Les poules aux œufs d’or

Les merles crient famine et s’indignent auprès des vautours de ce que quelques poules puissent avoir des œufs d’or.

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Les poules aux œufs d’or

Publié le 28 janvier 2013
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Les merles crient famine et s’indignent auprès des vautours de ce que quelques poules puissent avoir des œufs d’or.

Par Georges Kaplan.

Les poules aux œufs d’or pondent de bons gros œufs dorés dont raffole toute la volière. Les merles, qui ne pondent que des œufs sans saveur, sont jaloux des poules et ne cessent de se plaindre auprès des vautours. Les vautours, qui aiment autant le pouvoir que les œufs d’or, comprennent le parti qu’ils peuvent en tirer : « portez-nous sur le trône, disent-il aux merles, et nous obligerons les poules à réparer cette injustice. » Les merles, ravis, applaudissent chaudement.

Sitôt couronnés, les vautours établissent un impôt lourd et progressif sur les œufs des poules, se servent les premiers et redistribuent ce qui reste aux merles. Les poules, vite excédées de ne rien recevoir en contrepartie et d’être ainsi dénigrées, décident de pondre moins d’œufs pour échapper à l’impôt. Les œufs se raréfient, les merles s’en émeuvent et retournent se plaindre auprès des vautours.

Ces derniers réclament de nouveaux pouvoirs en échange de quoi ils promettent de prendre en main la production des œufs et de restaurer l’abondance. Les merles, méfiants, acceptent sans enthousiasme et exigent des résultats. Mais les vautours, qui n’ont jamais pondu un seul œuf, édictent des lois et des règlements qui ne font que décourager encore un peu plus les poules. La production baisse de plus belle de telle sorte que, pour compenser, les vautours décrètent de nouvelles hausses d’impôts.

La colère gronde chez les poules mais elles sont bien incapables de faire face aux merles, qui sont plus nombreux, et surtout aux vautours, qui sont bien mieux armés. De guerre lasse, certaines poules décident de fuir pour sauver leur peau tandis que des moineaux, attirés par le festin, affluent dans la volière. La population des poules décline à vue d’œil ; les œufs commencent à manquer. Les vautours, inquiets pour leur trône, tentent d’échapper à leurs responsabilités en fustigeant l’égoïsme des poules, en accusant les moineaux et en multipliant les facéties.

De leur coté, les merles crient famine et s’indignent de ce que les quelques poules qui restent puissent encore avoir des œufs d’or.

Boucle.


Sur le web.

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Créer un compte Tous les commentaires (8)
  • Dans cette volière il faudrait y ajouter le coucou jacobinus, un drôle aussi, celui là !

  • L’exemple-parabole décrit toujours si bien la réalité !…

  • La bonne vieille fable, indispensable pour dénoncer la corruption de la cour en période de censure. Comme quoi, il y a des recettes universelles ! Belle histoire, merci monsieur Kaplan

  • Ne pas oublier aussi que les merles des uns sont les poules des autres – à leur corps défendant.

    Les « pauvres » d’aujourd’hui peuvent subitement se trouver dans la situation des « riches » d’hier… car on peut toujours se trouver plus démuni encore qu’un autre, surtout quand on a à y gagner (au détriment des autres).

  • Pour ce qui est des moineaux, je pense que les vautours en laissent entrer un maximum dans le poulailler de façon volontaire afin d’augmenter leur base électorale.

  • Pour les merles « françaises » , j’espère qu’un -2% ou plus pour les PIB de la France en 2013 va leur dessiller les yeux .
    Encore que, dans ce cas, si les taux de la dette augmentent vers 7% c’est échec et mat; ça va être très intéressant (vu de loin, ou à la télé).

    • bobomede: « j’espère qu’un -2% ou plus pour les PIB de la France en 2013 va leur dessiller les yeux . »

      30 ans de chômage élevé et 38 ans de déficit ne l’ont pas fait bien au contraire c’était un prétexte pour plus de contrôle encore.

      Au mieux les -2% serviront à rajouter de l’interventionnisme et des taxes contre le « méchant monde turbo-libéral ».

  • Comme quoi le pire est la solution !

  • Les commentaires sont fermés.

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