L’abstention, seul choix honorable

L’élection n’est pas le moment d’un choix. C’est le moment d’un rapport de force

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L’abstention, seul choix honorable

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 4 mai 2012
- A +

En contrepoint à l’article de Nicolas Rannou : Pourquoi il faut voter dimanche, ou pourquoi le vote-sanction est une sottise.

Contrairement à ce qu’explique la vulgate social-démocrate, l’élection n’est pas le moment d’un choix. C’est le moment d’un rapport de force. Il n’y a pas d’un côté des citoyens qui délibèrent de façon libre, consciente et éclairée et de l’autre des hommes politiques démunis qui attendent la bénédiction populaire pour se mettre à l’action conformément aux vœux du plus grand nombre.

Par Pasm, depuis la Belgique.

Non, vous n’avez pas le droit de vote ! Personne n’a le droit de vote. Personne n’a le droit de rentrer chez son voisin, d’ouvrir ses armoires, d’inspecter son frigo, de compter ses tableaux, de tâter ses faïences, de fouiller ses comptes bancaires, de renifler ses draps et de refaire les plans de sa maison. Personne n’a le droit de dire à autrui quand il doit travailler, quand il doit se reposer, quand il doit sortir faire la fête, quand il doit partir mourir à la guerre. Personne n’a le droit de voler son prochain, de lui taxer ses cigarettes, de lui confisquer son patrimoine, de lui imposer ses revenus, de lui téhipéper son essence. Personne n’a le droit de ficher, marquer, identifier, contrôler, enrôler, vérifier, mutualiser, solidariser, parquer, déplacer, déporter, endoctriner, estampiller, certifier ou représenter qui que ce soit sans son consentement exprès. De là, il découle que personne ne peut confier la moindre de ces tâches à un quelconque député ou président.

Et n’essayez pas d’invoquer l’argument pathétique du moindre mal. Il est indéfendable ! Qu’importe que vous ayez l’impression que votre situation personnelle soit moins mauvaise avec untel et untel ! D’une part, la réalité empirique nous prouve qu’il est totalement impossible de prédire la politique qui sera menée à partir des programmes de campagne. Les promesses électorales seront reniés, les circonstances imposeront des choix imprévus et l’essentiel de la gestion continuera d’être assumée par une administration et des syndicats dont les intérêts et les stratégies sont hors d’atteinte des électeurs. D’autre part – quand bien même on pourrait prévoir une quelconque mesure politique – les stratégies d’évitement individuel, depuis la fraude fiscale jusqu’à l’expatriation, sont suffisamment nombreuses pour que la clause de force majeure ne puisse être appliquée. Si vous votez, vous donnez votre consentement pour qu’on aille taxer les uns ou matraquer les autres. Dans tous les cas, vous serez complice, voire commanditaire, des crimes qui seront commis en votre nom.

Contrairement à ce qu’explique la vulgate social-démocrate, l’élection n’est pas le moment d’un choix. C’est le moment d’un rapport de force. Il n’y a pas d’un côté des citoyens qui délibèrent de façon libre, consciente et éclairée et de l’autre des hommes politiques démunis qui attendent la bénédiction populaire pour se mettre à l’action conformément aux vœux du plus grand nombre. La réalité du système, c’est l’existence pérenne d’appareils politiques professionnels qui consacrent l’ensemble de leur énergie à complaire le peuple, à travailler l’opinion, à lancer des mouvements, à orienter les médias, à s’acheter des alliés par des subsides, à entraver les concurrents par des législations ad-hoc, bref, à tisser des réseaux de pouvoir dans l’ensemble de la société. Puis, à intervalle régulier, lors des élections, ils mesurent leur capacité respective d’intégration. Ce qui se joue le jour de l’élection, ce n’est pas tant le choix entre deux programmes que la capacité de chaque candidat à faire se déplacer la grande masse. Si vous voyez dans un programme quelque proposition qui vous plaît, rappelez-vous toujours qu’elle est là exactement pour ça. Pour vous faire vous déplacer et voter pour le candidat en question. Ce n’est pas vous qui êtes en train d’effectuer un choix, c’est lui qui prouve qu’il est capable de vous hameçonner, puis de vous faire rentrer dans le système et, enfin, de gagner votre loyauté. Voilà ce qui préoccupe l’ensemble de la classe politico-administrative et qui justifie que l’un des concurrents laisse pacifiquement la place à l’autre : la certitude que le gagnant est capable d’intégrer le plus grand nombre dans le système et donc de préserver la prospérité à long terme des appareils politiques professionnels.

Si l’on veut changer le système, les élections ne servent à rien car elles font partie intégrante du système. Il faut attaquer les appareils politiques sur leur capacité de mobilisation. Rien ne fait plus de mal au pouvoir que la faiblesse du soutien populaire. La pire chose qui puisse arriver pour le gagnant d’une élection, c’est un taux d’abstention record parce qu’alors sa légitimité est directement remise en cause. Notre seule arme face au gouvernement, c’est l’insubordination. Il faut réaffirmer à chaque instant notre extériorité par rapport au système politique et ne jamais tomber dans le piège de l’appel à la citoyenneté. Il est temps de réapprendre la désobéissance, l’impertinence, l’effronterie, l’irresponsabilité et l’incivisme.

Vive l’abstention et merde au gouvernement.

—-
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  • Elle est bien comme ça, plus d’actualité (mais qui connait encore cette chouette chanson de guindaille aujourd’hui ?)

  • Cher ami belge, l’élection n’est pas de la « vulgate sociale-démocrate », c’est le fondement de la démocratie libérale et le socle de la légitimité. Votre conception de la démocratie parait bien obsidionale, et votre espoir d’obtenir un régime plus conforme à vos attentes par la protestation et peut-être un jour la chute du régime, ne répond pas à un raisonnement rigoureux. Merci néanmoins d’avoir exposé la thèse contraire à la mienne.

    • Cher ami français, par « vulgate social-démocrate », non pas l’élection elle-même, mais le discours sur cette élection qui tend à la présenter comme le fondement de la démocratie et le socle de la légitimité. Quant au libéralisme, son fondement est bien le respect du droit naturel et non le vote en tant que tel. Merci néanmoins d’avoir exposé une thèse contraire à la mienne.

    • L’élection n’a jamais fait partie de la démocratie. Les Athéniens, qui en sont les inventeurs, n’élisaient pas d’homme: ils votaient des lois.

      L’élection est une invention du féodalisme, venue bien plus tard, pour départager lequel entre les pairs d’un même royaume était le suzerain des autres.

      • Je précise pour éviter des remarques: la plèbe élisait bien ses tribuns en république romaine, mais ce n’était pas une démocratie (plutôt un compromis entre dictature de type monarchique, oligarchie ploutocratique et parlementarisme).

        • Bien sur qu’il y avait des élections à Athènes : les stratèges et les trésoriers, entre autres, étaient élu. Et c’était là les postes les plus importants (Péricles était stratège).

        • « Stratège et trésorier n’étaient pas des fonctions politiques. »

          Stratège ce n’est pas une fonction politique ? Et Périclès il était quoi alors ? Un simple général, un haut fonctionnaire ?

  • Bravo. J’approuve l’intégralité de ce texte, des deux mains.

  • Désolé, mais je préfère la dictature quinquennale des 51% sur les 49% restants à la dictature à durée indéterminée des 0,01% des mieux armés et plus puissants sur les 99,99% restants.

    Les élections, ça sent un peu la merde. Mais dès qu’il n’y en a plus, c’est la merde tout court.

    Votez avec une pince à linge sur le nez, mais votez, tant que c’est permis.

    • Ah, parce que les élections empêchent les 0.01% des mieux armés et plus puissants de régner ? Vous avez jeté un oeil à la Russie de Poutine ? A Haïti récemment ? Au Niger ? Au Vénézuéla ? Au Pakistan ? A l’Egypte ? Au Kénya ? En Géorgie ?

      De même, des exempels de l’inverse auraient été bienvenus de votre part. Bonne chance.

      La démocratie n’est pas corelée aux élections, historiquement et géographiquement. Elle est par contre corelée au règne du droit (rule of law).

    • Sale raté … Ta vie n’est qu’une bavure de bouche d’égout, sale socialiste jaloux.

    • « La compétition pour l’exercice du pouvoir, c’est-à-dire la démocratie politique, paraît, à la longue, incompatible avec le libéralisme économique. La plus grande erreur des libéraux, me semble-t-il, est d’avoir cru que le libéralisme politique et le libéralisme économique allaient de pair. Je pense que le libéralisme politique, si on définit ainsi le système électoral, parlementaire, de compétition pour l’exercice du pouvoir, conduit de manière presque fatale à un système d’économie partiellement dirigée et partiellement socialiste. Personnellement, je crois que si l’on voulait, à l’époque moderne, avoir un système économique libéral tel que le souhaitent M. von Hayek ou M. Jacques Rueff, il faudrait la dictature politique. »

      Allez, je vous laisse chercher sur Google pour savoir qui a dit ca.

      • Une des raisons d’aimer le système électif est qu’il organise une relative instabilité du pouvoir. Un moyen (aussi nécessaire qu’insuffisant) de lutter contre la tendance, historiquement observée, de la puissance (armée, financière…) à se concentrer et à dégénérer en tyrannie.

        J’adore les élections. Voter est mon plaisir. Ce que j’adore tout particulièrement, même quand mon camp ne gagne pas, c’est la passation des pouvoirs, et les images de ministres faisant leurs cartons en laissant la place à d’autres.

        J’aime l’instant du sortant battu obligé de sourire et d’adresser ses félicitations au vainqueur.

        J’aime la douleur forte et humiliante du perdant et de son camp car elle rappelle aux plus conscients des gagnants que eux aussi, ils ne sont pas là pour toujours.

      • Comme je le disais, j’adore les élections, et surtout les changements de majorité, parce qu’elles sont un facteur (nécessaire mais pas suffisant) d’instabilité à la tête des institutions. Au lieu de se cristalliser et de s’auto entretenir, les cliques, les réseaux de clientèle, les mafias de pouvoir, sont régulièrement désorganisés,

        Ces moments de fluidité, qu’on appelle campagnes, permettent aux hommes de bonne volonté (autant que de mauvaise) ayant le courage de s’y frotter, s’y intégrer. C’est aussi cet apport de sang neuf qui évite la déliquescence et l’entropie totale vers la tyrannie.

        En général, toute personne haïssant les élections est soit un tyran en puissance, soit une de ses premières victimes.

      • C’est bon Aron, et toujours très juste. La légitimité implique le compromis. Adopter un libéralisme économique total n’est pas possible politiquement mais en votant on peut orienter ce compromis dans ce sens. Thatcher montre l’exemple.

  • Désolé mais vous avez tord. En bon libéral que nous sommes nous devons mette au pouvoir celui qui fera le moins de dégats à la liberté d’entreprendre et à la propriété. Hollande, avec ses 75% d’impot pour les plus riches, les 60000 fonctionnaires et la relance keysienne (banque public d’investissment) ne peut qu’annéantir l’économie. Et vous osez le comparer à Sarkozy ?
    En bon libéral un seule attitude : éviter le monstre socialiste égalitariste anti riche coercitif keynesien mittérendien hollande; votez SARKO !

    NS
    12

  • On dit:

    en dictature, c’est tais-toi…
    en démocratie, causes toujours.

  • La grosse merde, c’est le truc que t’as entre les oreilles et qui produit le jus de chiotte dont tu asperges tout ce que tu es incapable de comprendre. Je passe sur ce que tu présentes comme pseudo-arguments (vu que tout ça est déjà abordé dans mon texte) et je relève la magnifique dernière phrase de ce commentaire inepte : On est en guerre, on doit se défendre et donc il faut voter. Pour n’importe qui d’ailleurs, on s’en fout, mais il faut voter. Ben oui, c’est tellement logique dans une guerre de choisir son camp au hasard ! On s’en fout, du camps qu’on soutient. Ce qui compte c’est de se battre pour être un vraizom et pas une tarlouze de pacifiste.
    Alors, j’ai peut-être une logique de pacifiste, mais, au moins, moi, j’ai déjà une logique.

    • toi, logique ? même pas. Prétendre que le système sera affaibli par ton absence est aussi logique que prétendre que le système napoléonien de domination de l’Europe a été affaibli par l’absence prussienne à Austerlitz.

      Et puis qui parle de voter au hasard ? je dis juste que me chaut pour qui les libéraux votent, pourvu qu’ils votent ; je leur fait confiance pour avoir de bonnes raisons de leur choix, et je suis sûr que même si le vote est finalement dispersé, statistiquement il se dégagera quand même une tendance dont j’estime qu’elle sera par définition bonne pour les libéraux.
      Par contre, ne pas voter c’est juste faire le choix de ne pas exister politiquement. C’est à dire le choix du suicide.
      Et même pire : tu ne fais pas seulement le choix du suicide, tu lances un appel au suicide politique de tous les libéraux, et ceux pour défendre le libéralisme. Et bien l’anti-libéralisme te dis merci. Et tu te prétend logique…

      L’honneur appel parfois au suicide, c’est vrai. Mais jamais avant le combat, et même pas quand il est perdu d’avance.
      Tu te suicidera une fois la bataille perdue, si tu veux. A ce moment-là je peux même te trancher la tête si tu le demande.

      • « Prétendre que le système sera affaibli par ton absence »
        Prétendre alors que ton vote a une importance est alors aussi logique, non ?

        En l’état actuel du pays, le vote, c’est l’acte de naïfs ou de pervers. Tu te places où ?

        • Mon vote va compter, selon les façon de compter, pour environ 1 millionième ou 20 fois moins. Pas grand chose donc. (tu vois je ne suis pas naïf) ; mais c’est pas rien non plus.

          A la guerre comme à la guerre, et la guerre c’est une histoire d’assassins et de menteurs ; de pervers, donc. Mais tu le savais déjà, toi qui te nourri de bb communistes.

      • Ne t’en fais pas, la bataille est loin d’être achevée. Seulement, elle ne se joue pas dans l’isoloir ni contre un seul homme. Elle se joue au quotidien contre tout le système. Et si quelqu’un doit se faire couper la tête, ce sont bien les traîtres et les lâches qui se soumettent au système et à ses rituels citoyens.

        • La bataille se joue partout et toujours, dans l’isoloir comme ailleurs. La soumission commence par le refus du combat ; même quand c’est l’ennemi qui à fixer le terrain et les règles il ne faut rien lâcher.
          On a en l’occurrence rien à perdre (et certes pas grand chose à gagner, statistiquement parlant, c’est vrai, mais pas rien) ; ce serait différent si, par exemple, voter allait contribuer au financement du bouffon choisi, mais là, tu peux y aller franco (bon, je sais, tu es belge donc du ne vote pas ici, mais tu m’as compris)
          Il faut donc faire flèche de tout bois et voter.
          Ton discours sur l’abstention, va le tenir sur des forum anti-libéraux STP. Que eux cesse de voter, ça nous ira très bien, et si pour ça il faut que tu prétende l’avoir fait toi même, OK ; mais bon, tu peux le prétendre même si tu ne l’a pas fait (la guerre, donc la politique, n’étant que mensonge…).

          Tu aura même le droit (« droit » au sens : droit de la guerre, c’est à dire le non-droit vaguement arrangé par la coutume) de prétendre avoir fait ce qui te semble politiquement le plus payant pour la com : vote Bastiat, vote pour le vainqueur (lèche, lèche !), vote pour es autre

          n’importe quoi

          ne pas l’avoir fait parce qu’ils sont vraiment trop nul, ou avoir voter en sens in

          quitte à prétendre que tu as mis un bulletin nul !

          que ça soit un « rituel citoyen » (foutaise !) ou pas.

          • « La bataille se joue partout et toujours, dans l’isoloir comme ailleurs. »
            Non. De nos jours, la bataille se joue d’abord ailleurs que dans l’isoloir.
            Mais bon, si tu me lis régulièrement, tu dois savoir quelle est ma position.

  • Pas d’accord avec tout mais qu’est-ce que c’est bien envoyé !
    Bravo 🙂

  • Dîtes, votre exemple d’Hitler, là… Voyez-vous, j’ai jamais été pacifiste. Mais si, habitant en URSS, j’avais dû choisir entre l’un des deux monstres, j’aurais opté… pour ma pomme. Et j’aurais bien fait : Les deux monstres ont mangé leurs enfants.
    Les libéraux ont tendance à s’abstenir lorsqu’on leur demande d’adouber un étatiste. C’est ainsi. Ils votent, en revanche, quand on leur présente Thatcher, Reagan, Madelin, etc.

    • Et oui. Moi aussi. En supposant qu’on ait eu le choix, évidemment.
      Mais là on n’a pas le choix. On ne nous demande pas si on veut qu’il y ait une élection, on ne nous demande pas si il faut forger l’anneau du pouvoir. On nous demande juste qui en sera le porteur, et si nous ne répondons rien il y aura quelqu’un quand même ; juste quelqu’un qu’on aura pas choisi. C’est pénible mais c’est la vie. Ne pas voter c’est toujours choisir quand même ; choisir d’être esclave passif des choix des autres, radeau balloté par les événements.

  • Désolémais moi je vote Morsay.

    Le seul candidat qui ne place pas l’état sur un piédestal. Les votent blancs ils vont les compter pour Le Pen/mélenchon de toute façon.

    Pour ceux que ça intéresse : http://www.youtube.com/watch?v=Y179K4aJWa4

  • Bonjour P

    Voter Hollande, voter Sarkozy, voter blanc, ne pas voter… quelle sera la différence pour les libéraux dimanche soir.
    Le président sera un étatiste-keynesien- contructiviste, qui sera contraint par la réalité.
    Qui peut dire que Hollande ou Sarkozy sera le mieux au final ???
    Un homme d’appareil ou un velléitaire ?
    Personne n’en sait rien.

    • c’est pour ça que contrairement à d’autres je ne prétends pas savoir à votre place pour qui il « faut » voter. Hollande parce que Sarkozy blablabla ou Sarkozy parce que Hollande blablebli ; il y a pleins d’excellents arguments dans un sens ou dans l’autre.
      Par contre « ils sont vraiment trop nul », c’est très vrai, mais ça ne justifie pas de ne pas choisir ; même si c’est dur, quasi impossible.

      La différence entre voter ou pas est maigre, infime. Mais elle existe. Elle est du niveau de la différence entre mettre une petite pièce dans le tronc de l’église et ne pas le faire : c’est quasiment rien et personne n’en saura rien, sauf vous.

      • C’est pas une question de voter ou pas ou pour qui.
        J’ai toujours pensé que toute population mérite ses gouvernements.

        « On a tout essayer, rien ne marche » disait l’autre.

        Les français (et massivement) ne veulent pas ce qui marche.

        • suis d’accord. Mais je pense qu’il faut lutter quand même.
          Nos chances sont nanométriques, mais toujours plus grandes que quand on refuse le combat.
          Et surtout l’esprit avec lequel on fait les choses est très important, à commencer par notre propre mental. on peut voter pour de très mauvaise raisons (« rituel citoyen »), mais ce serait un mauvais sophisme que d’en conclure que voter est un mauvais choix.
          Pour (con)vaincre il faut d’abord un moral de vainqueur, c’est à dire un moral de « senfoulamor » qui lutte même quand tout est a priori perdu. Voter est un petit geste qui n’est pas sabns conséquence sur notre propre implication politique, notre poids dans l’opinion, notre capacité à convaincre.
          Dieu vomit les tièdes, ceux qui refusent de s’engager. Ils seront plus maltraités encore que les vaincus qui se sont défendus.

        • « les citoyens de l’Europe de l’Est renversèrent le système socialiste en l’ignorant et en vivant en marge de celui-ci, non pas en y participant. »

          Et que font-ils maintenant, les citoyens de l’Europe de l’Est ? Ils votent. Et quand l’élu sortant fait mine de les en empêcher, ils manifestent. Ils sont cons, hein ?

  • Ne pas voter, c’est faire en sorte que ne soit plus associé dans la tête des citoyens l’interventionnisme de droite avec le libéralisme.

    Que la ploutocratie, l’oligarchie se distingue une bonne fois de l’idéal libéral.

    Or, en votant pour Sarkozy, c’est exactement le signal contraire qui est envoyé.

    Mieux vaut cinq années de socialisme mou, qu’un pseudo-libéralisme qui bafoue le droit et la morale.

    La chance, c’est de profiter de ces cinq années, pour promouvoir avec force notre bel idéal.

    Internet est notre meilleur outils pour lutter contre l’obscurantisme imposé par le monopole de l’éducation nationale.

    Faites lire, autour de vous, la page des acquis sociaux, sur Wikipédia, cela en surprendra plus d’un : http://fr.wikipedia.org/wiki/Acquis_sociaux et cela remettra les pendules à l’heure.

    • Bien , mais ça n’ a aucun rapport avec le choix de voter ou pas.
      Si vous croyez qu’il vaut mieux que Hollande passe, il faut être logique et voter pour lui. Chirac a bien fait voter pour Mitterand en 81, alors …

  • Voter est immoral. Ca permet aux voleurs et aux salauds de profiter de leurs voisins sans avoir à trop se salir les mains. Les soldats d’Alexandre le Grand avaient de ce point de vue un peu plus de couilles que les électeurs : ils allaient chercher eux-mêmes leur butin.

    • exact.
      Le rituel électoral est une guerre civile formalisée et pacifiée.
      Mais dans une guerre il n’y a pas que des agresseurs ; il y a aussi des guerre défensive, et c’est bien dans le rôle du défenseur que nous nous concevons, nous autres libéraux. Et dans ce cadre ne pas voter c’est immoral ; c’est laisser les voleurs et les salauds etc.

    • « C’est un choix. »

      Un choix sans alternative n’est pas un choix.

  • « La démocratie est la pire forme de gouvernement totalitaire, à l’exception de tous les autres. » Winston Churchill
    Même si le système actuel comporte de nombreuses imperfections et qu’il peut être amélioré sur bien des axes, il reste le moins pire.
    Résumé très simplement, le libéralisme prône l’initiative et l’esprit d’entreprise, et donc l’action. S’abstenir reviendrait donc à reposer dans l’inaction et à la résignation, ce qui semble aller à l’encontre de la pensée libérale.

  • En référence à Ayn Rand, je propose la « Grève » du vote.

    Voilà qui est actif et volontaire, pour rassurer ceux qui pensent que ne pas voter est lâche.

  • Texte évidemment approuvé à 3000 %. Un libertarien.
    Ca fait plus de 15 ans que le seul et unique score qui m’intéresse, élection après élection est celui de l’abstention. C’est évident.

    Les « libéraux » qui prétendent que Sarkozy est plus (ou moins) libéral que Machin-Truc n’ont rien compris :

    – Au libéralisme
    – Qu’un vrai libéral tend à se débarrasser du joug de celui qui prétend « diriger », plutôt que de choisir son tyran.

    A bon entendeur…

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