Vendre la France : une mission privée

Promouvoir le tourisme en France ne dépend pas d’un ministère, mais de nous tous…

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Vendre la France : une mission privée

Publié le 5 juillet 2011
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Rendez-vous en France En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées, c’est bien connu. Et on a surtout la France, ses paysages, son histoire millénaire qui lui a légué des mythes comme Napoléon ou Louis XIV, des châteaux, des cathédrales. Des cimes Alpines aux plages de la Méditerranée, des Champs Élysée au Mont Saint Michel, de la Dune du Pilat à la forêt de Rambouillet, des Flandres au Pays Basque, il y en a pour tous les goûts.

Ça tombe bien, le tourisme est une ressource essentielle pour le pays. Cette exportation sans effort logistique de notre part est la bienvenue : ce sont les touristes qui amènent leurs Yens, leurs Dollars, leurs Euros, leurs Livres sans qu’on ait à expédier à l’autre bout du monde, comme les Allemands, des Porsche, de la colle forte ou des presses à imprimer.

Or, on a dépensé 1,2 milliards d’euros en 2009 pour la politique touristique (source : le Senat), principalement en allégements de charges, en rémunération de divers fonctionnaires sinon. Tout ça pour quoi ?

Dans une optique purement mercantiliste, une bonne politique publique touristique consisterait à dépenser le moins possible pour vendre le plus possible. Ici, la dépense, ce sont les fonds publics, et les recettes, ce sont les sommes que paient les touristes en France. Pour les augmenter, on peut soit augmenter le nombre de touristes, soit la recette par touriste.

Or, en France, nous ne sommes pas bons.

Nos voisins espagnols reçoivent moins de touristes que la France, mais en Euros, ils touchent plus. De plus, le rendement du tourisme en Allemagne est impressionnant : Chiffres de l’OMT.

Le Ministère du Tourisme, maintenant inclus dans le Ministère de l’Économie et des Finances, on s’en doute, prend certainement sa mission au sérieux. Mais force est de constater qu’avec 1,2 milliards d’euros de budget, ils n’ont pas d’impact sur la chute du nombre de touristes en France ni sur leur dépense moyenne. Et puis surtout, ils ne contribuent pas à accroître la visibilité de la France sur les écrans des pays étrangers, car, on le sait, le voyage commence souvent par un rêve, et quoi de mieux qu’une image pour amorcer un rêve ?

Ces images, une entreprise les fournit malgré elle. C’est le groupe Amaury, propriétaire du Parisien et de l’Équipe, mais surtout organisateur du Tour de France, une organisation à la force de frappe médiatique impressionnante. Avec 100 millions d’euros de budget, le Tour de France rend visible la France à 2 milliards de téléspectateurs (source : Stratégie).

Alors, est-ce qu’on a besoin d’un ministère du tourisme, ou bien d’un Tour de France l’été, et de « Sous le soleil », « Plus belle la vie » et autres programmes TV le reste de l’année ?

N’oublions pas des Parisiens aimables, des taxis parlant anglais et prenant les parcours les moins chers, des hôteliers accueillants, des restaurants traduisant leurs carte et ne faisant pas flamber les prix (où est passée la baisse de la TVA ?), car la promotion du tourisme en France, ça n’est pas le ministère du tourisme, c’est nous !
—-
Article repris du blog Le Parisien Libéral, avec l’aimable autorisation de l’auteur.

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  • Encore mieux : embaucher des journalistes anglophones dans les médias et imposer à l’administration de fournir des documents en anglais. Comme ça les touristes seront ici comme chez eux.

    Et une fois à ce stade, abandonner le français en enseigner à tous en anglais dès la maternelle, ça fera le plus grand plaisir aux étrangers (tous anglophones) et après tout le français et l’apprentissage long et laborieux de l’anglais est un poids dans le contexte de la mondialisation.

    Cordialement

    Wàng

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