Non, le libéralisme n’est pas antisocial !

Les libéraux défendraient la théorie du chômage volontaire, seraient contre les pauvres, glorifieraient l’inégalité… rien de plus faux !

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Pauvreté (Crédits : Luis Felipe Salas, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

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Non, le libéralisme n’est pas antisocial !

Publié le 30 juillet 2014
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Les libéraux défendraient la théorie du chômage volontaire, seraient contre les pauvres, glorifieraient l’inégalité… rien de plus faux ! Le libéralisme se bat pour l’émancipation de tous et lutte contre tous les avantages indûment acquis, surtout ceux des plus riches.

Par Vincent Delhomme.
Un article de Trop libre.

pauvreté credits photonadadoru (licence creative commons)« Nul ne doit faire peser sur la société le fardeau de sa paresse ou de son imprévoyance», disait Adolphe Thiers en 1850. On attribue souvent aux libéraux ce genre d’opinions très caricaturales. Les libéraux auraient une vision « victorienne » de la pauvreté selon laquelle les pauvres le sont car telle est leur volonté1. Évidemment, ces jugements sont erronés car ce qui importe n’est pas de juger les pauvres mais de trouver le meilleur moyen d’améliorer leurs conditions. C’est en partie la faute des partisans du libéralisme si celui-ci est vu comme une idéologie « antisociale ».

Par exemple, certains libéraux usent du mot « assistanat », mot à la fois dégradant et mensonger faisant du libéralisme un repoussoir. Si l’on veut absolument utiliser le mot d’assistanat, alors il faut l’utiliser pour beaucoup d’acteurs économiques, notamment les grandes banques ou les grandes entreprises qui profitent de bien plus de subventions et d’avantages étatiques, au détriment du français modeste.

Or les libéraux refusent toute « présomption de supériorité » : les pauvres sont plus capables que quiconque de gérer leur propre vie. La bienveillance paternaliste comme la volonté de faire le bien des autres malgré eux sont des dérives dangereuses politiquement, et inefficaces sur un plan économique. Le marché du travail en est un bon exemple. De nombreux travailleurs en sont évincés contre leur volonté à cause de règlementations étatiques (SMIC, CDI sur-protecteur) et la priorité pour lutter contre le chômage n’est donc pas de baisser les aides des économiquement faibles mais de trouver des moyens de réduire la fracture entre les insiders et les outsiders. On ne peut néanmoins nier que, comme l’avait déjà montré Jacques Rueff2, des allocations chômages trop élevées peuvent entraîner un allongement de la durée de chômage et créer des phénomènes de trappe à pauvreté.

Au lieu de restaurer les incitations à embaucher, produire et entreprendre, L’État n’a cessé d’ériger des obstacles aux projets individuels. Des solutions pour aider les plus pauvres ont été pensées par des libéraux comme l’impôt négatif, pour lequel Milton Friedman militait3, et remis récemment au goût du jour4. La mobilité sociale, la sortie de la pauvreté, ne peuvent être obtenues en empêchant chacun d’entreprendre et en spoliant l’action humaine !

Les libéraux se distinguent donc des pro-business qui n’ont de cesse de réclamer la baisse du coût du travail, la compétitivité et parfois même le protectionnisme. Ces notions relèvent d’une vision macroéconomique généralisatrice et réductrice : certains secteurs ont un coût du travail sûrement trop bas, d’autres trop haut. Le patronat n’est pas libéral, particulièrement en France car il veut une baisse du poids de l’État, mais il ne cesse d’un autre côté de demander des subventions, des protections réglementaires. Ainsi, dans L’Action Humaine, Mises écrivait :

« Les riches, les propriétaires d’établissements déjà en activité, n’ont pas d’intérêt de classe spécial dans le maintien de la libre concurrence. […] leurs situations acquises les inclinent plutôt en faveur de mesures empêchant des nouveaux venus de mettre en jeu leur position. Les gens qui combattent pour la libre entreprise et la libre concurrence ne défendent pas les intérêts de ceux qui sont riches aujourd’hui. Ils réclament les mains libres pour les inconnus qui seront les entrepreneurs de demain […] ».

L’État a toujours eu tendance à servir des groupes de pression et à créer une société aristocratique basée sur les privilèges. Être libéral signifie donc se battre contre tout privilège et tout élitisme, c’est se battre pour la seule égalité valable, l’égalité en droit, et l’amélioration du plus grand nombre. Une grande partie des libéraux ont commencé leur parcours intellectuel avec le socialisme, on peut citer Hayek, Mises, Jean-François Revel ou Raymond Aron. S’ils eurent ce revirement, c’est parce qu’ils estimèrent que les moyens les plus efficaces pour permettre le progrès social étaient libéraux et non pas parce que leurs soucis envers la pauvreté avaient disparu.

Sur le web

  1. Vision faussement attribuée aux libéraux,  dénoncée par Daniel Cohen et opposée à la vision « progressiste » dans son livre L’Homo Economicus : prophète égaré des temps modernes, 2012
  2. Jacques Rueff, « L’assurance-chômage, cause du chômage permanent ». in Revue d’économie politique, 1931
  3. Pour un exposé rapide de l’impôt négatif par Milton Friedman lui-même, voir : http://www.youtube.com/watch?v=xtpgkX588nM
  4. Proposition du think-tank Génération Libre pour un revenu de liberté pour tous.
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  • Une mise au point que j’attendais depuis longtemps. Merci !

  • Bien sûr d’accord sur la mort (dans d’atroces souffrances) du lobbyisme, mais je ne vois absolument pas l’intérêt de l’impôt négatif. Ca ne change rien pour le gars au RSA, ni pour celui qui travaille, puisqu’on va lui piquer plus pour le lui redonner ensuite. Encore plus de paperasse, c’est sûr, mais à part ça…

  • Et qu’est-ce qui se cache derrière l’égalité en droit, d’après vous, à part les libertés individuelles? L’auteur ne les cite pas, mais elles sont pourtant bien là. La vérité est que les deux approches dont vous parlez sont exactement les mêmes, mais vous n’avez pas très bien compris ce que sont les libertés individuelles, leur portée et ce qu’elles impliquent. Dans le cas contraire, leur caractère purement concret et opérationnel ne ferait aucun doute à vos yeux.

    Avant de commencer à essayer de défaire une argumentaire, assurez-vous déjà de le comprendre.

  • 1 – Les libéraux se désintéressent des inégalités, mais pas du tout de la misère.

    2 – Soulager celle-ci n’est pas de l’ordre de l’économie.

    3 – La réduction des inégalités par la redistribution socialiste est un mythe
    On nous ressasse la réduction des inégalités obtenue par la « redistribution » socialiste (qui n’en est pas une parce qu’il n’y a pas eu de distribution préalable, mais des revenus gagnés).
    Or on n’en sait rien: Sans elle les revenus seraient autres, et non pas ceux qu’ils sont avant la « redistribution ».
    Et quelle prospérité nous aurions !

    4 – La dépense publique cause la création monétaire qui est inégalitaire
    La dépense publique ne crée jamais la prospérité prévue par ses instigateurs, au contraire. Pour masquer cet échec systématique, on crée de la monnaie.
    Ce faisant on enrichit certains riches et on appauvrit tous les pauvres.
    Les inégalités que le socialiste cherche à combler par sa « redistribution » sont donc causées par ses propres politiques.

  • Bonjour,
    Je partage entièrement votre titre, être libéral n’est pas être antisocial. Il y a une confusion dans l’emploi commun du terme « libéral » ou « libéralisme ». Bien souvent ceux qui l’emploient à tort confondent « libéral » et « néolibéral » voire même « libertarien ». Or ce sont 3 choses bien distinctes. Si on prend les deux dernières, on peut dire par contre que oui : êtres libertarien ou néolibéral c’est être antisocial tout simplement parce que ces pensées nient l’existence de la société du fait social. Pour eux n’existent que des faits individuels. La citation paradigmatique est celle de M. Thatcher : “There is no such thing as society. “ Concernant la relation de cause à effet : allocation ou condition d’indemnisation trop généreuse et haut niveau de chômage, ce n’est pas aussi évident. Les rapports de l’OFCE sur le sujet sont partagés et distinguent période de stagnation et de croissance. Dans les période de croissance, il y aurait corrélation (ce qui ne veut pas dire relation cause-effet). Si on porte un regard historique, on s’aperçoit qu’en France les conditions se sont durcies depuis 30 ans (durée d’indemnisation raccourcie, durée de cotisation augmentée par exemple) et pourtant le chômage n’est jamais redescendu.

    • C’est fou de lire encore des conneries pareille. Vous projetez vos propres fantasmes sur les libertariens. En vérité un libertarien est un libéral. La différence de nom vient uniquement de la géographie. Ce que vous appelez libertarien n’a rien à voir avec les libertariens.

      En fait vous ne faites qu’insulter gratuitement de simples libéraux, et vous n’apportez même pas le moindre argument. Les libertariens ne nient pas la société, il la considèrent en tant que collection d’individus. Ils mettent l’individu en premier et dénoncent la personnification de la société que font les étatistes. Comme tous les libéraux et pour cause, ils en sont.

      • Bonjour,
        J’ai bien peur que vous n’ayez une conception erronée du libéralisme. Qu’est-ce qu’être libéral ? Est libéral celui qui considère qu’il n’y a pas de vérité en matière de politique, que parler de LA bonne politique est une hérésie qui conduit au totalitarisme. Cela n’empêche bien entendu pas le débat politique et le fait de considérer pour un individu d’avoir LA solution, mais il estime que les autres ont le droit de cité. Il s’en remet au jugement du groupe, d’où démocratie. C’est là le seul point indiscutable, le système démocratique. Cela peut prendre diverses formes (directe/représentative par exemple). Pour le libertarien, seul compte le contrat. La loi passe après le contrat. Cela pose un véritable problème car la vie en société nécessite qu’existe la loi préalablement au contrat. D’ailleurs, pour reprendre l’argument Durkheimien, le contrat repose sur le droit contractuel (il faut bien quelque chose qui spécifie que chacune des partie doit faire se pour quoi elle s’est engagée et envisager des sanctions pour ceux qui ne veulent pas le respecter) repose sur le droit contractuel qui lui-même n’est pas contractuel. Sur la société, je suis d’accord avec vous, le libertarien qu’elle n’est rien d’autre que la réunion (au sens mathématique) des individus la composant. Mais c’est passer complètement à côté du concept de « société ». Quant à la personnification de la société que vous dénoncez, si vous voulez aller par là, il faut aussi parler de la personnification du marché : « le marché veut », « laissons faire le marché », « le marché décide », etc. Si vous remettez en cause l’une, vous devez remettre en cause l’autre.

        • « J’ai bien peur que vous n’ayez une conception erronée du libéralisme. »

          Je crois plutôt que c’est vous qui êtes dans ce cas.

          « Pour le libertarien, seul compte le contrat. La loi passe après le contrat »

          Cela s’appelle un anarco-capitaliste, pas un libertarien. Je vous le répète, libertarien et libéral sont de synonymes.

          « Cela n’empêche bien entendu pas le débat politique et le fait de considérer pour un individu d’avoir LA solution, mais il estime que les autres ont le droit de cité. »

          Oui.

          « La loi passe après le contrat. »

          Faux encore. Pour l’anarcap le contrat est limité par la loi. je vous conseille de relire Rothbard pour vous en convaincre.

          « Il s’en remet au jugement du groupe, d’où démocratie. »

          Non. Pour le libéral, le jugement du groupe ne peut jamais violer les droits de quelque individu que se soit (relire Constant).

          J’ai bien peur que ce soit vous qui n’êtes pas très au point sur ces sujets.

          « le contrat repose sur le droit contractuel (il faut bien quelque chose qui spécifie que chacune des partie doit faire se pour quoi elle s’est engagée et envisager des sanctions pour ceux qui ne veulent pas le respecter) »

          Conceptions partagés par les anarcaps, qui s’opposent simplement au fait que cela soit mis au main de l’état. La conception Rothbardienne est même plus restrictive que cela.

          « Quant à la personnification de la société que vous dénoncez, si vous voulez aller par là, il faut aussi parler de la personnification du marché : « le marché veut », « laissons faire le marché », « le marché décide », etc. »

          Il n’y a pas de personnification du marché. Nous reconnaissons les règles qui le régissent. Les mécanismes qui le régissent sont connus, expliqués et reviennent toujours aux individus. Personne ne prête au marché un personnalité ou un but (en tout cas chez les libéraux. Les gauchistes le personnifient en effets, afin d’en faire un ennemi à abattre). On ne fais pas du marché un être. Aucun auteur libéral ne le fait.

          Il y’a bien en revanche une personnification de la société dés lors qu’on parle d’intérêt général. Et ils n’en restent pas là.

          « le marché veut », « le marché décide »

          Pas pour les libéraux. Quand j’entend ça c’est rarement dans la bouche d’un libéral. Ou alors c’est une façon de parler (à éviter certes).

          • 1. Développez un peu ! Moi, au moins je développe ce que j’entends par libéralisme !
            2. D’après ce que j’ai pu lire, il me semble que la tendance anarcho-capitaliste est un courant du libertarianisme tout comme le minarchisme.
            3. Faux ! Le contrat prime sur la loi, pour le libertarien, deux individus peuvent passer un contrat même s’il contrevient à la loi.
            4. Entièrement d’accord avec vous. Mais cela n’empêche nullement qu’il s’en remet au jugement du groupe pour prendre des décisions tant que celles-ci respectent le fondement du libéralisme notamment la libre expression de tous. Relisez ce que j’ai écrit !
            5. Il est impossible de parler de loi sans qu’existe la notion d’Etat, maintenant vous pouvez lui donner le nom que vous voulez. Ceci dit, les anarcho-capitalistes ne peuvent nier ce que je dis, puisque c’est une vérité !
            6. Dans ce cas qu’appelez-vous personnification de la société ? Parler d’intérêt général n’est en rien une personnification de la société, car je vous signale que même les libertarien peuvent employer cette expression en donnant au marché les vertus de l’atteindre !
            7. Je suis heureux de vous entendre dire que c’est une mauvaise façon de parler mais bien des libertariens l’emploient !

    • « ces pensées nient l’existence de la société du fait social »
      Non, elles proposent une société fondée sur le refus d’initier la violence.
      Une telle société reste une société.

      Même Ayn Rand prône une telle société: Celle de la vallée secrète de John Galt (La Grève).
      Du reste son célèbre égoïsme est à prendre dans un sens très particulier, pas du tout dans le sens commun.
      Dans La grève, les héros font preuve d’altruisme à toutes les pages, et s’unissent pour faire chuter la société fondée sur le pillage.

      Pillage, c’est le terme qu’utilisait aussi Frédéric Bastiat, qui a le mieux formulé pourquoi la société libérale est la meilleure possible: Les intérêts légitimes sont harmoniques.
      Il n’est pas nécessaire d’imposer l’harmonie à ce qui est harmonique de soi.
      Le pillage n’est pas moins immoral pour être organisé, planifié et prévisible.

      Le libéralisme promeut la charité, le don, la solidarité, qui font le lien social.
      Le socialisme les proscrit au profit de la redistribution et de la haine de classe, qui dissout la société.

      • L’avez-vous lue ?
        Perso je préfère Bastiat: Il dit la même chose, mais en très didactique.

        • Ils défendent une morale de stricte non agression, condition de l’existence de la charité.
          La charité socialiste, avec l’argent des autres et au bout du fusil, n’en est pas une, c’est incontestable.

          Par ailleurs La grève, outre un respect scrupuleux de la liberté d’autrui, est aussi émaillé d’actes de solidarité.
          De mémoire, Dagny Taggart s’oppose dès le début à la loi « anti dog eat dog » de son frère, visant à utiliser la loi pour évincer ses concurrents.
          Aussi, bien plus loin, elle cherche à aider la femme de celui-ci.
          Elle recueille un mendiant voyageant clandestinement dans son train et l’invite à sa table.
          Etc.

          Quant à Bastiat, je vous enjoins à lire « Les harmonies économiques »…
          Sur le sujet de la charité publique (et des ravages qu’elle ne peut qu’entraîner), lire son contemporain Tocqueville: http://dx.doi.org/doi:10.1522/24850018

          Après une véritable enquête journalistique, il conclut:
          « Mais je suis profondément convaincu que tout système régulier, permanent, administratif, dont le but sera de pourvoir aux besoins du pauvre, fera naître plus de misères qu’il n’en peut guérir, dépravera la population qu’il veut secourir et consoler, réduira avec le temps les riches à n’être que les fermiers des pauvres, tarira les sources de l’épargne, arrêtera l’accumulation des capitaux, comprimera l’essor du commerce, engourdira l’activité et l’industrie humaines et finira par amener une révolution violente dans l’État, lorsque le nombre de ceux qui reçoivent l’aumône sera devenu presque aussi grand que le nombre de ceux qui la donnent, et que l’indigent ne pouvant plus tirer des riches appauvris de quoi pourvoir à ses besoins trouvera plus facile de les dépouiller tout à coup de leurs biens que de demander leurs secours. « 

      • Toujours mieux que les socialistes qui promeuvent la charité forcée, le don forcé et la solidarité forcée non 😉 ?

      • Ayn Rand ne dit pas autre chose. Si vous ne connaissez pas son travail évitez d’en parler.

      • Vous mettez l’accent sur un point fondamental. Ces idéologies proposent un modèle de société. Elles proposent un modèle, elles ne sont pas des analyses des faits réels. Elles ont toute légitimité pour les proposer, cela je ne le conteste nullement. « Les intérêts légitimes sont harmoniques », cela ne coûte pas grand-chose à l’affirmer, mais cela reste un vœu pieux ! La haine de classe est très présente chez des auteurs classiquement présentés comme libéraux. Lisez ce que dit Tocqueville des pauvres…..

        • « « Les intérêts légitimes sont harmoniques », cela ne coûte pas grand-chose à l’affirmer »

          Mais Bastiat ne se contente pas de l’affirmer, il écrit son Magnus Opus pour le prouvez. Ca prendra un peu plus qu’une affirmation pour l’infirmer.

          « Elles proposent un modèle, elles ne sont pas des analyses des faits réels. »

          Vous n’avez pas dut en lire beaucoup.

          • Déjà parler d’ »intérêts légitimes » méritent un large développement pour conclure que la légitimité reste elle-même quelque chose non pas de subjectif mais de social. Alors parler ensuite d’harmonie c’est soit entériner le fait que la société elle-même est à l’origine de cette harmonie (ce qui est gratuit) soit c’est affirmer autre chose que la légitimité est naturellement partagé par tous, ce qui n’a jamais été démontré même par Bastiat !
            Oh que si ! La pensée libertarienne veut mettre en place un modèle de société, et c’est entièrement légitime, ce site y participe et je ne vois rien de choquant à cela. Mais ne confondez pas idéologie et analyse scientifique.

    • « Néo-libéral », ça n’existe nulle part ailleurs que dans l’imaginaire des anti-libéraux, cela ne veut strictement rien dire.

      « Libertarien » au sens large = « libéral » au sens large. C’est un anglicisme venant des USA. Là-bas, les gauchos ont fini par s’approprier le terme « liberal » (car à connotation positive), et désigne aujourd’hui des idées politiques n’ayant aucun rapport avec le libéralisme. Les libéraux ont donc dû trouver un nouveau terme pour se définir, et on utilisé « libertarian » (qui vient du français, d’ailleurs). Le terme a re-traversé l’Atlantique pour devenir « libertarien ».
      Au sens plus strict, le libertarianisme est une COURANT du libéralisme: on désigne les anarcho-capitalistes et les minarchistes, voire les libéraux classiques assez proches des minarchistes.
      Au final, les libertariens sont des des libéraux, peu importe la définition large ou stricte que l’on prend.

      Bref, vous auriez dû vous renseigner, ça vous aurait évité de raconter n’importe quoi et de passer pour un idiot.

      • C’est ça ! Je pense qu’il n’y a que les néolibéraux qui veulent nier la réalité de cela. Des vrais sectaires. Mais n’hésitez pas à me demander de développer, je l’ai déjà fait sur ce site. Entièrement faux ! C’est au contraire Les Reagan et autres Thatcher qui se sont appropriés le terme de « libéral » alors que leur politique n’avait rien de libérale. Informez-vous un peu mieux ! Les minarchistes et anarcho-capitalistes n’ont justement rien de libéraux, ils s’opposent au fondement même du libéralisme la démocratie et plus particulièrement la démocratie représentative !
        Qui passe pour un idiot maintenant, petit ignorant ?

  • Ce n’est qu’un extrait de la conclusion de Tocqueville.
    Il traite de « charité publique » ET de « charité privée ».

    Je mets des guillemets parce que « charité publique » est un oxymore et « charité privée » un pléonasme.
    Pour le dire de manière brutale: La charité publique est à la charité ce que le viol est à l’amour.

    Pire, la redistribution est nécessairement haineuse.
    En effet
    1 – ce sophisme repose sur le mensonge d’une distribution initiale, alors que les revenus correspondent aux services rendus; et
    2 – il prétend rétablir la « justice sociale », donc que réparer une injustice dont les coupables sont ceux qui paient et les victimes ceux qui reçoivent.
    Ainsi, là où la charité crée le lien de gratitude, la redistribution crée le ressentiment, puisqu’on prétend que son montant est une réparation partielle du mal infligé par le donneur au receveur.

  • la solidarité ne peut pas être forcé au sinon c’est du vol elle doit être volontaire. le problème vient du fait que les socialistes ont tellement influencé les gens avec les inégalités sociales. ils ont fait des inégalités sociales un problème majeur d’aujourd’hui alors que le vrai problème vient de la pauvreté et non pas des inégalités sociales. les libéraux s’occupent du problème de la pauvreté mais pas de la lutte contre les inégalités car les libéraux sont pour l’égalité de droit. or l’égalitarisme s’oppose aux inégalités de droit. l’égalitarisme sous ses airs de bons sentiments charitables n’est que motivé par la jalousie et l’envie. http://www.contrepoints.org/2011/01/06/10334-etre-de-gauche-intolerant-et-peu-genereux
    http://www.contrepoints.org/2011/04/13/21001-radins-envieux-racistes-et-intolerants-les-socialistes-et-les-anticapitalistes http://www.contrepoints.org/2010/10/04/2621-gauche-intolerance-generosite-droite-liberalisme

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