Morale et fiscalité : pourquoi le parti socialiste se réclame-t-il de la morale ?

Rien n’a jamais été aussi clair en cette période de déficits publics records : laissez faire la société civile, laissez là vivre, elle n’a pas besoin d’intermédiaires, elle peut être solidaire sans avoir besoin d’usines à gaz fiscales.

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Morale et fiscalité : pourquoi le parti socialiste se réclame-t-il de la morale ?

Publié le 12 avril 2012
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Rien n’a jamais été aussi clair en cette période de déficits publics records : laissez faire la société civile, laissez là vivre, elle n’a pas besoin d’intermédiaires, elle peut être solidaire sans avoir besoin d’usines à gaz fiscales.

Par Lucien Oulahbib.

Ainsi il faut punir les méchants (Grands) qui s’exilent parce qu’ils ne veulent pas que sur 100% il ne leur reste que 15% (le fameux nouveau faux plafond hollandéen des 85%) ou qui gagnent plus d’un million d’euros par an sans augmenter leurs gens (salariés), il leur faut l’impôt en glissement très progressif du désir de se faire plumer avec le sourire Buffett, et tout cela pour plus de “services publics”, etc ; alors que le “privé”, la société civile en fait, le peuple au fond, peut s’occuper de cela, ses propres affaires en réalité, sans avoir besoin d’un État non pas nounou cette fois mais redresseur de torses : pourquoi faire d’ailleurs si l’instruction, la santé, l’innovation, etc. peuvent être mieux animées et moins chers ? L’État régulateur oui, intermédiaire non. Du moins une régulation indépendante. Quant à inciter à l’augmentation des revenus du travail, il suffirait de pousser les salariés à devenir eux aussi actionnaires afin d’avoir un mot à dire sur les hauts revenus de leurs dirigeants. Point besoin que l’État ne s’en mêle en tapant sur les doigts des “riches” tout en s’en mettant dans les poches. Racisme anti “riches” alors que trop d’impôt tue l’impôt. Il tue aussi la croissance : pourquoi travailler plus si l’argent s’en va dans les puits sans fond de structures à bout de souffle (le fret ferroviaire par exemple). Il vaut mieux créer des situations de croissance que de l’assistanat.

Il est au fond très étonnant que le PS parle de morale alors qu’il s’en moque (à bas l'”ordre moral” disent tout le temps ses intellos), tout en faisant en sorte de promouvoir “les” morales, y compris les plus fermées.

En fait rien n’a jamais été aussi clair en cette période de déficits publics records : laissez faire la société civile, laissez là vivre, elle n’a pas besoin d’intermédiaires, elle peut être solidaire (par exemple les Resto du Coeur, les Fondations) sans avoir besoin d’usines à gaz fiscales qui veulent punir celles et ceux qui réussissent, tout en croyant mieux faire qu’eux alors que rien n’est moins sûr, surtout lorsque la société civile se dote de contre pouvoirs suffisamment forts.

Ce sont ces thèmes que l’on aurait aimé voir aborder dans une campagne de plus en plus ennuyeuse, elle s’enlise même, attendant le verdict d’un peuple préférant peut-être l’assistanat, réfugié dans la consommation méthadone.


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