Embellie économique aux États-Unis, un trompe l’oeil?

Les chiffres de l’économie américaine s’expliquent

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Embellie économique aux États-Unis, un trompe l’oeil?

Publié le 1 novembre 2011
- A +

La situation économique américaine s’améliore selon les indicateurs. Une reprise en trompe l’œil? La réponse d’un économiste.

Un article du Minarchiste, depuis Montréal, Québec. 

Croyez-le ou non, il y a présentement une ré-accélération de la croissance économique aux États-Unis! Celle-ci avait ralenti plus tôt en 2001, amortie par l’impact du tsunami Japonais. Quelle est la cause de cette embellie?

Tout d’abord, les magouilles monétaires de la Federal Reserve ont entraîné les taux hypothécaires vers un bas historique.

Face à cette situation, les consommateurs ont refinancé leurs hypothèques ce qui a eu deux impacts sur leurs porte-monnaie : 1) le versement mensuel est moins élevé en raison du taux plus bas et 2) ils en profitent pour augmenter le montant de l’hypothèque. Le graphique suivant montre les applications pour refinancement hypothécaire.

Par ailleurs, le prix des maisons semble s’être stabilisé.

Ces consommateurs refinancés se sont ensuite mis à dépenser l’oseille fraîche. Les ventes au détail ont été très fortes récemment, ce qui en a surpris plus d’un puisque les sondages de confiance du consommateur démontraient que ladite confiance s’était effondrée au cours de l’été. Le problème avec l’indice de confiance est qu’il est trop influencé par le marché boursier.

Malgré cela, le taux de chômage demeure élevé. Cependant, l’emploi continue de progresser, très lentement.

Finalement, la semaine dernière, les chiffres du PIB pour le troisième trimestre (+2,5%) ont confirmé la tendance. Sur le graphique de gauche, les barres bleues montrent l’accélération en question. Sur le graphique de droite, ont constate que la consommation (barres bleues) a été forte, malgré une contraction du revenu disponible. Cela prouve que cette hausse de la consommation a été financée à crédit.

Pendant ce temps, comme de la nouvelle monnaie est injectée dans l’économie, on constate que l’inflation ré-accélère aussi.

Conclusion :

L’embellie économique américaine est venue rassurer les marché boursiers, qui ont connu un été difficile en raison de la crise financière européenne, de l’incertitude engendrée par le plafond de la dette et du ralentissement en partie causé par le tsunami Japonais.

Maintenant, on peut se demander si cette embellie aura un impact significatif sur le marché du travail et si elle sera durable. Je réponds non aux deux questions.

Premièrement, une bonne part du chômage est de type structurel et, malgré la stabilisation des prix des maisons, nous sommes loin d’une reprise dans le secteur immobilier résidentiel.

Deuxièmement, les entreprises utilisent les biens de capital pour remplacer la main d’œuvre.

Troisièmement, il y a présentement un boum de fusions/acquisitions, ce qui engendre inévitablement des mises à pieds.

Quatrièmement, la croissance économique financée par l’expansion du crédit est toujours insoutenable, surtout lorsque le phénomène est orchestré par la politique monétaire.

Ceci étant dit, cette ré-accélération pourrait bien durer deux ou trois trimestres.


Sur le web

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • apparament les banques ont truqué leurs bilans avec les cds pour presenter des benefices.si toutes les boites en sont la alors effectivement les entreprises vont mieux(ou plutot leurs bilans)donc l’economie presente de meilleurs chiffres

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Pour répondre aux inquiétudes des consommateurs, le gouvernement a décidé d’autoriser temporairement la grande distribution à revendre l’essence « à perte ».

Autrement dit, à commercialiser les carburants à un prix inférieur à ce qu’ils lui ont coûté [1. En réalité, le droit parle de prix effectif défini ainsi (attention, bienvenue dans le monde merveilleux de la simplification administrative :) : « Le prix d'achat effectif est le prix unitaire net figurant sur la facture d'achat, minoré du montant de l'ensemble des autres avantages fi... Poursuivre la lecture

Un  article de La Nouvelle Lettre

 

Il fallait y penser : pour lutter contre l’inflation, il suffit de faire baisser les prix !

Cette innovation française marque un tournant qui semble historique, mais qui est au contraire dans la grande tradition française : sous l’Ancien Régime avec Philipe le Bel et les rois faux monnayeurs[1. À l’époque, il existe une monnaie de compte (le denier, la livre, etc.) et une monnaie de paiement (une pièce métallique : un écu ou un louis). Il suffit au roi de déclarer qu’un écu qui per... Poursuivre la lecture

Y a-t-il vraiment de quoi se vanter ?

Normalement, les « succès » économiques d’un président servent à sa campagne électorale pour sa réélection ou l’élection de la personne qui lui succède. Trump l’avait fait en 2020, lorsqu'il avait fait des États-Unis un exportateur net de pétrole pour la première fois en 75 ans.

Joe Biden tente maintenant la même chose pour 2024. Sur tous les plateaux, lui et ses alliés tentent de vendre Bidenomics comme le point fort qui devrait charmer les électeurs au point de lui donner un dernier mandat... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles