Age of Empire 4 : 4 raisons qui le démarquent des autres jeux vidéo

Age of Empire 4 vient de paraitre le 28 octobre 2021. Ce jeu vidéo et la saga « Age of » ont des atouts qui les démarquent et en font des jeux éducatifs.

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Age of Empire 4 : 4 raisons qui le démarquent des autres jeux vidéo

Publié le 31 octobre 2021
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Par Alexandre Massaux.

Le nouvel opus de la célèbre saga de jeux vidéo de stratégie vient de paraître le 28 octobre. À l’instar d’Age of Empires 2 : Age of King, le jeu se déroule au Moyen Âge.

La série des « Age of » a initialement débuté en 1997, avec la sortie du premier Age of Empire qui permettait au joueur de contrôler une civilisation de l’Antiquité et de la faire évoluer de la fin de la Préhistoire (âge de Pierre) à l’âge de Fer. Gestions économique et militaire devaient être combinées pour atteindre la victoire.

Face au succès, un second et un troisième opus vont être publiés. Ceux-ci se déroulent respectivement au Moyen Âge et à l’époque moderne (de la Renaissance à l’époque napoléonienne).

Il apparait néanmoins que Age of Empires 2 a remporté le plus de succès, expliquant pourquoi le 4 reprend une partie importante de ses éléments de jeu avec toutefois des innovations, le tout aboutissant à un jeu avec une identité particulière.

Voici 4 raisons qui font que Age of Empires 4 (et plus généralement l’intégralité de la série) se démarque des autres jeux vidéo.

Age of Empire 4 et l’environnement historique : l’importance de l’immersion

Age of Empire 4 possède huit pays/empire/civilisations emblématiques jouables : les Anglais, les Français, le Saint Empire romain, la Rus, la Dynastie Abbasid, le Sultanat de Delhi, les Chinois et les Mongols.

Si la plupart des factions étaient déjà présentes dans Age of Empire 2, elles sont désormais davantage travaillées afin d’être uniques dans leur manière de jouer. Qu’il s’agisse du mode de vie nomade des Mongols, à la puissance des chevaliers français en passant par les fortifications allemandes, chaque faction a sa propre identité visuelle et en termes de jeu visant à refléter sa culture.

Certes, le jeu n’a pas vocation à avoir une exactitude parfaite, mais l’ambiance est bien retranscrite.

Age of Empire 4
Age of Empire 4 Saint Empire romain

Jouer Jeanne d’Arc ou Guillaume le Conquérant : apprendre en jouant

Outre, la possibilité de jouer contre l’IA ou d’autres joueurs humains, le jeu propose quatre campagnes qui consistent en une série de missions historiques scénarisées : la campagne des Normands (avec Guillaume le Conquérant), la guerre de Cent ans (avec Jeanne d’Arc), les conquêtes mongoles de Gengis Khan et l’avènement de la Moscovie.

Les développeurs ayant mis l’accent sur la dimension documentaire, ces campagnes devraient être l’occasion de pouvoir s’amuser tout en apprenant davantage sur les périodes couvertes. Un bon rappel que les jeux vidéo peuvent être plus qu’un défouloir et avoir une vertu un minimum éducative.

À cet égard, Age of Empire 4 comme ces prédécesseurs (surtout le 1 et le 2) sont de bons jeux de sensibilisation à l’histoire et donnent envie d’en apprendre plus.

La guerre n’est pas l’unique manière de gagner dans Age of Empire 4

Une des caractéristiques de la saga des « Age Of » est que l’élimination de l’adversaire n’est pas obligatoire pour gagner. La construction d’une Merveille ou d’un Monument visant à prouver la supériorité culturelle la permet aussi. De plus, dans Age Of Empires 4, la capture de lieux sacrés permet de remporter la partie.

Si les conditions de ces victoires peuvent sembler irréalistes, elles sont un moyen de représenter qu’une civilisation peut aussi marquer l’histoire par sa force culturelle ou religieuse. La guerre n’est que l’une des dimensions de la puissance. Le développement économique et politique est aussi important.

Pas d’économie et de bonne gestion, pas de développement

Les Age of Empire ont toujours mis l’accent sur la dimension économique, bien davantage que beaucoup d’autres jeux de stratégie en temps réel. Le 4 n’échappe pas à cet aspect. Avec quatre ressources (nourriture, bois, or et pierre) à collecter et à utiliser, la bonne gestion économique est essentielle.

De plus, le commerce est un outil important pour gagner de l’or voire d’autres ressources (particulièrement pour les Français) et ainsi rendre plus rapide son développement.

Le jeu n’accepte pas de déficit : si vous n’avez pas assez de ressources, vous ne pouvez pas construire ou produire des soldats, offrant ainsi à votre adversaire la possibilité de prendre l’avantage.

Age of Empire 4
Age of Empire 4 Français

Certains autres jeux de stratégie ont poussé cet aspect plus loin.

Dans le jeu Cossacks, qui s’inspirait de la saga « Age Of », avoir une pénurie de ressource avait des conséquences catastrophiques. Ainsi manquer de nourriture entraînait une famine qui décimait soldats et villageois, manquer de fer et de charbon empêchait les unités d’utiliser leurs armes. Manquer d’or amenait certaines unités militaires et navires de guerre à la rebellion, ce qui est particulièrement problématique quand un navire de ligne proche de sa ville exprime son mécontentement en la bombardant.

Un bon rappel que l’économie est au cœur du développement. L’ignorer ne peut mener qu’à la ruine.

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  • Sims, Civ, AgeOf… on ne pourra s’empêcher de remarquer que ces jeux propagent l’idée selon laquelle seule une intelligence centralisée permet d’atteindre la prospérité. A quoi donc ressemblerait un jeu vidéo minarchiste ??

    • On peut faire cela avec le jeu Democracy 3.
      Sinon, un jeu monarchiste me semble autrement improbable. Le joueur n’ayant qu’un rôle très limité dans son gameplay, il se lasserait très vite.

  • M’étonne de voir un article sur aoe4.

    Il y a 2 mécaniques intéressant dans le jeu.

    1er mécanique:
    Toute production nécessite des ressources, généralement en bois, pierre, or, nourriture.
    Par exemple, les constructions fortes dépendent de la pierre. Quand il n’y a plus de pierre à miner sur la carte, on ne peut plus faire de construction forte.
    L’or sert pour la production des unités militaires puissantes. Sans or, on est limité à l’infanterie de base.
    En pratique : soit conquérir du territoire riche, soit gagner avant l’épuisement.

    2eme mécanique : pour pallier à l’absence de ressource cité de la 1ère mécanique, on peut « développer le commerce ». CAD construire une chambre de commerce, et commercer avec un autre via des charrettes.
    A chaque retour, la charrette rapporte une certaine quantitée d’or..
    Or qu’on peut alors convertir, dans le dit hall, en autre ressource.
    Et là, on a donc une situation cocasse : on peut en end game, avoir fini de miner le bois, la pierre, et l’or de la carte, mais comme par magie
    -le commerce génère de l’or (on pourra dire que c’est l’or que vous aviez dépensé, que vous récupériez, même si virtuellement, vous pouvez dépasser la quantitée d’or initiale que contenait la carte)
    -le commerce permet d’acheter d’autre ressources avec cet or (alors en fait, le marché, c’est payer des lutins non visible qui vont aller recycler les zones de combats sur la carte, même si virtuellement, on peut dépasser la quantité de ressources initialement présente)

    N’y voyez surtout pas de clin d’oeil:
    -à une société qui consomme des ressources non renouvellables (suffit d’investir, prospecter, trouver et extraire)
    -à un système économique qui pense que le capital est suffisant pour tout produire.

    Bonus : les reliques dans les monastères génèrent de l’or. La religion et les offrandes, toujours ça de pris.

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