Pour l’EdNat, Internet, c’est le Mal

Certaines sociétés, payées par le contribuables, font le travail des lobbyistes pro-HADOPI, au sein de l’EdNat. Est-ce normal ?

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Pour l’EdNat, Internet, c’est le Mal

Publié le 6 mars 2011
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Ce dimanche matin, avant de lancer la cuisson d’un poulet aux haricots verts juteux et savoureux qui fera le bonheur des grands et des petits, slurp, je voudrais vous signaler un article édifiant paru dernièrement sur Framablog. Il relate l’intervention d’une société « privée », Calysto, dans l’enceinte d’établissements scolaires, destinée à « informer » les jeunes sur les dangers d’internet…

La séance décrite est éclairante sur bien des aspects : un consultant de cette société plonge toute une classe d’élèves dans le domaine anxiogène d’HADOPI, de la LOPPSI et des misères internautiques en expliquant, par le menu, pourquoi il faut absolument se tenir à carreau et pourquoi l’Etat doit veiller. Car il veille, petits internautes, soyez-en sûrs. Il surveille, même. Ne respirez pas trop fort.

L’extrait suivant est un dialogue entre ce consultant et l’un des enseignants présent pendant la présentation de l’argumentaire officiel vendu aux contribuables (376€/jour) par Calysto :

Consultant– L’Hadopi a faim, ils veulent rentrer dans leurs frais ça coûte cher, elle a condamné 75 000 internautes depuis le mois d’août.

Prof – Personne n’a été condamné, des mails d’avertissements ont été envoyés mais à ce jour aucun accès internet n’a été coupé !

Consultant – Si il y a eu 75 000 condamnations et pas plus tard que …. il y a avait un jeune de 19 ans qui s’est fait coupé son accès.

Prof – Il y a eu 75 000 mails envoyés je vous l’accorde mais aucune coupure.

Consultant – Nous avons les chiffres, mon collègue de Calysto va à l’ALPA (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle) tout le temps alors…

Crédible. Solide. Avéré. A 376€ les bobards, on peut trouver ça coûteux, aussi.

Parti Pirate

Magnifique exemple d’argent public directement utilisé dans l’une de ces sociétés créées de façon purement instrumentale (pompe à subvention et « partenariat » surtout avec le public et surtout avec l’EdNat) et qu’on met à profit pour endoctriner des adolescents, pour ne surtout pas leur faire remettre en question les business-models établis depuis quelques décennies et basés sur des rentes de situations qui ne peuvent plus avoir cours.

Il est tout de même assez stupéfiant de voir les efforts épuisants que font les majors pour faire entrer dans la tête des gens que la copie numérique, c’est mal, alors qu’en pratique, elle accroît la richesse de tous. Il est ahurissant — mais finalement parfaitement compréhensible, compte-tenu des accointances des uns et des autres, et des sommes en jeu — que l’état serve la soupe à ces industries qui refusent obstinément de se remettre en question.

Et enfin, il est scandaleux que l’état dépense de l’argent dans des entreprises prétendument privées pour évoquer des sujets qui ne font pas, et n’ont pas à faire, partie du cursus scolaire.

Ce n’est pas comme si l’argent manquait, et qu’il fallait que l’état se recentre sur ses missions régaliennes, hein.

Ainsi va ce pauvre pays.
—-
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