Comment concevoir un pass vaccinal protégeant le citoyen

Un pass vaccinal sans aucune donnée nominative, impossible à invalider après coup. Est-ce possible ?

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Comment concevoir un pass vaccinal protégeant le citoyen

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 7 février 2022
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Article disponible en podcast ici.
Dans un précédent article, je listais les trois pièges du pass vaccinal de la France pour nous citoyens :

  • il permet de changer facilement les règles de validations, facilitant la tyrannie.
  • il laisse toutes nos données de santé et d’identite disponibles à n’importe qui. Tout ceci part dans une application étatique à chaque scan. De plus il serait très facile de la changer pour rapatrier les scans des Français vers un serveur central, et ainsi organiser une surveillance de masse.
  • il est conçu pour gérer plusieurs maladies à la fois.

 

La question qu’on peut se poser est de savoir quel serait un pass sans ces trois risques ?

La réponse est étonnante, car en plus de devenir moins dangereux pour le citoyen, le pass deviendrait plus simple à vérifier pour le restaurateur et même plus simple à coder pour le développeur !

Éviter la tyrannie

Comme expliqué dans le précédent article, le pass contient uniquement le parcours sanitaire du citoyen. Le valide/invalide est donné par les règles présentes dans l’application étatique. On peut donc changer très facilement les règles de validation, sans avoir à changer de QRCode.

Pour pallier cette conception favorisant la tyrannie et l’arbitraire, rien de plus simple ! Il suffit de remplacer tout le parcours sanitaire par une date d’expiration du pass.

On change une laborieuse structure de donnée par une seule valeur : la date d’expiration du pass.

Si le gouvernement décrète que deux doses de vaccins vous donnent droit à un an de pass sanitaire, alors la date d’expiration est fixée à dans un an. Le QRCode restera valide un an, quoi que décide le gouvernement par la suite.

Le valide/invalide est maintenant présent dans le QRCode. Une fois le pass donné au citoyen, l’État ne peut qu’honorer ses promesses sans pouvoir changer la validité des pass après coup.

Éviter la surveillance

Nous venons déjà de retirer les données de santé du pass. Il ne reste plus qu’à retirer le nom.

En fait pour valider le titulaire d’un pass, le nom et prénom sont des piètres indicateurs. Avec le nom vous avez juste une idée du sexe, de l’âge et des origines ethniques du titulaire.

Pour valider le nom, il faut se référer à la carte d’identité : d’abord, valider le nom et prénom présents sur la carte avec celui du pass ; puis valider la photo de la carte d’identité avec le visage du porteur du pass.

Aussi, on peut simplifier en mettant directement la photo du titulaire dans le pass à la place des noms/prénoms. Ce serait plus simple pour la vérification du pass.

Malheureusement le contenu d’une photo ne peut pas tenir dans un QRCode. De plus, une photo précise du titulaire permettrait à l’État de relier un scan à un citoyen en utilisant la reconnaissance faciale.

Là encore, la solution revient à simplifier l’information du pass : pas besoin d’une photo précise pour vérifier l’identité, il suffit d’afficher un portrait-robot du titulaire.

Le pass contiendrait donc seulement des informations comme la couleur de peau, des yeux ou des cheveux. On peut aussi y mettre le type de visage, des cheveux, le port de lunettes, le sexe et l’âge.

Il faut avoir suffisamment de données pour vérifier le titulaire du pass, mais garder un certain flou pour que l’État ne puisse pas relier un portrait-robot à un citoyen précis.

Ainsi, le pass serait plus facile à vérifier, le portrait-robot s’afficherait directement sur l’application de vérification. Cependant aucune donnée présente dans le pass ne permet de le lier à un individu précis. Il n’a donc plus d’inquiétude sur une future surveillance de masse. Le contenu du scan n’est ni privé ni nominatif.

Éviter les extensions

Dans le pass actuel, une variable existe pour différencier les parcours sanitaires pour chaque maladie. Dans notre nouveau pass, il suffit de ne pas la mettre.

Conclusion

En plus de protéger notre vie privée et d’obliger l’État à tenir ses promesses, le nouveau pass serait très simple.

À la place d’une complexe structure de données pour connaître le nombre de doses, de tests, d’anticorps, etc., il suffit d’une simple date d’expiration.

À la place d’un nom/prénom et d’une vérification par carte d’identité, il suffit d’une dizaine de caractéristiques physiques pour pouvoir dessiner un portrait-robot sur l’application de vérification.

Il est donc beaucoup plus simple de concevoir et de développer un pass protégeant les citoyens. Le pass actuel n’est donc pas un accident, ces pièges contre notre démocratie ne doivent rien au hasard.

Et bien sûr le meilleur pass reste l’absence de pass.

 

Voir les commentaires (14)

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Créer un compte Tous les commentaires (14)
  • « le meilleur pass reste l’absence de pass. »
    Point final

  • Le plus simple; un certificat médical de vaccination. Pas de fichier central AMELI, pas de traçage possible, en un mot, respect du secret médical.

  • « obliger l’État à tenir ses promesses »

    Là vous rêvez … ?

  • Un document administratif ne protègera jamais personne de quoi que ce soit. La seule protection serait un vaccin bloquant la transmission, hors de cela point de salut car le contaminateur ne sait même pas lui-même qu’il l’est!

    • Et un vax qui bloque la transmission, c’est la protection assurée pour le vaxxiné, donc le pass ne sert à rien, CQFD.

  • Respectueusement, ce que vous proposez là c’est de repeindre le goulag, d’installer le chauffage et d’améliorer le rata. Les (bonnes) idées pour rendre le hold-up de nos libertés moins abject, ne changent pas le principe de base: obliger les personnes à prendre un médicament foireux, sous prétexte que « les experts et le gouvernement savent ce qui est bon pour vous et ont des droits sur votre corps »; le tout pour une épidémie peu meurtrière, et (pour une bonne partie de la population,) moins dangereuse que le traitement Pfizafoirus – cela reste une abjection.
    Il faut virer le pass, ses connivents, ses instigateurs, et la démocrature dans laquelle il a pu être mis en place.

  • Ce n’est pas vraiment la façon dont le pass a été créé qui pose problème, c’est son existence et l’idée même que l’on puisse avoir recours à un tel outil de contrôle, qu’il soit sécurisé ou non. Une telle chose est une aberration dans un pays un tant soit peu démocrate et libéral (au sens philosophique du terme).
    Je suis donc seulement d’accord avec la dernière phrase.

  • Avatar
    Laurent Lenormand
    7 février 2022 at 10 h 17 min

    Ces suggestions techniques ne résolvent pas le problème de fond: le « pass vaccinal » instaure une ségrégation sur la base d’un critère qui n’a rien de médical. On sait désormais parfaitement que l’injection des produits transgéniques Pfizer et Moderna ne protège en rien de la transmission.
    Il n’y a donc rien à négocier, aucun aménagement possible: ces pass doivent être supprimés. Point final.

  • Heureusement qu’il y a la dernière phrase dans cet article – qui annule tout le reste, sinon j’aurais mis un -1 à cet article (ah zut, on ne peut pas mettre -1)…
    Le principe même du passeport intérieur est une abomination, comment peut-on envisager d’améliorer le dispositif existant ? Ça me dépasse, en tout cas sur ce site.

    • Je pense que le but de cet article est moins de justifier l’existence d’un pass que de montrer, que dans sa construction, il a bien comme seul et unique but le contrôle social renforcé à la chinoise et n’a pas de but sanitaire.

      • Oui tout à fait. Pour résumer, avec l’objectif affiché de nos gouvernants (sa pertinence est ici sans objet), il aurait été possible de faire un pass plus respectueux et même plus efficace.
        Pourquoi ne l’ont ils pas fait? Parce que les diverses propositions de l’auteur affaiblissent le pouvoir des dirigeants. Le vrai objectif du pass est le contrôle de la population, et il est donc calibré pour cela.

  • J’espère qu’ils mettront en place un tel système pour toute personne de moins de 18 ans, afin qu’ils ne puissent pas aller consommer de l’alcool, ni acheter du tabac… 😉

  • Les commentaires sont fermés.

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