La désignation de Paul Ryan comme colistier de Mitt Romney, probable candidat républicain à l’élection présidentielle américaine, donnerait-elle plus de chances aux Républicains de battre Obama ?
Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume Uni.
Il y a trois ans, quand on leur avait demandé quelle était la plus grande menace qui pesait sur les États-Unis, le Comité des chefs d’états-majors interarmées américain (« Joint Chiefs of Staff ») avait répondu « le niveau de la dette ».
Vrai alors, encore plus vrai aujourd’hui. Les gaspilleurs de l’actuelle administration ont dilapidé des milliers de milliards de dollars alors que le Trésor est déjà aussi nu que le Roy. La crise de la dette n’est plus seulement une affaire américaine : la banqueroute des plus grandes démocraties libérales du monde est une menace pour tout défenseur de la liberté.
Laissez-moi partager une petite rétrospective britannique avec les lecteurs américains. En 1945, nous avions vidé notre Trésor et épuisé notre crédit. Malheureusement, c’est à cette période que le gouvernement Attlee (Premier Ministre britannique de 1945 à 1951) décida d’entreprendre un programme ruineux d’expansion étatique. En guise de résultat, la Grande-Bretagne est passée en 30 ans du statut de première puissance mondiale à celui d’un pays tellement misérable qu’il cherchait le salut en Europe.
Vous avez à peine besoin de moi pour faire le parallèle. Les programmes fédéraux de l’administration Obama et les plans sur la Santé auraient été un fardeau peu importe l’époque, mais dans les circonstances économiques actuelles ils menacent de provoquer une catastrophe. À côté de la crise des dépenses [publiques], aucun autre problème n’est important. Que les candidats prennent position sur le droit du port d’armes ou le mariage homosexuel est, honnêtement, aussi important que leur position sur l’identité de Jack l’Éventreur. La seule question que les américains devraient se poser jusqu’aux élections est celle-ci : « qui va restaurer le bon sens dans les dépenses fédérales ? »
Comme beaucoup d’Américains, je blâme les deux partis pour le désordre. Les packages pourris d’Obama suivent ceux de Bush, et les membres du Congrès des deux partis sont responsables. (Pour être honnête, les électeurs républicains ont viré certains de leurs coupables pour les remplacer par des « conservateurs fiscaux »).
Il existe toutefois un membre du Congrès qui comprend non seulement la gravité de la situation de son pays, mais aussi du besoin d’un plan de relance plausible. Cet homme s’appelle Paul Ryan, du Wisconsin, et la bonne nouvelle est qu’il est nominé en tant que vice-présidentiable républicain. J’ai déjà posté la vidéo plus haut dans l’article, mais elle mérite bien un nouveau visionnage. Ryan est dans la vie tout autant qu’il paraît dans cette vidéo : sincère, charmant, intelligent.
Il est vrai que le Congrès fixe le budget, et je reste de ceux qui croient que les élections législatives de novembre prochain sont celles qui comptent le plus. Mais avoir un responsable politique qui voit dans la dépense fédérale un problème plutôt que la solution ne peut pas faire de mal.
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Sur le web.
Le soutient et le culte de la personnalité mis en place par les medias francais vis a vis de obama est vraiment lourd. Ces derniers donnet l’impression que mitt romney est un imbecile, sauf que celui ci a tout de même fait fortune… La quasi totalite des francais de gauche comme de droite considerent obama comme leur idole.
Paul Ryan, le mec super-libéral qui se réclame d’Ayn Rand et qui a voté pour TARP, Medicare part D, No Child Left Behind, et les deux guerres.
C’est sur que c’est avec un mec comme ca que les USA vont résorber leur dette…
Sauf que là-bas, ils ont le parti Libertarien, qui a certes une chance de gagner infime pour ne pas dire inexistante, mais qui a au moins le mérite d’exister. En France, personne n’est libéral. Le contexte n’est pas franchement le même.
Sauf que cet article ne parle pas de Rand Paul mais bien de Paul Ryan.
Un mec qui a réussi à se faire passer pour un grand défenseur du libéralisme (il n’y a qu’a voir comment les médias conservateurs sont excités comme des puces de le voir comme VP) mais qui vote en réalité pour des projets de loi antilibéraux et qui est donc nettement plus suspect qu’un étatiste déclaré, qui lui au moins n’avance pas masqué. Quant à l’histoire du PLD en France, ils ne sont pas en position de présenter un candidat aux présidentielles, (si ils en avaient un, je voterais pour eux même si je suis le seul péquin dans ma ville) alors que le Parti Libertarien US aura bien Gary Johnson sur le « ballot » , du moins dans une majorité d’Etats.
lol, leurs noms se ressemblent c’est sûr mais quand même
« la banqueroute des plus grandes démocraties libérales du monde ». Grave erreur, il s’agit en fait de la banqueroute des pseudo sociales démocraties. C’est à peu près le jour et la nuit.
Plus qu’une banqueroute, une faillite, une liquidation, etc. Voilà ce qui nous attend si nous ne prenons pas les mesures nécessaires.
En attendant, comme je le disais sur un autre article, voir un nouveau républicain (qui rivalise avec bush niveau stupidité) a la maison blanche, c’est non seulement une menace pour l’économie américaine, mais aussi pour la stabilité mondiale.
On a tous payé les conneries de bush, faut passer a autre chose.