Les robots vont-ils prendre nos emplois ?

L’automatisation du travail va-t-elle enrichir les riches et condamner les pauvres ?

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Les robots vont-ils prendre nos emplois ?

Publié le 25 août 2015
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Par Sandy Ikeda [*]

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Cela pourrait arriver bientôt, annonce Paul Solman, l’économiste pour PBS NewsHour. Il en discute avec Jerry Kaplan, l’auteur d’un nouveau livre qui combine luddisme et appréhension des inégalités.

Paul Solman : « Et l’éternelle peur des travailleurs déplacés, affirme Kaplan, est finalement, irrévocablement sur nous.

Jerry Kaplan : Que va-t-il arriver à ceux qui n’ont pas ou ne peuvent pas acquérir les compétences nécessaires dans la nouvelle économie ?

Paul Solman : Eh bien, que va-t-il leur arriver ?

Jerry Kaplan : Nous allons voir des inégalités de revenus encore pire. Et à moins de prendre des actions humanitaires, la vérité est qu’ils vont vivre dans la misère, être affamés, et mourir.

Paul Solman : Kaplan nous offre ces sombres prédictions dans un nouveau livre, Humans Need Not Apply. Il est au courant, évidemment, que l’automatisation a remplacé le travail humain depuis plus de 200 ans, depuis des décennies, en éliminant les travaux relativement bien payés dans les usines aux États-Unis, et que la création d’emplois a largement compensé cette perte, mais selon lui, cela touche à sa fin. »

Je n’ai pas lu le livre de Kaplan, mais vous pouvez vous faire une idée de la problématique à l’aide de cette vidéo.

La crainte est qu’à l’inverse du passé où les travailleurs déplacés pouvaient apprendre de nouvelles compétences dans d’autres industries, les « machines à penser » les plus avancées pourront bientôt remplacer des emplois hautement qualifiés, rendant de plus en plus difficile la recherche d’un emploi offrant un salaire décent. Tandis que l’argumentation luddite présuppose une quantité de travail fixe dans l’économie, la crainte est maintenant que tout emploi nouvellement créé sera tout simplement rempli par des machines plus intelligentes.

Cette nouvelle variante semble différente, mais il s’agit essentiellement du même faux raisonnement luddite, et ce à deux niveaux. Premièrement, s’il est vrai que les machines se substituent souvent au travail humain à court terme, à long terme l’automatisation consiste à assister le travailleur. En second lieu, le but essentiel de l’économie n’est pas de créer du travail pour lui-même, mais bien de mettre en place des entreprises qui prospèrent en satisfaisant les besoins et désirs des consommateurs.

Bien que je comprenne que les solutions offertes par Kaplan soient plutôt pro-marché, les médias traditionnels ont souligné les aspects les plus alarmistes de sa thèse. Les Solmans du monde entier aimeraient voir l’État réagir avec des règlementations limitant ou interdisant la mise en place d’intelligences artificielles – ou au moins en subventionnant les énormes changements nécessaires sur le marché de l’emploi.

Remplacement à court terme, appoint à long terme

Heureusement, Henry Hazlitt nous a déjà offert une explication claire, soigneuse et sympathique des conséquences de l’innovation sur l’emploi dans son célèbre livre, L’Économie politique en une leçon. Faisons un bref résumé du chapitre nous intéressant, « La machine maudite » :

(Comme le note Hazlitt, toutes les innovations ne permettent pas d’économiser du travail. Certaines permettent juste d’améliorer la qualité de la production, mais laissons ça de côté. Laissons également de côté le problème bien réel que constitue l’accélération artificielle de l’automatisation par l’augmentation du salaire minimum.)

Supposons qu’une personne possédant une entreprise de fabrication de manteaux investisse dans une nouvelle machine fabricant le même nombre de manteaux mais nécessitant moitié moins d’ouvriers. (Posons pour l’instant que tous les ouvriers travaillent 8 heures par jour et gagnent le salaire moyen du secteur.) Ce qu’on voit aisément, c’est, disons, 50 personnes au chômage ; ce qu’on ne voit qu’avec plus de difficultés, ce sont les personnes qui seront embauchées pour construire la nouvelle machine. Si toutefois la nouvelle machine réduit le coût de fabrication, alors vraisemblablement moins de 50 ouvriers sont nécessaires pour sa fabrication. S’il faut, par exemple, 30 personnes, il semblerait y avoir toujours une perte nette de 20 emplois au total.

Mais l’histoire ne s’arrête pas ici. Si le fabricant ne baisse pas le prix de ses manteaux, Hazlitt énumère trois possibilités qui s’offrent quant à l’utilisation des profits résultants. Il peut les utiliser pour réinvestir dans sa propre entreprise, investir dans une autre entreprise, ou tout simplement les utiliser pour consommer. Quoiqu’il fasse, cela signifie plus de production et donc plus d’emploi ailleurs.

De plus, la concurrence entre les fabricants de manteaux conduira probablement ses concurrents à adopter la même machine et à produire plus de manteaux. Acheter plus de machines signifie plus de travail dans l’industrie de fabrication de machines, pendant que l’augmentation de la production de manteaux conduira à une baisse des prix.

Acheter plus de machines nécessitera probablement d’embaucher plus de travailleurs pour les utiliser ou les maintenir en état de fonctionnement, et la baisse des prix signifie que les consommateurs auront d’autant plus de moyens d’acquérir des biens de consommation, y compris des manteaux.

L’effet global est une augmentation de la demande de travail et du nombre d’emplois, ce qui est confirmé historiquement dans de nombreuses industries. Bien sûr, si vous faites partie des 50 travailleurs initialement mis au chômage, vous avez manqué le plus gros de l’histoire.

Contrairement à ce qui est affirmé, les choses ne sont pas bien différentes dans le cas de l’intelligence artificielle.

Les machines pourraient bien remplacer des travailleurs sur le court terme, mais sur le long terme elles assistent les employés et augmentent leur productivité. Il est vrai que les nouvelles machines seront plus avancées et feront plus de choses que les anciennes, mais ce n’est pas vraiment une surprise ; c’est toujours ce que les nouvelles machines ont fait.

Comme je l’ai déjà écrit dans « The Breezes of Creative Destruction », cela prend généralement plusieurs années pour qu’une innovation – même quelque chose aujourd’hui omniprésent comme les smartphones – se diffuse dans l’économie. Ce qui donne du temps pour s’adapter, apprendre de nouvelles compétences, voir de nouveaux horizons. Hazlitt admet que tout le monde ne s’adaptera pas à la nouvelle situation, éventuellement à cause d’un âge avancé ou d’une infirmité. Il répond :

« Il est juste – et en fait, c’est essentiel pour une complète compréhension du problème – que l’on reconnaisse la condition de ces gens, qu’on étudie avec la plus grande sympathie et que l’on s’attache à voir si l’on ne pourrait pas faire servir une partie des bénéfices réalisés grâce à ce progrès particulier, à aider les victimes qu’il a faites, à leur trouver un nouveau travail utile dans un autre secteur de la production. »

Je suis presque certain que Hazlitt voulait dire que des actions et organisations libres et volontaires devraient prendre en charge ce rôle bienveillant.

En tout cas, ce qui se produit au niveau d’une seule industrie se déroule également à travers toutes les industries. Le processus que Hazlitt décrit fonctionnera tout aussi longtemps que le marché sera laissé libre de s’ajuster. Utiliser l’État pour volontairement entraver le changement pourrait sauver les emplois que l’on voit, mais il détruira alors tous ces emplois que l’on ne voit pas – ou pire.

Plus d’emploi, moins de travail, plus de bien-être

Être capable de gagner sa vie est probablement une condition nécessaire au bonheur. Et le progrès économique signifie effectivement que l’on passe de moins en moins de temps à travailler.

Bien qu’il soit difficile de calculer précisément combien d’heures par semaine nos ancêtres travaillaient – et certains affirment que les individus dans les sociétés préindustrielles avaient plus de temps libre que les ouvriers dans l’industrie – les meilleures estimations nous montrent que le temps de travail hebdomadaire aux États-Unis est passé de 70 heures en 1850 à 40 heures aujourd’hui. Est-ce une mauvaise chose ? Est-ce que travailler moins a conduit l’humanité vers la misère ? À la lumière du bilan d’une économie laissée relativement libre, c’est une bien étrange question.

Regardez, par exemple, cette vidéo par le scientifique suédois Hans Rosling sur la machine à laver de sa mère. C’est une magnifique illustration du fait que cette machine, sophistiquée en son temps, a permis à sa mère de lire avec lui, ce qui l’a aidé à devenir un scientifique accompli.

J’ai dernièrement diné avec une personne qui a récemment été renvoyée et dont le mari avait un travail épanouissant mais mal rémunéré. Malgré ce revenu familial relativement faible, elle a été capable de voyager à New York pendant un week-end pour assister à un concert de U2, prendre un cours dans un luxueux studio de yoga à Manhattan, et partager un repas végétalien avec un vieil ami. Nos grand-parents en auraient été abasourdis !

Comme le présente le journaliste britannique Matt Ridley dans son livre The Rational Optimist,

« L’innovation transforme le monde, mais seulement parce qu’elle aide la division du travail, et favorise la division du temps. Mettons de côté guerres, religions, famines et poésie pour le moment. C’est un grand thème de l’histoire : cette métastase des échanges, spécialisations et inventions appelée par la « création » du temps. »

Le plus grand succès de l’économie de marché n’est pas les emplois qu’elle a créés (même s’ils sont bien réels), mais le temps qu’elle nous offre pour nous permettre de nous épanouir et d’accomplir des choses que personne ne pensait possible.

Si l’utilisation de robots accroît la productivité du travail, augmente la production, et augmente la quantité, la qualité et la diversité des biens que nous pouvons consommer – et diminue le nombre d’heures que nous avons à travailler – que trouver à y redire ? Est-il problématique d’avoir moins à travailler et plus de temps pour améliorer son bien-être et celui d’autrui ?

Dans un système où les individus sont libres d’innover et de s’adapter aux innovations, il y aura toujours assez de travail pour quiconque en désire ; nous n’avons juste pas besoin de travailler aussi dur qu’eux.

[*] Sandy Ikeda est professeur d’économie à Purchase College, SUNY (États-Unis), et est l’auteur deThe Dynamics of the Mixed Economy : Toward a Theory of Interventionism.

A lire aussi : pourquoi les robots créeront des emplois, Philippe Silberzahn


Traduction Contrepoints de « Will Robots Put Everyone Out of Work? »

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  • que c’est dur d’imaginer un monde où le travail aurait disparu , ce monde fait peur , quoi faire de tout ce temps libre , plage , méditation , aventures …imaginez vous 15 j coincé sur une ile paradisiaque avec tout a volonté et chacun(e) avec son robot(te) ménager a tout faire ….. un cauchemar !
    Rassurez vous , il y aura toujours la guerre pour avoir le dernier modèle et l’aventurier osant faire des cocottes en papier rompant ainsi l’harmonie de la société ;–)

    • C’est sur, les gens vont avoir peur.

      Si les hommes sont remplacés par des esclaves robotiques , nous n’aurons plus besoin de travailler ou tres peu.
      Mais il faut que tout le monde joue le jeu aussi. Car si les gains de productivité ne sont pas partagés.
      Les travailleurs gagnant 2000 euros par exemple pour 35 h vont passer à 10h par semaine . C’est génail mais il ne faut que l’employeur divise le salaire et le passe à 570 euros.

      Imaginez des citoyens libérés du travail qui peuvent prendre le temps pour des loisirs mais aussi pour reflechir, s’instruire, s’occuper de la cité ! Ne plus subir la politique ( par manque de temps ) mais faire la politique.

      Une grosse intérrogation subsiste : Si la robotique évolue, l’avénement de l’IA sera inévitable. Donc une intélligence capable de faire ses choix , de s’affranchir des regles ou limités imposées.
      Cette IA sera-t-elle bienvaillante envers l’humanité ou voudra-t-elle notre perte?

      • l’IA m’amuse beaucoup , pourquoi voulez vous qu’un robot ait besoin de sentiments pour faire sa tache de robot . il faut donc parler de conscience , les robots auront t ils une conscience..on ne demande pas cela a un militaire alors pourquoi voulez vous en offrir une a un robot ?

        le fait de robotiser le travail en totalité rend la rémunération obsolète , il faudra donc trouver un autres système de récompenses..durée de vie par exemple , les créatifs seront donc récompensés et ce sera l’unique travail restant .

        • Je ne dis pas qu’un robot dans etre pourvu de sentiments, ou que cela soit une necéssité.
          Je dis seulement que si dans un avenir proche , les metiers qui nécessite de haute qualification dans un contexte complexe seront effectué par des robots. Cela entrainera forcément de rendre les robots d’aujourd’hui plus intelligent capable de prendre des décisions rapides dans un contexte complexe.

          Pour arriver a ce résultat , on fera forcement des avancés en robotique, en programmation, mais surtout en IA c’est à dire des systemes capable d’apprendre et de décider en fonction d’un environnement donné. Et un jour ou l’autre ( mais c’est plus que probable) , un chercheur ou je ne sais pas qui, mettra au point une IA suffisant évolué pour développer sa propre conscience. Dans ce cas de figure , j’espere qu’elle ne sera pas hostile envers nous ( Je vous conseille de voir l’excellent film « ex machina » qui faire réfléchir sur le sujet).

          Les militaires ont deja des projets de soldats robots autonome ( et non téléguider) qui remplaçeront les hommes sur le terrain. Des machines décideront sur le terrain qui est l’ennemi à abattre ou non… ça promet !!

          Une derniere question, si je ne suis pas créatif, dans le monde que vous décrivez, que deviendrai-je dans ce cas?

          • pas grave pour IA , pour moi elle ne constitue pas un problème dans la mesure où elle existe déjà dans tout automatisme , mono tache peut être mais le multi-tache par apprentissage n’est pas différent.
            la SF a élucidé le problème le plus grave rencontré par une population dans le futur , une date limite de péremption permettant de limiter la population aux ressources disponibles , si tu n’es pas créatif avant cinquante ans..bye bye …mais c’est déjà un peu le cas , si tu es pauvre ….

        • « on ne demande pas cela a un militaire [d’avoir une conscience] »

          On demande à un militaire d’obéir aux ordres. Point. Cela suppose quand même d’être capable de faire preuve de jugement et donc de conscience pour en appliquer l’esprit et non la lettre.

          Le « sentiment » n’est d’une façon générale que la façon d’appréhender et interpréter les faits. C’est le fait de ne pas comprendre cette donnée fondamentale de ce qu’on appelle l’intelligence interpersonnelle, linguistique, philosophique ou autre qui est pour moi la grosse erreur de ceux qui fantasment sur l’IA.

    • Un des effets de l’augmentation de la productivité c’est d’avoir créé une classe d’assisté qui détestent ceux qui les font vivre et qui ont comme seule occupation de s’inventer des peurs et de faire chier leur semblable. Les universités, spécialement en fausse science (comme science humaine) en sont remplis.

      Alors imaginez un monde ou les gens n’ont plus besoin de travailler, je crains que beaucoup de monde trouve quea vide manque de sens et qu’ils s’inventent des peurs et des problèmes pour compenser l’absence de problème. (ie: ce que les écologiste font déjà).

  • Hazlitt n’a fait que reprendre le chapitre « maudites machines » de « ce qui ce voit et ne se voit pas » de Frédéric BASTIAT, écrit 100 ans plus tôt.

    Il suffit de s’y reporter pour décovurir l’absurdité des robots mettant au chomage et à la pauvreté la majorité des gens.

    La valeur est subjective, pas objective, elle n’est pas fabriquée par des robots, mais imaginée par les individus.

  • Cette idée que les robots vont nous appauvrir est assez incongrue si on la regarde sous le bon angle et en posant quelques hypothèses.
    Hypothèses:

    Les besoins de l’humain sont illimité.
    Les Robots ne travaillent pas pour eux memes ( en tout cas pas encore).
    Les ressources sont rares.
    Le travail est une ressource.

    Rien qu’en posant les hypothèses on sent déjà que la théorie luddite du vol d’emploi par les mechants robots a du plomb dans l’aile…

    Avoir un larbin qui ne se plaint pas et fait le boulot est une richesse! Employer des robots pour racler la merde au fond des chiottes est une avancée par rapport au fait d’employer des gens qui ont en moyenne un QI de 100 pour effectuer cette tache.

    Mais que vont faire ces gens sans emploi? Mieux je leur souhaite! Les emplois les plus remplacés sont systématiquement les moins qualifiés parce que fabriquer des machines pour des taches complèxes coute cher. De moine en moins cher certes, mais cher quand meme. Par ailleurs la maintenance des machines est gourmnde en main d’oeuvre et peu remplacable par des robots. En effet la maintenance consiste à effectuer des taches pas forcément répétitives, à analyser, à s’adapter aux problèmes rencontrés, à s’occuper de machines très variées. réclamant des positions de travail différentes, des outillages différents des software différents. Les machines à entretient sont complèxes à construire et seront complèxes à entretenir. Tous ces tafs ne seront pas si faciles à remplacer par des machines.

    Le loisir sera de plus en plus roi.
    Deviendrons nous des décadents sybarites destinés à se faire bouffer par Crotone? Possible, mais surtout que ferons nous avant? Et bien ce qu’on n’a pas le temps de faire: Passer du temps avec ses gosses, voyager, cuisiner longuement, lire des tonnes de bouquins, jouer à BF4, ou refaire « new vegas » pour la 4 eme fois, aller dans des spectacles, baiser (encore que la effectivement les prostituées risquent un peu de se faire foutre au chômage aussi, mais la ce seront les luddites puritains conservateurs qui en seront super contents. ), autant de choses qui impliquent du travail humain indispensable, a moins que les intelligences artificielles en soient déjà à un degré d’empathie et d’intelligence qui me feront oublier les sketchs de Coluche.

    La demande pour ces biens trop chers et trop chronophages va augmenter avec la libération du temps. Il faudra donc s’adapter. S’adapter est un effort que personne n’aime faire. Mais c’est pourtant la notre seule chance de survie, hors de la dictature conservatrice rétrograde, despotique, et liberticide.

    Rien que pour pouvoir me déplacer dans ma caisse sans conduire, et rentrer bourré de chez mes potes parce que ma bagnole conduit toute seule, je suis impatient de voir les progrès de la robotique. Sans compter qu’avec le transhumanisme et une espérance de vie décuplée par la cybernétique le génie génétique etc… on aura vraiment plus de temps longtemps.

    • le passage sur la maintenance des robots m’a vraiment amusé….surtout que déjà nous sommes passé au jetable puis recyclage alors .
      Dans le futur , le cout du travail humain sera infini par manque de candidats et cela commence déjà a être le cas ….qui veut bosser pour nourrir 50 oisifs ?

      • « Nous sommes passés à l’aire du jetable »: Oui, pour les truc qui valent rien. Quand votre bagnole a besoin d’une vidabge vous changez de voiture? Quand il faut ramoner votre cheminée vous changez de maison? Quand votre vélo à un problème de dérailleur vous l’emmenez chez le réparateur ou vous le changez? On répare ce qui coute cher, et les bons robots vont commencer par couter cher avant de se faire remplacer par de meilleurs robots donc très chers aussi. Donc on les entretiendra jusqu’à leur obsolescence.

        • je sais que moi je change de voiture quand le cendrier est plein…

          sinon , tu as raison parce que tu penses en fonction de ton environnement actuel mais le premier robot a tout faire ne coutera rien qu’un crédit payé… par son travail ..concept très connu pour le rachat d’entreprise sans avoir besoin d’un rond 😉

    • Je fais le même rêve que Mitch : aller dîner chez mon pote bordelais sans me préoccuper du nombre d’excellent verres de vin qu’il me sert.

      • Malheureusement, le gouvernement fera tout pour retarder cet heureux événement. Ils ont bien trop besoin de nos prunes, et autres impôts sur les taxis, routiers etc…

        • Et que faites vous de ceux qui ne picolent pas et apprécient conduire un véhicule ? Ceux là n’auront plus la liberté de le faire lorsque les industriels feront disparaître l’automobile non autonome au profit de l’autonome.

          • Ils suivront le même chemin que les diligences, les cavaliers, les laveuses au lavoir, le télégraphe…
            Personne n’a revendiqué jusqu’ici de pouvoir brancher son ancien téléphone à cadran sur le réseau numérique.
            Au besoin ce seront les assurances qui arbitreront de la même façon que les relais de poste ont disparu

  • Le plus amusant dans ces discours alarmiste est la récurrence du « Cette fois c’est différent ».
    Pire que de ne pas apprendre de l’expérience, c’est de la nier …

  • Après les voitures pour fêtards invétérés, une autre évolution est sans doute imminente : la fin des caisses au supermarché. Dès que fournisseurs et distributeurs se seront mis d’accord sur les normes techniques, chaque produit recevra son étiquette à radio-fréquence (RFID pour les intimes) et un robot lira le tout en une fraction de seconde. Finies les caisses, les caissières et même les scanners où il faut en plus faire le boulot soi-même ! Qui va s’en plaindre ? Faire la queue au supermarché c’est ch… et c’est un job pénible qui génère de nombreux troubles musculo-squelettiques. Vive le progrès !

  • Deux remarques :

    – On tente de multiplier la peur d’un changement réel qu’est la mécanisation par celle d’un fantasme qu’est l’IA. Comme le dit l’article, la mécanisation n’est en aucun cas la catastrophe que ses détracteurs peuvent mettre en avant. Et comme de plus en plus avec les réseaux sociaux on ne se contente plus d’analyser les problèmes réels mais on se crée des problèmes imaginaires. A quand l’impact des soucoupes volantes sur l’emploi ?

    – le fait que les machines se perfectionnent et économisent du temps de personnes qualifiées ne change pas la donne : le remplacement de la règle à calcul par la calculette de poche n’a pas mis les ingénieurs au chômage.

    • Avec les logiciels de CAO-DAO on n’a pas diminué le temps d’étude, on l’a augmenté en dessinant des choses plus complexes.

      • Oui, c’est une question que je me pose constamment : on se complique la vie et il n’est pas certain que l’on soit gagnant au final. C’est le problème des entreprises et des managers. Je n’ai pas la réponse mais j’ai souvent de gros doutes …

  • En fait, une robotisation quasi total de l’économie devrait entraîné une disparition de l’argent. Nous n’aurions plus besoin pour consommer. Les robots produiraient ce que nous avons de besoin et nous redistribuerons équitablement entre tous les gens.

    Le problème reste la cupidité qui mettra un frein à ce changement. Il n’y a qu’à voir tous ces milliers de milliards qui dorment dans les paradis fiscaux.

    • Je ne vois pas le rapport entre la cupidité et les paradis fiscaux… sauf à penser que votre frigo fait de vous quelqu’un de cupide.

      • Je pense qu’il voulait parler de la relation de pouvoir qu’induit l’argent et pas forcément la cupidité au sens strict du terme.

    • Ah bon, les banquiers des paradis fiscaux sont incompétents et leurs clients des pigeons ?

  • Cette théorie a été vérifiée jusqu’à aujourd’hui mais je me demande quelle en est sa limite ? Toute théorie possède une limite et des exceptions. Quelles sont elles pour la robotisation là où plus de 7 milliards d’individus peuplent le monde ?

    • Les machines à laver le linge et la vaisselle ne sont sont pas traduites par des heures de sommeil supplémentaires dans les foyers… et ce sont des machines.
      Les camions qui ont remplacé les charrettes n’ont pas réduit le transport… et ce sont des machines.
      Le téléphone qui a remplacé les porteurs de message ou le télégraphe n’a pas réduit les échanges d’information… et ce sont des machines.

      Les machines sont des robots particuliers étudiées pour des taches particulières.

  • « Plus d’emploi, moins de travail, plus de bien-être »
    On dirait un slogan collectiviste 😆

  • La robotique c’est comme le numérique cela détruit les emplois mais cela en crée des nouveaux. http://www.slate.fr/story/106695/numerique-destruction-creatrice

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