Open data de santé : de « bons signes » en vue

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) vient d’obtenir l’autorisation d’accéder en direct aux données de l’Assurance maladie. Alléluia…

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Open data de santé : de « bons signes » en vue

Publié le 27 août 2013
- A +

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) vient d’obtenir l’autorisation d’accéder en direct aux données de l’Assurance maladie. Alléluia pour l’open data… Quid maintenant de l’élargissement de l’accès à la société civile ? Les discussions autour de cette question reprendront dès la rentrée.

Un article d’Initiative Transparence Santé.

Enfin, l’ANSM va pouvoir accéder directement à l’ensemble des données de l’Assurance maladie. Elle y est autorisée depuis le 13 août avec la publication au Journal officiel de l’arrêté relatif à la mise en œuvre du Système national d’information interrégimes de l’assurance maladie (Sniiram).

Enfin donc, l’Agence va pouvoir exercer une surveillance de la consommation de médicaments sur la base de données fraîches qui ne datent pas de plusieurs mois comme c’était le cas jusqu’à présent. Et travailler à détecter les dérives de prescriptions dont on sait qu’elles sont nombreuses. Il reste à voir dans quelle mesure l’ANSM utilisera ces données. La balle est maintenant dans son camp.

Un arrêté nécessaire mais pas suffisant

Le Tweet d’Etienne Caniard, Président de la Mutualité française, saluant l’élargissement de l’accès aux informations détenues par l’Assurance maladie.

Cela fait des semaines que l’Initiative Transparence Santé réclame la publication de cet arrêté (Lire l’article L’ANSM toujours privée de données). On ne peut donc que s’en féliciter. C’est ainsi que sur Twitter (voir ci-contre), Etienne Caniard, président de la Mutualité française et signataire de notre manifeste a qualifié cet arrêté améliorant l’accès aux bases de l’Assurance.

Maladie de « signe positif »

Dans le même « tweet », il salue le rapport de l’IDS invitant les pouvoirs publics à élargir l’accès aux informations du système de soins à la société civile. L’Initiative maintient toutefois qu’il demeure scandaleux que l’administration ait tant tardé à prendre cette décision intervenant, – excusez du peu –, quatre longues années après le déclenchement du scandale du Mediator.

L’Initiative maintient également que les données publiques concernant la santé des citoyens devraient être accessibles sans restrictions étant entendu que l’anonymat des patients soit strictement respecté. Dans quelle mesure la société civile peut espérer disposer de ces données afin d’apporter sa pierre à l’amélioration du système de santé ?

Chaud, le mois de septembre 

A ce chapitre, on ne peut être que sceptique tant le ministère de la Santé semble opposé à toute ouverture aux citoyens. Marisol Touraine sait ce qui est bon pour les citoyens, avons nous récemment écrit dans un billet publié sur notre blog : une administration omnisciente qui concocte plein de « machins » dont l’utilité et l’efficacité ne sauraient être remises en question puisqu’ils sont mis en place par la sphère publique.

Appliquée au domaine de l’Open data, cette politique empêche toute avancée, dans la mesure où, par définition,la transparence sur les données de santé suppose un élargissement à la société civile de prérogatives jusque là réservées à l’administration.

C’est là, à notre sens, tout l’enjeu des discussions qui auront lieu dès septembre avec la tenue d’un débat public sur l’Open data en santé. Annoncé par Etalab, le service du Premier ministre chargé de mettre en musique l’Open data, ce débat « sera ouvert aux contributions citoyennes et porté par une commission pluraliste associant les parties prenantes pertinentes ». Ses conclusions seront remises dans les six mois. (Lire le bilan du dernier comité interministériel pour la modernisation de l’action publique).

Votre mobilisation est indispensable, place à l’action citoyenne !

A noter également à la rentrée, la publication attendue du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur l’Open data en santé. Prévu initialement pour juillet, ce rapport devrait être remis dans les prochains jours, indiquait en juillet l’Agence de presse médicale.

En attendant, n’hésitez pas à faire circuler cette newsletter auprès de vos contacts. Et à leur rappeler que l’Initiative Transparence Santé a besoin du soutien des citoyens. Notre manifeste compte à ce jour près de 2400 signatures. Il en faut davantage si nous souhaitons peser plus efficacement dans le débat.

L’Initiative, grâce à votre soutien a largement contribué à faire émerger la question de l’ouverture des données de santé.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Marisol Touraine (Crédits Philippe Grangeaud-Parti socialiste, licence Creative Commons)
0
Sauvegarder cet article

Le remède contre le cancer existe, mais les laboratoires pharmaceutiques le gardent secret afin de continuer à vendre leurs traitements hors de prix. Vous avez déjà entendu ce grand classique de la théorie du complot ? C’est incroyable, illogique et infondé, mais beaucoup sont plutôt enclins à y croire.

Si cette affirmation devait nous prouver quelque chose, ce serait que la santé est un sujet extrêmement sensible, qui concerne chacun d'entre nous. Il est paradoxal alors de constater qu’à l’inverse, un fait établi et bien connu de tous... Poursuivre la lecture

1
Sauvegarder cet article

Par Jacques Clouteau

[caption id="attachment_217468" align="aligncenter" width="640"] zoetnet-heroes-(CC BY 2.0)[/caption]

Voici quelques années je suis allé visiter la Valachie du Nord.

Quelle idée, me direz-vous, d'aller visiter la Valachie du Nord, un des derniers paradis communistes de la planète, pratiquement le seul qui a su arrêter le nuage de poussière quand le mur de Berlin est tombé en 1989... C'est une vieille histoire de famille qui remonte aux années 1930. Ma grand-mère, qui était valaque, est tombée amoureus... Poursuivre la lecture

Un article de la rédaction de Contrepoints.

Face à la crise covid qui a durement éprouvé notre système de santé, les Français réaffirment leur attachement à leur liberté de choix selon une étude BVA pour la fondation April réalisée du 19 au 27 juillet 2021. Ainsi, 82 % des personnes interrogées jugent important de pouvoir consulter le médecin de leur choix, même s’il pratique des dépassements d’honoraires. 72 % des Français jugent également important de pouvoir recourir à la médecine non conventionnelle.

L’i... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles