La diplomatie française est prisonnière de l’hyper présidentialisme d’Emmanuel Macron

Stéphane Séjourné vient de succéder à Catherine Colonna au Quai d’Orsay, mais c’est Emmanuel Macron qui demeure le chef de la diplomatie.

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La diplomatie française est prisonnière de l’hyper présidentialisme d’Emmanuel Macron

Publié le 16 janvier 2024
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À l’heure où Stéphane Séjourné vient de succéder à Catherine Colonna au Quai d’Orsay, il ne paraît pas superflu d’esquisser un panorama de la situation de la France et de ses Outre-mer à l’international. Disons-le tout de go, la météo diplomatique n’est pas au beau fixe sur plusieurs fronts : celui, d’abord, de nos relations avec plusieurs pays du continent africain auprès desquels la France a accusé ces derniers mois une perte d’influence considérable ; celui des relations franco-américaines avec en toile de fond le conflit russo-ukrainien et le spectre d’une attaque de Taïwan par la Chine. Ces deux tableaux autorisent à faire un bilan plus que mitigé de la diplomatie macronienne qui s’est vue reprocher, dans des situations pourtant distinctes : incohérence, manque de fiabilité, improvisation, paternalisme et arrogance.

Cette communauté de reproches est d’autant plus frappante à souligner qu’elle a des sources distinctes (chefs d’État, commentateurs de la vie politique et internationale, anciens ambassadeurs, anciens ministres…) et converge vers la personne même du président. En effet, c’est davantage à ce dernier qu’à sa dernière ministre des Affaires étrangères qu’il faut, semble-t-il, imputer ce triste constat qu’a cristallisé l’absence de nombreux chefs d’État ou de personnalités de premier plan lors du Sommet pour la Paix tenu à Paris en novembre dernier. Une partie de notre ancien personnel diplomatique, plusieurs chefs d’État étranger—à l’exception notable de Narendra Modi en Inde —, de nombreux fonctionnaires du ministère en désaccord avec la suppression du corps diplomatique, n’ont pas été, c’est peu dire, enthousiastes, devant les initiatives emphatiques et non-coordonnées prises unilatéralement par le chef de l’État, tel le projet de coalition internationale contre le terrorisme lancé lors d’une déclaration conjointe avec Benjamin Netanyahou au cours d’une visite en Israël le 24 octobre 2023.

 

Le problème majeur de la diplomatie française en ce début 2024, c’est le président lui-même

Le problème majeur de la diplomatie française en ce début 2024, c’est ainsi le président lui-même, en raison de l’interprétation maximaliste — bonapartiste, faudrait-il ajouter ? — qu’il fait de la fonction présidentielle dans le sillage de De Gaulle. On peut identifier, dans la pratique, et ce depuis maintenant six années consécutives— bien que sous l’ère Le Drian les envolées solitaires d’Emmanuel Macron aient été moins frappantes—, ce que je qualifierais volontiers d’abus de la fonction présidentielle.

C’est dans le droit fil de la doctrine gaulliste, qui fait des relations avec l’étranger le domaine réservé du président, quitte à déclencher maints accrocs et tiraillements avec nos alliés, que se situe Emmanuel Macron qui ajoute à ce parti pris une dose d’idéalisme allemand et de Descartes mal digéré qu’on pourrait résumer par une parodie du Cogito : « Je pense et je me pense, donc j’agis. »

Raymond Aron, en rupture de ban avec la tendance idéaliste de la philosophie française, fustige, tout au long de ses Mémoires, l’attitude solipsiste qu’est celle du Général, attitude qui ne va pas sans un « culte de la personnalité » tôt perçu et rejeté par Aron, dès son arrivée à Londres en 1940. De tels traits ne se retrouvent-ils pas chez le président actuel ? Certainement, mais ils sont encore hypertrophiés et intensifiés par une carence en autorité qui, elle, faisait moins défaut au Général, auréolé par ailleurs d’un prestige moral et politique non usurpé.

Dans le domaine des relations internationales, comme sur bien d’autres volets de la politique intérieure française, c’est l’hyper-verticalité des décisions prises par le locataire de l’Élysée qui apparaît ainsi comme un continuum délétère. Un gaullisme outré et un gaullisme survolté, tel apparaît le macronisme dans la manière, ô combien théâtrale, par ailleurs, de gérer les relations internationales. Ce faisant, il s’oppose aux tenants d’un libéralisme politique cohérent qui privilégierait davantage de collégialité et de concertation dans les initiatives, et tenterait véritablement de donner vie et voix au Parlement en matière de politique extérieure.

Macron se prétend pourtant libéral… Que faut-il donc comprendre ? Que c’est la transgression, comme méthode, qui définit son exercice du pouvoir, et que le macronisme, tout comme le gaullisme, ont très peu rimé avec « libéralisme » au sens politique du terme qu’on rappellera avec Aron :

La philosophie libérale ou démocratie est une philosophie du respect de l’homme. À ce titre elle n’est donc nullement liée à une conception individualiste de la société. Bien loin de nier les communautés réelles, elle apprend à chacun à se connaître dans un monde dont il n’est ni le centre ni le tout.

Rien d’un Benjamin Constant, donc, chez l’auteur de Révolution. ses convictions européennes auraient certes pu, et dû, faire signe vers celles de Germaine de Staël, mais là encore la pratique du président en matière de relations internationales est bien trop proche de celle de Bonaparte dans la manière martiale qu’il a de paraître imposer les volontés françaises à nos voisins, qui se méfient d’ailleurs toujours d’un penchant bien français vers l’autoritarisme. Entre De Staël et Bonaparte, il y a une contradiction manifeste, et originelle. Force est de constater que la formule d’un bonapartisme staëlien (ou constantien) ne marche pas. Il serait grand temps d’en tirer les conséquences en cessant de cultiver des oxymores.

 

L’inexistence du Parlement quant aux choix de politique étrangère place la France dans une situation d’anomalie vis-à-vis des autres démocraties occidentales

Pour revenir au rôle du Parlement, son inexistence quasi-complète quant aux choix de politique étrangère — il est à peine, voire pas du tout consulté, et son vote n’est pas requis — place assez nettement la France dans une situation d’anomalie vis-à-vis d’autres démocraties occidentales. Le fait qu’il ait fort peu voix au chapitre nous affaiblit sur le long terme : l’exécutif non pas fort, mais presque tout-puissant, donnant l’illusion d’une plus grande efficacité, ce qui est de plus en plus discutable.

Cet hyper-gaullisme pratiqué par Emmanuel Macron, tant sur la forme que sur le fond, apparaît d’autant plus, en raison de la guerre entreprise par la Russie contre l’Ukraine. Et c’est sur la manière dont la France se positionne à l’égard de Kiev que je voudrais m’arrêter un peu longuement en ce qu’elle cristallise certains tropismes français de mauvais aloi : un anti-américanisme atavique, les annonces de livraison d’armes et la réalité de ces mêmes livraisons qui renvoient au manque de fiabilité de la France sur le plan logistique, des ambiguïtés ici et là dans le soutien à l’Ukraine, et enfin un « neutralisme » larvé dans une façon d’essayer de tenir la neutralité de la France dans le conflit en voulant, tout d’abord, « ne pas humilier Moscou », puis en tergiversant sur le niveau de l’aide matérielle à apporter à Kiev. Une aide dont Jean-Dominique Merchet, entre autres, a souvent pointé dans ses très informés articles de L’Opinion l’opacité, en même temps que la grande faiblesse en comparaison des contributions de nos voisins européens.

C’est à nouveau à Aron, atlantiste tranquille, que je voudrais me référer, et à un passage, en particulier, de ses Mémoires, qui prend place dans la section intitulée « Le Partage de l’Europe » qui fait fort à propos écho à la situation actuelle, dans les hésitations d’une partie de la classe politique, intellectuelle et médiatique française à prendre fait et cause pour l’Ukraine. Le conflit débuté le 24 février 2021 contraint nécessairement à ne pas mettre sur un pied d’égalité Washington et Moscou, à moins de tomber dans ce qu’Aron appelait « l’Imposture de la neutralité » au sujet des divisions suscitées par l’adoption ou le rejet par la France du pacte Atlantique.

Aron rapporte les immenses réserves d’Hubert Beuve-Méry (dans un papier datant du 19 octobre 1945 dans l’hebdomadaire Temps Présent) envers ce pacte, la nécessité à ses yeux pour la France de se tenir à équidistance des deux blocs dans ces prémices de guerre froide. Aron rappelle une phrase du fondateur du journal Le Monde qui le laissa, et le laisse toujours perplexe, trente ans plus tard au moment de l’écriture de ses Mémoires. Aron commente en ces termes la position « neutraliste » de Beuve-Méry : « Enfin il pensait que l’adhésion de la France à l’un des camps accroîtrait les dangers de guerre » puis cite la phrase du grand éditorialiste qu’il tient pour « aberrante » :

Il se peut que l’Europe n’ait pas finalement le moyen d’empêcher la guerre, mais elle est à peu près sûre de la précipiter si elle se laisse glisser dans un camp ou dans un autre.

Aron résume un peu plus loin son sentiment quant à cette position alors très partagée par l’aile gaulliste :

En dernière analyse, tant qu’à choisir, le directeur du Monde choisissait l’Occident bien que son allergie aux États-Unis l’incitât à critiquer peut-être plus souvent les turpitudes du capitalisme américain que les cruautés du totalitarisme soviétique.

Cette réflexion d’Aron au sujet de la position d’Hubert Beuve-Méry me paraît tout à fait transposable aux réserves de certains éditorialistes ou politiques français à l’endroit d’une prise de position ferme et claire de la France pour l’Ukraine qui aggraverait selon eux la guerre.

Les réserves de certains et certaines à l’endroit d’une entrée de Kiev dans l’Union européenne et dans l’OTAN sont, toutes choses étant égales par ailleurs, similaires à celles exprimées par Étienne Gilson (grand médiéviste et universitaire catholique) et Beuve-Méry à l’endroit du pacte Atlantique qui donna lieu à une vive controverse avec Aron. Ce dernier leur répondit à plusieurs reprises dans Le Figaro puis dans des articles de la revue Liberté de l’Esprit.

Gilson, rapporte Aron « accusait [par exemple] les Américains de vouloir acheter avec des dollars le sang français », accusations qu’Aron trouvait non seulement extravagantes mais fumeuses en comparaison des horreurs du régime stalinien. De Gaulle trancha finalement, de justesse, pour la position de Aron en acceptant le pacte, ainsi que le relate Claude Mauriac dans son livre Un autre De Gaulle, journal 1944-1954, pouvant laisser conclure au « spectateur engagé » que ses articles avaient effectivement influencé in extremis le général. Un gaullisme tempéré d’aronisme, tel fut alors le choix sage de De Gaulle dont notre président ferait peut-être bien de se rappeler.

Les réserves actuelles du même ordre à l’endroit des États-Unis dont Emmanuel Todd a souhaité ce jeudi 11 janvier « la disparition » qui serait « la meilleure chose qui puisse arriver à l’Europe » paraissent relever du même niveau de fantasme — à ceci près que Gilson est une signature universitaire d’un tout autre calibre que celle de M. Todd.

 

Les Européens ne doivent pas attendre, pour préparer leurs opinions publiques, une intensification de la guerre de la Russie contre l’Ukraine

Un des enjeux pour la diplomatie française à l’heure des élections américaines en novembre prochain est donc qu’elle se prépare, avec nos alliés européens, à la possibilité d’un « lâchage » de l’Europe via l’Otan si Donald Trump (ou un concurrent républicain) remportait les suffrages. Mais même en cas d’une réélection de Joe Biden ou d’un Démocrate à la Maison Blanche, les Européens ne doivent pas attendre, pour préparer leurs opinions publiques, une intensification de la guerre de la Russie contre l’Ukraine et des contrecoups éventuels pour eux-mêmes.

Une réorientation partielle de l’appareil industriel français au service de la production de munitions ne serait pas du luxe. Mais comme l’écrivait Malraux à Aron en 1950 :

« Étrange pays qui croit assez à la guerre pour stocker des sardines, c’est la principale occupation des Parisiens ici) mais pas assez pour s’occuper de la défense. »

On est toujours là, semble-t-il, en l’absence de courage politique et définition d’une ligne politique claire.

La France, sur ces deux points, devrait être plus avancée, quoique ne soit pas sans écueils cette double recommandation, à l’heure où nos marges budgétaires sont étroites, et où l’état de nos armées n’est pas optimal. Raison de plus pour être courageux. Le projet de Défense européenne étant bloqué, il s’agit pour nous d’appuyer et de conforter les pays voisins, notamment d’Europe centrale et d’Europe de l’Est, par nos initiatives, plutôt que d’haranguer dans le vide ces pays lassés par la rhétorique macronienne trop peu souvent suivie des faits, sinon contradictoire.

 

Ce n’est pas de « locomotive » que la France doit faire figure mais d’ancre, de pays stable et constant dans sa volonté de faire gagner l’Ukraine

Mieux, la France n’ayant jamais fait figure de leader dans le dossier ukrainien, il est impératif qu’elle clarifie sa position en apparaissant comme une alliée fiable et solide aux yeux de Kiev en contribuant davantage à l’effort de guerre ukrainien : c’est par des actes concrets, et non par des mots que notre crédibilité, seulement, viendra. Ce n’est pas de « locomotive » que la France doit faire figure mais d’ancre, de pays stable et constant dans sa volonté, non plus seulement de ne pas laisser gagner la Russie mais de faire gagner l’Ukraine. Les errements, revirements, petites ambiguïtés et flottements du président ne peuvent plus être de mise à l’heure où la victoire peut basculer d’un côté comme de l’autre sur le front ukrainien.

Les États-Unis auraient également besoin d’une France solide et ferme sur ses appuis à un moment où l’électorat américain peut se montrer plus hésitant qu’avant en faveur du financement des Ukrainiens. L’Oncle Sam ne peut avoir l’impression qu’il paie seul la facture de cette guerre se substituant par là même aux responsabilités qui incombent pourtant prioritairement aux Européens. De ce point de vue, la France a un rôle dans lequel elle ne s’investit pas encore de manière suffisante.

Si nous avons perdu du crédit dans les mois passés auprès des États-Unis, notamment suite à notre position confuse sur Taïwan (lors d’une visite d’État d’Emmanuel Macron en Chine) et qui a laissé perplexe nos alliés en général, il n’est pas trop tard pour montrer au monde que nous ne sommes pas que de beaux parleurs en quête d’hypothétique prix sur la scène internationale, mais que nous savons faire preuve de clairvoyance et de solidarité en nous rangeant aux cotés de l’Ukraine et des États-Unis via l’apport d’un soutien logistique plus conséquent.

 

Constance, modestie, sérieux, fiabilité

Notre ligne de conduite en politique étrangère serait ainsi un bon cap à adopter pour notre politique intérieure : constance, modestie, sérieux, fiabilité — et surtout moins de communication. Bref, qu’Emmanuel Macron s’inspire de De Gaulle quand il écoute Raymond Aron, c’est-à-dire qu’il devienne libéral sur le plan politique, et abandonne le « en même temps » appliqué aux relations internationales qui s’apparente à une neutralité mal à propos. Redisons-le avec Aron, la neutralité est une imposture — et sans doute aussi une lâcheté.

Si l’on veut que gagne l’Ukraine, et non pas simplement ne pas la laisser perdre, prendre résolument position est une obligation. Cela vaut également pour les États-Unis d’Amérique qui pourraient être encouragés à faire davantage si leur alliée de toujours, la France, première armée européenne, s’engageait bien plus substantiellement dans l’effort de guerre ukrainien. À craindre Poutine, nous lui donnons raison, et nos tergiversations dans le passage à l’action pourraient finir par coûter cher au continent européen. Il est encore temps de nous ressaisir, en surmontant nos peurs.

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  • Etrange texte dans lequel l’auteur semble regretter que la France ne s’aligne pas sur les USA… C’est la négation de ce qu’est la France dans le principe, Gaullien en tout cas, et totalement faux dans les faits. La France n’a plus aucune diplomatie, et sur ce point on peut rejoindre l’auteur tant Macron fait preuve d’une certaine forme de génie dans sa capacité à ne rien comprendre aux relations internationales, à raconter n’importe quoi et à se mettre tout le monde à dos, et s’aligne bêtement derrière les injonctions de l’UE, cette dernière étant totalement subordonnée aux USA.
    Quant à supporter l’Ukraine en « s’engageant plus substantiellement » , à supposer que ce soit dans l’intérêt de la France ce qui est hautement discutable, cela revient à envoyer des soldats sur le front. Chère madame, êtes-vous prête à lâcher votre plume et prendre le fusil pour défendre vos convictions ? Sachez en tout cas que l’armée ukrainienne a commandé 50 000 uniformes pour femmes, donc tout est prêt pour vous accueillir comme, apparemment, vous êtes désireuse de « vous ressaisir et de surmonter vos peurs »…

    15
    • La France est devenue un petit pays avec un gros ego national
      Donc pour s affranchir de ce cadre, il lui faut impérativement prendre la tête de la défense européenne car les américains vont un jour ou l autre baisser nettement leur participation à l OTAN ( 70 % actuellement)
      Obama comme Trump ont lancé des avertissements cinglants
      La France doit arrêter le saupoudrage habituel sur l appareil militaire et se coordonner avec ses voisins européens notamment sur le nucleaire et le tissu industriel pour se repartir la production par projet( un seul char, un avion de combat…..un producteur de missiles, un canon d artillerie….)

      -3
  • Le dessein du PR Macron, à court de possibilité de se représenter pour un troisième mandat, n’est il pas la présidence de l’UE mais sans élections. Quant est-il de ce projet européen de dissoudre les nations ?

    • Exactement. Les ambitions européennes de Macron suffisent à expliquer 99.99% de la politique étrangère française. Il a déjà choisi l’Europe contre les intérêts français, la France est devenue un nain, une poussière diplomatique dans le monde, sa décadence diplomatique n’a d’égale que sa décadence économique, et sa faiblesse amuse quand elle ne pousse pas à l’attaquer.

      11
    • Le projet dont je fais état se trouve sur le lien de l’Union européenne suivant:
      http://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2023-0427_FR.html

    • Les populistes, nationalistes souverainistes…….. se nourrissent abondamment de complotisme

      -4
      • Je sais bien que la gauche est en plein délire 1984, mais au delà de vos grossière provocations, j’aimerais bien que vous tentiez de m’expliquer en quoi le souverainisme serait une chose négative ?
        -D’une le « peuple souverain » est dans la DDHC de 1789, dans la constitution et dans la notion de démocratie. Il faut jeter tout ça selon vous ?
        -De deux vous préférez vraiment vous faire diriger par les technocrates allemands corrompus de Bruxelles voir l’équipe Biden depuis Washington ?

  • « Le problème majeur de la diplomatie française en ce début 2024, c’est le président lui-même »
    On peut même dire que le problème de la France depuis 2017, c’est le président lui-même !
    Ce n’est pas le casting lamentable du nouveau gouvernement, dont seul Macron est responsable, qui me démentira.

  • Le président…. Je n’en connais qu’un et c’est un fromage. Celui là n’est qu’une marionnette en attendant la disparition des nations européennes… Reste à savoir qui va commander les ficelles.. Sans doute les anglais, eux-mêmes entre les mains des américains…
    Pour la diplomatie…. Z’avez vu les ambassadeurs ? Du même acabit que les préfets et 1utres commis de l’état, la carrière, la France, bof.
    Quant à la pseudo ambition de commander l’Europe, ha haha, on a dit la même chose de sarko…… Y a de plus grosses têtes de disponibles genre, la hyène… Enfin, si les citoyens européens n’ont pas la tête de toute cette clique d’incompétents notoires.

  • « nos tergiversations dans le passage à l’action pourraient finir par coûter cher »
    La folie c’est de répéter la même expérience en espérant un résultat différent.
    Alors il faudrait encore plus s’engager contre la Russie avec Kiev. Nous n’avons aucune chance de remporter une victoire pour l’Ukraine, absolument aucune.
    Les Etats-unis n’ont rien à foutre de l’Ukraine et de la Russie. L’objectif était exclusivement d’affaiblir l’Europe. C’est totalement réussi, pertes d’actifs en Russie en centaine de milliards (avec en prime destruction du Nord stream), ruptures commerciales et diplomatiques pour longtemps et disparition de toute souveraineté diplomatique européenne, diplomatie d’ailleurs assurée par Mme Leyen.
    La France et Macron sont de toute façon nanifiés.
    Les références a De Gaulle et Aron sont sympathiques mais dans un contexte historique totalement différent; encore eut-il fallu s’en inspirer avant de laisser se déclencher cette guerre stupide pour nos intérêts.
    Les américains vont se retirer de l’affaire dés la prochaine occasion et se foutent complètement qu’on se moque d’eux pour avoir perdu une guerre de plus. Le dollars demeure la monnaie de référence mondiale. Ils ont liquidé leurs stocks de matériel militaire obsolètes et rempli leurs carnets de commandes pour du matériel neuf.

    • «L’objectif était exclusivement d’affaiblir l’Europe»
      « Exclusivement » n’exagérons rien. Et la Russie dans l’histoire. L’objectif des américains depuis des décennies est la suprématie de leur pouvoir et de leurs valeurs dans le monde, pour ne pas être inquiété sur leur sol. Avec un budget de défense colossal ils en ont les moyens même si ça ne suffit plus, le règne continue mais interdépendances multiples et opposants sont contrariants. C’est le monde d’aujourd’hui.
      Concernant l’Europe, nous ne sommes plus au 19ème siècle, les deux guerres ont purgé les excès de grandeur. Si le n°1 et le n°2 mondiaux se tirent la bourre façon emballement par exemple, les suivants pourraient bien en profiter d’une manière ou d’une autre. Avec les interconnexions entre pays tout est possible.

      • La Russie se targuent d’avoir la croissance la plus forte du continent fin 2023, vrai ou faux, le FMI s’est surpris à reconnaitre la même chose. Les russes écoulent leurs matières premières par l’Inde ou les autres à qui on rachète bien cher.
        Leur matériel militaire était relativement obsolète, ils ont écoulé leurs énormes réserves d’obus de 122 et boosté leur industrie militaire par itérations successives de l’expérience que donne une guerre de haute intensité. Expérience qu’aucune autre armée n’aura acquis à ce jour.
        Marginalement les russes perdent des hommes jeunes, c’est leur seule angoisse, c’est pourquoi leurs offensives sont très très prudentes.
        L’objectif des E-U est avant tout de se débarrasser de leur principal concurrent économique sur les segments de technologie avancée (nous fûmes à 25% du PIB mondial) pour investir tranquillement l’Asie et l’Afrique. Les russes, les indiens ou même les chinois ne sont pas au niveau de techno des US et de l’UE.

        • Accessoirement les Ukrainiens n’ont plus d’hommes jeunes à perdre, la moyenne d’âge de leur armée dépasse les 40 ans, et au jeu de qui aura le plus vite réduit à néant une génération de l’adversaire, les Russes sont en train de gagner.
          Les US feraient bien de se méfier dans leur objectif de vendre leur technologie au monde entier. Ils se sont trop longtemps reposés sur leurs lauriers. Leur avance est en train de fondre comme neige au soleil, et la guerre n’aura pas pour eux l’effet de stimulation qu’elle a pour leurs adversaires.

          • La moyenne d age des soldats ukrainiens est effectivement de 40 ans car la conscription démarre a seulement ans…….d ailleurs un projet prévoit de la passer à 25 ans
            En Russie par contre la conscription est de 18 à 30 ans ……..
            Le paradis russe fait rêver nos populistes mais qui se gardent bien de s implanter Moscou ……

            -2
            • Il est clair que s’il y avait la mer, je serais depuis longtemps à Moscou. Flat tax à 13%, plus values déflatées, sécurité dans les rues, il n’y a pas photo. A Kiev, je ne sais pas, c’est comment, vous qui fréquentez ?

        • Tino: « Les russes, les indiens ou même les chinois ne sont pas au niveau de techno des US et de l’UE. »

          J’ai été un fervent admirateur de la technologie US dès les années 80, mais je n’ai plus du tout la même analyse au vu du conflit actuel.
          Les Américains brûlent des sommes délirantes pour du matériel beaucoup trop cher et mal adapté (probablement un effet pervers de la corruption) qui fait encore des merveilles contre des pays du tiers-monde, mais qui serait clairement à la peine dans un conflit moderne de haute intensité. Même eux reconnaissent maintenant l’excellence des Russes en matière de guerre électronique alors que c’était une chasse gardée de l’occident.
          .
          Les USA sont une puissance maritime, une bonne partie de leurs dépenses sont consacrée aux groupes de porte-avions qui semblent plutôt fragiles devant les hypersoniques. La question se posait déjà en 1982 après les Malouines ou 2 exocets (français) d’un pays du tiers-monde ont fait d’énorme dégât dans la flotte anglaise encore puissante de l’époque.
          .
          Dans le classique duel bouclier/canon, les hypersonique et les drones semblent avoir la main maintenant et ça, c’est un game-changer pour une armée qui se déplace sur des bateaux.

          • Les hypersoniques sont encore une technologie immature et sans doute un tantinet survendue. Les Russes peuvent fanfaronner, la réalité semble moins enthousiasmante pour l’instant. En outre vu leur coût, on est loin d’une guerre strictement à haute intensité d’autant que les boucliers sont développés en même temps que les missiles par les chinois et les américains.
            Je pense que c’est un peu tôt pour parler d’un avantage décisif même si en effet les Russes sont les premiers à avoir misé sur les hypersoniques.

            • J’ai vu des tas de vidéos et d’analyses occidentale de cette technologie « immature », elle m’a l’air tout à fait fonctionnelle et les améliorations se succèdent rapidement alors que l’occident n’en a toujours pas.

        • Face aux embargos, la Russie n a d autres solutions que d ecouler sa production d hydrocarbures en faisant de solides rabais pour lae plus grande joie des indiens chinois…..
          La guerre en ukraine montrent les vulnérabilités du matériel militaire russe……..plus personne ne veut des sukhois ( les indiens indonésiens……se tournent vers le rafale)
          Les offensives russes sont massives avec de très lourdes pertes humaines et en matériels
          Les russes ont repris les vieilles techniques de propagandes soviétiques qu ils ont modernisé sur les réseaux

          -1
          • En réalité les indiens ont surtout peur des chinois alliés aux russes, vous devriez essayer de vous renseigner pour une fois.

            • La chine a un différent frontalier avec l inde mais aussi avec la Russie qui a aussi un problème avec le Japon
              Les indiens sont dans une phase ascendante économiquement quand la chine commence a stagner avec une démographie nettement en baisse

    • Les Américains semblent avoir atteint leur but, en effet, mais c’est une victoire « à la Macron » : ils sont parvenus à affaiblir leur « amis » et néanmoins rivaux plus qu’eux-mêmes. Sauf que dans l’affaire, ils ont montré au monde leur faiblesse, et que de l’Iran à la Corée du Nord tout le monde l’a bien compris et ne se gêne plus pour les mépriser ouvertement. Les « autorités » morales et diplomatiques genre ONU sont elles-aussi tombées au 36e dessous. L’économie et le niveau de vie vont souffrir partout de l’absence de grands diplomates, et ce ne sont pas les commandes d’armes pour un réarmement ne protégeant en rien la paix qui vont les remonter.

      • Les européens sont très faibles militairement comme le révèle leur irresponsabilité dans le conflit ukrainien a vouloir cajoler Wladimir
        Leurs budgets militaires tournent autour de 1 a 2% de leur pib sauf les polonais autrement plus réalistes à 4 % quand les USA sont a 7%
        Ces faiblesses européennes sont la conséquence de populations bisounours qui agitent leur lâche pacifisme…….

        -2
      • Au lieu de parler déclin pour chaque chose, il est aussi envisageable que de nouvelles situations nécessitent des phases d’adaptations. Bref probablement que les acteurs du monde sont le plus souvent dépassés que déclinants. La différence est qu’on peut être dépassé et globalement continuer de progresser à l’inverse du déclin.

    • @Tino Je dirais plutôt affaiblir la Russie . La Russie ce fauteur de trouble , qui fout le boxon en Afrique et qui s’est permis (point de vue américain) de jouer les diplomates arbitres en Syrie . L’Europe zombie est un collatéral .

      • Vous voulez dire, plus fauteur de trouble que la gauche qui inonde l’Afrique de propagande anti-occidentale et anti-France depuis 40 ans ? Les chaines publiques gauchistes sont très regardées en Afrique.
        .
        En passant les USA n’avaient et n’ont toujours aucun mandat pour la Syrie qui n’aurait pas eu 500’000 mort sans le financement des djihadistes par les américains.

  • J’ai rarement vu, dans l’histoire de la presse, un lectorat aussi peu raccord avec la ligne éditoriale du lieu.
    Quelqu’un est bête, mais qui ?
    « C’est ainsi que j’ai eu tendance souvent à penser que l’ignorance et la bêtise sont des facteurs considérables de l’Histoire. »
    (Raymond Aron)

    • Peut être que le lectorat ici réfléchit par lui même, donc apporte des opinions variées, et donc pas forcément en accord avec l’auteur de l’article. Il me semble donc que votre commentaire suggère que Contrepoints a un lectorat exceptionnel. Je vous remercie.

  • Arriver quasiment après la bataille (perdue), alors que tant de choses sont maintenant éclaircies et dévoilées pour aligner les mésinformations, les sophismes, les contre-vérités et les wishfull thinking, c’est un tour de force.
    Que vient encore faire le pauvre Général de Gaulle là au milieu ? Il faut le laisser tranquille maintenant !
    C’est la nouvelle ligne éditoriale de la « référence libérale » ? Une meta-connexion avec l’équipe Biden ?

  • Il est effarant de voir ici les tenants du libéralisme encenser De Gaulle et Poutine et villipender les Etats Unis. Je crois surtout qu’ils ont trouvé ici un site anti-système et s’y prélassent pour crier leur hargne de tout et en premier lieu à l’encontre de ceux qui réussissent. Ils sont pour Poutine comme ils sont pour les inondations, les virus, les bâteaux qui coulent et les avions qui s’écrasent. Ils peinent à trouver la cohérence dans l’éloge de de Gaulle et le blâme pour Macron quand objectivement le deuxième singe le premier dans ce qu’il a de plus mauvais. On n’entend point chez eux un quelconque plaidoyer en faveur du libéralisme, sujet qui ne les intéresse pas. Ainsi donc en France, nous avons des « libéraux » qui ne jurent que par les oeuvres des dirigeants totalitaires et des gauchistes qui vitupèrent contre l’ultra-libéral Macron avec ses près de 50% de prélèvemetns obligatoires. On est mal partis …

    • Quand on n’approuve pas ici le libéral Zeiensky, qui a ruiné et envoyé à la boucherie son peuple avant de remettre sine die les élections dans son pays, on subit tant d’lnsultes qu’on ne peut même plus s’exprimer. Si on laisse entendre que la flat tax à 13% serait une bonne chose, le c0mmentaire ne passe pas les fourches caudines de la m0dératlon : il est manifestement poutinolâtre.
      Le libéralisme est sans doute pour vous la soumission aveugle à des USA qui n’ont plus qu’une bien vague ressemblance avec ceux, libéraux en effet, de ma jeunesse. Que proposez-vous, vous ? C’est bien difficile à discerner dans vos critiques…

      • Quand on desapprouve le psychopathe russe qui va ruiner son pays dans la sanglante boucherie ukrainienne, on s expose a la vindicte populiste de nos adorables poutinolatres
        Ces pauvres choux sont des victimes expiatoires de la censure du socialo communisme

        -1
      • Je comprends je crois. Inconsciemment vous mettez en scène la non acceptation de votre propre déclin, transposé à la France et l’Occident. Vous vous raccrochez à l’image de l’homme fort d’un âge certain non déclinant incarné par un Poutine ou Trump.
        Sentiment d’agir par procuration mentale.

        -1
        • Il faut être aveugle aux faits pour accuser de juger sur les personnes. La flat tax n’a-t-elle pour vous d’intérêt qu’en fonction de l’âge et du caractère de celui qui la propose ? Votre cécité explique que vous n’ayez rien à proposer, sauf peut-être du « en même temps » et de la critique des choix déterminés, pour ne heurter personne. Dans un autre post, vous disiez ne pas être socialiste. OK, mais alors, que défendez-vous ? A vous lire, je répondrais « rien, vous vous contentez d’attaquer ceux qui ne vous plaisent pas ».

          • @MichelO
            La période *ovid nous a encore confirmé que 70% de la masse populaire est composée de personnes qui n’ont aucune culture économique, politique géopolitique et scientifique.
            « Ce n’est pas le besoin de la liberté, mais celui de la servitude qui domine toujours dans l’âme des foules. elles ont une telle soif d’obéir qu’elles se soumettent d’instinct à qui se déclare leur maître. » – Gustave le Bon
            Ces gens se contentent d’ânonner des bout de slogans souvent lu dans la presse mainstream il est inutile d’y chercher une quelconque rationalité.
            .
            Vous ne pouvez pas raisonner ces personnes, mais il est toujours utile de poster des informations et des arguments pour ceux qui ont des doutes, qui sont un peu plus malins ou un peu plus informés.

            • Heureusement nous avons une élite cultivée, maline et informée qui sait tout et a tout compris face a un peuple inculte et irrationnel…….
              Le manichéisme a encore de beaux devant lui

          • C’est certainement liée à ma cécité mais je ne perçois pas de vous au premier abord une personne qui propose des solutions. En revanche coller des étiquettes et faire la police vous le faites bien mieux que moi. C’est évident que cela favorise le dialogue.
            Que mes interventions soient sans intérêt ne me gêne pas, c’est ma vie en dehors de CP qui m’importe le plus.
            Malgré tout je continuerai de vous lire car voilà je ne suis pas binaire.

            • @indivisible
              Avec MichelO et d’autres nous enchainons les commentaires argumentés, si vous avez des objections ou voulez discuter en bonne intelligence, vous êtes le bienvenu.
              .
              Personne ne « fait la police » c’est absurde et je ne « colle » pas d’étiquette, j’établis un diagnostique. Je suis né sous Khrouchtchev, j’ai connu la guerre froide et je ne me suis pas tapé dans les 500’000 mots d’articles, rapports et analyses sur le conflit ukrainien pour trouver intelligent qu’on me dise que je « vénère juste un homme fort ».
              .
              -Vous savez comment a été constitué l’Ukraine, sur quel passé et avec quel peuples ?
              -Vous connaissez le coup d’état du Maïdan en détail ?
              -Le rôle de Nulland, de Biden et de son fils Hunter en Ukraine dès 2014 ?
              -La corruption de ce dernier révélée par l’affaire de son portable ?
              -Les discours de G. Friedman il y a 10 ans ?
              -Les plans de la Rand Corp : « comment abattre la Russie, 21 mai 2019 » ?
              -Le passé bandériste de ce pays et les milices qui y sévissent depuis dix ans ?
              -Les bombardements dans le Donbass ?
              -L’état de son économie, la corruption des élites ?
              -Les accords de Minsk et ce qu’implique leur non respect ?
              -La doctrine Brzezinski?
              -Les analyses de Jacques Baud ?
              -L’opération Mockingbird ?
              -Le « grand jeu » ? (théorie géopolitique)
              -L’affaire de missiles de Cuba ?
              La liste continue sur des pages entières, je dois avoir plus de 300 liens rien que sur l’Ukraine.
              .
              Pourriez vous reconnaitre et accepter le fait que nous ne sommes ni « vendus » ni « béats » devant Poutine ou Trump, mais que nous disposons simplement de plus d’informations que vous et que la plupart des journalistes mainstream qui font une propagande de guerre plutôt grossière ?

          • Ah nos poutinolatres adorent se confiner dans l agressivité verbale……..
            Les guerres picrocholines sont leurs domaines de prédilections
            Ce sont les cousins germains de nos communistes dont ils ont récupéré tous les attributs les plus douteux
            Mussolini fut socialiste puis faschiste……

    • Cet article ne représente pas l’opinion « des libéraux ».
      Ce site n’est plus que l’ombre d’un site libéral. Depuis 5-6 ans et il ne représente plus grand chose de l’opinion de la majorité des libéraux. Allez voir chez h16 (entre autres) pour les retrouver.
      .
      En ce qui concerne les vrais libéraux, critiquer les mensonges l’aveuglement et les échecs de nos élites et constater que Poutine fait infiniment mieux pour son pays n’est pas « jurer allégeance », c’est simplement un fait et une réalité dont il faut tenir compte.
      .
      Il y a des centaines d’informations cruciales que vous ignorez sur cette guerre sur les USA, sur la Russie et sur nos pays.

      • Que de confusions…….les opinions deviennent des faits avérés…….Wladimir est un grand libéral………
        Le complotisme règne en maître dans cette extrême droite nauséabonde que le maître du kremlin sait admirablement bien flatter
        Encore une tempête dans un petit bocal……

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