« Tous les climato-sceptiques sont des charlatans » (P. Magnette)

Henri Masson, professeur émérite de sciences appliquées à l’Université d’Anvers, répond à la déclaration du ministre Paul Magnette

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« Tous les climato-sceptiques sont des charlatans » (P. Magnette)

Publié le 5 avril 2012
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Paul Magnette, le ministre belge (socialiste) des Entreprises publiques et de la Politique scientifique a déclaré que tous les climato-sceptiques sont des charlatans. Henri Masson, professeur émérite de sciences appliquées à l’Université d’Anvers, lui répond.

Un article de Hans Labohm pour le Dagelijkse Standaard.

Paul Magnette a été professeur en sciences politiques à l’université libre de Bruxelles (ULB). De 2007 à 2011, il a été ministre du climat et de l’énergie. Désormais, ce ministre alpha est en charge de la recherche scientifique. Pour un pays avec une grande tradition surréaliste, ce n’est peut-être pas si surprenant.

La politologie est naturellement une excellente base à avoir pour pouvoir effectuer une évaluation experte des arguments scientifiques dans le débat sur le climat (je plaisante !). À partir de l’aperçu ainsi acquis, Magnette a déclaré, il n’y a pas longtemps, à l’occasion d’une réunion publique à l’ULB, que tous les climato-sceptiques sont des charlatans. Ceci a prouvé une fois de plus que l’hystérie climatique peut même avoir une influence sur les capacités de jugement de gens (même ministrables) d’un niveau intellectuel tel qu’ils sont tout de même considérés comme capables de faire preuve d’esprit critique.

Pendant très longtemps, il n’y a pas eu de débat sur la question climatique en Belgique. Mon interview dans l’hebdomadaire Tendances, avec celui qui était à l’époque vice président du GIEC, Jean-Pascal van Ypersele, qui s’est terminée en fiasco, n’a apporté aucun changement. La nation belge a continué de chérir son ignorance bénie, l’évangile de l’effet de serre, tel que proclamé par le pape du climat Jean-Pascal van Ypersele.

Mais, il y a peu de temps, un pavé a été lancé dans la mare. Tout d’abord, il y a eu des interviews des professeurs István Markó et Henri Masson, critiquant le GIEC. Celles-ci ont été suivies d’une audition devant la commission « climat et développement durable » du parlement fédéral belge, avec István Markó et le philosophe Drieu Godefridi. Cette séance a été boycottée par les partis verts. (À l’initiative du député David Clarinval, NdT).

Le fait que des scientifiques aient pu mettre en avant une conception déviant de la seule et unique vérité vraie sur le climat, dont on gave les gens de force par le biais de campagne dévorant des millions d’euros, a complètement pris par surprise certains groupes d’intérêt bien établis. Et c’est devenu encore plus grave quand il est apparu que de telles conceptions hétérodoxes éveillaient l’intérêt du public.

Comme il est d’usage dans le débat climatique, les croyants de l’effet de serre, parmi lesquels des climatologues et des politiciens dépourvus de toute base scientifique, partirent en contre-attaque avec la mantra connue du GIEC, qui résonne dans tous les sens tel un moulin à prières. Mais ensuite, ils se sont abaissés à des attaques personnelles, avidement reprises par les médias.

Et cela, c’est resté en travers la gorge du professeur émérite Henri Masson. Il a écrit une lettre à ce sujet au journaliste Michel de Muelenaere, du Soir (similaire à Martijn van Kamlthout aux Pays-Bas, mais avec moins de bagage scientifique), qui avait écrit sur le sujet. Voici sa lettre in extenso :

 

— Communiqué de presse —

Henri MassonDans un souci d’information objective (que vous aurez peut-être l’obligeance de partager avec vos lecteurs), je vous prie de trouver ci-joint une TRÈS LONGUE liste d’articles décrivant des phénomènes qui plus ou moins (in)directement pourraient influencer le climat, au même titre que le CO2 anthropique. Le document provient du site WattsUpWithThat, créé et animé par Anthony Watts ( http://wattsupwiththat.com/2012/01/21/the-ridiculousness-…)

Certes, ce site pourrait être catalogué par vous de « climato-sceptique », mais il est consulté par des centaines de milliers de lecteurs chaque jour et a été élu meilleur site scientifique de l’année, plusieurs années de suite. Ces deux caractéristiques lui donnent une certaine crédibilité à mes yeux. C’est aussi un parfait exemple de ce qu’une communauté peut rassembler comme informations et fournir comme travail en un temps très court, sans structure ni budget mammouth. « Times they are A-changin‘ » chantait déjà Bob Dylan il y a près d’un demi-siècle. L’ouverture au changement qu’il prônait à l’époque a eu les répercussions sociales que l’on sait. Il est à espérer que le travail de sape persistant et iconoclaste des « climato-sceptiques » comme vous les appelez, finira par avoir un impact similaire sur l’opinion publique et encouragera un retour vers ce que devrait être la vraie pensée scientifique, objective, rationnelle et non motivée par des intérêts pécuniaires (je parle ici de la chasse forcenée aux subsides et crédits de recherche).

Assez curieusement, ces « autres » phénomènes parfaitement naturels, repris dans la liste de Watts, sont tous « minimisés » dans les modèles du GIEC, et ne sont en tout cas pas traités de façon ad-hoc d’un point de vue mathématique et physique.

Après recherches approfondies, je n’ai aucune raison de croire que les contributeurs à ce travail soient tous des « charlatans » (dixit Le Ministre Magnette, politologue de formation, devant 300 personnes à l’ULB le 27 mars en soirée) payés par l’industrie pétrolière (dixit Mme Oreskes, au cours de la même soirée).

Certains des auteurs de la liste ont autant de crédibilité académique et scientifique que les (soi-disant) experts du GIEC (dont seule une infime minorité est en fait constituée d’universitaires attachés à des institutions de quelque renom international), et publient régulièrement dans des revues de haut niveau; certains sont même d’anciens collaborateurs du GIEC qu’ils ont quitté à cause d’un certain nombre de dérives (politiciennes) qui leur semblaient inacceptables. Ce qui les honore à mes yeux d’ancien Vice-Président de la « Fédération Européenne de l’Éthique et du Développement Durable » (l’Éthique étant placée avant le Développement Durable, mais pour moi les deux doivent aller de pair).

D’autres contributions sont des analyses « on the spot », largement discutées, sans concessions, sur des blogs spécialisés (ce qui n’est rien d’autre qu’une forme extrêmement démocratique de « peer review ». Là aussi des dérives sont possibles, je le concède aisément, mais le talent et l’attention du webmaster expérimenté et compétent qu’est Anthony Watts constitue un filet de sécurité contre ce genre de dérapage.

Le contenu de ces analyses ponctuelles n’est pas toujours à proprement parler innovant (et donc en principe non publiable dans une revue scientifique), mais elles attirent l’attention sur des « évidences » provenant d’autres disciplines que la climatologie au sens strict du mot, évidences que les climatologues semblent ignorer, comme par exemple: l’importance relative de la convection et de la radiation dans les transferts de chaleur atmosphérique, le rôle des nuages et de l’océan.

De façon beaucoup moins classique mais combien déterminante, l’analyse de la résilience et de la synchronisation du climat considéré comme un système complexe, ou encore les conséquences mathématiques et statistiques du caractère chaotique (au sens mathématique du terme) des séries temporelles de température, en particulier en ce qui concerne les limites de leur horizon de prédictibilité. Certes, ces disciplines ne relèvent pas de la climatologie au sens strict, mais les climatologues s’aventurent sur ce terrain sans y être vraiment préparés. Moi je ne dirais pas qu’il s’agit de charlatanisme dans leur cas, mais d’arrogance doublée d’ignorance et d’intolérance face à une « autre vérité qui dérange », vérité qui secoue leurs dogmes, paradigmes et croyances quasi religieuses, mais qui est autrement plus fondée scientifiquement que celle prêchée par Al Gore, laquelle contient des erreurs monstrueuses, tout Prix Nobel (de La Paix il est vrai) qu’il soit.

Des bibliothèques entières ont été écrites sur les thèmes que j’évoque; de nombreuses revues spécialisées de très haut niveau existent (peut-être intellectuellement inaccessible à la plupart des climatologues qui n’ont pas reçu une formation mathématique et statistique suffisante que pour apprécier la portée réelle de ces publications). Ces publications et leurs auteurs méritent autant de considération que nos « éminents » climatologues belges, qui, drapés dans leur dignité outragée, ne daignent pas descendre de leur piédestal pour entamer un débat serein et purement scientifique. Ils ratent ainsi une occasion d’illustrer un des principes de base de la profession de scientifique :

« La Pensée ne doit se soumettre à aucun Dogme ni Idée préconçue, car pour elle se soumettre c’est cesser d’exister » (Poincaré; repris dans la Charte du Libre Examen, signée par Mr. Magnette, comme tout enseignant à l’ULB)

N’est-ce pas du choc des idées que jaillit la lumière?

Prof (emer.) Dr. Ir. Henri A. Masson

PS : Concernant les méthodes de Mme Oreskes ainsi que son sérieux scientifique comme historienne et experte auto-proclamée de questions climatiques, je vous recommande la lecture des commentaires de Fred Singer, qui est un des rares survivants personnellement mis en cause dans le livre de Mme Oreskes, commentaires qui ont été publiés récemment sur le site de « The American Thinker» (http://www.americanthinker.com/2011/06/science_and_smear_…)

—-
Traduction de l’introduction de H. Labohm : Nick de Cusa pour Contrepoints.

Lire aussi : Interview exclusive: Henri Masson, Université d’Anvers, déclare les modèles du GIEC « aberration statistique »

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  • Dans un contexte de crise, l’envol des prix du gaz et de l’électricité en Belgique (plus 20% ces 4 dernières années,depuis que cet homme est devenu ministre du climat) affecte douloureusement un nombre croissant de ménages contraints à de lourds sacrifices pour maintenir, quand la chose est encore possible, un budget équilibré.
    La facture énergétique est 40% plus chère à Bruxelles qu’à Paris. Pourtant, le coût de production de l’électricité n’a pas augmenté, il a même légèrement diminué entre 2008 et 2010.
    http://www.contrepoints.org/2012/03/07/72111-belgique-la-politique-climatique-a-un-prix-social-extremement-eleve

    Ce socialiste justifie sa politique désastreuse par la diffamation.

  • L’envol du prix de l’energie n’est pas grand chose face à celui de l’immobilier encouragé par nos chers gouvernements. C’est surtout celui de l’immo, qui met les ménages dans la mouise. Avant de pouvoir acheter du gaz ou de l’elec, il faut déja un logement!

  • SCIENCE SANS CONSCIENCE N’EST QUE RUINE DE L’ÂME !

     » Dans un consensus écrasant, la communauté scientifique reconnait que le changement climatique est réel. Les gaz à effet de serre ont nettement augmenté et sont une conséquence de l’activité humaine « , a encore souligné Rajendra Pachauri. »

    On vient donc nous expliquer une fois de plus que le GIEC, qui rassemble des scientifiques dont la compétence parait indiscutable, fonctionne par « consensus ».
    Selon le dictionnaire Larousse, un consensus est un accord de consentement du plus grand nombre.
    Ceux que l’on appelle les climato sceptiques préfèrent la démarche qui comme le préconise Descartes doit mettre en doute toutes les connaissances qui nous semblent évidentes pour établir un fondement scientifique inébranlable dont sera déduit tout le reste.
    Pour le GIEC le consensus, accord de la majorité sur des points que l’on ne met pas en doute, relève peut être de la science puisqu’il est pour partie le fait de scientifiques, mais il relève surtout de la politique et pourrait être obtenu par vote, par référendum et pourquoi pas par sondage.
    « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Notre bon François Rabelais aurait-il accepté de faire partie du GIEC ou d’en cautionner les oukases et autres conclusions péremptoires ?
    Est-il possible et raisonnable en effet, ainsi que le fait le GIEC, de mélanger sans risque science et politique ?
    Non ! Loin de moi l’idée de sous entendre que la politique se fait au plus grand mépris de la conscience, mais enfin ! Il y a quand même des arrangements, et l’exemple d’Albert Einstein dont les découvertes ont été utilisées aux fins militaires que l’on sait, et qui en a terriblement souffert, montre bien que les politiques sont parfois loin de considérer que pour être véritablement au service de l’Homme, la science doit être liée à cette conscience morale qui caractérise les vrais scientifiques, et peut-être pas toujours ces mêmes politiques.
    On objectera certes que ce sont les tenants et conservateurs de l’ordre moral, qui s’opposèrent aux travaux de la première dissection humaine que fit à Montpellier, Rabelais, le célèbre curé de Meudon.
    Ce sont les mêmes qui firent que Galilée condamné à la prison à vie par la Congrégation du Saint-Office aurait murmuré dans sa barbe, le 22 juin 1633 : « Mais pourtant elle tourne ! ».
    C’est vrai ! Mais après tout n’y avait-il pas chez ces inconditionnels de la conscience morale un soupçon de comportement politique lié au fait qu’il faillait ménager la chèvre et le chou, en l’occurrence faire en sorte que l’école de médecine de Montpellier ne soit pas trop en avance sur les autres ; ou que les partisans du géocentrisme ne soient pas trop brutalement ridiculisés par Galilée.
    Il a fallu la ténacité de Louis Pasteur pour que son vaccin de la rage passe outre le consensus du monde médical dont il avait le tort de ne pas faire partie.
    Sans vous inviter Messieurs les scientifiques du GIEC à faire preuve d’un peu de conscience dont on ne veut pas croire que vous êtes dépourvus, pussions nous par contre vous inviter à un peu plus de modestie, en ne considérant pas, comme le firent les géocentristes, que la terre est le centre de l’Univers, et que les petits cirons que nous sommes sur cette terre ont tout pouvoir pour régenter cet Univers et notamment agir de façon irréversible sur les facteurs qui gouvernent le climat.
    Pour en revenir à la conscience et afin que la science ne devienne pas ruine de l’âme, il serait bon que cette science dirigeât ses recherches, non plus sur les actions sans doute très marginales que l’Homme pourrait avoir sur le changement climatique, mais sur les conditions dans lesquelles l’humanité peut s’adapter à ce changement sur lequel de plus en plus d’entre nous, et surtout de grands scientifiques consensuso-sceptiques croient que ne pouvons que peu de choses.
    N’oubliez pas que de cette adaptation au réchauffement, entre autres, dépend l’espoir que nous avons tous que ne meurent plus de faim ces malheureux petits dont des dizaines ont disparu dans le monde depuis que vous avez commencé à lire ce commentaire.

  • Le problème, c’est qu’ont a fait mille la preuve d’arguments climato-sceptiques fallacieux, manipulateurs et menteurs …

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