Privatisons le nucléaire civil

Le nucléaire civil reste la seule filière capable de subvenir aux besoins croissants en énergie de l’économie mondiale

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Nucléaire civil

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Privatisons le nucléaire civil

Publié le 1 juillet 2011
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Par Vincent Bénard.

Jean Michel Belouve, auteur de « la servitude climatique », vient de publier un rapport-livre pour l’institut Turgot, destiné à faire le point des forces et faiblesses de l’industrie nucléaire française après l’accident de Fukushima et intitulé: « Nucléaire Civil, le Rebond ! »

Ce n’est pas, en tant que tel, une « réflexion théorique » sur la filière nucléaire. Le but n’était pas de gloser ad infinitum sur les « tares de naissance » de l’industrie nucléaire française, à savoir son modèle étatique, qui a sans doute favorisé un modèle « gigantiste », au profit d’autres développements.

Mais l’auteur, partant du constat que « ce qui est fait est fait », s’est tourné vers l’avenir, et estime que l’industrie nucléaire française, forte de savoir-faire de grande qualité, reste un atout pour notre pays, à condition de l’émanciper de la tutelle de l’État, devenue trop envahissante, et qui empêchera non seulement nos grands noms du nucléaire, mais les centaines de sous-traitants High Tech du secteur, de prendre le train des évolutions très importantes de la filière qui s’annoncent à l’ère non seulement de Fukushima, mais surtout de l’explosion du niveau de vie, et donc de la demande énergétique, des pays émergents. L’auteur ne délivrant pas de résumé exécutif de son rapport, je vous donne le mien, avant de me livrer à une analyse des forces et faiblesses de l’ouvrage.

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Résumé exécutif

Après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer l’arrêt des programmes nucléaires civils. Ces voix ont hélas trouvé un écho en Suisse et surtout en Allemagne, où, sur proposition de la chancelière Merkel, le parlement vient de voter une sortie complète du nucléaire en 2022.

Or, le nucléaire civil reste, en l’état actuel de nos connaissances technologiques, la seule filière capable de subvenir aux besoins croissants en énergie de l’économie mondiale. Dans ce contexte, la filière nucléaire civile française a des atouts incontestables qu’il serait dommage de voir sacrifiés sur la base de décisions irraisonnées et irrationnelles.

Rappelons que l’accident de Fukushima est d’abord dû à un tremblement de terre d’une force que les sismologues croyaient impossible à obtenir, au vu des données en leur possession. Si une profession doit se remettre en cause, c’est d’abord celle des géologues sismologues… Rappelons aussi que Fukushima a fait un mort à ce jour, et que personne en Europe n’a entendu parler des centaines de disparus liés à la rupture d’un barrage hydroélectrique voisin…

Les rêves de voir les énergies renouvelables de type éolien ou solaire remplacer le nucléaire ne sont que de romantiques fantasmes. L’énergie ainsi produite, intermittente et impossible à moduler en fonction des besoins, est tellement consommatrice d’immobilisations au moment de la fabrication des unités de production et de la nécessaire adaptation du réseau de distribution, que le coût de l’énergie produite ne peut pas être compétitif. Certaines de ces « solutions » ne rembourseront même pas au cours de leur cycle de vie l’énergie qu’il a fallu utiliser pour les mettre en œuvre.

Le nucléaire civil français, bien que dominé par de grands opérateurs publics (EDF, AREVA, etc.), a généré, à la périphérie de ces grands donneurs d’ordre, un écosystème de petites et moyennes entreprises privées de très haut niveau technologique. Certaines de ces entreprises ne demandent qu’à devenir des leaders mondiaux, pourvu que le cadre offert par l’économie française le permette.

Malgré ses indiscutables réussites passées, le nucléaire civil français est handicapé par la mainmise de l’État sur les décisions stratégiques des grands opérateurs. Ainsi, de façon tout à fait incroyable, ce sont des autorités administratives de tutelle, et non l’entreprise AREVA elle-même, qui ont défini les grandes caractéristiques techniques du projet de réacteur EPR : choix (très conservateur) du cœur technologique, exigences délirantes en matière de redondance des systèmes de sécurité…

En conséquence, le réacteur EPR a la désagréable caractéristique de produire un KWh plus cher que les meilleures offres en énergie fossiles, contrairement au nucléaire de génération précédente ! Il en résulte que l’offre EPR est inadaptée à la demande de nombreux marchés à l’exportation, comme la cuisante défaite face aux coréens à Abu Dhabi l’a montré. Les conditions de commercialisation des premiers EPR vendus à l’international (Chine et Finlande) ne pourront être reconduites sans gravement mettre en danger les finances d’AREVA.

Là où l’État Français a décrété que l’EPR devait embarquer 6 systèmes de régulation active redondants, certains concurrents privés ont fait preuve d’astuce et ont mis au point des procédés dits « passifs » permettant de maintenir la sécurité du réacteur même en cas de « Fukushima » intégral, courant coupé, pompes hors service. Devinez qui produit le KW/h le plus compétitif ?

Il y a aujourd’hui 6 offres matures en matière nucléaire dans le monde, mais l’accident de Fukushima va forcer à des regroupements. Si Areva est tenu en dehors des accords à venir à cause de sa tutelle étatique, parce qu’elle n’est pas très réactive et parce que les partenaires étrangers n’aiment pas forcément traiter avec des entreprises publiques, alors AREVA risque de se retrouver totalement incapable de poursuivre son développement international, et ce n’est pas le marché français, saturé, qui lui servira de relais de croissance.

Pourtant, malgré les annonces spectaculaires de l’Allemagne, la plupart des nations, et notamment les émergentes, continuent de voir dans le nucléaire la seule forme viable et rentable de production électrique (voir chiffres). Notamment, deux points habituellement soulevés comme des problèmes graves par les opposants au nucléaire ne leur posent pas de difficulté.

En effet, les technologies actuelles de traitement des produits de la combustion dans les réacteurs permettent d’envisager l’enfouissement en grande profondeur de quantités limitées de matériaux beaucoup moins radioactifs qu’une mine d’uranium à l’état naturel ou qu’un plateau granitique, endroits où vivent des millions d’individus de par le monde sans conséquences décelables pour la santé.

D’autre part, l’abaissement des coûts des réacteurs permet sans aucun souci de provisionner le démantèlement des centrales arrivées en fin de vie, et ce sans obérer la rentabilité de l’installation.

Conclusion: il est temps de recentrer le rôle de l’administration du nucléaire sur ses tâches régaliennes (contrôle de sécurité, lutte contre les risques d’attentats anti-nucléaires, traçabilité des combustibles, etc.) et de libérer le secteur de sa tutelle étatique quotidienne devenue étouffante. C’est à cette condition que non seulement les grands acteurs publics actuels, mais aussi les PME de pointe du secteur, pourront retrouver les chemins de l’innovation, s’associer, défricher de nouvelles voies technologiques, dans un secteur où le bouillonnement actuel de la recherche et développement laisse espérer de véritables révolutions dans les deux décennies à venir.

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Analyse

L’une des forces de l’ouvrage est, comme dans la servitude climatique, la richesse des informations qui s’y trouvent, bien documentées, et dont les parties les plus techniques seront accessibles au profane.

En outre, de nombreuses idées fausses (sur la radioactivité, sur la gestion des déchets, etc.) sont combattues avec intelligence.

Mais surtout, ce qui frappera, je pense, le lecteur, c’est la dissection au scalpel des processus de décision au sein des autorités publiques qui assurent la tutelle du secteur, et de leur caractère devenu totalement étouffant, au point que la filière semble s’être engagée, commercialement parlant, dans des voix en impasse.

L’auteur décrit également le panorama « business » du nucléaire au niveau international. Il estime que Fukushima donnera le top départ d’importantes restructurations dans le secteur. Comme pour lui donner raison, après que le livre ait été mis sous presse, le Coréen Kepco annonçait qu’il était en pourparlers avec le japonais Toshiba pour lui racheter Westinghouse, sa division nucléaire. Kepco, qui produit déjà du Westinghouse sous licence, est l’entreprise qui a battu Areva à abu Dhabi.

Aussi la conclusion de l’auteur, à savoir que le nucléaire doit devenir une industrie « presque » comme les autres, l’État se bornant à assurer ses prérogatives régaliennes de sécurité, coule de source. Après la lecture de l’ouvrage, il est impossible de trouver le moindre avantage à la poursuite du statu quo actuel.

Les faiblesses de l’ouvrage ne sont pas à chercher dans ce qui s’y trouve, mais dans ce qui ne s’y trouve pas. L’objectif du rapport étant de rester bref (150 pages en format livre), et de sortir moins de deux mois et demi après Fukushima (il fallait le faire), l’auteur a fait des impasses que non seulement les opposants traditionnels au nucléaire, mais aussi les libéraux « théologiques », ne manqueront pas de lui reprocher : non prise en compte des observations de la cour des comptes sur le manque de provision du démantèlement des centrales, pas de réflexion sur l’assurance du risque nucléaire, et pas de dissertation sur le pêché étatique originel de cette industrie.

Henri Lepage, président de l’Institut Turgot, explique mieux que je ne saurai le faire dans la préface du livre, que ce n’était pas l’objet d’un tel document, produit avec un tel cahier des charges, que de « refaire » le monde, mais simplement, de regarder vers l’avenir, et de déterminer comment il est possible de transformer l’énergie nucléaire non pas en machine à faire peur ou en jouet du léviathan étatique, mais en atout pour notre pays.

Mission accomplie.

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Pour aller plus loin :

La préface du livre par Henri Lepage

La conférence « énergie » de l’institut Turgot

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Sur le web

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  • Quelle mauvaise foi ahurissante… Prétendre après Fukushima que le nucléaire n’est pas dangereux et que la gestion privée est mieux adaptée. Il faut oser… Mais bon, on est sur libéraux.org, le domaine de la pure propagande…

  • Une entreprise privée est-elle à même d’organiser une sécurité maximale pour le nucléaire ? Dans un monde libéral, lorsqu’une entreprise faillit, elle en assume les conséquences. C’est ainsi que certaines banques n’auraient pas sû être sauvées, et que les interventions de l’Etat apportent finalement souvent un pouvoir de nuisance à long terme pour un confort court-termiste.

    Mais concernant le nucléaire ? Les conséquences de Fukushima sont bien au delà de la seule faillite de Tepco, ce sont d’énormes étendues de terres empoisonnées pour un bon moment, et de nombreux japonais irradiés dont on ne saura les conséquences réelles que dans bien longtemps. Est-ce que la seule responsabilisation suffit encore lorsque les conséquences d’un problème se mettent à concerner une part importante du pays ?

    Autre questionnement lié: la sécurité peut être assurée de manière supplémentaire par des inspections. Mais qui dirige ces inspections ? On se rend compte aujourd’hui que Tepco savait qu’il y avait des problèmes dans sa centrale, mais les a passé sous silence. Que faire face à ça ?
    On pourrait imaginer des acteurs privés qui sse surveilleraient les uns les autres- dans ce cas la concurrence serait le pivot de cette surveillance, mais un tel secteur survivrait-il aux logiques d’économies d’échelles, à l’heure où le nombre d’acteurs du nucléaire est en baisse ?

    Bref, n’allons pas trop vite en besogne. L’Etat fait souvent de la merde, mais il me semble prématuré de conclure aussi vite au besoin de laisser une société du nucléaire de démerder toute seule, pour la simple et bonne raison que les conséquences d’un problème la dépassent largement. Et c’est un pro-nucléaire qui dit ça.

    Au final, que l’Etat s’implique dans la sécurité nucléaire en exigeant une redondance, un niveau de sécurité, une surveillance constante, des études de résistance et whatever me paraît sain. Le rôle de l’Etat n’est pas d’investir mais de réguler le minimum, et je pense qu’on peut mettre quelque chose d’aussi gros que la sécurité nucléaire dans ce minimum. Surtout en conséquence dans un pays où le nucléaire est à 75%, même si on peut souhaiter une libéralisation du marché de l’électricité au développement des énergies alternatives (comprenant charbon, pétrole, gaz et autres concurrences privées), il faut à la fois assumer l’état actuel des choses, fut-il né de distordances étatiques d’investissement.

    • L’Etat acteur du nucléaire ne peut pas véritablement jouer un rôle d’arbitre du nucléaire : l’impossibilité pour l’Etat d’avoir un comportement neutre relativement à ses propres enfants doit faire craindre que le nucléaire civil public porte en lui les germes de catastrophes bien plus importantes que le nucléaire civil privé, ainsi que l’a amplement démontré Tchernobyl.

      N’oublions pas que Fukushima est la conséquence d’une cause externe exceptionnelle. Tchernobyl n’a subi aucune agression externe, et pourtant ! Voilà la différence fondamentale entre ces deux catastrophes. A l’époque de Tchernobyl, on était dans l’illusion du cocon protecteur de l’hyper-Etat collectiviste, omnipotent donc incontrôlable. La France collectiviste, à un niveau moindre, prend malheureusement une route similaire.

      L’indépendance stricte entre les producteurs privés et l’Etat contrôleur garantit le plus haut niveau de sécurité. Il est nécessaire, sinon urgent, de privatiser EDF et AREVA : les garder dans le secteur public est une grave entorse à la sécurité.

      • « L’indépendance stricte entre les producteurs privés et l’Etat contrôleur garantit le plus haut niveau de sécurité »

        Je ne vois pas en quoi. Rien ne garantit qu’Areva prenne soin d’assumer ses propres controles, on a très bien vu que Tepco avait merdé.
        Et c’est bien là ce que je dis: ok l’Etat n’est pas idéal, mais le problème est que les meilleurs controles ne pourraient être assumés que par la concurrence. Or, cette concurrence n’existe pas dans le domaine du nucléaire, qui non seulment est voué aux économies d’échelles plus que tout autre, mais en plus en France a été développé par l’Etat.
        Au final, désolé mais je ne vois effectivement pas mieux que l’Etat. Pas idéal, mais le seul sur lequel on aie une influence, ou plutôt qui subisse une pression remplaçant celle que ferait subir la concurrence, ou encore la pression de la responsabilisation (ici remise en question par la probabilité infime couplée à l’ampleur d’un accident éventuel).

        Après si vous avez des idées concrètes (autre que la privatisation par principe), je suis preneur. J’ai beau être pas principe favorable aux libéralisations, je ne suis pas non plus idéologue au point de le souhaiter sans analyser les conséquences au cas par cas.

        • « Rien ne garantit qu’Areva prenne soin d’assumer ses propres contrôles ». Nous sommes d’accord : c’est bien à l’Etat d’assurer le contrôle des producteurs pour les mettre hors-jeu si nécessaire. Dans le système actuel, l’Etat producteur d’électricité ne peut pas assumer un contrôle optimal : on ne peut jamais être arbitre et joueur en même temps. Il faut privatiser pour rendre effective cette distinction.

      • La seconde solution pour rendre l’EPR compétitif serait d’imposer les normes de sécurité pratiquées en France aux autres entreprises qui construisent des réacteurs nucléaires. C’est d’ailleurs ce qu’a fait le président Sarkozy après la catastrophe de Fukushima dans un colloque sur le nucléaire le 7 juin suite à l’appel du Président de l’AIEA. Les chinois optent également pour cette solution : http://french.peopledaily.com.cn/96851/7415997.html. Enfin, il faudra attendre le sommet mondial du nucléaire qui se déroulera au Japon en 2012.

        La France, en tant que pays le plus nucléarisé au monde, qui a une grande expérience du nucléaire et qui n’a jamais connu d’incident nucléaire supérieur au niveau 4 a à mon avis une carte à jouer pour imposer sa règlementation au niveau de l’AIEA, ce qui rendrait l’EPR plus compétitif et donnerait à Aréva qui le conçoit une longueur d’avance en R&D d’au moins 10 ans sur ses concurrents.
        Malheureusement, une telle révision des normes de sécurités internationales sur le nucléaire rendrait cette énergie moins compétitive par rapport au thermique-énergies fossiles (du moins au cours actuel du pétrole et du charbon). Une solution envisageable serait là aussi de ré-hausser les exigences en matière de sécurité dans le secteur des centrales à énergies fossiles, ce qui ne serait pas du goût des chinois, des indiens et des brésiliens (enfin, sait-on jamais…)

      • Cette indépendance stricte n’existe pas déjà aujourd’hui en France?

  • L’idée que, sans contrôles d’Etat, il n’y a pas de contrôles, est fausse, abberrante, absurde, et invalidée par des millions d’exemples contraires dans tous les domaines de la vie, dans le monde entier et dans toute l’histoire.

    Mais libre à vous de la tenir pour vraie.

    • Je n’ai pas dit ça. Je parle de la validité de ces contrôles, qui doivent être indépendants, ainsi que du problème de la responsabilité de l’entreprise qui ne peut par définition pas assumer un accident importants. Merci de ne pas caricaturer mes propos.

      • De toutes façons ici il n’est pas question de supprimer les contrôles publics de sécurité (c’est un autre débat) : « il est temps de recentrer le rôle de l’administration du nucléaire sur ses tâches régaliennes (contrôle de sécurité, lutte contre les risques d’attentats anti-nucléaires, traçabilité des combustibles, etc.) et de libérer le secteur de sa tutelle étatique quotidienne devenue étouffante ». C’est très différent de s’assurer qu’une industrie ne représente pas une menace pour la population d’un coté et de chercher à la piloter de l’autre.

        C’est justement une garantie d’indépendance des contrôles publics que l’État ne soit pas lui-même juge et partie.

  • Bonjour, Je ne suis pas un inconditionnel du nucléaire, mais je trouve que l’on attaque plus le nucléaire civile que le nucléaire militaire. Ainsi les verts négocient la sortie du nucléaire civile et ne disent rien sur le nucléaire militaire. Alors que le nucléaire civile sert à quelque chose le nucléaire militaire lui ne représente que des dangers. Je pense qu’il ne faut pas mettre tout les œufs dans le même panier c’est pourquoi je suis favorable à une plus grande diversité de l’offre énergétique. Je pense qu’il faut absolument garder une filière nucléaire civile au sein de l’offre énergétique française en augmentant la sécurité et la transparence. La France doit garder sont avance technologique dans la filière nucléaire civile. Je pense que nous avons un grand chantier devant nous c’est celui de l’habitat, il faut en effet repenser l’habitat et l’activité humaine pour que nous soyons moins consommateurs d’énergie. Tout les immeubles construits a partir de maintenant devraient l’être avec un chauffage de base au sol en géothermie profonde et une réflexion sur le recyclage des déchets par quartier. Pour ceux qui pensent que nous pouvons réduire la production totale d’électricité, je les invite à réfléchir a l’énergie nécessaire pour faire travailler nos 5 millions de chômeurs. De même à réfléchir au développement dans nos villes des véhicules électriques individuels ou collectifs. Quelle est la position des verts sur le développement des véhicules électriques en cas d’un bond en avant important de ce mode de transport comment fournir l’énergie électrique nécessaire pour recharger les batteries? L’idéal serait un vrai débat national sur l’énergie avec un engagement des collectivités locales dans la production d’énergie électrique. Certain d’entre vous citent le coût du démantèlement des centrales et ils ont raison sauf que EDF à les moyens de financer cela, mais prèfère distribuer des dividendes à ses actionnaires plutôt que de provisionner pour le démantèlement là encore un choix politique à été pris de faire entrer l’actionnariat privé dans le capital d’EDF et là les verts n’ont rien dit! C’est une réflexion globale qu’il faut avoir. Première question: l’énergie électrique est t-elle une marchandise comme les autres ou doit elle faire partie d’une politique publique? 2ème question les collectivités locales sont t-elle prête à investir dans l’énergie.

  • Bon, pour pas confondre, je vois qu’il y a deux « Alain » sur le site, je croyais être le seul ; donc, je posterai désormais en tant que « AlainLib »

  • Le nucléaire n’a jamais été viable sans subventions de tous ordres, directes et le plus souvent indirectes.

    http://www.ucsusa.org/nuclear_power/nuclear_power_and_global_warming/nuclear-power-subsidies-report.html

    Cela est encore valable pour le présent et pour l’avenir, dans tous les pays.

  • Oui enfin, ya tellement de collusion entre le secteur privé et public en france que la privatisation ne changerait pas grand chose…

  • Les commentaires sont fermés.

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