Se syndiquer ou pas ?

Au-delà des promesses syndicales, il existe une réalité : rien n’est gratuit en ce bas monde

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Se syndiquer ou pas ?

Publié le 2 février 2011
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Avez-vous lu l’histoire de la poissonnerie Cowie, à Granby ? Le syndicat essaie en ce moment de pénétrer cette PME de 99 employés — en majorité des étudiants qui gagnent le salaire minimum. Les représentants syndicaux promettent des hausses de salaire, des primes et plus de congés. Au grand désarroi du propriétaire, Jacques Martin.

Les employés devraient-ils accepter de se syndiquer ? C’est à eux de décider. Mais rappelons qu’au-delà des promesses syndicales, il existe une réalité à laquelle toute PME doit faire face : rien n’est gratuit en ce bas monde.

Pour mieux comprendre le point de vue du boss, je vous invite à lire des passages d’une lettre qu’A.G., patron d’une PME en Caroline du Nord, a envoyée à ses 25 employés il y a près d’un an. Suite à une hausse du salaire minimum dans cet État*.

J’avais écrit une chronique à l’époque sur le salaire minimum, me basant sur cette lettre. Mais pour une PME, une hausse de salaire des employés — qu’elle soit due à une hausse du salaire minimum ou à une syndicalisation — revient au même : si les revenus de l’entreprise ne changent pas, le boss doit couper ailleurs.

À tous les membres de l’équipe :

J’ai publié l’horaire pour la semaine prochaine. Vous remarquerez que j’ai réduit le nombre d’heures de chacun de vous. Je tiens à vous expliquer pourquoi, car personne n’a fait quoi que ce soit de mal pour mériter ça.

D’abord, nos ventes diminuent pendant cette période de l’année. Mais aussi, les politiciens viennent de hausser encore une fois le salaire minimum.

J’aimerais donner à chaque employé toutes les heures qu’il désire. Nous produirions plus chaque jour, nos clients seraient heureux, l’entreprise grandirait et je pourrais embaucher davantage. Mais comme toute PME, nous fonctionnons sur un budget serré. Pour survivre, nous devons faire un profit. Pour y arriver, le coût de notre main-d’œuvre (le total de vos salaires) ne peut dépasser un certain pourcentage de nos ventes. Sinon, nous ferons faillite.

Les politiciens ont haussé le salaire minimum d’environ 30% depuis 2006. Cela paraît une excellente nouvelle – plus d’argent pour tout le monde ! Malheureusement, ça ne fonctionne pas ainsi. Si je dois vous payer tous 30% de plus, je ne peux pas vous donner autant d’heures. Car nos ventes, elles, n’ont pas grimpé de 30%. En conséquence : je dois réduire vos heures.

Vous pouvez remercier nos politiciens pour cette situation.

Si vous avez des questions au sujet de la présente, s.v.p. n’hésitez pas à venir me voir. Ma porte est toujours ouverte. 

Remplacez les termes « politiciens » et « salaire minimum » par « syndicat » et « demandes salariales du syndicat », et vous avez une situation qui pourrait ressembler à celle de la poissonnerie Cowie d’ici peu.

Nos lois du travail au Québec empêchent le patron de la poissonnerie de communiquer ce point de vue à ses employés pendant la campagne de syndicalisation. S’il le fait, on lui colle une amende.

Mais peut-être que certains des employés lisent le Journal

Note :

* La lettre originale a été envoyée à Donald Boudreaux, professeur à George Mason University et blogueur à Cafe Hayek.

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