Mahmoud Ahmadinejad reçu à Cuba

De mercredi à jeudi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a été reçu pour une visite de 24 heures à Cuba

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
imgscan contrepoints 577

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Mahmoud Ahmadinejad reçu à Cuba

Publié le 13 janvier 2012
- A +

De mercredi à jeudi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a été reçu pour une visite de 24 heures à Cuba, avant-dernière étape d’une tournée dans quatre pays d’Amérique latine classés dans le camp anti-américain.

Par Yoani Sánchez, depuis La Havane, Cuba

La dernière fois que Mahmoud Ahmadinejad a mis les pieds sur le sol cubain, la maladie de Fidel Castro était annoncée depuis quelques semaines et avait provoqué des tonnes de spéculations. Ce mois de septembre 2006, le président iranien avait été témoin de la façon dont on donnait la présidence du Mouvement des Pays Non Alignés à un chef d’État en incapacité physique de l’exercer. Au lieu du Leader Maximo, c’est  de son frère cadet qu’il entendit le discours dans le Palais des Conventions, pendant que dans les couloirs et devant les caméras les porte-parole officiels annonçaient le retour prochain du Commandant en Chef. Mais ils mentaient. Sur la photo de clôture de l’événement – sur la pelouse et sous un soleil espiègle – figurent les gouvernants invités mais l’hôte principal est absent. À la lumière d’aujourd’hui cette photo était presque une image  prémonitoire car elle a marqué la perte du rôle de l’ancien guérillero dans la vie politique internationale.

Aujourd’hui, Ahmadinejad est revenu pour un nouvel instantané. Cette fois cela se fera à huis clos, presque sans témoin et sur le lieu de convalescence de Fidel Castro, là où il rédige ses très longues réflexions. Beaucoup de choses ont changé pour les deux hommes au cours de ces cinq années. Le premier se trouve pris dans une escalade de tension avec Washington et a même menacé de fermer le détroit d’Ormuz ; le second voit l’affaiblissement progressif de son image à l’intérieur et à l’extérieur du pays et il a perdu une grande partie de l’ascendant qu’il avait autrefois.

Le politique impulsif qu’il fut, sur le point de déclencher en 1963 la troisième guerre mondiale pendant la crise des missiles, reçoit aujourd’hui le leader perse qui pourrait être partie prenante du prochain conflit. Les deux ont d’urgence besoin  de cette nouvelle photo de famille. L’un pour prouver qu’il n’est pas aussi seul que la diplomatie nord-américaine veut le faire croire, et l’autre parce qu’il a besoin de démontrer qu’il est encore vivant, contrairement à ce que l’on murmure sur les réseaux sociaux. Mais ce sera un portrait en sépia, car il manquera la couleur verte, devenue au cours de ces cinq années une teinte désagréable pour les deux. À Fidel Castro, elle rappelle ce qu’il fut, l’uniforme duquel émanait une part importante de son pouvoir, tandis qu’elle évoque pour Ahmadinejad les protestations des jeunes dans les rues, Leda et l’été 2009.

—-
Sur le web

Traduction : Jean-Claude Marouby

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le mouvement yéménite a-t-il l’autonomie et le pouvoir d’amorcer une crise internationale de grande ampleur, ou bien l’Iran est-il le véritable parrain de cette crise ? La priorité consiste à identifier les racines de cette situation, puis le déroulement des attaques récentes en mer Rouge. Enfin, vers quelles perspectives, l’intervention militaire des États-Unis, et diplomatique de la Chine, vont-elles faire évoluer cette situation ?

Le mouvement Houthi n’est nullement le résultat d’une génération spontanée, il est le produit d’un proc... Poursuivre la lecture

Ces deux dernières années ont été marquées par des agissements coordonnés de la Russie dans la bande saharo-sahélienne, au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Mais ces avancées politiques, militaires et économiques russes, au détriment de la France, ne sont pas isolées. Elles sont accompagnées par une démarche géographiquement identique de la République islamique d’Iran. Une troisième stratégie est également à l’œuvre, à travers l’apparition de candidats populistes aux élections dans d’autres pays francophones. La France et l’Union européenne ... Poursuivre la lecture

Bien que le récent rapport choquant d'Amnesty International sur les tortures sexuelles infligées aux détenus de la révolte de 2022 en Iran ait mis en lumière la cruauté du pouvoir clérical en Iran, rares sont ceux qui, dans ce pays, aient échappé à cette violence d’État venue du fond des âges.

La première confrontation des combattants de la liberté avec les mollahs remonte à 1980 quand Téhéran et d'autres villes étaient le théâtre d'une lutte pacifique en faveur des libertés et des droits fondamentaux. Lorsque Khomeiny a vu que les fe... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles