Une nouvelle journée mondiale !

Les journées mondiales d’hommages divers se multiplient. Mais aucune pour le Capitalisme, le Libéralisme

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Une nouvelle journée mondiale !

Publié le 25 septembre 2010
- A +

C’est une fête permanente en République du Bisounoursland. Comme tout le monde doit aimer son prochain, et que celui-ci est tout divers et multiple de tous les côtés, on multipliera donc, à l’instar des fêtes de Saints jadis, les journées mondiales consacrées à de bruyantes démonstration de cet amour humide et citoyen. Mais il y a cependant des thèmes toujours oubliés…

Quand on consulte la liste des journées mondiales (car une telle liste existe et est… stupéfiante), on constate que moult thèmes sont abordés, que force tendances sont représentées, sauf, bien sûr, les plus extrêmes, et c’est bien normal : une journée internationale du joli meurtre crapuleux serait, on en conviendra, une idée d’assez mauvais goût.

Cependant, si l’on écarte ces extrêmes ridicules, on peut être quelque peu surpris de découvrir que n’existent aucune journée de sensibilisation à des réalités pourtant essentielles. Ainsi, bien qu’on ait droit à une journée mondiale de la mémoire de l’Holocauste, on n’en a pas pour la mémoire de l’Holodomor.

Dans un autre registre, on a bien une sympathique journée mondiale de la forêt, mais bizarrement, aucune journée mondiale des plantes de balcon. C’est quelque peu discriminatoire pour les azalées en pot, non ?

Evidemment, il n’y a pas de Journée Mondiale de la Promotion du Keynésianisme, puisqu’en pratique, c’est un peu ça tous les jours actuellement.

Symétriquement et toutes blagues à part, il n’y a absolument aucune journée mondiale du capitalisme. Or, quand on voit que chaque pays qui en est privé est dans la misère la plus noire, et que dès qu’on laisse les habitants libres de choisir entre le communisme et le libéralisme, ils choisissent, de facto, plutôt le second que le premier, on peut se demander pourquoi on donne autant de place à certaines journées (Journée sans viande, par exemple, Journée Mondiale de la Santé Bucco-Dentaire, etc…) et aucune à ce qui a, très concrètement, sorti de la misère un nombre tous les jours plus grand d’humains…

Journées Européennes du Capitalisme

Oh, je sais que certains, socialistes refoulés qui me lisent (en cachette, hein) tous les jours, vont se dire sous cape que ces propositions sont Tabsolument Skandaleuses, que ce serait Thonteux de jeter ainsi à la face du monde (social-démocrate) de Bisounoursland des slogans aussi provocants, incitant les gens à faire des affaires (plutôt que se cogner dessus, par exemple)…

Journée Mondiale du Libéralisme

Mais après tout, quelle différence y a-t-il entre la propagande pro-réchauffisme, pro-sociale-démocratie qu’entretiennent à grand frais les organisations gouvernementales ou non, et les propositions ci-dessus ?

Pourquoi les philosophies qui ont permis l’avènement de tant de progrès pour l’humanité n’auraient pas le droit, entre les Forêts et les Fromages, à leur journée mondiale ?

De la même façon, il est étonnant de ne constater aucunes Journées Mondiales de la Chimie ou de la Physique Nucléaire qui seraient officiellement soutenues par les Nations-Unies ou l’Union Européenne. Pourtant, la première aura permis d’apporter tant de bienfaits qu’il ne serait que justice de lui rendre hommage. Quant à la seconde, la plupart des électrons qui vous permettent de lire ce billet et pour moi de le produire ont été agités, au départ, par des engins issus directement de cette physique qui n’est parée que de vices là où on en dispose à volonté, et que tant de populations souhaiteraient avoir pour bénéficier des considérables améliorations qu’elle apporterait.

Ce deux poids / deux mesures montre, par contraste, la vraie raison de beaucoup de ces Journées Mondiales : faire passer des messages essentiellement politiques dans le domaine de l’action citoyenne désintéressée, alors qu’ils sont tout, sauf. La promotion de la sociale-démocratie, du collectivisme douillet pro-action de groupe et anti-individualisme ne peuvent absolument pas  favoriser l’émergence d’un discours qui est, en pratique, aux antipodes de celui qu’on paye chèrement de nos impôts ; eh oui, les thuriféraires de l’état ne vont pas se tirer une balle dans le pied et prôner … moins d’état et plus de responsabilité individuelle.

—-
Sur le web

Voir les commentaires (2)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (2)
  • Excellente Idée ! Il y aurait même des t-shirts à produire ! Reste à décider d'une date. Au hasard, le 5 Novembre ?

  • En général, quand on fait une fête ou une journée mondiale, c'est en l'honneur, en la faveur de quelque chose, et pour susciter un intérêt à son égard.

    Il est une fête dont le nom m'a toujours surpris : la fête du travail !

    Ne devrait-on pas la rebaptiser : "la fête du glandouillage collectiviste", à défaut de la prénommer "fête contre le travail".

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

Mercredi 17 janvier dernier, le président argentin Javier Milei a prononcé un discours enflammé et disruptif au Forum économique mondial de Davos. Son éloge de la croissance et des entrepreneurs, tout comme sa mise en garde contre les dangers du socialisme ont déjà fait couler beaucoup d'encre. En réalité, l'économiste n'a fait que reprendre, à quelques expressions près, le contenu d'une conférence TED donnée en 2019 à San Nicolás, au cours de laquelle il expliquait comment, tout au long de l'histoire, le capitalisme s'était avéré supérieur a... Poursuivre la lecture

Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques...) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal.

Le récit dominant en France serait que l’économi... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles