L’Iran de Khamenei est un obstacle majeur à la Paix au Moyen-Orient

La théocratie iranienne d’Ali Khamenei, pour détourner l’attention de la résistance intérieure croissante, se concentre sur ses voisins, déstabilisant d’autant plus un Moyen-Orient qui s’enflamme.

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Source : Flickr, Oswald Samson

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L’Iran de Khamenei est un obstacle majeur à la Paix au Moyen-Orient

Publié le 2 novembre 2023
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Lorsque l’hôpital de Gaza a été touché par un missile, causant la mort de centaines d’enfants, le guide suprême du régime iranien Ali Khamenei n’a pas pu cacher sa satisfaction.

Ces événements tragiques n’ont fait qu’intensifier la haine, les envies de guerre et de vengeance. C’était le vendredi précédent que les forces de sécurité iranienne ont tiré sur des manifestants Baloutches, dont des enfants, en utilisant du gaz lacrymogène, et ont procédé à l’arrestation de nombre d’entre eux. Le régime iranien a attisé les flammes de la guerre au Moyen-Orient tout en étant confronté à une insurrection croissante de la part de son propre peuple, avec plus de 5000 unités de résistance et plus de 3000 actions menées en une année contre le régime.

Le soulèvement de septembre 2022 a montré la possibilité d’un renversement du régime. Selon les chiffres du régime, 5000 membres des forces de sécurité ont été blessés pendant ce soulèvement et près de 200 ont été tués. Au début de cette année, 600 exécutions ont été ordonnées par le régime dans le but d’éteindre cette insurrection, mais en vain.

De ce fait, fidèle à ses anciennes méthodes, le régime a cherché à détourner l’attention de sa crise interne en attisant des crises à l’extérieur, déplaçant ainsi le conflit des résidences de Khamenei vers les rues de Gaza et d’Israël. Khamenei a clairement exprimé à plusieurs occasions que si l’Iran ne combattait pas en Syrie, en Irak et à Gaza, il devrait combattre dans les rues de villes telles que Téhéran, Chiraz ou Ispahan. L’ayatollah Khomeini, fondateur de la République islamique, avait pour vision d’établir un « État islamique » en remplacement des gouvernements locaux, ambition à l’origine de nombreux conflits de ces quatre dernières décennies.

Le régime iranien, enraciné dans des croyances religieuses d’une autre époque, peine à répondre aux besoins économiques et culturels de sa population. Ainsi, il se tourne vers des guerres étrangères et des actes de terrorisme pour masquer sa répression interne. La conquête de Jérusalem était perçue par les mollahs comme passant par Karbala en Irak.

Depuis quarante ans, la théocratie iranienne est le principal obstacle à la paix au Moyen-Orient. Pour quiconque aspire à instaurer la paix dans cette région, il est essentiel d’identifier et de combattre les origines des guerres et du terrorisme, tout en soutenant inconditionnellement les aspirations légitimes des peuples palestinien et israélien à fonder deux États souverains. La situation palestinienne reste une épine dans le pied de la paix régionale, et il demeure incertain qu’une solution militaire soit la réponse.

Les accords d’Oslo, entamés par Yasser Arafat et Yitzhak Rabin en 1993 et guidés par la résolution 242 de l’ONU, offrent une voie vers la résolution du conflit. Cependant, l’expansion des colonies israéliennes a encouragé le régime de Téhéran à pousser à fond son exportation de crises, tout en affaiblissant la position des figures modérées comme le président Abbas, ainsi paver la voie à une augmentation de l’agressivité régionale du régime iranien.

 

Manipulation du conflit palestinien

Khamenei mise sur l’inaction internationale pour mettre en œuvre son sombre dessein.

Son discours du 17 octobre reflète son indifférence flagrante envers les vies civiles. Il est manifeste que les ambitions belliqueuses du régime et ses ingérences dans les affaires des pays voisins dépassent largement les inquiétudes liées à son programme nucléaire. Il se présente comme un protecteur des Palestiniens, alors qu’en réalité, ses actions contredisent leurs aspirations.

Utiliser la question palestinienne comme instrument politique est une tactique adoptée depuis longtemps par la théocratie iranienne. Pendant ce temps, les civils de Gaza sont les plus touchés, subissant pénuries alimentaires, manque d’eau et coupures d’électricité.

L’Iran des mollahs finance le Hamas de l’ordre de quelques 300 millions d’euros par an. En janvier 2023, Ismail Haniyeh, dirigeant du Hamas, a confirmé que l’Iran avait attribué 70 millions de dollars au Hamas pour accroître sa capacité militaire face à Israël, notamment par la mise au point de missiles à Gaza, considérée comme une « capacité stratégique ». À ce moment, l’agitation en Iran ébranlait les bases du régime qui cherchait désespérément une porte de sortie dans la guerre.

 

Affronter le noyau du problème

Malgré les signaux d’alarme répétés lancés par l’opposition iranienne, le Conseil national de la résistance iranienne, l’Occident a longtemps choisi d’ignorer les activités néfastes des Gardiens de la révolution (CGRI) et de leur Force Qods, principaux outils de guerre et de terreur du régime.

À travers une résolution adoptée le 19 janvier 2023, le Parlement européen a appelé l’Europe à reconnaitre le CGRI en tant qu’entité terroriste. Hantée par une politique de complaisance envers le régime des mollahs, l’Union européenne y traine les pieds. Or, depuis une vingtaine d’années, le Conseil national de la résistance iranienne appelle à les nommer ce qu’ils sont : des terroristes.

Reconnaître ces groupes comme des entités terroristes pourrait mettre un frein à l’agressivité du régime iranien, épargnant ainsi des vies innocentes et plus de destruction.

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  • Les gardiens de la révolution sont une bande mafieuse comparable aux nazis de l’Allemagne.

    • Il y a un proverbe ancien mais toujours d’actualité: « Qui sème le vent récolte la tempête »
      Mais il ne figure pas (encore) dans le langage des ayatollahs iraniens!
      Ils devraient prendre garde et faire quelques mises à jour avant que le mécontentement de leur population ne leur pète à la figure!

      • @C2MR Le peuple ne peut se révolter contre les tyrannies sanguinaires ,les tyrans le savent , c’est pourquoi jamais ils ne mollissent (ils ont intégré l histoire de France et de Russie) . La seule chose qui les fait tomber est la complète défaite militaire (lorsque le tyran se lance dans des conquêtes forcément déraisonnables ) , dont le peuple une fois encore paye le prix maximal (France de Napoléon, Allemagne d Hilter, Japon , ).

        • Lorsqu’un désordre important se produit, ce sont les entités les plus violentes qui s’emparent du pouvoir, c’est le cas notamment dans les révolutions ou en Irak avec DAESH. Cependant si la violence et la terreur sont leurs seuls moyens de maintien au pouvoir, c’est aussi ce qui provoque leur fin dans la mesure ou ils ont pléthore d’ennemis. C’est ce qu’on a vu avec DAESH attaqué de toute part. L’Iran des mollah est dans la même situation avec « l’avantage » pour un temps encore de profiter de l’instabilité régionale, de la cause palestinienne (instrumentalisée) et d’un certain niveau d’anti-occidentalisme post colonial.

  • J’adhère à cet article . On ne parle pas beaucoup en occident de l occupation de l Iran par les mollahs et de ce que subit ce peuple depuis l’arrivée de ces derniers.

  • Ce régime n’existe que grâce à la France. C’est Mitterrand qui a autorisé le retour de Komeni en Iran, provocant ainsi la chute du Sha. Au nom du socialisme français, toute la NUPES et son chef de file Mélenchon soutiennent donc totalement ce régime et son maintient de la population sous un carcan idéologique (la religion joue le rôle de socialisme). Quand on est de gauche, il est interdit de critiquer le leader maximo. Et ce n’est pas le seul régime répressif dont la gauche française est fière d’avoir aidé à la mise en place. Le régime de Pol Pot au Cambodge en était directement issu aussi.

    • Khomeini est arrivé en France en octobre 1978 puis part en février 1979 pour l iran en pleine révolution donc avant l election de Mitterand
      C’est giscard qui a permis son entrée en France
      Soyons factuel !!!!
      A cette époque Khomeini était adulé par tous les gauchos qui allaient en pèlerinage à nauphle le château

  • « Utiliser la question palestinienne comme instrument politique est une tactique adoptée depuis longtemps par la théocratie iranienne. « Justement si les résolutions des Nations Unies étaient respectées par l’Etat d’Israel , si la colonisation illégale des terres palestiniennes n’avaient pas lieu, alors l’Iran, si l’on suit le raisonnement de l’auteur n’aurait rien à se mettre sous la dent. Ecrire cet article au moment de l’écrasement de la population civile de Gaza est quand même provocateur.

    • En quoi la population est-elle « civile » à Gaza ? Otage du Hamas, je comprendrais, mais « civile », ça veut dire quoi ?

    • Vous avez déjà vu des résolus de l ONU respectées ?????
      Ah les bidounours tiers mondisistes occidentaux nous éclairent merveilleusement
      Pour résoudre le problème palestinien…..yakafokons ….

  • Les commentaires sont fermés.

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