produit (ce qui me va aussi), où est le problème s’il vend son produit à un enfant à partir du moment où il dit à l’enfant que c’est dangereux mais qu’il va planer, tout en lui donnant la composition chimique de son produit. Il n’est pas responsable?

        Vous sentez bien qu’il y a un problème sur la dangerosité du produit. Pour moi, ça ne veut pas dire qu’il faut l’interdire à la vente (surtout pas même), mais je n’arrive pas à effacer de mon esprit que le vendeur qui sait qu’il vend un produit dangereux qui va porter atteinte à l’intégrité physique du consommateur. Dans, ce cas, je ne vois pas pourquoi?

        On demande notre liberté, pourquoi refuser la responsabilité qui va avec ? Est-ce que le droit à l’intégrité physique d’une personne est moins important que le droit de vendre ?

        Attention, je ne parle pas de protéger le consommateur contre sa volonté, on est bien d’accord qu’il fait ce qu’il veut et rien ne peut s’y opposer. Je parle juste de la responsabilité du vendeur parce que lui aussi sait ce qu’il vend et connait les conséquences que feront son produit. Dans le cas contraire je ne vois pas pourquoi on le tiendrait pour responsable en cas de vente à un enfant.

        • J’ai un peu l’impression que vous faites exprès de ne pas comprendre…
          Un mineur en France c’est moins de 18 ans.
          La majorité est une convention. Rien ne distingue un jeune de 18 ans moins un jour et de 18 ans révolu. Ce n’est qu’un problème juridique. Avant 18 ans, un mineur n’est pas considéré comme responsable, ce sont ses parents qui sont censés l’être pour lui.
          Un adulte est un adulte : si c’est moi qui décide, alors il n’y a plus beaucoup de gens que je considère comme ayant des facultés non altérées, et sûrement pas vous…
          Donc qui décide ? Vous, moi, tartenpion ?
          Si un mineur veut acheter un produit « dangereux » à un vendeur, celui-ci doit s’adresser à la personne responsable : le parent ou le tuteur. Point.
          Sinon, les vendeurs de ciseaux, de fourchettes, de marteaux, etc… devront être capable de faire un diagnostic sur la sanité de tous leurs clients et on ne pourra plus rien vendre… Une chaussette pouvant vous étouffer si l’envie vous prend de vous la fourrez dans la gorge.

  • cela fait 30 ans que je fume , herbe ou hash , 2 steak , aprés ma journée de dur labeur , une fois la voiture au garage ; jusqu’à ce jour , je suis en bonne santé , fumer ne m’a jamais empéché de travailler , ça m’ouvre l’appétit , et je dors trés bien ; je peux rester sans fumer quelques semaines sans problême ; la fumette , c’est comme tout le reste , à consommer avec modération et intélligence ;

    • D’après ce que j’ai pu comprendre, fumer n’est pas plus dangereux que le tabac ou l’alcool, puis vous le faites de manière responsable puisque vous laissez votre voiture au garage…

      ça semble plutôt sain et ça apporte de l’eau au moulin pour dénoncer la stupidité de certaines interdictions.

      •  » la stupidité de certaines interdictions.  »

        D’autant plus vrai que les ados pensent, confusément, que les produits toxiques étant interdits, les produits licites eux ne sont pas toxiques.

        De bons cultivars élaborés par l’INRA feraient mieux, distribués par le réseaux des buralistes, que les produits approximatifs vendus par des voyous.

        Je précise que je ne fume pas, que je ne suis pas buraliste, je ne n’ai jamais pris de cabanis, que je ne bois que de temps en temps et que là! je suis à 0.0 g.

  • Quand on voit ce que coute en répression l’usage du cannabis – sans l’éradiquer ! – et ce que rapporterait sa légalisation en emplois – donc impots… cotisations… Tva… Un libéral n’y verra que des avantages sauf celui au début pour l’Etat d’y mettre son gros nef avant de laisser des coffee shops, des producteurs indépendants prendre le relai… Je juge l’intermède de l’Etat obligatoire en tant que promotion d’entepreneurs sérieux – pas la mafia actuelle – avant de relacher les rennes… C’est une première pour l’Urugay… Il faut retranscire le droit en faits maintenant… A suivre…

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