L’essence du libéralisme est-elle l’économie ?

La différence entre le socialisme et le libéralisme n’est pas la dimension économique. C’est le dirigisme.

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L’essence du libéralisme est-elle l’économie ?

Publié le 20 août 2022
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Le libéralisme est rejeté en tant que doctrine économique, au motif qu’il favoriserait les riches et l’oppression des faibles. Sauf que le libéralisme n’est pas une doctrine économique. Les sources de réflexions des libéraux ne portent pas forcément  sur l’économie, que ce soit, par exemple, Étienne de la Boétie, Alexis de Tocqueville, ou Benjamin Constant. Et l’une des figures les plus célèbres du libéralisme, de par son prix Nobel, Friedrich August Hayek, est plus connue pour ses livres La route de la servitude et Droit, législation et liberté, dont le sujet principal n’est pas l’économie, que pour Prix et production, un de ses principaux ouvrages en économie.

 

L’objet du libéralisme, ce sont les principes d’une société libre. Comment organiser la société pour que chacun soit libre et autonome. L’économie, c’est de la technique. Les libéraux approuvent l’économie de marché, parce que cela fonctionne. Mais ils ne condamnent rien en la matière. Les gens peuvent très bien choisir le collectivisme. Cela ne pose aucun problème aux libéraux.

Par contre, n’importe qui est libre de critiquer et de sortir du collectivisme. Le collectivisme ne doit pas être imposé. Il doit être choisi par celui qui s’y implique. Chacun doit rester libre et bénéficier de son libre arbitre.

C’est le socialisme qui focalise le débat sur l’économie. Le socialisme repose sur trois piliers. C’est une promesse économique d’avoir plus. Cette promesse est totalement absente du libéralisme. Elle passe par une transformation sociale de la société. Que ce soit le fouriérisme ou le marxisme, le socialisme tend vers l’homme nouveau. Dans la société socialiste, tout le monde vivra en harmonie, car tout le monde pensera de la même manière. Pour le marxisme, c’est la société sans classe. C’est par le dirigisme que la société aboutit à ce monde idéal.

Notons que cette marche vers la société idéale peut se faire par la force. C’est le concept de révolution. Le socialisme justifie la force car il considère qu’il y a une vérité, un monde idéal.

 

La différence entre le socialisme et le libéralisme n’est donc pas économique, c’est le dirigisme. Le socialisme considère que l’être humain doit être dirigé. Le libéralisme considère qu’il faut développer le libre arbitre de chacun. Que chacun doit pouvoir vivre comme il l’entend, en respectant autrui, et que c’est ainsi que se construit la société.

Le libéralisme s’interroge donc sur les règles qui doivent conduire la société, sur leur source. Il considère par exemple qu’une minorité, même si elle est la plus importante, ne doit pas imposer sa volonté à quiconque. Que même une majorité doit respecter les autres. Le libéralisme est basé sur la protection de chacun. Tandis que le socialisme cherche à imposer un comportement, un mode de vie.

Ce sont deux conceptions de l’être humain. D’un côté, une sorte d’enfant, à qui on doit dire ce qu’il doit faire. De l’autre, l’idée que chacun a le droit de décider de sa vie. Et qu’il est responsable.

La conséquence première du libéralisme étant le principe de non agression : chacun doit respecter la liberté d’autrui. De cette règle découle les autres, et ainsi la société est régulée. Par exemple, le respect de la liberté d’autrui implique l’interdiction de chercher à obtenir quelque chose par la force. Cela implique la liberté d’expression.

On remarquera que le monde idéal du socialisme n’est pas précisé. Par conséquent, tout le monde peut chercher à imposer SA vérité, par l’intermédiaire de la puissance publique. Quelle que soit sa forme, État, collectivité locale, banque centrale, celle-ci agit en fonction des intérêts de la faction qui a réussi à s’imposer, et qui use de cette même puissance publique pour perdurer. Ces factions peuvent être des intérêts économiques, des associations, des ONG, etc.

C’est contre cela que se bat le libéralisme. Personne n’a le droit d’imposer sa volonté à autrui. Chacun doit poursuivre ses buts en respectant ceux d’autrui, et en respectant autrui.

Nous sommes bien loin d’un tel monde. Au nom de la démocratie, il est admis que la puissance publique contrôle tout, comme le montrent bien l’inflation législative et réglementaire. Il y a juste quelques interrogations parfois. Est-ce que les partis sont représentatifs, ne sont-ils pas trop éloignés des gens ? Ou bien quand certains se demandent si l’État ne veut pas imposer la doctrine sociale du genre.

Il est ainsi absurde d’accuser le libéralisme d’être une doctrine économique d’exploitation. Car le sujet n’est pas l’économie. Le sujet est l’idée que l’on se fait de l’être humain. Est-ce qu’il doit être dirigé, formaté, pour son propre bien, par une élite supérieure, dictatoriale ou élue ? Ou est-il un être pensant, autonome, capable de faire des choix, de prendre des décisions, et dont la société doit respecter la nature et même favoriser le développement et l’épanouissement ? Le sujet, finalement, c’est la nature de l’être humain.

Un article publié initialement le 9 mai 2014.


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  • Depuis que je suis libéral, je ne supporte plus le socialisme et le collectivisme. Pour des raisons humaines et économiques. Pour moi le libéralisme n’est pas être libre, c’est plutôt :

    – comment enfin devenir libre dans cette société ?

    N’est pas libre qui le veut, surtout si il focalise sur l’argent et le pouvoir. Le libéralisme devrait être l’amour ultime des Français, tant il est beau.

    Peut être qu’il y a trop de déformations, manipulations pour que les gens le comprennent.

  • « Ce sont deux conceptions de l’être humain. » ?!?

    L’étre humain n’a pas à se « concevoir » lui même. Il doit analyser lucidement ce qu’il est. Les grands malheurs de l’humanité viennent de ceux qui ont voulu « imaginer » LEUR être humain idéal.

    Il me semble que le collectivisme et la hiérarchisation de la société ne sont pas le propre de l’être humain – je dis « le propre » dans le sens de la spécificité : nous possédons « l’instinct » de vivre en groupe par tageant les ressources disponibles et dirigé par un chef. Mais nous partageons cet instinct avec une grande part des espèces animales, et le partage des ressources n’est jamais vraiment équitable chez les animaux vivant en groupe. Pourquoi en serait-il différent pour les groupes humains.

    En revanche, l’homme a manifestement en lui 2 caractéristiques aussi importantes que l’instinct de vivre en groupe (et le partage partiel qui en résulte) : l’innovation et le troc. L’innovation se traduit par la recherche de la nouveauté, la mode et la versatilité. Cela permet de progresser par essais et échecs successifs. Le troc permet d’obtenir de façon pacifique ce qu’on ne sait pas obtenir par ses propres moyens. Le troc est bien sur l’essence du commerce qui permet d’augmenter la productivité par la spécialisation des talents.

    Conclusion : l’égalité n’existe pas, le partage est relatif, l’économie n’est qu’un sous produit du libre commerce, et le socialisme un concept erroné. Théoriser l’économie et la diriger n’a pas de sens : l’innovation et le commerce ont largement fait leurs preuves et assurent la survie et le développement de l’humanité. Sans innovation et sans commerce on serait réduits à de rares bandes de « singes » ou on aurait vraissemblablement disparu en tant qu’espèce.

    Tout ce qui limite le commerce et l’innovation va à l’encontre de l’homme. Toutes les belles théories politiques et économiques doivent être analysées dans ce sens : elles sont persque toujours contraires à la nature humaine et réduisent l’efficacité du commerce et de l’innovation par des règlements et des confiscations inutiles et arbitraires. Le socialisme (version communisme et dirigisme) y ajoute l’idée utopique de changer la nature humaine et ne peut que nous faire revenir à l’organisation rigide en clan hiérarchisé et surtout pas égalitaire.

    • Moui, ça se tient.

      Le truc est que l’humain étant (un poil intelligent) a comme une envie de régner sur la vie des autres. C’est en quelque sorte la loi de la jungle, sauf qu’elle est appliquée au travers de l’argent et du pouvoir.

      Ainsi, je vous dirais que le socialisme (que ça vous dérange ou pas) est aujourd’hui le modèle dominant au niveau Européen et même mondial. La raison est très simple à comprendre.

      Je prends mon beau père socialiste en exemple:

      Le monde va a sa destruction, les gens sont fous, ils ont faim, la pollution explose, les tsunamis de la finance nous envahissent….etc.

      En fait, il est gentil, il croit vraiment à ses conneries: il veut sauver le monde avec l’argent des autres.
      Sa réponse au malheur est: il suffit d’augmenter encore les taxes et les lois pour réguler…..

      Et il y croit, pour de vrai. Sans méchanceté.

      C’est en quelque sorte, dans une tribu de singe, le faible qui se livre au chef (ça se termine par une copulation en principe: le chef qui prend le faible). Le faible aime ça, le chef aussi.

      Ce monde est donc parfait !

      Non, en fait c’est plus compliqué que cela. En effet, il existe des singes, pas forcément musclés, mais par contre assez intelligent pour refuser le chef (et ses agissements un poil…déplacés). Ce singe est libéral.

      Je ne dis pas que les socialistes ont raison. Je dis juste qu’ils ont assez d’intelligence pour se taper le reste du monde. Après, à chacun de faire ses choix.

      • Le fond de ma pensée est que le « socialisme » (au sens du partage) et le totalitarisme (au sens de la hiérarchie plus ou moins arbitraire basée sur des rapports de force) font (hélas) partie de la nature humaine tout autant que le libéralisme.

        En revanche, il ne faut pas se tromper : le socialisme et le totalitarisme sont nos instincts de clans semblables à ceux des espèces vivant en bande comme des singes ou des chiens. Alors que le libéralisme en tant que culture de l’échange pacifique est spécifique à l’humanité.

        On ne peut pas nier nos instincts de groupe, mais ce qui élève l’homme aussi bien moralement que dans sa capacité à maîtriser le monde, se multiplier, et améliorer sa condition est le libéralisme. Les théories collectivistes tendent à créer des sous-clans pour satisfaire des intérêts particuliers (défendre les faibles en théorie), mais elles aboutissent surtout à des tensions internes et des scissions innefficaces en niant la nature réelle de l’humanité : c’est le coté individualiste, réfractaire à l’autorité mais néenmoins social de l’homme qui seul peut assurer sa prospérité.

      • Le singe qui conteste la place du chef est obligé de le combattre et prend sa place s’il gagne! Il n’est pas libéral mais revendique ses privilèges, copuler avec les femelles!

    • « L’économie,un sous-produit du libre commerce  »
      Formule à retenir. Autant dire que c’en est la désignation théorique et le sens même.
      Quasiment le synonyme, comme résultat d’ensemble,global.
      En ce sens,sujet d’étude,soumis à des lois qui lui sont propres, disons tout simplement des constantes.
      Donc, d’une certaine façon, une science, domaine de recherche et de réflexion,donc de connaissance(s).
      Où les mathématiques ont une place.Comme servantes.

    • Tout à fait, les animaux vivant en meute sont hiérarchisés par la violence, le plus fort devenant le chef et les autres suivant leur âge et leur force: loups, chimpanzés, etc…

  • Je ne suis pas d’accord.
    La différence n’est pas le dirigisme. Le dirigisme est partout (dans la famille, dans les association, en entreprise, etc.), et ce n’est pas anti-libéral. On pourrait en dire autant du planisme.
    La différence est dans les moyens qu’on s’autorise, ou pas, pour diriger, et en particulier le choix qu’ont les dirigés de suivre ou pas les instructions qu’on donne ou même éventuellement de quitter le groupe.

    Un socialiste dirige avec des ordres, des menaces, et des sanctions, au sein d’une enceinte close dont les dirigés ne peuvent sortir qu’à grand frais et risques (« rideau de fer », exit-tax, etc.) .
    Un libéral dirige avec des instructions (qui s’explique d’elle-même ou qu’il explique si besoin), des offres, et des récompenses, dans un espace ouvert dans lequel les dirigés peuvent entrer et sortir facilement.

    • Ce que vous appelez « socialiste », le reste du monde appelle ça un « mafieux’.

      Ca n’est pas comme ça qu’on arrivera à faire progresser le débat public …

      • Sans doute parce que le reste du monde a plus ou moins compris que le socialisme génère systématiquement à sa tête une mafia étatique, ni plus ni moins.

        Il n’y a pas de débat possible avec le socialisme étatique, parce que les conséquences de la liberté vs le dirigisme étatique sont fondamentalement différentes. Dans une société socialiste par essence totalitaire, le libéral ne peut plus exercer ses préférences tandis que dans une société libérale, le socialiste demeure libre de la faire. On ne débat pas avec un contradicteur qui prétend vous réduire en esclavage si par malheur il domine le débat. Se faire pointer une arme sur la tempe ne relève pas du débat mais du crime. On ne discute pas avec un criminel, on le juge. C’est aussi pour cette raison qu’il n’existe pas de troisième voie possible, quelque part entre capitalisme et socialisme. Comme eau et huile, on ne peut pas mélanger ce qui est moral avec ce qui est immoral. La seule attitude civique, morale, humaine, civilisée, pour l’honnête citoyen correctement éduqué, est une opposition irréductible, sans faille, de tous les instants, au socialisme sous toutes ses formes (fascisme, communisme, social-démocratie…)

        • Sénateur McCarthy, ça faisait longtemps.

          Comment vont les affaires ?

          • Eh oui, ente démocratie véritable et socialisme par essence totalitaire, il faut choisir.

            • Voilà. Et donc, le grand sage que vous êtes devrait disposer de tous les moyens nécessaires pour l’épuration idéologique qui éradiquera le socialisme de la terre :

              Pour les esprits faibles, un discours.
              Pour les têtes de mules, un séjour en institution
              Pour les irrécupérables, la fosse.

              Quel beau monde vous nous préparez.

              • Ces moyens sont justement ceux des socialistes! Il parle d’opposition et non de répression.

              • A l’intérieur d’une société libérale « égoïste et capitaliste », il serait possible pour un groupe de s’adonner au socialisme (une association) pour partager leurs revenus entre eux et même au delà avec ceux qui n’ont pas de revenu.
                A l’intérieur d’un régime socialiste, pour s’en sortir, il n’y a que le pouvoir ou la fuite.

            • Les socialistes n’aiment rien tant que s’entre-tuer, à l’instar des jumeaux intellectuels nazis et communistes. C’est un trait remarquable chez les socialistes de reprocher à leurs contradicteurs leurs propres habitudes meurtrières. Sinon, pour éviter le gnouf, il leur suffit simplement de renoncer à imposer leur idéologie par la force. Ils demeurent toutefois libres de la pratiquer entre adeptes volontaires. Bonne chance !

              Citation : « Il faut refuser l’affrontement entre socialisme et libéralisme comme étant l’affrontement de deux idéologies. Le libéralisme n’est pas le socialisme à l’envers, n’est pas un totalitarisme idéologique régi par des lois intellectuelles identiques à celles qu’il critique. Cette méprise rend absurde le dialogue entre socialistes et libéraux. »

              Le socialisme périmé n’est pas compatible avec le débat démocratique moderne.

            • Les gens dangereux, ce sont les prosélytes de la politique de la table rase. Comme vous.

            • Réflexe de survie habituel, l’agression irrationnelle (gens dangereux) traduit le désespoir des idéologues socialistes face à leur échec annoncé car l’idéologie périmée arrive en bout de course. Mais tous les arguments mensongers du monde (table rase et autre) ne changeront pas la réalité. Qu’il soit le fait d’un individu ou d’un Etat, le vol reste le vol, le mensonge reste le mensonge. Un crime, même légalisé, même fiscal, reste un crime que rien ne justifiera jamais. Aucune institution humaine ne peut s’affranchir durablement de la morale universelle.

          • Ce terme s’applique davantage à vous qu’à lui. Le socialisme appliqué dans nombre de pays à toujours engendré un totalitarisme criminel comme on le constate en ce moment même au Venezuela, au Nicaragua et à Cuba. Aucune différence avec la mafia, sauf que celle-ci tient ses promesses, tandis que le socialisme génère un système médiéval où la population est au service de l’aristocratie que forme l’élite administrative. Dans le communisme celle du parti.

        • Le problème vient de là alors.

          Les libéraux sont trop bien éduqués. Les socialistes ne tolèrent pas les libéraux, en revanche les libéraux acceptent les socialistes. Ma théorie sur les singes se tient ?

          Les libéraux doivent apprendre à devenir « chef » dominant et doivent arrêter de donner leurs fesses aux socialistes. Y en a marre !

          Si je suis logique et rigoureux (comme vous), je pourrais démontrer que:
          1- le socialisme est mauvais pour l’humain et l’économie
          2- le libéralisme utile à l’humanité et à l’économie
          3- j’interdis ce qui est mauvais au profit de ce qui est bon

          Et ne me dites pas: le libéralisme ne peut pas interdire. C’est juste de la faiblesse de dominé.

          • Ce que vous dites en un sens est qu’un libéral pragmatique doit être de droite. (ou de moins la soutenir)

            Regardons la réalité en face. La plupart des individus est prête à aliéner une partie de sa liberté au proffit de sa sécurité. L’entrepreneur qui à besoin de main d’oeuvre doit donc proposer une apparente sécurité à ses employés et faire du capitalisme paternaliste, soit de façon contractuelle, soit en soutenant un état de droite. (Ou les deux).

            La droite ne propose donc qu’un socialisme lucide, un peu plus efficace que le socialisme utopique de la gauche. Mais pour celui qui n’appartient pas au système, à ses connivences et ses réseaux (ou le rejette), l’idée d’être un esclave consentant est rédibitoire.

    • Et moi qui pensait naivement que les liberaux pouvaient à minima s’entendre sur une idée simple : une diminution du dirigisme…

      et bien c’est raté….
      il y a du dirigisme qui ne dirige pas, mais qui propose
      il y a du dirigisme qui s’impose par l’ordre immuable et naturel des choses
      il y a du dirigisme qui s’impose par choix : association, religion, entreprise…

      Moi qui voyait déjà tant de raisons de séparer les liberaux entre eux …

    • Vous avez raison en prenant le mot dirigisme dans le sens courant ,et banal de diriger.
      Mais en politique les mots en isme désignent plus précisément à la fois la tendance portée à l’extrême et au volontarisme méthodique et à sa théorisation.
      C’est bien là la différence que vous notez vous-même ensuite,entre langage courant et vocabulaire.

  • Question pour l’auteur: ou voyez-vous une societe liberale dans le monde actuel?

  • « Le sujet, finalement, c’est la nature de l’être humain. »

    Alors si elle se limite à l’unique quête de son intérêt personnel on est bien dans la merde !

    • On partage l’abondance, la joie, le bonheur. Qaund ça va mal, que l’on est menacé, c’est chacun pour soi.

      Autant dire que dans la situation politique et économique actuelle, on est effectivement dans la merde.

    • Nous avons une conscience individuelle, recherchons à atteindre un bonheur personnel. Néanmoins, limités par nos capacités physiques et mentales, nous sommes amenés (depuis des millions d’années déjà) à nous regrouper, à vivre en société, à échanger et à collaborer.
      Lorsqu’on s’y trouve « dans la merde », on se rend compte qu’il est plus facile de s’en sortir à plusieurs que seul.
      J’ajouterais aussi que par nature l’être humain recherche aussi bien la sécurité que la liberté, la protection que le bonheur.

    • Bof ! C’est très con de dire ça.

      Tu peux regarder les crayons sur Youtube pour te faire comprendre pourquoi c’est con de dire ça.

      Les intérêts particuliers profitent toujours aux intérêts collectifs. Ce qui ne marche pas dans l’autre sens.

      • Oui oui, « Les intérêts particuliers profitent toujours aux intérêts collectifs. » C’est amusant parce que c’est que le principal défaut qu’on trouve à nos hommes politiques est justement de poursuivre leurs intérêt personnels

    • Tu veux des preuves ?
      Regarde autour de toi, demande de l’aide, de l’argent, un conseil, de la considération, du respect.

      Que vois tu chez tes amis socialistes ? Ils vont te répondre: non, pas là, j’ai pas le temps, pas d’argent, etc….

      Habitués qu’ils sont à piocher dans les poches des autres, qu’ils oublient de vivre pour eux. Alors ils vivent au travers des autres: de leurs problèmes, richesse, pauvreté, pollution….

      Cela n’apporte surtout que leur malheur personnel à eux, rien qu’à eux, sans résoudre les problèmes des autres. Collectivisme.

      • Oui oui,
        C’est juste caricatural j’ai de nombreux exemples qui prouvent le contraire, par exemple on voit peut de jardins collectifs dans les quartiers qui votent à droite !

        Mon propos ne prouve rien et le votre non plus.

    • Si la quête de l’intérêt personnel est collective, alors il ne peut pas y avoir de problème.

  • Les notions « en général » ou globales,sont toujours vagues.
    Mais,dans la pratique, il faut bien arriver à préciser leurs applications dans chaque domaine.
    Les mots en isme indiquent une tendance( surtout morale), mais généralement en précisant,ne fut-ce que par l’usage,leur domaine, d’une façon plus ou moins sincère,d’ailleurs.
    Ainsi,on peut être collectiviste, et,comme on dit « tourné vers les autres ». En politique,ça ne devrait pas donner lieu à incertitude,selon la propagande.

    Mais en pratique,on peut être collectiviste pour soi ou pour les autres, « tourné vers les autres »,pour les aider ou pour les dominer.Pour le partage,dans un sens,mais pas dans un autre.Dans un domaine non dans un autre.

    Alors,le libéralisme est,à mon sens,un sens très général,qui demande,dans la discussion,ou la théorie,de préciser de quoi, de quel domaine on parle.

    Il y a sans doute un libéralisme politique,qui inclue plusieurs plans. Mais qui comporte ses restrictions.Il peut être moral,sexuel,financier,etc.. Egalement économique,quand on parle d’économie.
    Le Marquis de Sade,était un type très libéral,dans un sens…
    Dans le Libéralisme comme pensée de liberté, il y a différents domaines, il y a donc,en quelque sorte « des » libéralismes.Comme l y a La Liberté et les libertés. Autant que de domaines où le problème de la liberté se pose.Mais qui,en soi,dans le discours,en exclue d’autres.On peut être libéral d’un point de vue et pas d’un autre.Anti-libéral en économie et laxiste en matière de moeurs.
    Donc, Le Libéralisme,c’est effectivement beaucoup de choses. Mais il fat dire de quoi l’on parle.

    • Le laxisme n’est pas du libéralisme, et anti-libéral en économie encore moins, puisque cette dernière domine littéralement notre existence en assurant notre ravitaillement et notre prospérité par les emplois qu’elle procure!

  • Le libéral s’occupe de ses slips qui sèchent dans le jardin.

    Le socialiste s’occupe des slips du libéral qui sèchent dans son jardin.

  • L’essence du libéralisme, c’est l’individualisme qui correspond à un état naturel de l’homme, qui nait seul, qui vit pour son destin, et qui meurt seul. S’il a besoin des autres, c’est toujours dans son propre intérêt et pour améliorer son propre destin dans différents domaines (affectif, économique, social, sécuritaire etc..).. Cet individualisme est d’abord un devoir car l’homme doit réussir sa vie pour lui-même, pour sa famille et ses proches, en mettant en œuvre ses capacités, son courage, ses efforts, ses innovations, sans rien attendre des autres que des échanges librement consentis (aide toi le ciel t’aidera..). C’est ensuite une vertu car la somme des efforts et destins individuels profitent au monde extérieur. Mais c’est aussi un risque car cet individualisme contient les excès potentiels de l’égoïsme individuel, imposant à la collectivité des règles de responsabilité limitant la liberté de chacun à ses droits naturels.
    Il y a donc bien par essence, un libéralisme naturel de l’homme via son individualisme, et un collectivisme administrant la responsabilité permettant dés lors que l’homme n’est plus seul sur cette terre.

  • ..dernière phrase, supprimer « permettant »..

  • je suis un ignare.. mais
    « Les gens peuvent très bien choisir le collectivisme. »

    j’aurais préféré
    « Les gens peuvent très bien choisir la collectivité ou la quitter »…

    le collectivisme , me semble -t-il , est un doctrine qui affirme la « supériorité » de la collectivité..!!! excluant de fait le libre arbitre et le choix individuel la subjectivité les individus ne choisissent pas le collectivisme , des individus imposent le collectivisme…

    le libéralisme n’est pas vraiment un isme …sinon pour affirmer justement
    la supériorité morale de la liberté individuel dans tous les choix personnel et les limitations morales de son exercice quand on interagit avec d’autres individus libres .

    les subjectivités sont égales en « droit », nulle ne peut avoir la prétention en écraser une autre…

    • Exact. Le collectivisme est un totalitarisme, par construction. Ce que n’est pas le libéralisme, aussi par construction.
      Il est cependant possible que des individus en petit groupe optent pour le collectivisme par libre choix, dès lors qu’ils pensent tous de la même façon. Dans ce cas, on ne saurait parler de contrainte. Mais ceci est impossible au niveau d’une nation. Ce qui explique la création de « l’homme nouveau », les camps de rééducation, car bien évidemment une telle communion de pensée à grande échelle est impossible « naturellement ». Les conditions de la dictature sont alors en place.

  • « C’est le socialisme qui focalise le débat sur l’économie. » : oui, avant d’enfourcher les thèmes des conneries sociétales, les revendications socialistes portaient presque uniquement sur la hausse des salaires et la spoliation des riches. Et quand des économistes essayaient d’expliquer un peu comment faire fonctionner une économie, la gauche le leur reprochait : « vous ne voyez la société qu’à travers l’économie ! ».

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