Qu’est ce que l’exception culturelle française ?

De droite comme de gauche, tous les politiques ont l’exception culturelle à la bouche. Mais qu’est-ce exactement et est-il justifié de la défendre ?

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Qu’est ce que l’exception culturelle française ?

Publié le 16 juin 2013
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De droite comme de gauche, tous les politiques ont l’exception culturelle à la bouche. Mais qu’est-ce exactement et est-il justifié de la défendre ?

Par Daniel Benbassat.

Ces derniers temps, suite aux négociations des accords de libre-échange entre l’UE et les USA, les politiques de tous bords, PS, UMP,  FN et FDG se sont soudain retrouvés d’accord, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps, pour maintenir l’exception culturelle française.

Mais qu’est-ce donc que cette exception qui arrive à mettre d’accord ces politiques qui se chamaillent sans arrêt sur tous les autres sujets ?

En fait, nulle part on ne trouvera une explication claire de ce qu’elle est et de ce qu’elle n’est pas.

Celle-ci a débuté à la création du ministère de la Culture, confié à André Malraux, en 1959.

Elle semble concerner les subventions de ce ministère aux différents secteurs de la culture, en particulier cinéma, théâtre, télévision. Mais cette exception voit beaucoup plus large, car on peut y inclure les festivals, le prix unique du livre, la musique, les quotas de musique française à la radio, etc…

En fait, c’est tout ce qui enlève les biens culturels à la libre concurrence, c’est-à-dire au libre choix des consommateurs.

Pourquoi les consommateurs français de culture n’auraient-ils pas le droit de choisir les meilleurs biens culturels en fonction de leur rapport qualité/prix, comme ils le font pour un vêtement ou un bien meuble, personne ne l’explique vraiment, c’est une sorte de dogme.

La culture française est-elle exceptionnelle ?

En voyant cette défense tous azimuts de cette fameuse culture, on a un peu l’impression que c’est comme une plante un peu fragile, qui aurait besoin de petits soins pour subsister.

C’est dire à quel point cette culture a dégénéré, car que je sache, Balzac, Stendhal, Dumas, Hugo, et bien d’autres n’avaient pas besoin d’être subventionnés pour écrire des chef-d’œuvres, ni que le prix unique s’applique à leurs livres.

Alors, certainement la culture française est exceptionnelle, mais pas celle du temps présent. C’est plutôt celle du passé qui mérite ce qualificatif, celle qui justement n’avait pas besoin d’un ministère de la Culture.

Que vaut le cinéma français ?

Dans le domaine du cinéma, de nombreux films français des années 1950 et 1960 ont été diffusés largement à l’étranger, que ce soit en noir et blanc ou au début de la couleur.

Mais depuis une trentaine d’années, des centaines de films français ont été produits et subventionnés, pour simplement payer des réalisateurs et des acteurs médiocres.

Comme l’a dit Vincent Maraval, producteur et réalisateur, à l’occasion de l’affaire Depardieu :

… tous les films français de 2012 dits importants se sont plantés, perdant des millions d’euros : Les Seigneurs, Astérix, Pamela Rose, Le Marsupilami, Stars 80, Bowling, Populaire, La vérité si je mens 3, etc. Pas un film, sauf peut-être Le Prénom, pour gommer ce que toute la profession sait pertinemment, mais tente de garder secret : le cinéma français repose sur une économie de plus en plus subventionnée. Même ses plus gros succès commerciaux perdent de l’argent.

L’interventionnisme étatique

Comme en matière économique où l’État pompe toutes les ressources de la France et asphyxie le secteur privé sous des centaines d’impôts et de taxes, en matière culturelle, le subventionnisme ne fait qu’encourager le clientélisme et la culture de bas-étage.

Les réalisateurs et les producteurs les plus minables savent qu’ils peuvent faire n’importe quel navet, pourvu qu’ils aient les bons contacts au ministère pour obtenir des subventions.

Même la fiscalité est mise en branle avec les SOFICA qui investissent dans le cinéma français, et dont les souscripteurs bénéficient de réductions d’impôts.

À ce sujet, il est intéressant de rappeler un paragraphe de l’écrivain libéral péruvien Mario Varga Llosa, lauréat du Prix Nobel de littérature 2010 :

La chose la plus importante que j’ai apprise est que les cultures n’ont pas besoin d’être protégées par les bureaucrates et les forces de police, ou placées derrière des barreaux, ou isolées du reste du monde par des barrières douanières pour survivre et rester vigoureuses. Elles doivent vivre à l’air libre, être exposées aux comparaisons constantes avec d’autres cultures qui les renouvellent et les enrichissent, leur permettant de se développer et de s’adapter au flot constant de la vie. La menace qui pèse sur Flaubert et Debussy ne vient pas des dinosaures de Jurassic Park mais de la bande de petits démagogues et chauvinistes qui parlent de la culture française comme s’il s’agissait d’une momie qui ne peut être retirée de sa chambre parce que l’exposition à l’air frais la ferait se désintégrer.

Subventionnisme et clientélisme

Tout est dit par M. Llosa, et le fait que toute la classe politique française défende encore ce système, montre une fois de plus à quel point l’État français a été progressivement transformé en une arme de corruption massive, où le clientélisme et les petits arrangements entre amis ont été quasiment institutionnalisés.

On comprend mieux pourquoi les Dalongeville, les Andrieux, les Cahuzac, etc. sont tout surpris d’être condamnés alors qu’ils ont bénéficié de passe-droits pendant des dizaines d’années.

À force d’utiliser le subventionnisme légal de l’État, ils ont fini par oublier qu’il y avait encore certaines pratiques illégales.

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  • Avec tous les navets que le cinéma français produit, à défaut d’avoir une culture on a au moins un potager.

  • La culture : c’est les intermitants du spectacles, Hadopi, les gros chateaux que nos ministres achetent en monuments historiques pour une bouchée de pain et restaurent avec plein d’avantages fiscaux. C’est le pathétique festival de Cannes, et des producteurs sous perfusions de la banque de France. J’ai envie de dire : ils font tout pour encourager la médiocrité. C’est ça l’exception Française. Être mauvais et fier de l’être.

  • Le cinéma français perd de l’argent PARCE QUE il est subventionné. Chaque fois qu’on distribue de l’argent « gratuit » des autres, les efforts (coûts et autres formes de dépenses) de ceux qui l’accapare atteint le montant distribué.

    C’est pour ça qu’il n’y a pas de redistribution des richesses: parce que c’est impossible.

    Supprimons les subventions, et ça supprimera en même temps les gaspillages et les rémunérations indues.

  • La subvention tue la créativité.

  • Dire que 2012 a été une mauvaise année en film ne remet rien en cause. Le bordeaux aussi a connu des mauvaises années. Est-ce que le cinéma américain n’a pas sorti de navet ?
    Et sans rappeler « bienvenue chez les ch’tis » qui a remporté le prix du public dans un festival à Los Angeles. Les subventions pour des navets c’est la plaie, et tout le monde le sait bien, mais j’aimerais bien voir l’étendue de votre filmographie française avant de dire que la médiocrité reigne en maitre.
    En plus … si l’on pouvait relié la rentabilité d’un film à sa qualité, la conclusion serait rapide : cinéma français peu rentable donc de mauvaise qualité. La vérité est autrement différente, la production et la diffusion d’un film peuvent changer son nombre entrée du tout au tout indépendemment de sa qualité, l’exemple avec Avatar est flagrant, Toy Story 3, ou Transformers 3

    • Que le cinéma Français ai fait une bonne ou une mauvaise année me passionne auant que de savoir que les éleveur d’escargots on fait une année record ou que les fabriquant de tube en porcelaine sont en crises. Le problème avec le cinéma c’est que 80% des français sont toujours perdant années après années. Tous les ans des sommes colossales sont détournés de la poche des Français pour alimenter « la culture » et que le résultat soit bon ou mauvais rien ne reviens jamais.

    • J’aime bien votre comparaison avec le vin de Bordeaux.
      A hauteur de combien sa production est-elle subventionnée?
      Ah, elle ne l’est pas, sauf par la PAC?
      Faut-il créer un Ministère du Pinard?

  • Entre les navets américains et les navets français, je préfère encore les navets français. Juste une question de goût, peut-être de terroir. Un libertaire ou un ultralibéral ne peut pas comprendre ça.

    • C’est votre droit de regarder des navets. Pas de les faire payer par autrui.

      • Vous avez raison. Sauf que c’est un des principes de base du socialisme : considérer que ses choix sont les meilleurs, supérieurs à ceux des autres et les imposer à tout le monde.

        • toutafè
          « Un libertaire ou un ultralibéral ne peut pas comprendre ça. »
          Les socialo ils savent, les libéraux y savent pas.
          discute pas on sait à ta place.

    • Je préfère les navets américains (ou polonais, ou chinois, ou coréen…, je ne les ai pas financer et je ne vais pas les voir.

    • Xénon, non seulement nous le comprenons, mais en plus nous le critiquons.
      N’êtes-vous pas de cette inclinaison qui célèbre la diversité?
      Dans ce cas, il faut célébrer l’excellence et jamais la mediocrité, fut-ce celle de son voisin de palier au motif qu’il est … le voisin de palier!

  • On devrait surtout parler d’inculture française subventionnée à mort c’est plus exact…Cela montre surtout que l’on est à la veille de l’effondrement complet en raison des nouvelles technologies ( bien ou mal est une autre question;Je constate simplement).A moins que les politocards de tout bord préfèrent l’autarcie…

  • Grâce à Intouchables, Taken 2 et The Artist -entre autres- le cinéma français a cartonné cette année à l’étranger.
    140 millions : c’est le nombre de billets vendus sur le monde entier par les films français en 2012, d’après UniFrance (soit 875 millions d’euros). Un chiffre énorme, surtout par rapport à l’année 2011 où ce nombre s’élevait à 70 millions (pour des recettes de 445 millions d’euros). Aux Etats-Unis, 32 millions de spectateurs se sont déplacés pour aller voir des films français (soit une augmentation de 45% par rapport à 2011). Le cinéma français vient donc de battre -et de très loin- le record de 2008 qui s’élevait à 84 millions d’entrées…

    http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/En-2012-le-cinema-francais-a-explose-son-propre-record-d-entrees-a-l-international-3639342

    • On te parle rentabilité, coco. On peut avoir vendu plein de billets, ça ne change rien : le cinoche français coûte bien plus qu’il ne rapporte.

      • Le cinéma français coute trop cher c’est une évidence.et il faut y mettre un terme.
        Le foutage de gueule économique, du petit acteur, qui est rentré comme chauffeur à Canal+ et a réussi à monter en grade en étant pote avec Denisot ou Chabat, et qui maintenant se permet d’exiger un cacheton à 500.00 euros pour balancer 4 répliques dans un film …. ça suffit.

        Mais, d’un autre coté, le cinéma français a toujours eu un rayonnement international majeur.
        Steven Spielberg président du dernier festival de Cannes l’a rappelé en insistant sur l’exception culturelle.
        La plupart des cinéastes actuels d’Hollywood reconnaissent que la nouvelle vague française a eu un impact considerable sur le cinéma americain.

        • Morale de l’histoire : les artistes devraient s’abstenir de parler d’économie. Ceci leur éviterait de proférer des idioties plus grosses qu’eux, comme Spielberg s’y est laissé allé.

        • En meme temps, Hollywood est bien loin d’etre le temple du liberalisme. L’industrie du cinema aux States est fortement subventionnee (pas de la meme maniere qu’en France certes) ce qui explique probablement pourquoi tant de cineastes hollywoodiens aiment le cinema francais moderne (le cinema francais a fortement influence le domaine dans la periode 50-70 avec Godard par exemple)
          http://online.wsj.com/article/SB10001424127887324880504578298080119811240.html

          • Il semble effectivement que le cinéma américain soit aussi quelque peu subventionné. Ce qui me fait rire c’est que tout le monde a applaudi quand l’UE, sous la pression de la France surtout, a mis en place une taxe anti-dumping sur les panneaux photovoltaïques chinois. En ce qui concerne le dumping, sous toute ses formes, la France n’est pas en reste!

          • D’un autre coté, le mythe étasunien n’est plus ce qu’il était, les US se rapproche dangereusement rapidement de l’europe ces derniers et dans tous les domaines.

  • le terme « exception culturelle française » n’est qu’un masque derrière lequel se dissimulent des medias subventionnés- donc aux ordre des pouvoirs, un comité de censure appelé CSA, etc..

  • Le cinéma français est médiocre précisément parce qu’il est subsidié. Pour un film « passable » 10 navets !!!

  • Le cinéma français est tellement subventionné qu’il n’a pas besoin de spectateurs pour être rentable.

    Et ça tombe bien, il n’en a pas.

    En aurait-il qu’il serait affublé du plus horrible qualificatif envisageable dans ce milieu, « commercial », généralement dévolu avec mépris à toute production d’outre-atlantique.

    De fait, le cinéma français et la carrière de ses réalisateurs se construit sur la base d’une connivence avec le pouvoir, puisque c’est lui et non le public qui tient les cordons de la bourse.

    Du journaliste critique de cinéma à telle Hautotorité du film en passant par un jury de festival, tout ce petit monde se tient à la barbichette dans un microcosme sympa et coupé du monde où on peut rire ensemble de ce public débile.

    A l’autre bout, celui-ci se dit que ça fait quand même cher la production de navets.

  • quel exception ?

    la culture d’un pays doit être portée par les jeunes dans le but de la faire vivre et la transmettre.

    hors il n’y a ni unité culturelle, et ce qui fait bander les jeunes vient systématiquement de l’étranger.

    allez faire un tour dans un lycée pour vous en convaincre.

  • à propos de la honte absolue du régime des intermittents :
    http://uplib.fr/wiki/Intermittents

  • Nos hommes politiques ne ses querelles que sur des broutilles, sur 99% ils sont d’accord et ne font que simuler un combat qui n’existe pas. Tous sont des socialistes plus ou moins dure cherchant à imposer l’état dans tous les rouages de la société tous comme tous leurs illustres ancêtre l’on fait avant eux (roi, empereur, tyrans, communistes, fascistes…). Mais là ou leur prédécesseurs œuvraient à visage découvert et en usant de la force eux utiliser la perfidie, l’action souterraine et progressive, la manipulation des esprits et le mensonges pour arriver à leur fins. Et ça marche!

    • Et encore, et encore… Les illustres ancêtres étaient très loin de nos clowns couteux à roulettes. Rappelons tout de même que le dernier roi absolu, Louis XVI, a eu Turgot comme ministre des finances (oui, celui du « laissez faire, laissez passer », que d’après Marx la France napoléonienne étouffait sous le poids de 500 000 fonctionnaires (pour 30 million d’âmes, que ne donnerions nous pas pour avoir, en identique proportions, 1 million de fonctionnaires!) et que la dépense publique hormis à l’apogée de quelques guerres, tournait au voisinage de 10-12% du PIB… Et que sous Louis XIV le pouvoir du souverain (pourtant réputé absolu) était très loin de celui du président aujourd’hui.

      Non, vraiment, j’échange assez volontiers nos « gentillets » politiciens socialistes de gauche comme de droite contre n’importe lequel de nos « tyrans » du passé…

  • Notre culture audiovisuelle est tellement exceptionnelle qu’elle a besoin d’être « protégée », ou plutôt nos artistes auto-proclamés sont tellement minables qu’il faut les subventionner pour qu’ils puissent vivre. Vous avez déjà vu un ouvrier auto-proclamé, vous?
    Mais c’est vrai qu’un intermittant ça vote pour vous sans interrruption.

  • Tout à fait d’accord avec cet article !

  • Barroso a mis en plein dedans en dénonçant le caractère réactionnaire de la classe politique française, et l’ampleur des réactions jouant l’indignation qui a suivi ne peut que montrer à quel point il a montré que le roi était nu.

    • Michel Hazanavicius réalisateur de « The Artist » film ayant remporté l’ oscar , répond au dogmatisme de Barroso et de certains commissaires européens.(personnalités siègeant au Conseil de l’Europe mais qui n’ont jamais été elues et ne représentent personne)

      http://www.lefigaro.fr/culture/2013/06/18/03004-20130618ARTFIG00336-michel-hazanavicius-les-propos-de-barroso-sur-l-exception-culturelle-sont-navrants.php

      • Hazanavicius n’est pas élu non plus, que je sache. On dirai qu’il parle de lui même. Essayons en changeant juste quelque mots :
        « C’est révélateur de ces personnes qui ne sont pas élues et gouvernent le Cinéma avec beaucoup d’arrogance et de suffisance. Pour avoir rencontré plusieurs fois les fonctionnaires français, la gouvernance du CNC est un problème profond. Cette manière de travailler seul sans écouter personne fait qu’il y a le dogme de l’exception culturelle mais pas de politique culturelle».
        On s’y croirait, non ?

      • Bonjour.

        Personnelement je trouve le cinéma, la musique, les livres, français différents, plus inttelectuel, plus riches, avec leur identité ,Il est donc important de tout faire pour les conserver. Quitte à améliorer le système des intermitents.

        Mais imaginez la TV avec que des reality show (expression anglo saxonne ..; très parlant ça), des émissions ludiques et autres séries d’une pauvreté lamentable… imaginez la TV sans plus de films ni de reportage culturel…. Donc avec uniquement ce qui ‘rapporte’….
        Imaginez le TV qu’avec des chansons anglo saxonne…

        Est ce celà que vous voulez ?

        Plus d’artiste français … sous prétexte que les productions en anglais se vendent en plus grandes quantité….

        Ce serait la fin de la culture. Mickael Jackson ou JJ.Goldman, mon choix est fait….
        Bien triste monde, que je crois lire revendiqué ici sous des prétextes purements financiers. Ne critiquez donc plus les banques et les traders, car avec vos discours vous les défendez. Tout n’est ‘il qu’argent ? où est la richesse mentale ?

        Etes vous pour que tout se produise en Chine et aux USA ?

        Car ne vous mentez pas, sans ce système de subvention on perdrait non seulement bien des emplois que l’on pairait sous forme de chomage, mais surtout la qualité culturelle qui fait notre richesse.

        Aller… vous pouvez me lancer la pierre à présent… je crois que les dirigeants quelque soient leur camp ont bien comprit que la culture n’a pas de prix.

        Et voyiez vous, je suis de leur avis, et désire lire des romanciers français…. moi qui adore les romans historique, Ca m’embêterait qu’ils soient écris par des américains.

  • C’est juste du capitalisme de connivence, orienté vers l’industrie française du cinéma, essayant de défendre cette dernière de la concurrence du marché qui la réduirait en grande partie à néant.

    • vos commentaires me passionne ! Au delà du partis pris de l’article qui va sans dire, il est évident que nous somme face à un groupe d’ultra libéraux décider à sacrifier la culture française sur l’autel de l’auto régulation des marchés et des capitaux. Un certain Smith me semble est à l’origine de cette idée qui à de bon coté c’est indéniable ! Mais le connaissez vous seulement ? …

      L’exception culturelle au delà du simple clivage libéraux/socialiste c’est qu’elle est bien loin de ne reposer que sur un questionnement qui correspondrait à se demander si la culture française mérite d’être protégée parce qu’elle est de bonne qualité ou pas.

      Je suis la première à vous accorder que le cinéma français (de tout temps) et c’est une cinéphile qui parle, n’a jamais brillé par sa renommée mondiale. Loin derrière le cinéma américain et même du cinéma italien, le cinéma francais à tout de meme produit de quelques très bon et très grand films ! Que faite vous des intouchables, The Artiste (un film muet partait outsider au box office !), La folie des grandeurs, le bon la brute et le truand et j’en passe !

      Oui bien sur pour pouvoir faire une liste des grands films français encore faut il etre allé au cinéma !

      La boucle est bouclée ! La culture comme tout chose, littérature, musique, cinéma, opéra … pour l’aimer il faut la pratiquer ! si la prose est ancrée depuis des siècles dans la culture française le cinéma ne l’à été que plus tardivement ! Faute de moyens certainement car pendant que dans les années 40 voir 50 nous étions en train de créer l’Etat Providence, cette douce illusion qui aujourd’hui nous ruine, les américains faisait jaillir la Paramount et universal studios (non pas le parc d’attraction je parle des studios).

      Et oui pour devenir le meilleur dans un domaine encore faut il en avoir les moyens ! Si aujourd’hui nous n’avons plus de grand roman comme en écrivent les auteurs nordique de polar c’est peut être aussi parce que les lois du marché ont tué la prose ! Qu’elle auteur fait encore de lalittérature pour défendre des idées, des convictions ou souligner les travers du monde ! Trouver moi un Hugo des temps modernes qui défend le petit peuple !

      Personne n’a d’idée ? C’est normale, on écrit pas des chef d’oeuvres lorsque l’on veut créer une soupe commerciale réalisée par des écrivains sans ratures (Musso, Lévy et compagnie) !

      Alors oui bien sur il ne faut pas se mettre des œillères et lorsque je lis qu’entre Jackson et Goldman le choix est vite fait permettez moi de rire !! Il faut être ignare pour ne pas admettre que Dostoievski doit avoir sa place dans nos étagères et que qui n’a pas vu un Hitchcock ou un Chaplin et le dernier à pouvoir parler cinéma.

      De même qu’il serait idiot de dire que tout ce qui est américain ou anglo saxon est bénit des dieux ! On ne compte plus le nombre d’émission « reality show » ou l’on gobe bêtement ce que des candidats ayant moins de 12 de QI raconte. Et pourtant peut le savent mais cette télé est aussi subventionnée !

      Néanmoins, nous ne pouvons pas nous permettre d’abandonner cette petite part de culture francaise qui fait parti de nous (je parle ici pour les francais patriotes) et qui permet une identification au patrimoine, un certain socle commun de la culture !

      Mais le problème est plus profond encore, pour avoir envie de défendre la culture francaise encore faut il y avoir été sensibilisé à l’école, par la famille, les amis et ne pas avoir été bercé de Secret Story et autre show à l’américaine !

      Ce n’est pas un problème de démocratisation (on peut aujourd’hui aller au théatre pour 20€ et à l’opéra pour 50€) mais peut être bien un problème d’éducation …

  • D’une manière générale et d’un point de vue économique, tout dispositif qui nécessite des subventions au-delà du moyen terme est un dispositif qui n’est pas viable.
    En effet, en économie de marché, c’est bien le consommateur, par ses choix, qui décide ou non du maintient d’un produit sur le marché.
    Toutefois, les bonnes caractéristiques d’un produit (rapport qualité prix) ne sont pas toujours suffisantes pour enrichir le créateur d’un produit génial. Hollywood le sait bien lui aussi, lorsque à gros renfort de capitaux, il finance des campagnes de communication pour vendre un film navet.
    Donc, oui à l’exception culturelle française lorsqu’il s’agit de soutenir des créateurs, de créer et de promouvoir de véritables chefs d’œuvre. Non à l’exception culturelle française lorsqu’il s’agit de fonctionnariser les artistes. Or c’est actuellement ce qui se passe. La culture française ira donc en déclinant car ne se remettant pas en cause dans un environnement compétitif.

  • Texte corrigé en raison d’une phrase mal écrite :
    D’une manière générale et d’un point de vue économique, tout dispositif qui nécessite des subventions au-delà du moyen terme est un dispositif qui n’est pas viable.
    En effet, en économie de marché, c’est bien le consommateur, par ses choix, qui décide ou non du maintient d’un produit sur le marché.
    Toutefois, les bonnes caractéristiques d’un produit (rapport qualité prix) ne sont pas toujours suffisantes pour garantir son succès et un produit génial peut passer inaperçu par manque de financement. Hollywood le sait bien lui aussi, lorsque à gros renfort de capitaux, il promeut des films médiocres.
    Donc, oui à l’exception culturelle française lorsqu’il s’agit de soutenir des créateurs, de créer et de promouvoir de véritables chefs d’œuvre. Non à l’exception culturelle française lorsqu’il s’agit de fonctionnariser les artistes. Or c’est actuellement ce qui se passe. La culture française ira donc en déclinant car ne se remettant pas en cause dans un environnement compétitif. C’est pourquoi il serait peut-être préférable d’employer le terme « promouvoir » plutôt que « subventionner » et d’agir effectivement dans ce sens.

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