Inquiétudes sur la gestion des entreprises chinoises

Gestion douteuse des entreprises chinoises

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Inquiétudes sur la gestion des entreprises chinoises

Publié le 18 juillet 2011
- A +

L’agence de notation Fitch Ratings a publié le 17 juillet une note d’analyse sur les entreprises chinoises, pointant de graves lacunes en matière de gestion. Cela fait plusieurs mois que des inquiétudes grandissantes se font jour sur de possibles fraudes comptables. Cependant, point à peine signalé par l’AFP qui s’est arrêté au communiqué de presse, les analystes de l’agence Fitch soulignent que ce risque est déjà pris en compte dans les notations de l’agence et qu’il ne devrait pas y avoir de dégradation générale pour cette raison.

Plus précisément, Fitch insiste sur plusieurs risques; d’une part, l’absence de cadre légal suffisamment développé pour l’activité économique (under-developed legal systems), ainsi que l’inefficacité du politique. Fitch cite ainsi les chiffres de la Banque Mondiale qui donnent une note de moins de 50% à la Chine pour le respect du Rule of Law, et de 30% pour la lutte anti-corruption. En termes de voice and accountability, la Banque Mondiale estime que le pays est en dessous de 10%, et légèrement supérieur à 50% en terme d’efficacité de l’action publique (government effectiveness).

Les auteurs soulignent également des normes comptables trop faibles en termes de communication (documentation standards). L’information disponible pour les investisseurs étant trop limitées, le risque de fraude et d’accusations de fraude est particulièrement élevé. En découle une suspicion généralisée, qui pèse sur les levées de fonds de toutes les entreprises chinoises mais surtout sur celles visées par des accusations (Meanwhile, the affected company will have difficulty accessing the capital markets, especially with an accompanying deterioration in investor sentiment surrounding Chinese companies in general.)

Enfin, Fitch mentionne une gestion des entreprises qui n’est pas au niveau (weak corporate governance). En particulier, les organismes de surveillance ne comptent pas suffisamment de membres réellement indépendants, en particulier en raison de la concentration de l’actionnariat et de l’intervention étatique.

Le rapport étudie 35 entreprises et est publié alors que les entreprises chinoises cotées à l’étranger sont observées de plus en plus près en raison de soupçons concernant notamment des manipulations des comptes. Ainsi cette année les autorités boursières américaines ont-elles suspendu la cotation de plusieurs entreprises chinoises sur fond de soupçons de fraudes. L’agence de notation Moody’s avait déjà averti la semaine dernière sur 61 entreprises chinoises présentant des risques dans la gouvernance et la comptabilité, provoquant de fortes baisses de certaines d’entre elles à la Bourse de Hong Kong.

Face à ces risques, Fitch estime que l’aiguillon susceptible d’améliorer la situation vient des investisseurs étrangers : « Il semble que les investisseurs étrangers font le travail que le marché chinois sous-développé ne fait pas: celui de pousser les responsables d’entreprises chinoises à adopter des standards plus élevés ».

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Au vu de son contenu, cette déclaration cojointe entre les États-Unis et l’Europe suscite des réactions, malheureusement pas de la part des centaines de millions d’Européens que madame von der Leyen est supposée « représenter », mais au moins au sein même de l’U.E.

D’abord, il est notable que cette déclaration n’est disponible qu’en anglais, pas en allemand ni en français, ni en aucune des autres langues officielles de l’Union européenne. Ceci est un signe évident de l’ascendant des États-Unis sur l’Europe.

Mais plus grave que l... Poursuivre la lecture

Xi Jinping
1
Sauvegarder cet article

Le défi de la Chine

La célèbre phrase de Deng Xiaoping (1904-1997) symbolise à elle seule le virage socioéconomique opéré par les dirigeants de l’Empire du Milieu au tournant des années 1978-1980 :

Peu importe que le chat soit noir ou blanc, pourvu qu’il attrape les souris.

Autrement dit, sur le plan de l’organisation productive génératrice d’aménités pour la population, ce qui importe c’est l’efficacité, pas les arcanes idéologiques.

La croissance économique connue par la Chine depuis reste un mystère pour les « économistes »… occidentaux. ... Poursuivre la lecture

Par Emmanuel Véron.

 

Il y a dix ans, le 14 mars 2013, Xi Jinping accédait à la présidence de la République populaire de Chine, en étant élu par les quelque 3000 membres de l’Assemblée nationale populaire. Il y a cinq ans, le 17 mars 2018, il était reconduit à ce poste, peu après avoir fait adopter un amendement supprimant toute limitation à son nombre de mandats. Il a en obtenu un troisième lors des « deux Assemblées » (Assemblée nationale populaire et Conférence consultative du peuple chinois) qui viennent de s’ouvrir ce ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles