Hier, le Premier ministre portugais Jose Socrates a dit :
“Le Portugal perdrait son prestige et la dignité de pouvoir se présenter au monde comme un pays qui sait régler ses propres problèmes [s’il avait recours à un sauvetage].”
Aujourd’hui, le Portugal a mis aux enchères un milliard d’euros d’obligations d’État à deux ans, mais cette fois-ci, il a du payer le prix fort. Le taux d’intérêt est de 5,99 %, ce qui est exorbitant pour un emprunt de deux ans. Gardez à l’esprit qu’à côté, même à un taux de 6 % pour trois ans, les prêts des sauvetages font presque figure de bonnes affaires pour les Portugais.
Et si vous pensiez que les choses ont meilleure allure si on regarde plus loin, les taux à cinq ans ont atteint 7,82 %, et ceux à 10 ans, 7,70 %.
Ils sont au dessus de 7 %, le taux qu’il est communément admis de considérer comme insupportable, depuis 24 jours consécutifs. La Grèce et l’Irlande ont respectivement tenu 13 jours et 15 jours à ce rythme-là, avant de demander un sauvetage. La question désormais n’est pas de savoir si le Portugal va avoir besoin d’un tel sauvetage, mais bien quand, et sera-t-il suffisant ? À ce stade, une restructuration de sa dette ferait certainement plus de bien à sa stabilité économique.
En tout cas, il semble que le prestige et la dignité vont taper très dur dans les poches des contribuables portugais d’ici à ce qu’une décision soit prise.
Repris du blog d’Open Europe avec l’aimable autorisation de ses responsables.
Laisser un commentaire
Créer un compte