Un gouvernement en ordre de bataille… interne

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montebourg change de cap - photo CCbySA

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Un gouvernement en ordre de bataille… interne

Publié le 25 août 2014
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Décidément, la politique c’est comme une bonne omelette : il faut d’abord commencer par casser des œufs, ça demande du temps pour obtenir des résultats, et une fois qu’on a commencé, impossible de revenir en arrière. Or, en France, si on n’arrête pas de casser les œufs, nombreux, des contribuables, il semble que, bien que les choses soient cuites, la recette ne soit toujours pas arrêtée…

gaston-souffleEn ces temps de disette intellectuelle mais pas médiatique, tout va plus vite. Il y a à peine une semaine, le 17 août dernier, Manuel Valls, le premier ministre – dont la cote de popularité semble réaliser le même parcours qu’un soufflé au fromage mal stabilisé – annonçait, le regard fixe, le menton haut et la mâchoire serré, que non, non, non, il était hors de question de commencer à changer d’un cap qu’il avait été si compliqué de fixer sur les deux précédentes années. À cette occasion, le brave Manuel, suivant religieusement la ligne insufflée par son chef, expliquait clairement que, je cite :

« La politique que le président de la République a décidé de mettre en œuvre nécessite du temps pour produire des résultats. Mais il est hors de question d’en changer. »

Voilà, c’est dit, n’y revenons plus, emballez c’est pesé, mais n’allez pas trop vite de peur que l’omelette soit mal cuite.

Hollande, capitaine de pédalo CCCPMalheureusement, la sérénité et la détermination affichée par les deux têtes de l’exécutif n’a pas trop bien percolé aux niveaux inférieurs et il semble que ce soit plutôt une certaine fébrilité qui règne tant dans le gouvernement que dans les rangs socialistes actuellement. Au premier rang des petits agités, on retrouve bien sûr Arnaud Montebourg qui a bien compris son intérêt à toujours se démarquer, autant que possible, de Hollande et Valls. Le voilà donc qui profite de sa Fête de la Rose, à Frangy-En-Bresse, pour expliquer sa position qui se résume essentiellement à « Pas Comme François ni Manuel, mais mieux ».

Et il aurait tort de se priver, puisque l’exécutif n’a absolument pas les moyens de se débarrasser de lui actuellement (pour nommer qui, exactement, à sa place ?) et n’a pas non plus l’envie ni l’intérêt d’afficher la moindre dissension au sein de ce que Hollande et Valls font passer pour un gouvernement. En outre, ces deux derniers étant maintenant détestés par l’opinion publique, Montebourg a tout intérêt à afficher une position aussi diamétralement opposée à la leur que possible, d’autant que cette position antagoniste peut potentiellement lui apporter le soutien des « frondeurs », ce groupe de députés socialistes dont les grognements sourds se font entendre de façon plus claire à mesure que la situation, notamment économique, se dégrade plus vite dans le pays.

Tout le reste sera donc rhétorique et consistera à arrondir les angles aigus d’un discours opposé à celui du chef de l’Exécutif par une bonne couche de bobards sucrés :

« Je suis à mon poste pour faire évoluer des politiques qui méritent d’être changées. Les choix politiques ne sont pas figés. »

En gros, il est « hors de question de changer de cap », mais on va tout de même « faire évoluer des politiques » qui « ne sont pas figé(e)s ». Quelque part, dans ce gouvernement, Le Changement, C’est Subtil, et méritera largement une exégèse pointue par les historiens lorsqu’ils devront expliquer, dans quelques décennies, le foutoir qu’est devenue la politique française dans cette période agitée.

montebourg change de capOn s’amusera ensuite à constater que la manœuvre de Montebourg, motivée à la fois par des considérations purement politiciennes (récupérer les frondeurs, présenter un jour « plus à gauche » à l’opinion publique) et pragmatique (sauver ses miches électorales si jamais tout devait partir en dissolution) a finalement été comprise par le petit Hamon, novice du gouvernement mais pas des appareils politiques où il aura usé ses fonds de culotte depuis qu’il est sorti du lycée, qui aura donc décidé d’emboîter servilement le pas du ministre de l’économie. Si le gouvernement doit se chamailler, autant que ce soit de façon magistrale.

Rassurez-vous. Tout ceci se fait, bien sûr, en bonne intelligence et dans la gentillesse moelleuse à laquelle nos socialistes nous ont toujours habitués ; si Hamon décide d’aller s’opposer au cap ferme et définitif de Valls et Hollande, s’il décide de planter un petit couteau dans le dos de son patron et du patron de son patron, c’est cependant en toute loyauté parce que c’est sacré, ça, la loyauté :

« Il y a aujourd’hui un débat, qui existe en raison de faits nouveaux : l’isolement de Mme Merkel, la menace de la déflation, et ce débat il justifie, comme beaucoup d’économistes le suggèrent, comme beaucoup de chefs de gouvernement le demandent, d’être mené. On le fait en parfaite loyauté »

Voilà, pas de problème, on se contente simplement de dire qu’on va faire autre chose que ce qui a été décidé au plus haut de l’État, mais tout sera fait en toute loyauté : on va balancer de la petite phrase assassine, dans des happenings Vins & Petits Fours au milieu de la Bresse, en toute décontraction, alors même que le capitaine a clairement indiqué qu’il fallait exclure « toute godille ou tout zigzag ». Tout ceci n’est vraiment pas très clair. Au demeurant, dans le couple clownesque formé par Hamon et Montebourg, qui est la godille, qui est le zigzag ? Montebourg le zigzag et Hamon la godille, ou est-ce l’inverse ?

Pendant ce temps, à droite, on note la dissension et on réclame bien sûr des démissions, histoire d’occuper le terrain sur le plan politique, puisqu’elle l’a totalement déserté au plan des idées et des contre-propositions raisonnées. Mais chut, ne le répétez pas : la rentrée de l’UMP n’est pas encore faite ; elle est partie en vacances il y a deux ans et demi, et ne devrait plus tarder à revenir, maintenant. Puisqu’on vous le dit.

le changement est hors de question

En réalité, on assiste surtout à des petites bulles médiatiques d’effervescence montebourgeoise sans intérêt.

Oui, il est probable (et logique) que Matignon savait que Montebourg ne pourrait pas tenir longtemps sa langue, dopé aux amphétamines surdosées, se ferait un plaisir d’émettre des critiques et de prendre une position volontairement opposée à celle, officielle, du chef de l’État et de son premier ministre. C’était non seulement prévisible… mais aussi probablement souhaité. Cela comporte en effet de nombreux avantages.

D’une part, ces manœuvres montebourgeoises et la fidèle léchouille hamonesque permettent de tester le terrain, tant auprès des amis que des ennemis politiques, tant auprès de la classe politique française qu’étrangère. En fonction des réactions qu’on pourra analyser de la presse étrangère, l’exécutif français saura de quelle marge il dispose vraiment pour débiner la fermeté de Merkel, sur quelle latitude il peut compter auprès de la Commission européenne et par extension, auprès de ses partenaires européens qui continuent de grogner en ne voyant toujours s’engager aucune réforme de fond dans le pays. Autrement dit, Montebourg sert en quelque sorte de fusée d’essai. À ce rythme, rien n’interdit d’imaginer qu’il puisse un jour se poser sur Mars (qu’il y reste !)… ou d’exploser en vol (ce qui serait tout aussi possible, voire souhaitable du point de vue de Hollande).

D’autre part, ce ridicule cirque médiatique et ces merdoiements communicationnels épiques au sein du gouvernement ont la bonne fortune d’occuper la galerie. En focalisant la presse et, par voie de conséquence, une partie des Français sur les petites poussées d’urticaire d’un Montebourg frémissant d’aise de passer ainsi sur les ondes, on donne au peuple quelque chose à grignoter en attendant le mois de septembre. Ce dernier sera ensuite rempli avec les petits reportages sur les enfants qui rentrent à l’école, puis la mise en place de la nouvelle Commission, puis l’un ou l’autre sommet épuisant d’ennui et de technicité sans intérêt. Le clown Montebourg joue ici son rôle de bouffon divertissant, et il est parfait pour ça.

Parce que pendant ce temps, une chose est sûre : rien ne change à la situation. Non seulement, les solutions des socialistes sont toujours aussi ineptes, mais il semble qu’en plus, volontairement ou non, ils se chamaillent pour savoir de quelle façon débile ils vont nous enfoncer dans le trou.

Ce pays est foutu.
—-
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  • Merci , que tout ceci relève de la machination ne m’étonnerais pas effectivement … ces pourritures sont prêt à tout pour noyer le poisson et gagner du temps , ils n’ont aucun honneur .

  • « Et il aurait tort de se priver, puisque l’exécutif n’a absolument pas les moyens de se débarrasser de lui actuellement (pour nommer qui, exactement, à sa place ?) et n’a pas non plus l’envie ni l’intérêt d’afficher la moindre dissension au sein de ce que Hollande et Valls font passer pour un gouvernement. En outre, ces deux derniers étant maintenant détestés par l’opinion publique, Montebourg a tout intérêt à afficher une position aussi diamétralement opposée à la leur que possible, d’autant que cette position antagoniste peut potentiellement lui apporter le soutien des « frondeurs », ce groupe de députés socialistes dont les grognements sourds se font entendre de façon plus claire à mesure que la situation, notamment économique, se dégrade plus vite dans le pays. »

    => C’est fait, jarté manu militari, enfin normalement, il n’aura pas fallu attendre bien longtemps …

  • « Et il aurait tort de se priver, puisque l’exécutif n’a absolument pas les moyens de se débarrasser de lui actuellement (pour nommer qui, exactement, à sa place ?) et n’a pas non plus l’envie ni l’intérêt d’afficher la moindre dissension au sein de ce que Hollande et Valls font passer pour un gouvernement.  »

    Dissolution du gouvernement, Valls en présente un nouveau demain, sans doute sans Montebourg.
    Contrairement à vous je pense qu’il sera viré et donc ne sera plus là demain, Hollande peut pas se laisser marcher dessus comme ça, même lui a un semblant de dignité.

    Ne plus voir Montebourg à l’économie fera un bien fou, ses poussées protectionnistes qui échouent sont devenues fatigantes.

    • Oui, effectivement, je ne pensais pas que Valls aurait le courage de faire ça.
      Mais ça reste amusant : Montebourg hors du gouvernement, c’est l’assurance d’avoir un crincin permanent de contestation à gauche, avec une montée des réclamations pour une 6ème république.

      Ca va être épique.

      • Le courage ????? que pouvait-il faire d’autre ?

        • Faire ce qu’il a toujours fait avec Hollande : ne rien faire et attendre que ça passe. Qu’on aime pas Hollande je veux bien, je ne l’aime pas non plus, mais il faut pas s’abstenir d’être objectif pour autant.

          Sinon :

          « Selon une journaliste du Parisien, Manuel Valls a menacé de démissionner de son poste de premier ministre si jamais Arnaud Montebourg n’était pas exclu du gouvernement : « C’est Montebourg ou moi! Si tu refuses, ce sera sans moi », aurait-il dit au président de la République, selon l’un de ses proches.  »

          Hollande avait pas trop le choix.

          • Ne rien faire ? Alors il pouvait aussi rester à Paris plutôt que d’aller au sommet européen le week-end prochain. Il aura évité le « La France ? Quel numéro de téléphone ? » à la Kissinger. Au moins pour cette fois…

    • « …même lui a un semblant de dignité. »

      Vous appelez cela de la dignité ? il est acculé c’est tout.

      « Ne plus voir Montebourg à l’économie fera un bien fou… »

      Parce que vous croyez que le suivant, un socialaud de toutes façons, sera compétent?

      • Ben oui c’est de la dignité, il montre que les ministres qui le critique dégagent, jusque-là il se laissait faire, donc il apprend.

        Et j’ai pas dit que le suivant serait plus compétent, mais il évitera sans doute les poussées médiatiques et populistes pour se faire un profil de candidat 2017, quelqu’un genre Cazeneuve.

      • Il va échanger Montebourg et Moscovici. Mosco, dont l’Europe ne veut pas, revient, et il envoie Arnaud à la place de commissaire européen…

    • C’est cosmétique. En virant Montebourg, Hollande s’est acheté à pas cher un brevet de respectabilité vis à vis de l’UE qui le dispense pendant encore au moins 6 mois de toute autre réforme.

      • Cosmétique comme le « remaniement » ministériel qu’il nous a infligé il y a quelques mois. Ce type ce moque de nous.

    • On fait un pari ?

      Je dis: il va rester !

      ça reste dans la logique: le changement c’est (pas) maintenant.

      De toute façon, c’est comme la cuisine: (avec ou sans cette bouse)
      – L’on ne peut pas faire de bonne cuisine avec des mauvais ingrédients.

      Des mauvais ingrédients, il n’y a plus que cela en France.

    • Ce n’est pas la première fois qu’un ministre qui critique le gouvernement est viré au cours de ce quinquennat; la différence est le poids du ministre en question (Delphine Batho toute le monde s’en foutait, alors que Montebourg…). Cependant je suis aussi étonné que l’auteur de cet article, il semblerait que j’ai sous-estimé la fermeté des parties génitales de M. Valls.
      Personnellement, je pense qu’on ne peut être sûr de rien mis à part deux choses:
      – Montebourg va être viré ou se retrouver avec un portefeuille minable
      – La panique totale dans laquelle est actuellement Hollande. A preuve l’absence total du sujet du remaniement lors de la célébration sur l’île de Sein ce midi.

  • J’étais récemment en Suède pour les vacances. Les émissions politiques montrent la France comme l’exemple (le pire qu’il soit) à ne pas suivre. Il y a la bas, des débats (un peu bébête, il est vrai).

    Le socialisme va donc revenir dans le nord, talonné de très prêt par le fascisme. Une vague d’immigration submerge le pays qui offre à qui le veut (en échange du froid et du noir…) assurance maladie, un toit, et même une petite rente.

    Hélas pour eux, ils n’ont pas de pétrole comme en Norvège ! (Un million de pov’ travailleurs vont donc cravacher pour les autres, et le sale retraité sera, sans pitié, étripé)

    Pour ce qui est de la France. Il nous reste une immense richesse : la gauche caviar.

    Je propose de faire une liste « réelle » des biens de nos ministres (tableaux, arts, sci, hotel, investissements à l’étranger, etc…) et de taxer comme il se doit nos élus qui aiment l’argent (des autres) pour gonfler leurs poches.

    Je me lance:
    – DSK. Je l’aime bien celui là. Des hotels au maroc, des tableaux de maitres, du cash avec des fonds machins….liste sans fin.
    -FaisanBius, dit Fabius. En plus d’avoir le sang sur les doigts, il a un enfant pas très clean. Des transactions pas très très réglos.

    Mais à la fin…..que fait TRACFIN pour ces « p…… » d’e……

    Non je dis ça, car à priori, nos comptes son épluchés, jusqu’à savoir avec qui l’on trompe sa femme. Si l’on a mangé au restau la semaine dernière…..etc.

    Alors je pense qu’il serait temps de rendre la transparence équitable ! Non mais.

  • Comme d’hab: excellente analyse, hilarante a découvrir, de la crème… hélas qu’une fois par jour et jeûne le samedi, trop dure la vie ^^

  • J’entendais ce matin EffaCholy qui nous expliquait que l’austérité c’est horrible, que les financiers avaient gagné, etc. Le journaliste ne l’a jamais contredite à propos de cette prétendu austérité !

    Ces pourris sont comme culs et chemises.

    http://danieljmitchell.wordpress.com/2014/08/24/europes-problem-is-excessive-spending-not-austerity/

    • Ce qui est certain, c’est que pour des politiques d’austérité troporibl, les syndicats sont vachement calmes…

      • En l’occurence, une écolo qui se plaint d’austérité, ça veut simplement dire qu’elle trouve qu’on ne construit pas assez de moulins à vent ou qu’on ne jette pas assez d’argent par les fenêtres dans des délires du même ordre.

        Je ne crois pas que ses préoccupations soient les mêmes que celles des fonctionnaires ou des syndicalistes.

  • Hollande ne veut pas changer le cap de sa politique. Mais quelle est sa politique ? A part avoir augmenté les impôts, essayé de faire rentrer le patronat dans un contrat léonin (le fameux pacte de responsabilité, alors que les patrons sont des gens dores et déjà réellement responsables de leurs actes contrairement à ce clown à roulettes qui ne sera jamais sanctionné pour ses actes), je ne vois pas trop quel est son cap. Peut être celui de porter l’estocade au travail commencé il y a 30 ans par la socialie ? Alors là, oui, il ne doit pas changer de cap.

  • Culbuto et son gouvernement n’avaient déjà aucun soutien dans l’opinion. Ils n’auront bientôt plus de majorité parlementaire.

    Comme prévu, la dissolution va parachever l’épisode Valls : une nouvelle période de temps perdu, de gâchis monumental pour la France, pour l’homme malade de l’Europe, alors que strictement aucune des réformes nécessaires n’a toujours pas été engagée, ni même seulement envisagée.

    • Vous avez raison: la dissolution se profile à grands pas. Et bien entendu, les Grosflops qui nous gouvernent croient qu’ils y échapperont. Mais c’est comme la croissance ou le chômage…

      En tous cas, 5 mois: sans doute un record de briéveté pour un gouvernement de notre affligeante Vème Constitution. Et après ça on dira que celle-ci a du bon.
      Et si on relisait L’Absolutisme innefficace de cet excellent et toujours d’actualité J.F. Revel?

      • La constitution ne me semble pas le coeur du problème, surtout si c’est pour revenir à des institutions proches de la IIIe ou de la IVe république dont on connaît le franc succès après les branlées mémorables que la France a subies en partie à cause d’elles. N’importe quelle institution devient affligeante dès lors qu’elle est pervertie par le socialisme immoral. Les socialistes détruisent tout ce qu’ils touchent. Là est le problème auquel il faudra apporter tôt ou tard une solution : l’incompatibilité définitive du socialisme, sous toutes ses formes, avec la démocratie, avec le monde moderne civilisé. Si de nouvelles institutions ne tiennent pas compte de cet impératif catégorique, elles n’auront aucun avenir.

        • Interdire les déficits serait déjà un grand pas, ça réduirait leur pouvoir de nuisance.

          • C’est certainement une des règles à mettre en oeuvre pour moraliser et moderniser les institutions démocratiques : ne plus pouvoir imposer une charge à ceux qui ne peuvent pas les voter.

          • Pas sur que ça tienne.
            Ils n’arrivent même pas à respecter la règle des 3% et cherchent à la casser…

          • Interdire les déficits ET interdire de dépasser 30% du pib en prélèvements obligatoires au niveau global et 50% des revenus au niveau individuel. Sinon, tant qu’ils n’auront pas atteint les 100%, le taux des prélèvements continuera a augmenter (de plus en plus vite, courbe de Laffer aidant). Car sinon les socialistes auront toujours une nouvelle idée pour dépenser notre argent « pour notre bien » et justifiant une hausse des prélèvements pour plus de « justice » (dépendance, pénibilité, égalité des sexes, intégration, sécurité, , …, pour ne citer que les chantiers déjà ouverts ).

          • Interdire les déficits ? Avec Taubira pour les punir en cas d’infraction ?

    • il existe une autre hypothèse, qui doit furieusement tenter Culbuto parce que c’est une méthode avec laquelle il excelle, son principal domaine de compétence : jouer l’équilibriste sans dissolution, jouer l’excuse de l’union nationale pour faire illusion, en allant grappiller une majorité de circonstance au centre et sur l’aile gauche de l’UMP avec ce qui lui reste du PS et peut-être un petit morceau d’EELV dedans. Certains au centre ou à l’UMP n’ont d’ailleurs pas fait mystère de leurs ambitions. Pour Fraise-des-Bois (le sobriquet socialiste de Culbuto), cette solution offre l’avantage de planter le centre avec lui, de donner le coup de grâce à une UMP errant dans le vide depuis la perte de son dernier neurone, et d’éviter l’entrée du FN à l’assemblée. De toutes les manières, le FN est déjà représenté par Montebourg qui propose déjà peu ou prou son programme économique, aux boucs-émissaires près.

      Et puis, cela aurait un sympathique arrière-goût de IVe république. Indécrottables, les socialistes reviennent toujours chez maman.

      • D’accord avec vous. En bon politicien, doué pour les magouilles manipulatrices, je le vois très bien continuer à jouer les équilibristes comme vous dites. C’est là où il est le meilleur, avec l’enfumage de tout le monde, alors il va continuer avec ce qu’il sait faire.

      • En effet, Montebourg c’est l’image de ce que serait un gouvernement FN, avec le même échec.

        • C’est sa fonction politique : ramener de l’électeur FN à gauche. Au dernier moment, après un dernier discours tonitruant, il s’alliera avec le PS « classique » et les gogos n’y auront vu que du feu. Il faut bien que le cuistre serve à quelque chose.

  • Finalement en demandant à Valls de présenter la démission du gouvenement et d’en reformer un autre, Hollande aura eu la subitlité de virer les Montebourg, Hamon et Filipetti, sans avoir à les affronter ouvertement, et de ne pas se mettre en position humiliante de leur demander publiquement de se démettre de leurs fonctions. La manoeuvre lui permet donc de sauver la face et surtout de montrer, justement à la face du monde, et surtout des autres politocards, « qui c’est Raoul ». Mais si notre bon Roi-Président veut aller jusqu’au bout, il n’a plus qu’à les clouer aux piloris. Mais n’est pas Raoul qui veut. Du coup notre Raoul de combat, consensuel au possible, va une nouvelle fois tomber entre Charybde et Scylla, se laisser prendre à quelques calculs et attermoiements politiciens et, au final, dilapider tout le crédit de ce nouvel épisode des Feux de l’Amour. Les trois trompettes vont encore pouvoir s’époumonner.

  • En fait Montebourg parie sur l’échec de Valls. Nul doute qu’il va lui savonner la planche. Et cela arrangerait aussi Hollande que Valls se plante. Celui-ci va se retrouver pris en sandwich par tous ses petits camarades et va se vautrer assez vite.

    Je crois que tous ceux qui espèrent quelque chose de positif de ce remaniement seront rapidement déçus.

    • Comme nous avons été déçus par le pseudo remaniement du printemps dernier.
      Culbuto aime les situations pas nettes, les embrouilles où tout le monde n’y voit que du feu, la sitaution ne va certainement pas s’éclaircir avec ce nouvel évènement. Je crois même qu’on va se retrouver encore plus dans la purée de pois.

      • Tout à fait. Le remaniement du printemps dernier a fait flop dès que la composition du gouvernement a été connue. Personne de sensé ne pouvait attendre quoi que ce soit de bon de ce gouvernement qui était une resucée du précédent. Nul doute que Hollande va vouloir nous embrouiller encore une fois. De toutes les manières, il ne sait faire que ça.

  • « on se contente simplement de dire qu’on va faire autre chose que ce qui a été décidé au plus haut de l’État » :

    la bonne nouvelle du jour : quelque chose a été décidée au plus haut niveau de l’Etat ! Je n’avais pas vu 🙂

    • Si, augmenter les impôts, puis se présenter comme Robin des Bois, le sauveur, qui arrive à point nommé pour les baisser.

  • J’aurais bien aimé voir disparaître Najat…

  • Il y a quelque chose qui me plairait beaucoup et me donnerait envie de croire en Valls, au moins un petit peu : Louis Gallois en ministre de l’économie, son rapport Gallois était plein de choses positives, en voilà un homme de gauche qui s’est adapté au 21ème siècle 🙂

    • Moi, je n’y pas vu grand-chose : un pacte social, des aménagements, des négociations, en gros ce qu’on pouvait attendre vu son CV : énarque, haut-fonctionnaire, dirigeant d’entreprises nationalisées, nommé par Chirac à EADS, commissaire général à l’investissement, … De plus, il paraît qu’il serait en train de redresser la SNCM, donc il n’est pas disponible.

      • Que de pessimisme, c’est mauvais pour votre santé ^^ »
        Je m’efforce d’espérer le meilleur, même si avec ce gouvernement je n’y arrive que difficilement.
        Gallois est certes agglutiné au système mais il dit des choses de bon sens et comprend qu’il faut s’adapter à la mondialisation, comparé à Montebourg c’est du très bon ^^

        Il est le seul à gauche que je vois mener au mieux un changement économique dans cet gouvernement de gauche.

        • Même s’il était nommé, il ne ferait rien pour libérer l’économie. Mais je reconnais que ce serait un soulagement par rapport à mon pronostic : Piketty à l’économie, Ségolène à la justice, Najat à l’éducation.

          • Piketty à l’économie ??? Pitié surtout pas cet escroc.
            Enfin c’est improbable ils vont pas choisir quelqu’un à la gauche de la gauche, ça a déjà été sous-entendu par Valls.

            • Bon, alors cherchons parmi les connivences de Hollande : le copain de régiment Jouyet à l’économie, je garde l’ex Ségolène à l’éducation, le copain de régiment petit juge Lambert à la justice, la copine de la rue du Cirque Gayet à la culture, le copain de régiment Sapin aux finances, … De toute façon, je ne vois pas Hollande renoncer à imposer une bande de brêles à Valls. Imaginez 2017 si Valls sauvait la France ! (Il n’y a pas grand danger, mais Hollande ne le sait pas forcément)

              • Hollande doit bien se douter que c’est foutu pour la réélection, à sa place je ferais tout pour garder une image de réformateur dans les livres d’histoire en prenant des décisions franches et osées, c’est tout ce qui lui reste.

  • pour bien comprendre ce gouvernement ,il faut savoir que : plus on pédale moins vite , moins on avance plus vite .

  • Les commentaires sont fermés.

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