Nouvelle tête à Matignon, nouveau gouvernement… Que faire pour le chef de l’État et surtout, quand le faire ? Le mercato d’été a commencé et crée de la fébrilité parmi les ministres.
Remaniement du gouvernement : le mercato d’été a commencé
En pleine crise de l’inflation après la réforme des retraites, la piste d’un remaniement avant l’été est privilégiée par l’exécutif. Ce remaniement est souhaité par le président lui-même, mais aussi par la plupart de ses alliés et amis, dont François Bayrou ou Stéphane Séjourné, le secrétaire général du parti Renaissance. Ceux-ci le pressent de ne pas attendre le 14 juillet, la fin des « 100 jours » de sursis accordés à Élisabeth Borne.
Le chef de l’État a chargé le gouvernement d’une feuille de route au moins jusqu’à la fête nationale. À cette date, Élisabeth Borne devra dresser le bilan de sa première année passée à Matignon. Cette perspective coupe court à tout remaniement avant la rentrée prochaine, mais le changement pourrait être plus rapide que prévu.
À en croire Le Parisien, les conversations ont déjà commencé entre lui et la Première ministre. L’Express ajoute qu’Emmanuel Macron a pris conseil auprès de Nicolas Sarkozy lors d’une entrevue le 6 juin.
Victorieux en début de semaine, après avoir résisté à une 17e motion de censure, le gouvernement Borne a obtenu un peu de répit. Mais pour combien de temps ?
Le remplacement d’Élisabeth Borne à Matignon semblait être la principale motivation d’un prochain remaniement.
En cause, le manque de popularité de la Première ministre ayant joué les fusibles lors de l’adoption de la réforme des retraites. Des noms reviennent régulièrement pour celui qui pourrait devenir le nouveau locataire de Matignon : Richard Ferrand, ancien président de l’Assemblée nationale, Julien Denormandie, ancien ministre de l’Agriculture, ou encore Sébastien Lecornu, actuel ministre des Armées. Mais ces fidèles du président ne sont pas très vendeurs pour l’opinion publique. Alors, le chef de l’État aurait approché des personnalités du monde de l’entreprise, ou de la société civile. L’absence de personnalité en mesure d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale pourrait assurer un peu de sursis à la Première ministre.
Le grand chamboulement devrait concerner aussi la composition du gouvernement
Sur les 41 ministres actuels, seuls quatre ou cinq poids lourds, fidèles d’Emmanuel Macron, devraient être reconduits ou promus : Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Gabriel Attal ou encore Olivier Véran. Les ministres gênés par leurs déboires judiciaires pourraient en revanche être sur la sellette et mis à l’écart : Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice ou Olivier Dussopt, ministre du Travail, ainsi que Marlène Schiappa, qui a multiplié les polémiques ces dernières semaines. Les ministres les plus discrets, Pap Ndiaye, et François Braun, n’ont pas convaincu et sont sur un siège éjectable.
Comme toujours, pour s’installer dans les ministères, les prétendants ne manquent pas.
La jeune garde de la Macronie à l’Assemblée nationale espère bien récupérer un maroquin : Maud Bregeon, élue des Hauts-de-Seine, Benjamin Haddad, député parisien, ou encore Charles Sitzenstuhl, député du Bas-Rhin… Aurore Bergé (présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée) court, elle aussi, depuis longtemps après un portefeuille ministériel. Toujours parmi les députés, on cite : Guillaume Kasbarian (président de la commission des Affaires économiques), Sacha Houlié (président de la commission des Lois), Florent Boudié ou encore Marie Lebec. Au Sénat – qui sera renouvelé de moitié en septembre – certains placent également leurs pions. Mathieu Lefèvre et Louis Margueritte pourraient être dans la course.
Le chef de l’État hésite entre un rapprochement plus net avec la droite et un scénario minimaliste permettant de resserrer le gouvernement. Mais à moins de quatre ans de la fin du second quinquennat, la Macronie n’a toujours pas de banc de touche et le poste de ministre ne fait plus autant rêver.
Votre casting fait rêver !
Aurore Bergé pour remplacer Schiappa est assez logique, Véran est excellent à n’importe quel poste, Maud Bregeon, on sait pas c’est qui.
Pourquoi pas Sarko à la Justice, voilà qui serait disruptif !
Beaucoup de bruit pour rien ! Ce n’est pas un remaniement qui va reformer le pays. Encore des clowns qui vont pouvoir bénéficier de la grasse retraite des ministres (il suffit de rester 6 mois en poste) qui, elle, n’a pas été réformée ; et dont le job sera d’augmenter notre déficit.
Olivier Véran, c’est pas un poids lourd. C’est un boulet !
Oui, mais même pas gros, une boulette. Une crotte de nez.
Sarkozy consulté ? Comment le nul se rapproche de plus nul. Quel marigot et pour quoi en sortir ?
Ex-président encore vivant, il en reste deux. Que Macron consulte le moins stup.de des deux n’a rien d’extraordinaire.
Que des élucubrations d’un intérêt quasiment nul ! Il n’a rien de plus intéressant à penser, M. Macron?
Les commentaires sont fermés.