L’Allemagne n’existe pas, la Bundesrepublik Deutschland si

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L’Allemagne n’existe pas, la Bundesrepublik Deutschland si

Publié le 5 février 2012
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Quand est-ce que les hommes et femmes politiques vont cesser de raconter n’importe quoi au sujet de l’Allemagne ?

Un billet d’humeur du Parisien Libéral.

Pour celles et ceux qui ont regardé jeudi l’émission télévisée « Des paroles et des actes » avec Martine Fillon et François Aubry, si vous n’avez rien compris, c’est normal. Vous pouvez retrouver le fil de discussion sur twitter ou sur francetv.fr. Vous avez à gauche une technocrate, énarque parachutée, qui parlait d’un pays imaginaire, l’Allemagne, et à droite, un juriste en droit public bientôt parachuté, qui parlait du même pays imaginaire, l’Allemagne, pour comparer avec un pays bien réel, la France.

Quand est-ce que les hommes et femmes politiques vont cesser de raconter n’importe quoi au sujet de cette Allemagne ? Notez le paradoxe. Les élites françaises ont toutes, pour des raisons scolaires, étudié l’allemand pendant de longues années. Pourtant, elles sont incapables ne serait-ce que de consulter la presse allemande.

Des exemples ? Le mythe (socialiste) de la finance allemande qui serait au service, plus que chez nous, de l’économie allemande (comprendre : les usines allemandes, car, comme chacun le sait, les services, ça n’est pas de l’économie, n’est ce pas, Mark Zuckerberg). Martine Fillon et François Aubry ignorent que le siège opérationnel de la Deutsche Bank est au 50 de la Leadenhall Street, Monument, London, EC3V 4RJ, United Kingdom, et certainement pas Taunusanlage 12 Frankfurt am Main, et que ce choix est assumé par son PDG, un Suisse. Imaginez les hurlements si un Belge ou un Luxembourgeois présidait BNP Paribas et choisissait Londres comme base opérationnelle. D’ailleurs, des Belges ont tenté de présider des banques françaises. On les a vite dégagé. En réalité, les entreprises allemandes se financent d’abord par fonds propres et non pas par de la dette, d’une part, et d’autre part, les banques d’investissement allemandes sont comme les autres banques : elles ont des traders, souvent prudents, parfois fous, des bénéfices ou des pertes, et des catastrophes quand elles sont publiques (voir le sujet des Landesbanken).

Deuxième exemple : la politique économique allemande serait efficace pour créer des PME exportatrices. Un Allemand sourirait s’il lisait ça. Il n’y a pas de PME allemandes. Il y a des PME bavaroises (beaucoup), rhénanes, hambourgeoises ou berlinoises (un peu moins). Est-ce une simple coquetterie de langage ? Non. Est ce que nos hommes politiques français, ultra jacobins et ultra étatistes, laisseraient les régions rédiger chacun dans leur coin les programmes scolaires, les manuels d’économie au lycée par exemple ? En France, ça serait une hérésie. C’est la réalité quotidienne en Allemagne. Chaque Land gère ses programmes et son économie. Il n’y a pas d’État fédéral chargé de niveler de manière centralisée comme on le ferait chez nous. Et pour les PME ou les plus grandes entreprises, qu’on ne s’y trompe pas. Audi, BMW, Porsche et Mercedes sont situées dans un rayon de 200km, et pas à Berlin ou à Frankfurt. Est-ce qu’on serait prêt, en France, à accepter que Lille ou Lyon vivent leur destin sans avoir de comptes à rendre à Bercy ?

Des exemples de la sorte, il y en a des tas. On n’imagine pas, en Allemagne, que le fils du président de la République soit rapatrié d’Ukraine en jet privé officiel aux frais du contribuables. On n’imagine pas que les services de l’État se mobilisent pour sauver une centaine d’ouvrières spécialistes du soutien gorge. On n’imagine pas que la vitesse sur autoroute soit de 130 max quels que soient la section et le moment. On n’imagine pas que des ministres soi-disant libéraux (Chatel, Longuet) soutiennent du socialisme de droite, à la différence du FDP qui a su imposer des baisses d’impôts sur le revenu.

Puisque nous n’imaginons pas tout cela, cessons d’invoquer ce pays imaginaire qu’est l’Allemagne. Inspirons-nous plutôt de la République Fédérale Allemande.

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  • Ce genre de billet d’humeur va mal avec l’idée de nivellement par le haut. Une longue suite d’assertions, probablement vraies, peut être pas.
    Aucune source, aucun lien, c’est un peu court.

    « D’ailleurs, des Belges ont tenté de présider des banques françaises. On les a vite dégagé. En réalité, les entreprises allemandes se financent d’abord par fonds propres et non pas par de la dette, d’une part, et d’autre part, les banques d’investissement allemandes sont comme les autres banques : elles ont des traders, souvent prudents, parfois fous, des bénéfices ou des pertes, et des catastrophes quand elles sont publiques (voir le sujet des Landesbanken). »

  • Et VW, ou qu’il est ? Dans un rayon de 200km peutêtre ?? Opel ? On dirait que l’auteur de ce billet ne s’y connait pas plus que les deux incriminés… Vite, un atlas….

    • bonne remarque, Hervé Geniteau. L’objectif etait bien de démontrer la DISPERSION hors de Berlin et FKF de l’industrie auto allemande. La Ruhr rentre donc bien dans la démonstration 🙂

  • Ah ! Dans ce cas c’est parfait (bien que VW ne soit pas dans la Ruhr mais à Wolfsburg en basse Saxe). Je pensais que l’on attirait l’attention sur le fait que le dynamisme ne soit pas « allemand » mais « bavarois/souabe », ce qui aurait été quelque peu réducteur.

    Et donc, je viens soutenir la thèse (je vis en Allemagne) du modèle allemand difficilement applicable à la France « en l’état actuel des choses ». Dommage, car je comprends « peu » les arguments anti modèle allemand ayant le privilège de pouvoir comparer les deux dans la vie de tous les jours et devant avouer qu’un retour en France est bien loin de mes projets…!

    Allez, je me risque à citer une raison (il y en a tellement!) du succès de l’Allemagne au niveau de l’emploi entre autres : le fédéralisme ou plus préciseément la décentralisation. L’Allemagne a su construire plusieurs « bassins » économiques « viables » notamment par une infrastructure de transport en réseau (Route, fer, air, eau) et non en étoile qui rend attractif tous ces bassins pour de nombreuses entreprises. Résultat : des emplois dispersés dans toute l’Allemagne. Oui, en Allemagne, on n’est pas obligé de partir loin de chez soi pour trouver un boulot ! Une Productivité accrue (la chaine de valeur peut se faire en grande partie régionalement >> constructeurs auto ont beaucoup d’équipementiers dans la région) et une répartition nationale de l’activité économique (même si certaines région connaissent encore un retard).

    Le vrai « atout » de l’Allemagne ? Sa capacité à se remettre en question, à se comparer à meilleur que soi pour avance, à innover, son ouverture vers l’extérieur, etc et son umilité (je viens de lire que les allemands sont « génés » qu’on les prenne en modèle, cqfd). Pendant que la France se compare avec les pires élèves de la classe pour dire que « finalement, on n’est pas si mauvais que ca », l’Allemagne se compare au « benchmark ».

    C’est la complaisance dans le médiocre et le nombrillisme qui tue le dynamisme de la France. Pire encore : croire systématiquement être dans le vrai et que les autres sont dans le faux.

    Sur ce, bon courage en France….!

  • Le FDP est tout sauf libéral…où était le FDP quand la Deutsche Bank a été renflouée massivement ??? le FDP ne fait rien pour endiguer les subventions aux économies vertes, au contraire, il les défend !!

    quand aux baisses d´impots sur le revenu, c´est nouveau ^^

  • Les commentaires sont fermés.

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