Lénine, le simple idéologue innocent ? La preuve du contraire

La légende du « gentil » Lénine face au « méchant » Staline ne tient pas un instant face à la réalité. Lénine fut aussi un sanguinaire chef de guerre.

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Lénine, le simple idéologue innocent ? La preuve du contraire

Publié le 16 juin 2013
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La légende du « gentil » Lénine face au « méchant » Staline ne tient pas un instant face à la réalité. Lénine fut un sanguinaire chef de guerre, tout comme Staline.

Par Jean-Baptiste Noé.

Après les documents sur le génocide vendéen, nous publions ici deux télégrammes envoyés par Lénine pendant la période de la terreur rouge. Il s’agit, pour le maître de la révolution socialiste, de terroriser les populations, par les exemples des nombreuses personnes tuées et abattues. Terroriser, afin de rallier les Russes à la cause bolchevique, sinon par adhésion au moins par intérêt.

Ces télégrammes sont terribles, et ruinent l’image d’un Lénine simple idéologue et propagandiste. C’était aussi un sanguinaire chef de guerre.

Ces documents sont issus du Livre noir du communisme.

*****

Télégramme de Lénine au président du Comité exécutif du soviet de Nijni-Novgorod daté du 9 août 1918.

Le président du comex du soviet venait de lui faire part d’incidents impliquant des paysans protestant contre les réquisitions.

« Il est évident qu’un soulèvement de Gardes blancs est en train de se préparer à Nijni-Novgorod. Il faut former immédiatement une troïka dictatoriale (vous-même, Markine et un autre), introduire sur-le-champ la terreur de masse, fusiller ou déporter les centaines de prostituées qui font boire les soldats, tous les ex-officiers. Pas une minute à perdre. Il faut agir résolument : perquisitions massives. Exécution pour port d’arme. Déportations massives des mencheviks et autres éléments suspects. »

Le lendemain, 10 août, Lénine envoya un autre télégramme de même teneur au Comité exécutif du soviet de Penza :

« Camarades ! Le soulèvement koulak dans vos cinq districts doit être écrasé sans pitié. Les intérêts de la révolution tout entière l’exigent, car partout la lutte finale avec les koulaks est désormais engagée. Il faut faire un exemple. 1/ Pendre (je dis pendre de façon que les gens le voient) pas moins de 100 koulaks, richards, buveurs de sang connus. 2/ Publier les noms. 3/ S’emparer de tout leur grain. 4/ Identifier les otages comme nous l’avons indiqué dans notre télégramme hier. Faites cela de façon qu’à des centaines de lieues à la ronde les gens voient, tremblent, sachent et se disent : ils tuent et continueront à tuer les koulaks assoiffés de sang. Télégraphiez que vous avez bien reçu et exécuté ces instructions. Vôtre, Lénine. P.S. Trouvez des gens durs.

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  • L’était cool, le Lénine !

    • « J’ai constaté que les communistes français n’ont rien contre la démocratie tout comme les communiste américains. » dixit un jeune Roumain.

      Ma réponse à ce jeune Roumain :

      Effectivement !

      Mais, c’est aussi le cas des Bolcheviks ou des Communistes du XX.
      Cependant pour reprendre une citation de Lissagaray au XIX :

      « Plus de patrie, si la Révolution ne concentre pas ses forces. Les Girondins s’épanuisent en discours sur la liberté, sur les constitutions futures. « Sauvons le présent » crie la Montagne; exister d’abord, on s’organisera ensuite ».

      D’où, une concentration des pouvoirs dans les années 1930 d’une part, et les années 70 d’autre part qui a pris le nom de Staline. Or, dans toutes guerres une concentration prévaut. Lors de la guerre civile russe, c’est grâce à cette concentration à la Blanqui que les Rouges du clan Bolcheviks ont gagné contre les Blancs pourtant plus aux faits de l’art de la guerre. De Gaulle a exactement joué le même rôle que Staline en France pendant la seconde guerre mondiale. C’est aussi la raison de la victoire des alliés contre le III Reich.

      Kroutchev, Gorbatchev ont laissé la porte grande ouverte aux attaques extérieures.
      Si il avait réussit à prendre le pouvoir, Boukharine, dont Kroutchev et Gorbatchev sont des fidèles, aurait laissé le danger rentrer. Et dans ces conditions historiques, l’URSS serait aujourd’hui une colonie allemande d’une part et de tous les pays capitalistes (Américain, Anglais, Turque, Japonais, France) d’autre part.

      Kroutchev et Gorbatchev ont grandement affaibli la patrie et la société. Ils ont affaiblit la souveraineté populaire. Mais, ils ont gardé et renforcé le pouvoir du haut (donc plus facile à acheter qu’un peuple entier). Les conséquences sont pires que ceux sous la période du stalinisme qui est pourtant une période historique bouillonnante (année 1930) et bouillante (année 1940). Les pays de l’ex-URSS sont devenus des pays néo-colonisés par l’occident et des pays mafieux. Il y a encore quelque irréductible comme la Biélorussie.

      Sinon, d’un point de vue sociologique les pays communistes sont plus démocratiques que les capitalistes. Dans les pays communistes, la population participe à de nombreux regroupement et de réunion pour discuter des nombreux problèmes de la vie de tous les jours.

      Sinon, les pays démocratiques ont renforcé la démocratie, lors de la crise historique du XX, contre les pays dit totalitaire (nazi et communiste) par le pouvoir de l’occident. Cependant, ça oublie de dire le totalitarisme va aussi à l’impérialisme et que le nazisme est un impérialisme comme Eux. Or, cette démocratie ne fut qu’un trompe l’oeil. Puisqu’une fois débarrasser de son ennemi communiste, la démocratie a disparu. Nous sommes en période post-démocratique.

      La démocratie imposé par les impérialistes est une démocratie totalitaire, une négation de la démocratie.

      le point de vue démocratique du pouvoir dit démocratique est celle de Tocqueville et principalement le modèle Américain. Or, cette démocratie va seulement à la classe des élites. La liberté va seulement à Eux et non à l’esclave, aux travailleurs, aux diversités.

      Or, la démocratie idéale, encore à construire, tout comme la liberté passe par l’égalité et la corpératitivité dont la suprasociété globale rejette.

  • Comment faire connaître cela à tous les incultes des milieux bien-pensants qui acceptent d’être manipulés par des Mélenchon ?

  • C’est un chef de guerre, pas un bisounours. C’est pas ce que vous vouliez???

    • et bien non justement, on ne veut ni chef ni guerre. Perdre une guerre est toujours mauvais, et la gagner c’est souvent encore pire.

    • « C’est un chef de guerre, pas un bisounours. »

      => C’est la première fois que je vois un commentaire rationnel et scientifique sur ce même thème.

  • Bien sûr ! De même, c’est Lénine qui a télécommandé le massacre des Romanov à Ekaterinembourg, tout en veillant à se trouver à Londres à ce moment, pour s’en laver les mains …

    Décidément, quand ils sont de gauche, les psychopathes ont un bel avenir …

    • Lénine n’est jamais sorti de Russie après la Révolution d’Octobre. Trop peur d’être assassiné.

    • Aussi étonnant que cela puisse paraitre au XXI, Il y a encore des doutes sur la mort des Romanov.

      Le Tsar, qui était, tout de même considéré, comme un divin a été exécuté. Mais, pas le reste de la famille divine qui aurait été exilée.

      => “La vérité sur la tragédie des Romanov”, Marc Ferro, Ed. Taillandier, 2012.

  • Lénine a donné l’ordre d’utiliser des armes chimiques contre les paysans affamés suite aux réquisitions et révoltés dans la région de Tambov en 1921 (280.000 morts). Comme Sadam Hussein et Ali le Chimique contre les Kurdes.

  • On peut voir l’excellent documentaire « Lénine la fin d’un mythe », qui montre la continuité entre Lénine et Staline et non pas la rupture comme les troskystes le croient encore. Le marxisme est par essence une idéologie totalitaire qui a rendu légitime la politique de terreur exercée par l’Etat.

    • « Le marxisme est PAR ESSENCE une idéologie totalitaire qui a rendu légitime la politique de terreur exercée par l’Etat. »
      Oui, le marxisme est par nature totalitaire, puisqu’il impose de force aux individus une vision de la morale; dans une société marxiste, aucun individu ne se voit reconnaître par la loi la liberté de refuser de participer à la production collective/de refuser la propriété collective des biens (pour préférer la propriété privée).
      Le capitalisme est par nature démocratique: personne n’est obligé coercitivement de participer aux échanges, d’être salarié/patron, d’épargner, de consommer etc.

      Le capitalisme, en tant que système économique, est compatible avec la liberté et de surcroît requiert la liberté comme base juridique. Le communisme, par nature, requiert la négation de la liberté individuelle pour fonctionner.

      • @Socialist Vampires Killer :

        « Le premier acte par lequel l’État se constituera réellement le représentant de toute la société, — la prise de possession des moyens de production au nom de la société, — sera en même temps son dernier acte en tant qu’État. Le gouvernement des personnes fera place à l’administration des choses et à la direction de la production.

        La société libre ne peut pas tolérer un État entre elle et ses membres. »

        => F. Engels, Socialisme utopique et socialisme scientifique, 1880)

        « Si les nationalisations étaient le socialisme, Bismarck serait le premier socialiste d’Europe pour avoir nationalisé la Poste. » (Karl Marx)

        => http://www.amazon.fr/review/R2A935MXDE95FM

        Le marxiste est émancipateur parce qu’il voit dans la force de la nature et force de travail l’origine de la richesse et non dans le capital (financier, industriel, foncier) et le pouvoir bourgeois (propriété privée, libre échange).

        La richesse est immanente à la force de la nature et la force du travail. Or, ces forces sont mises à mal par le capital et le pouvoir bourgeois.

        Ainsi,

        « le communisme est l’enseignement des conditions de la libération du prolétariat ». (Principe du communiste, 1847)

        « le communisme, ce n’est pas l’abolition de la propriété en général, mais l’abolition de la propriété bourgeoise », condition de la libération du prolétariat. Par conséquent « Le communisme n’enlève à personne le pouvoir de s’approprier des produits sociaux ; il n’ôte que le pouvoir d’asservir à l’aide de cette appropriation le travail d’autrui. » ( Manifeste du Parti communiste en 1848)

  • Très cruel personnage, brûle t-il en Enfer ?

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