Chypre : « Non à la spoliation des épargnants »

Le PLD s’insurge contre le plan de sauvetage des banques chypriotes qui s’apparente à un véritable holdup.

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Chypre : braquage européen

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Chypre : « Non à la spoliation des épargnants »

Publié le 18 mars 2013
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Le PLD s’insurge contre le plan de sauvetage des banques de Chypre qui s’apparente à un véritable holdup.

Un communiqué du Parti Libéral Démocrate.

Le PLD s’insurge contre le plan de sauvetage des banques chypriotes qui s’apparente à un véritable holdup. Les déposants censés être protégés en priorité perdront tous 6,75% de leurs comptes bancaires jusqu’à 100.000 €, puis 9,9% au-delà, en échanges d’actions de banques ne valant rien.

En violant le principe de sa propre directive (n°94/19) sur la garantie des dépôts bancaires inférieurs à ce montant, l’Union européenne trahit ses valeurs fondatrices et fait rentrer l’Europe dans une dangereuse zone de non-droit. Ce coup de force promet de contaminer les autres pays en difficulté.

La confusion du plan masque de cruelles injustices. Les actionnaires des banques en situation de défaut ne sont pas purement et simplement évincés, alors qu’ils devraient l’être puisque c’est à eux d’être responsables de leur propriété. Les créanciers obligataires ne subissent pas de renégociation de leurs titres. Seuls les déposants sont arbitrairement sanctionnés, indépendamment de l’état de leur banque. Ils devraient pourtant être les derniers à être sollicités. 

Alors que les banques irlandaises ont vécu la même crise, aucune n’a choisi cette solution qui promet de faire jurisprudence. Dorénavant, aucun citoyen de la zone euro ne sera à l’abri d’une spoliation pure et simple de son épargne par des États prédateurs.

L’aide de 10 milliards de l’Union européenne vient une fois de plus récompenser le vice de banques irresponsables et d’un État hyper dépensier qui n’a pas joué son rôle de régulateur. Motif d’inquiétude supplémentaire, personne ne connaît sa destination finale. Ce montant sera bien entendu avancé par des contribuables captifs qui voient la pression fiscale chaque jour rogner un peu plus leur pouvoir d’achat, et menacer un peu plus les perspectives de leur économie.

Les ennuis de Chypre ne sont pas difficiles à identifier. Les gouvernements chypriotes successifs qui ont augmenté la dépense publique de 8,3% par an depuis les années 90, la faisant passer de 3 à 9 milliards d’euros par an, soit d’un tiers à presque la moitié du PIB de Chypre. Nous demandons à l’État chypriote de s’attaquer à sa propre dépense avant de spolier les honnêtes citoyens déposants.

Le plan d’aide aux banques chypriotes laisse très mal augurer de ce que sera l’union bancaire européenne en cours de négociation. Le bail out va dépasser le PIB chypriote. Chypre peut provoquer une panique sur la Grèce. Nous ne pouvons accepter que les citoyens de l’Union soient traités de la sorte, et leur épargne saisie au bon vouloir des élites gouvernantes comme aux heures les plus sombres de la révolution française.

Nous demandons au gouvernement français de faire annuler la taxe des déposants jusqu’à 100.000 €, et d’exiger que les actionnaires et les créanciers obligataires soient les premiers à prendre la perte, et non pas les contribuables européens et les déposants.

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  • Si il faut lever des capitaux, cela doit se faire sur le patrimoine global et non sur les seules liquidités en banque, car comment expliquer que l’on va solliciter le client banca(ire)ble qui vient de réaliser il y a quelques jours un bien quelconque et qui envisageant de réinvestir son capital dans un acquisition immobilière par exemple, sauf à dire qu’il a eu la la malchance de passer par là au mauvais moment .

    Une telle mesure n’est pas faite pour rassurer les clients des banques européennes si l’ensemble de la communauté laisse faire !

  • La mesure est une application de la loi du plus fort qui a de quoi terrifier les faibles. Mais elle n’est pas moralement plus acceptable si elle ne s’applique qu’au delà d’un certain seuil.

  • il serait honnête de donner le crédit (auteur, publication) pour la vignette « bankraub auf zypriotisch » (braquage à la chypriote)

    • Cette démonstration de pouvoir arbitraire est de mauvaise augure … ses tentatives de justification maladroites et sa dissimulation complète en France alors que cela faisait la une de la presse internationale cachent quelque chose (n’est ce pas Ma’m Lagarde)

  • Nous sommes bien partis pour apprendre à nos dépens, après les Grecs et les Chypriotes, que la politique n’est pas un exercice irresponsable et que les élus d’un Etat représentent leurs électeurs, lesquels sont de ce fait engagés par les décisions – mauvaises comme bonnes – de ceux qu’ils se sont donnés pour chefs.
    Après que Chypre, comme la Grèce et quelques autre nations aient géré avec démagogie, insouciance et aux dépens des autres, il faut assumer.
    Normal, non ?
    De quoi en tout cas rendre plus prudent au moment des choix, car ce n’est qu’un début. Nous en verrons d’autres !

    • Etre prudent au moment des choix, c’est plutôt futile pour un libéral qui se retrouvera de toute façon dans la situation actuelle à la merci de gouvernants qu’il n’aura pas choisi…

  • C’est bien simple, il faut aller mettre son argent ailleurs.

  • Personnellement, je m’interroge fortement sur la légalité même d’une telle opération. Si j’étais Chypriote, je pense que j’irais en justice.

  • Le PLD s’insurge, mais a rejoint l’UDI qui a historiquement soutenu la construction des institutions européennes actuelles, celles-là mêmes qui portent aujourd’hui ce projet liberticide et stupide. Dommage que la critique des eurocrates soit laissée à des étatistes comme le FN ou Debout la République.

  • http://www.parti-udi.fr/dans-leurope-et-vers-le-monde.html

    Voir ce lien vers le site de l’UDI : ces positions me semblent difficile à assumer pour des libéraux.

    • Est- ce que le parlement Chypriote a voté la ponction sur les comptes bancaires préconisée par l’UE ?
      Non.
      Alors ceux qui crient au loup avant de l’avoir vu feraient bien de se calmer.

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