Les États-Unis relancent la consommation… à crédit !

Plus de chômeurs, plus de pauvres et pourtant plus de voitures vendues et de logement en construction. Pas de mystère, le crédit repart à… « gogos ».

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Les États-Unis relancent la consommation… à crédit !

Publié le 22 janvier 2013
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Plus de chômeurs, plus de pauvres et pourtant plus de voitures vendues et de logement en construction. Pas de mystère, le crédit repart à… « gogos ».

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

 

La consommation repart

Il ne vous a surement pas échappé, la grande presse s’en fait largement l’écho à l’occasion du salon de Détroit, que l’automobile est en plein boum aux États-Unis avec une progression des ventes de plus de 13% en un an. Voici que nous apprenons que malgré un marché plombé par une quantité incroyable d’invendus, selon le département américain du Commerce, 861 000 logements neufs ont été mis en chantier le mois dernier aux États-Unis, en rythme annualisé. C’est 3% de moins qu’en octobre, mais 21,6% de plus qu’en novembre de l’année dernière. 899 000 permis de construire ont été accordés, également en rythme annualisé, en hausse de 3,6% sur un mois et de 26,7% en comparaison annuelle.

Les indicateurs économiques sont en berne

Les chiffres du chômage ne décollent pas et annoncent toujours 7,8% de la population active. Et que penser de la sincérité de ces chiffres ? Aux USA, un chômeur en fin de droit sort du système. Il n’est plus comptabilisé ni dans les chômeurs ni dans la population active. Ce qui explique que certains analystes européens hurlent à la manipulation. En effet, par ce biais, l’administration américaine fait coup double en diminuant artificiellement le nombre de chômeurs et en maintenant artificiellement le taux de chômage par une contraction de l’assiette.

De plus, jamais le nombre d’Américains éligibles aux bons de nourriture n’a été aussi important. 30% de la population est en dessous du seuil de pauvreté (le double d’il y a cinq ans…).

Alors ? Que se passe-t-il ?

La relance du crédit

Il se passe que Barack Obama, fidèle aux dogmes démocrates, applique exactement le même remède que Bill Clinton en son temps. Il ouvre tout grand les robinets du crédit. L’encours des crédits à la consommation dans le pays a progressé pour le quatrième mois d’affilée, de 7,0% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières. C’est ce qu’indique la Réserve fédérale sur son site internet.

Quant à l’immobilier, la Fed. a exposé clairement en septembre puis en décembre dernier son plan. Elle achète (en faisant fonctionner la planche à billets) pour 40Md$ de bons du Trésor américain adossés à des créances immobilières. Ainsi, elle maintient totalement artificiellement les taux des crédits hypothécaires, espérant relancer la machine.

Ça tiendra bien cinq ans !

Visiblement pas vaccinés par la crise de 2007 dont nous ne sommes toujours pas sortis, nos amis politiques américains relancent la bulle. Malheureusement, comme la dernière fois, c’est l’ensemble de la planète qui va payer lorsqu’elle explosera. Comme celle de Clinton a mis plus de quinze ans à exploser, Barack Obama est en droit de se dire que les cinq prochaines années peuvent être celles du bonheur, de la montée de la bulle, de la relance de la consommation. Il quittera donc ses fonctions, comme Bill Clinton, sur une bonne image et après lui… le déluge !


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  • La folie consummériste des démocrates est la principale source de miséreux, puisque l’endettement désespéré devient un “way of life” …
    Finalement, la suppression de la prison pour dettes a fait perdre tout repère aux citoyens, et ils en font les frais, bien entendu.

  • Les américains ne le voient-ils pas ?

  • @Tkanos, malheureusement pas, durant 4 ans nous avons ete bombarde par tous les medias que la crise de 2008 etait de la faute de l’administration Bush (qui avait un congres et un senat Democrate, ne l’oublions pas), Obama a gagne en martelant ce mensonge et manifestement ca paie, apres eux les mouches

  • Ce n’est pas Obama qui force les gens à s’acheter des voitures… Ils le font de leurs propre grès.

    • Il ne force personne, vous avez raison, mais il crée des incitations perverses, ce qui justifie qu’il soit critiqué. Ces incitations, qui font office d’information corrompue (faire croire aux individus que l’accès à la propriété est peu risqué lorsqu’on est pauvre), plombent à long terme toute l’économie.

  • Il faut juste espérer que les banques auront été vaccinées. Et qu’elles n’achèterons plus ces “Mauvais du trésor américains”….
    Si les banques fermaient enfin le robinet du crédit aux états, ceux-ci seraient dans l’obligation de revoir leurs politiques débiles de “croissance à crédit” et de “justice sociale”.

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