Milei en hard rocker au Luna Park : « toutes les dépenses sont à mon appétit »

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Milei en hard rocker au Luna Park : « toutes les dépenses sont à mon appétit »

Publié le 30 mai 2024
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Recalé au Salon du livre de Buenos Aires pour présenter son nouveau livre Capitalisme, Socialisme et le piège néoclassique, Javier Milei s’est rabattu sur la fameuse salle de concert Luna Park où l’attendait l’ovation triomphante de 8000 spectateurs militants.

Accueilli par les cris de « Libertad, libertad, libertad ! », Milei a continué à mener sa bataille politique et culturelle contre le péronisme en faisant répéter à la foule en furie son slogan devenu culte « Viva la libertad carajo » (vive la liberté bordel !). En veste en cuir de hard rocker, il a commencé son meeting par chanter un classique du rock argentin, Panic Show de La Renga et il n’a pas pu s’empêcher de modifier légèrement les paroles originales du texte.

Au lieu de « Ne me fuyez pas, s’il vous plaît – Je suis le roi d’un monde perdu – Je suis le roi et je vous déchirerai – Tous les complices sont de mon appétit », il change le dernier vers en « Toutes les dépenses sont de mon appétit ! ».

Le livre est structuré en trois parties.

D’abord l’introduction qui contient plusieurs discours emblématiques du président. L’un de ses premiers articles est, dit Milei :

« Un aperçu de la façon dont ma pensée a évolué au fil des ans, passant de ce que l’on appelle un post-keynésien, un keynésien marxiste, à un disciple de l’école autrichienne, un libéral libertaire, un anarcho-capitaliste, dont je suis fier ». Puis il évoque un autre discours donné à Washington où « il explique les risques de l’adhésion aux idées néoclassiques de monopole et, à la lumière de cela, comment la réglementation économique finit par détruire la croissance économique. »

Dans la première partie, il traite de la théorie économique respectivement aux concepts évoqués dans le titre du livre.

Dans la deuxième partie, il présente « un modèle de macroéconomie intertemporelle » qui tente d’expliquer la croissance économique en partant du modèle de Solow, et les corrections qu’il faut lui apporter pour le compléter et le rendre opérant.

 

Profession de foi autrichienne

Tout son discours pourrait se résumer à cette assertion : « Le problème n’est pas le marché mais les politiciens ». Contre la pensée néoclassique qui justifie l’intervention de l’État au nom des défaillances de marché, il se réclame tour à tour de Rothbard, Milton Friedman, Mises ou Hayek.

Voici quelques extraits de son discours :

À propos de l’article de Rothbard « Monopole et concurrence » : « Je me souviens qu’après trois heures de lecture de cet article de 140 pages, j’ai dit que tout ce que j’ai enseigné sur la structure du marché pendant 25 ans est faux. Et c’est là que je suis devenu un Autrichien anarcho-capitaliste, tout. Ce fut une révélation totale. »

« Bien sûr, mais nous allons dire quelque chose qui met mal à l’aise les politiciens, à savoir qu’en réalité, les seuls monopoles qui sont mauvais, c’est-à-dire la véritable définition du monopole créée par Lord Coke, un Lord Coke visionnaire, et celle adoptée par Adam Smith, c’est le monopole lorsque le monarque ou le seigneur féodal a donné à une entreprise le pouvoir d’être la seule à vendre ce produit à cet endroit, et que si quelqu’un violait cette règle, l’État lui tomberait dessus de toutes ses forces. En d’autres termes, le monopole est mauvais lorsque celui qui se trouve au milieu est l’État. Le problème reste donc ce foutu État. »

« Si vous parcourez l’Å“uvre de Mises, il vous dira clairement qu’il n’y a que deux systèmes. D’un côté, vous trouverez le capitalisme de libre entreprise. Et de l’autre côté, à l’opposé, vous trouverez le socialisme réel. Ce sont les deux pôles. L’autre livre que j’utilise comme référence est un ouvrage qui vient d’avoir 80 ans, The Road to Serfdom. Quel est l’argument de La route de la servitude ? […] En ce sens, ce que Hayek a souligné, c’est que lorsqu’un politicien fatalement arrogant intervient sur un marché parce qu’il croit qu’il y a une défaillance du marché, le résultat émergent est que le marché fonctionne moins bien. Dans cette situation, l’homme politique se montre plus violent et plus frustré, ce qui conduit à un degré d’intervention plus élevé. C’est ainsi que les libertés individuelles ont été perdues au fur et à mesure que le système économique fonctionnait de plus en plus mal. C’est pourquoi le chemin de la servitude, le chemin de la misère, le piège qui nous mène à la misère est bien le socialisme, parce qu’il exige de plus en plus d’interventions, et que plus l’économie fonctionnera mal, à mesure que nous aurons moins de liberté et plus le mécanisme de coordination et de génération d’informations sera bloqué. »

« En fait, Milton Friedman avait formulé cela en d’autres termes, avec son génie pour ce genre de choses : Souvent, la solution de l’État à une défaillance du marché est une solution beaucoup, beaucoup plus mauvaise. Nous en avons un bon exemple avec l’Argentine. »

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  • “plus l’économie fonctionnera mal, plus nous aurons de liberté” contresens de traduction, sans doute?

  • Ce qui dénonce l’insondable bêtise des socialistes est leur entêtement à poursuivre une politique économique qui a fait d’un pays des plus riches du monde avant la seconde guerre mondiale, l’Argentine, complètement ruinée avec de nos jours la moitié de sa population vivant dans la pauvreté! Si ce n’est pas de l’hypocrisie qu’est ce que c’est?

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