Osez la justice sociale pour les chômeurs et mettez un terme à la sécurité de l’emploi injustifiée pour les fonctionnaires !
Par Marc-André Chargueraud.
Élus et médias réclament la justice sociale, une égalité et une solidarité sans faille. Ils dénoncent les discriminations, la ségrégation, les clivages, les confrontations entre segments de la population. N’avions-nous pas pour veiller à ces valeurs la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (La Halde, désormais remplacée par le défenseur des droits) ? Un discours parfaitement justifié qui a le soutien des citoyens. Pourtant un important fossé divise douloureusement la population française. Près de 3 millions de salariés sont officiellement au chômage. Tous viennent du secteur privé, pratiquement aucun des 6 millions d’employés du secteur public.
Qu’ils courent à la recherche d’un emploi qui se dérobe, que découragés ils se cloîtrent chez eux, perdent souvent tous liens sociaux, même familiaux. L’assistance qu’ils reçoivent pour faire face à leur précarité grandissante n’est qu’un soutien palliatif que certains vivent mal. Ces quelques mots reflètent mal l’abîme physique et moral qui accable le chômeur. Dès son premier emploi le salarié du privé sait aujourd’hui qu’au cours de sa carrière il devra changer d’emploi et selon toute probabilité sera plus ou moins longtemps au chômage.
Tous constatent que leurs voisins, fonctionnaires ou salariés des secteurs publics ne partagent en aucune façon ces aléas tragiques de la vie. Pire, ils ont l’outil très efficace de la grève qui paralyse le pays, car ils détiennent des services essentiels à la vie de leurs concitoyens. Alors que le chômeur cherche désespérément un emploi, ils battent le pavé pour obtenir de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaire. Le décalage social est profond avec les chômeurs qui luttent pour simplement subsister. Il consacre une France à deux vitesses sur le front majeur de l’emploi.
On ne reviendra pas sur les justifications qui sont données pour expliquer la sécurité absolue de l’emploi dans le secteur public. On remarquera que d’autres pays européens, parmi les plus démocratiques, l’ont mise en cause. C’est la condition pour éviter un clivage social insupportable.
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Comme le fait l’auteur il faut effectivement apprendre à utiliser des mots porteurs pour véhiculer nos principes justes. Abolissons les privilèges et les monopoles !
Cela n’arrivera pas. A moins d’une révolution.
Ce qui est seulement envisageable si les les taux d’intérêt de la dette
française commencent a flirter avec le 5-6%.
Alors la.. soit ils euthanasient une partie de la population , soit la partie favorisé doit diminuer ses privilèges
Tout à fait ok avec cet article.Ce pays est foutu et ceux qui sont au pouvoir n’y font rien pour y remédier.
lamentable de taper sur des fonctionnaires qui pour certains (cadre c ou b) gagnent 1200 euros par mois et de laisser tranquille les rentiers du système ou des exilés fiscaux
vous vous trompez de cible et c’est malhonnete
ok, ils gagnent 1200 €, mais que vaut leur boulot ? D’expérience, en moyenne il en faut 3 comme eux pour faire la moitié de ce que fait un smicard du privé. 400 € c’est encore une évaluation trop généreuse pour la valeur de ce qu’ils font ; ça leur fait 800 € de rente, c’est pas mal et de fait ça fait envie à pas mal de gens.
Quant aux « exilés fiscaux », ils sont la preuve que les impôts sont injustes, que le système ne rend pas les services pour lesquels nous payons de force. Les prendre pour cible, c’est ça qui est malhonnête
Ce qui est malhonnête, c’est d’insinuer qu’on « laisse tranquille les rentiers » alors qu’un seul rentier paie plus d’impôts que 100x fonctionnaires.
Dans la lutte des classes que les socialistes ont instauré, celle des chômeurs à tout intérêt à vaincre celle des fonctionnaires ! N’est-elle pas belle, l’Égalité socialiste ?!
Retirer les acquis des fonctionnaires pour qu’ils galèrent autant que ceux qui travaillent dans le privé, je n’appelle pas ça un nivellement par le haut mais un nivellement par le bas.
Et pourquoi pas sécuriser les emplois dans le privé ?
Si vous voulez plus de stabilité il me semble plus judicieux de s’inspirer de ce qui est stable, et non l’inverse.
Pour faire tenir une table à trois pattes je lui en ajoute une, je n’en scie pas une autre…
Et qui a décidé de rendre les salariés du privé aussi malléables au fil des années ?
Ne voyez-vous pas que c’est le système de concurrence et de la recherche éternelle du profit qui nuit aux emplois du privés ?
Les salariés du privés se retrouvent en compétition avec des salariés de TOUS les pays, même avec ceux, et surtout avec ceux, de pays moins riches, qui coûtent justement moins. Alors, jusqu’où va-t-on descendre vos salaires et vos droits, renier votre travail et vos qualités pour rester « compétitifs » ?
Pour le savoir c’est simple, prenez le revenu le plus bas au monde de votre travail et vous le saurez.
Et par quel miracle, je me demande bien, par quel miracle les choses changeraient si l’on mettait à vos côtés les salariés du public… Ce serait la même dérégulation pour tous, la même mésestime et non reconnaissance pour tous, le même nivellement par le bas. Autrement dit, votre situation ne changera pas. Il n’y a qu’en exigent de la part de vos employeurs et de vos élus plus de stabilité qu’elle changera…