Europe : une foulée vigoureuse de plus vers le gouffre
Tout se déroule comme prévu. Je l’avais dit hier, sans aucune difficulté : « mon petit doigt me dit que cette réunion ne va mener à rien de bon » et j’ai, bien entendu, eu raison.
Jadis, des politiciens bien de chez nous choisirent le déshonneur pour éviter la guerre et eurent autant l’un que l’autre. Le 16 août 2011, l’Allemagne et la France ont donc réitéré la même boulette historique en voulant choisir entre le sandwich au caca et la poire à lavement. Nous aurons donc les deux. En même temps, et avec un supplément coups de fouet.
Trois propositions simples sont à retirer de cette immense fumisterie où quelques petits fours furent grignotés pendant que plus de cinq cents millions d’individus se sont fait sodomiser :
1 – Nicolas a convaincu Angela qu’il fallait tout faire pour que l’Europe dispose d’un gouvernement économique. On peut d’ores et déjà voir que c’est le début d’une longue descente aux enfers où les taxes nouvelles (mais européennes et donc, joyeuses et inévitables) vont s’abattre en pluie serrée sur les contribuables.
2 – Nicolas a réussi à étendre son fumeux concept de « règle d’or » à des Allemands qui en ont déjà une, plus contraignante. Non content de vouloir enquiquiner les socialistes officiels de son pays, le président français aura réussi à emmerder aussi tous le reste du continent. Sur le principe, vouloir forcer les gouvernements à un équilibre budgétaire, c’est intéressant. Mais les critères de Maastricht pour l’encadrement de l’euro sont une bonne indication de ce qu’il adviendra de cette règle : du pipeau.
3 – Nicolas a poussé la taxe sur les mouvements financiers. Les communistes en rêvaient. Les trostkystes d’ATTAC vitupéraient pour la voir appliquée. Sarkozy (l’ultranéolibéral patati patata) l’a fait. On se réjouit déjà au merdier mou et coulant qui va s’installer sur les marchés. Oh, il n’y aura pas de tempête à proprement parler. La désaffection des places boursières européennes sera progressive. Il n’y aura probablement pas de panique, mais attendez vous à voir les volumes de transactions diminuer jusqu’à n’être plus que l’ombre de ce qu’ils furent. Attendez-vous aussi à ce que cette taxe ne rapporte pas autant que prévu (oh, zut !), que des malversations dans sa collecte apparaissent (oh, re-zut !) et qu’elle soit régulièrement augmentée (oh, triple-zut !).
En lisant tout ceci, vous avez l’impression qu’Angela a suivi et n’a pas vraiment eu le choix ?
Comme c’est bizarre ! Franchement, on ne s’attendait vraiment pas à ce que la matrone Angela se laisse ainsi faire. On est vraiment étonné, ahem ahem.
Seul point d’achoppement purement circonstanciel et remis à plus tard, et il s’appelle Bond. Euro Bond. Pour le moment, Merkel ne veut pas en entendre parler. Mais rassurez-vous : nous y aurons droit aussi.
Angela pliera comme pour tout le reste.
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