Les Assassins, premiers terroristes du monde musulman ?

La secte des Assassins a été la première à utiliser la terreur de façon systématique et planifiée comme arme politique contre leurs ennemis sunnites.

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Hot Toys Assassin's Creed Ezio Auditore credits Marvelousroland (CC BY-SA 2.0)

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Les Assassins, premiers terroristes du monde musulman ?

Publié le 4 février 2015
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Par Gérard-Michel Thermeau.

Hot Toys Assassin's Creed Ezio Auditore credits Marvelousroland (CC BY-SA 2.0)
Hot Toys Assassin’s Creed Ezio Auditore credits Marvelousroland (CC BY-SA 2.0) publié d’abord sur Flickr

 

Cette secte ismaélienne, issue du chiisme, a beaucoup fait rêver en Occident, notamment sur le lien entre Hashishins et Assassins, inspirant un beau roman à Vladimir Bartol, Alamut, source indirecte d’un jeu vidéo célèbre (Assassin’s Creed). Elle a survécu jusqu’à notre époque, les Aga Khans en étant devenus les chefs spirituels.

Les Assassins vus par l’Occident

En 1175, un envoyé de l’empereur Frédéric Barberousse écrit : « Sachez qu’aux confins de Damas, d’Antioche et d’Alep, il existe dans les montagnes une certaine race de Sarrasins qui, dans leur dialecte, s’appellent Heyssessini…  De leur prime jeunesse jusqu’à l’âge d’homme, on apprend à ces jeunes gens à obéir à tous les ordres et à toutes les paroles du seigneur de leur terre qui leur donnera alors les joies du paradis parce qu’il a le pouvoir sur tous les dieux vivants. (…) Le prince donne alors à chacun un poignard d’or et les envoie tuer quelque prince de son choix. » En 1192, les Assassins abattent leur première victime chrétienne, le roi de Jerusalem, Conrad de Montferrat, ce qui eut un grand retentissement. La description la plus célèbre de la secte est due à la plume de Marco Polo, ou du rédacteur anonyme de son livre, traversant la Perse en 1273 et décrivant la forteresse d’Alamut : « Le Vieil homme (…) avait fait enclore en une vallée, entre deux montagnes, le plus grand et le plus beau jardin qu’on vit jamais. (…) Et leur faisait croire le Vieil, que ce jardin était le Paradis. (…) En ce jardin nul n’entrait sinon ceux dont il voulait faire ses Hasisins. » Mais le terme « assassin », utilisé par Marco Polo, venait de Syrie et n’a jamais été employé en Perse ou ailleurs.

Il faut attendre 1603 pour voir une étude sérieuse de la secte publiée par Denis Lebey de Batilly à l’issue d’un XVIe siècle qui avait redonné au meurtre un rôle politique et l’avait même élevé au rang d’acte de piété dans le cadre des guerres de religion. Que l’on songe à l’assassinat d’Henri III par un moine fanatique. Mais  la Bibliothèque orientale de Bartholomé d’Herbelot en 1697, somme sur le monde musulman, est la première étude qui replace la secte dans le courant ismaélien.

Mais d’où venait ce mot « assassin » ? La Révolution française ayant remis conspiration et meurtre politique à l’ordre du jour, Silvestre de Sacy, le plus grand spécialiste du monde arabe de son temps, lisait le 19 mai 1809 un mémoire sur les Assassins à l’institut de France. Pour lui, il était clair que le terme dérivait de l’arabe hachîch, herbe, qui devait vite désigner le chanvre indien (cannabis sativa).

Les Assassins devaient-ils leur nom à leur toxicomanie ? S’agissait-il de donner aux émissaires un avant-goût des délices du paradis ? Mais les historiens, aujourd’hui, tendent à rejeter cette belle légende des hachîchi et considèrent qu’il s’agit d’un terme insultant ou méprisant désignant les croyances et le comportement excessif des sectaires ismaéliens. Cependant, en 1818, l’Autrichien Joseph von Hammer publiait une Histoire des Assassins qui devait connaître un grand succès et être traduite en français puis en anglais. Il y comparait cette « société secrète » aux templiers, aux jésuites, aux illuminés, aux francs-maçons et aux terroristes de la Convention. C’était « la terrible prostitution de la religion aux fins épouvantables d’une ambition effrénée ».

À la même époque, cependant, le consul général français d’Alep, Joseph Rousseau, donnait pour la première fois le point de vue des ismaéliens dans des Annales de Voyages (1809-1810) adressées à Silvestre de Saci, puisant dans les sources locales et orales.

Chiites et ismaéliens

Les chiites ne reconnaissaient de légitimité qu’aux descendants d’Ali, cousin du prophète, et de sa fille Fâtima qu’il avait épousée. Mais le chiisme s’était vite divisé en sectes et sous-sectes. À la mort du sixième imâm après Ali, son fils aîné, Ismâil, fut déshérité : la majorité se rallia à son cadet et sa lignée jusqu’au douzième imâm disparu vers 873 et dont le retour est toujours attendu comme le mahdî. Si le chiisme duodécimain, appelé à devenir la religion officielle de l’iran, choisit la voie de la modération, un autre groupe avait suivi Ismâil et ses descendants. C’est l’origine des ismaéliens. L’imâm, inspiré par Dieu, infaillible, divin en un certain sens, occupe une place centrale dans la croyance de la secte. Des vérités ésotériques étaient cachées aux profanes et l’on exigeait des fidèles une obéissance totale et aveugle.

Avec le déclin du califat abasside à la fin du IXe siècle, l’idée que la communauté islamique avait fait fausse route et devait être remise sur le droit chemin renaissait. Au début du Xe siècle, les Fatimides, tirant leur nom de Fatima, imposèrent la foi ismaélienne, sur l’Afrique du Nord puis l’Égypte, fondant Le Caire. Mais en dépit de leur puissance, les Fatimides devaient échouer avec l’arrivée des Turcs, nouveaux convertis, fidèles à l’orthodoxie sunnite. L’empire fatimide s’effondrait peu à peu, victime de dissensions et de schismes, à la fin du XIe siècle.

Alamut et la Nouvelle Prédication

De nouvelles méthodes étaient nécessaires alors que les Turcs seldjoukides dominaient désormais le monde musulman. Ce devait être l’œuvre du Persan Hassan-i Sabbah, originaire de Qom, un des bastions du chiisme duodécimain. Selon une légende reprise par Vladimir Bartol, Hassan aurait été le condisciple du célèbre poète Omar Khayyâm et du vizir Nizâm al-Mûlk : tous trois auraient fait le serment que le premier qui réussirait aiderait les autres. C’est ainsi que Hassan serait devenu un personnage important à la cour du sultan seldjoukide et un rival dangereux pour le vizir qui aurait réussi à le discréditer auprès du monarque. Quoiqu’il en soit, réfugié dans l’Egypte fatimide, Hassan doit en fuir trois ans plus tard avant de revenir en Perse. C’est chez les peuples du Nord, indociles et mécontents, dans ce grand plateau iranien au relief difficile, fortement touché par la propagande ismaélienne, que Hassan va trouver le terrain favorable à sa prédication. En 1090, il s’empare d’Alamut, la « leçon de l’aigle », forteresse suffisamment éloignée et inaccessible pour lui permettre de mener sa guerre contre les Seldjoukides. La première victime importante de la politique d’assassinat devait être le vizir Nizâm al-Mûlk (1092). Devait suivre une longue liste de souverains, princes, généraux, gouverneurs ou théologiens hostiles à l’ismaélisme, près de 50 assassinats sous le règne de Hassan-i Sabbah. Les meurtriers étaient appelés fidâ’î (transcrits en français actuel, fedayin) ceux qui se dévouent. Dans les chroniques locales d’Alamut existe une liste d’honneur des assassinats, mentionnant le nom des victimes et celui de leurs pieux exécuteurs.

Certains des adeptes d’Hassan devaient porter la Nouvelle Prédication en Syrie, terrain favorable avec ses ismaéliens mais aussi ses Alaouites, chiites duodécimains sensibles à l’extrémisme, et ses Druzes, groupe ismaélien dissident. Mais les Persans devaient avoir du mal à s’imposer et à consolider un groupe de forteresses au centre du pays, dans le Djebel Ansarieh. Le premier meurtre spectaculaire eut lieu dans la grande mosquée de Homs au cours de la prière du vendredi (1er mai 1103) frappant le maître de la ville. Les ismaéliens vont continuer à s’en prendre aux chefs Turcs seldjoukides, se montrant indifférents aux Croisés, s’alliant parfois avec eux contre leurs ennemis, les princes de Mossoul. Les Assassins devaient également frapper leurs rivaux égyptiens, avec qui ils avaient rompus, et faire assassiner le calife fatimide du Caire en 1130. Le plus important des chefs syriens devait être Sînan dit Râchid al-Din, le Vieux de la Montagne, qui devait tenter de faire assassiner Saladin (en 1174 et 1176) et réussir le meurtre de Conrad de Montferrat (1192) par de faux moines chrétiens.

C’est l’invasion mongole qui provoqua l’effondrement des Ismaéliens d’Alamut (1256) et par contrecoup celui des Assassins de Syrie. Les Mamelouks d’Égypte occupèrent les châteaux syriens en 1273.

Les premiers terroristes

La trajectoire des ismaéliens pouvait se réclamer d’une tradition islamique. Le régicide, justifié au nom du tyrannicide, était une pratique remontant aux débuts de l’Islam : des quatre premiers califes, un seul ne devait pas mourir assassiné. Par la suite, les chiites accusèrent les califes sunnites d’avoir fait assassiner leurs imâms et d’autres membres de la lignée du Prophète. L’usage du poignard chez les Assassins et le fait qu’ils se laissent capturer, leur forfait accompli, soulignent combien l’assassinat a valeur rituelle. Le sacrifice humain et le meurtre rituel sont étrangers à l’Islam mais entretiennent une longue histoire avec les sociétés humaines. Les ismaéliens se rattachaient à une dimension populaire et émotionnelle de la religion en opposition à la religion savante et légaliste de l’ordre établi.

Ils ont surtout été les premiers à utiliser la terreur de façon systématique et planifiée comme arme politique contre leurs ennemis sunnites. Comme le déclarait un poète ismaélien : « un seul guerrier à pied pourra frapper de terreur un roi, posséderait-il 100 000 hommes à cheval ». La nouvelle méthode d’Hassan était d’utiliser une petite force disciplinée et dévouée pour frapper de façon efficace un adversaire très puissant. Seuls les Templiers et Hospitaliers avaient réussi à imposer un tribut aux Assassins : en effet, ces deux institutions étaient solidement structurées et un Maitre assassiné pouvait facilement être remplacé. Il n’en allait pas de même des états musulmans au pouvoir autocratique fondé sur un loyalisme personnel et temporaire.

Mais comme le soulignait Bernard Lewis, le point le plus remarquable concernant la place des Assassins dans l’histoire de l’Islam est leur échec total. Ils n’ont pas renversé l’ordre établi et ont fini sous la forme d’une petite secte parmi d’autres.

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  • C’est drôle mais en France la première cause de terreur est de recevoir un mail, ou une lettre des impôts vous rappelant à votre devoir de contribuable. Cette peur, cette trouille au ventre me colle dés le début du mois de Janvier et se termine début décembre (trêve de noël ?!)

    Il est parfois, pour un humain, beaucoup plus agréable d’être mort suite à un combat qui donne un sens à sa vie. Se battre contre un fantôme invisible aux doigts crochus est pour moi, la plus grande des terreurs.

    • tu vend le maximun de tes biens ,tu travaille moins ,tu consomme que de l occasion ,vetements ,tu n est plus imposable .si tu est retraite tu part au portugal ,il y a plein de mouens de pas pauer d impots …

  • Passionnante histoire mais qui repose en partie sur des témoignages, y compris de marco polo, et dont il est difficile de faire la part du vrai et de la légende.
    De manière anecdotique, le roman Alamut fut écris pour dénoncé la montée du communisme et du nazisme.
    Enfin tout ceci n’est que le baobab qui cache la forêt, tout le monde semble surpris de ce qui se passe avec le massacre à charlie hebdo et porte de vincennes, pourtant il suffit de lire le coran (sourate 48), toute personne qui fera une caricature du prophete sera tuée.
    J’invite les bonnes âmes à lire le coran car celui-ci explique clairement que les juifs, chrétiens, boudhistes, athées devront plier ou mourrir.
    En résumé des personnes dont le livre sacré est un appel au meurtre, à notre fin ou à notre soumission, doivent vivrent parmi nous.
    La question est de savoir si nous sommes prêts à toutes les compromissions et à fermer les yeux, car l’islamisation selon l’islamologue delcambre, revêt 2 visages, celui de la violence (le terroriste) et celui de la persuasion par le bien fondé de leurs croyances (le coran).

    • Lire le Coran, OK, mais alors lequel ? Warsh quran, Qalun quran, al-Bazzi quran, Qunbul quran, al-Duri quran, al-Suri quran, Hisham quran, Ibn Dhakwan quran, Khalaf quran, Khallad quran, al-Duri quran, Abu’l-Harith quran, Hafs quran, Ibn `Ayyash quran, Ibn Wardan quran, Ibn Jamaz quran, Ruways quran, Rawh quran, Ishaq quran, Idris al-Haddad Quran… Ce ne sont pas les versions (différentes !) qui manquent…

      • Le livre original de mahomet est inspiré des croyances juives et chrétiennes, mais il était tellement incompréhensible qu’il a fallut le compléter voir le traduire, ce que vous citez ne sont que 7 versions ou rectifications ultime de son auteur Ibn Mujahid.
        Ces 7 lectures concerne souvent des différences de prononciation du fait que celle-ci fut Nafi de Médine d’après Warsh et Qalun ou encore Ibn Amir de Damas d’après Hisham et Ibn Dakwan, mais cela remonte au 10 ème siécle, mon propos est bien le coran actuelle avec ses différentes strates de l’histoire et qui est le guide du monde musulman d’aujourd’hui.
        Il faut avoir un regard libre et prendre le coran mais surtout les haddiths car c’est le fondement même de cette croyance, maintenant, pas sur des traductions qui date .
        Toutes les religions monothéistes ont acceptées de séparer le temporel du spirituel, le religieux de la société, sauf une, l’islam.

        • « Le livre original de mahomet est inspiré des croyances juives et chrétiennes, mais il était tellement incompréhensible qu’il a fallut le compléter voir le traduire »
          Apparemment, ‘compléter’ et ‘traduire’ était une pure hérésie: http://www.free-minds.org/how-study-quran

          Eux disent, citation à l’appui, que « l’incompréhension » apparente est en réalité un test visant à séparer les vrais croyants de ceux qui veulent faire mentir le texte.

      • Il est fort regretable que contrepoints est décidé de censurer ma réponse à jesrad, cela ne fait pas montre de liberté d’esprit. J’aimerai en connaître les raisons car le contenu restait technique mais si je ne suis pas un spécialiste du sujet…

    • Vous avez raison de distinguer légende et réalité historique. C’est pour cela que suivant la démarche de Lewis, où j’ai puisé la matière, je présente d’abord l’image légendaire puis ce qu’on peut savoir sur la secte. Je reviendrais dans un prochain article sur le roman de Vladimir Bartol.

      • les descendants des assassins ,les ismaélites et l’agha khan ,sont les gens les plus pacifiques au monde,la vulgate ismaélienne est la plus brillante de tout les temps, vous avez bien situé les responsabilités , des peuples (au moyen orient) vivant librement comme ils l’entendent ,comme pour les banlieues, un « ordre » interne et/ou externe est venu les mécontenter , ils se sont retournés vers leur croyance pour y puiser une source émotionnelle et irrationnelle et devenir des ….assassins des temps modernes!

    • Les Occidentaux socialistes ne tiennent pas compte des faits, en affaires économiques comme religieuses.
      Leur anticoncept de « la religion » leur interdit de considérer l’islam pour ce qu’il est.
      Leur dogmatisme pose que le domaine de « la religion » est distinct de celui de l’État, que l’État n’est pas limité, et que l’Islam a les propriétés de « la religion ».
      Tout cela est parfaitement insensé: Quel que soit le domaine d’autorité de l’État, l’islam ne saurait y être étranger puisque rien ne lui est étranger – surtout pas l’ordre social. Qui plus est, l’État illimité réduit à néant l’espace de « la religion », donc l’exclut.
      Enfin, « la religion » est indéfinie, et une définition objective inclurait … le socialisme.

    • La sourate 48 ne stipule nul part la notion de caricature et encore moins de tuer pour cela. La seule notion rapprochant de la caricature est « Le vin, les jeux de hasard, les IDOLES sont des abominations inventées par Satan. Abstenez-vous en » et c’est dans la Sourate V, verset 90. Ce qui est un poil différent de « tuer les caricaturistes » n’est-ce pas ? Au lieu de lire des blogs douteux, allez regarder ce que vous demandez, lire le Coran, et dans le Coran sourate 48, vous ne trouverez pas cela, et je viens de lire en intégralité la sourate 48).

      Après que la sourate 48 soit agressive aujourd’hui oui, c’est le principe d’un texte écrit il y a des milliers d’années. Si on ne remet pas dans le contexte chaque histoire, alors les textes sont horribles, que penser de notre Marseillaise et de son « sang impur qui abreuve nos sillons », qui n’a pas été écrite il y a 2000 ans ??? Ce sont des textes écrits dans des contextes précis, et pourtant certains demandent a ce que l’on chante la Marseillaise à l’école (UMPSFN). Si on fait abstraction (volontaire) du contexte pour extraire des morceaux de textes, alors on peut le faire pour tout et croyez moi du texte violent je vais vous en trouver.

      Pour l’islam sur les juifs, les chretiens et les athés vous dites encore n’importe quoi, dans la sourate 48 il est dit que Allah considère que ces derniers, sont des mécréants, mais que seul Allah peut décider de leur sort… et la seule notion dans tout le coran entre les musulmans et les autres religions est de considérer qu’un musulman ne peut-etre le protecteur d’un chretien ou d’un juif, le premier car on ne peut considérer qu’un Dieu ou un fils de Dieu peut etre sacrifier sur une croix, et les juifs car ils n’ont pas reconnus le prophet Mahomet, mais a aucun moment, le Coran ne dit de tuer un non-croyant ou un autre croyant. Et encore une fois il faut regarder le contexte ou ses écrits religieux ont été fait, et surtout lire le Coran, ce que vous demandez par ailleurs, mais ne le faites pas par l’intermédiaire de blogs ou sites douteux, mais de sources officiels, des Coran vraiment lu, je ne pense pas que le Coran traduit par Finkelcrote ou Zemmour soit beaucoup lu chez les musulmans.

      Bon je ne m’étendrais pas sur le sujet, car j’ai pas vraiment envie de lire le premier testament, le deuxieme, la torah, le Talmud et le Coran en entier.

      • « Tuez-les partout où vous les trouvez et chassez-les d’où ils vous ont chassés, car la subversion est pire que le meurtre. Ne les combattez pas, cependant, auprès de la Mosquée sacrée, à moins qu’ils ne vous y attaquent les premiers. Dans ce cas, n’hésitez pas à les tuer. Ce sera la juste récompense des infidèles. » [ Coran, sourate 2 verset 191 ]

        lol

        Seriez vous socialiste par hasard ? car ce sont les seuls personnes « adulte » qui croient encore aux contes de fées …

  • Fascinant morceau d’Histoire, merci 🙂

  • J’ai appris tout un tas de chose là, merci!

  • à quand un article sur les  » tug  » qui assassinaient leurs victimes sans verser le sang, en les étranglant …

    sandokan, lord jim, le livre de la jungle , toute ma jeunesse … maintenant à la télé, y a plus rien !

  • Amin Maalouf a aussi écrit un roman sur ce sujet  » Samarcande »

  • Je ne comprends pas comment la traduction du livre de Bernard Lewis a pu être affublée de ce sous-titre absurde: L’Adjectif médiéval ne peut en aucun cas s’appliquer à l’islam.
    En effet il renvoie au Moyen-Âge, qui est la « période historique située entre la chute de l’empire romain d’Occident et la Renaissance », c’est-à-dire une période l’histoire de la Chrétienté.
    C’est aussi pertinent que de parler de l’Europe de l’époque Ming …

    • On pourrait vous rétorquer que la Syrie des Assassins c’était un morceau de la Chrétienté médiévale à l’époque. Il y avait pas mal de « Francs » en Orient et guère en Chine.
      Mais bon le terme Moyen-Age a aussi été beaucoup critiqué pour caractériser cette période de l’histoire européenne. Tout n’est que convention…de la part de l’éditeur, c’était une façon de situer l’époque pour le grand public j’imagine. Et on trouve des publications universitaires qui utilisent le terme appliqué à l’Orient (c’est à dire Byzance et le monde musulman).

  • « Le sacrifice humain et le meurtre rituel sont étrangers à l’Islam »

    Mais pas les condamnations à mort, comme celle que s’étaient attirés les caricaturistes de Charlie Hebdo, Molly Norris ou des Jyllands-Posten, pour se limiter à nos contemporains occidentaux.

    En l’absence du concept d’autorité régalienne, comment distingue-t-on entre l’exécution d’une fatwa et un assassinat ? Je crains que ce ne soit une question de point de vue.
    Un musulman jugeant la sentence justifiée verra une exécution halal là où tous les autres verront un assassinat. C’est bien ce qu’on constate.

    La perplexité occidentale devant la problématique du meurtre dans l’islam est symptomatique de l’incapacité à s’extraire de sa culture, donc de comprendre celle d’autrui.
    En effet les Occidentaux sont conscients que la distinction entre autorités religieuse et régalienne est absente de, et probablement inconciliable avec, l’islam. Par définition de l’autorité régalienne, cela signifie que l’islam peut et doit comporter une part de répression violente.

    L’exécution y touve donc tout naturellement et inévitablement sa place, y compris dans son modèle:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_exp%C3%A9ditions_de_Mahomet

  • Selon Amin Maalouf, le mot « assassin » dériverait de « assass » qui en Arabe signifierait « fondement », et par extension « fondement de la foi »…

  • Les commentaires sont fermés.

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