Noël coûte moins cher qu’auparavant

Le coût de biens de consommation typiques a baissé avec le temps, lorsqu’on le mesure en heures de travail requises pour se les procurer.

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Red bauble in Christmas Tree (CC BY-NC-ND 2.0)

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Noël coûte moins cher qu’auparavant

Publié le 23 décembre 2020
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Par David Descôteaux.

Lorsque Noël approche, la consommation et le pouvoir d’achat sont des thèmes qui font régulièrement les manchettes. Sur ce sujet, on entend souvent dire que « tout coûte plus cher » ou que « notre pouvoir d’achat stagne ».

Qu’en est-il vraiment ?

Les discussions portant sur le pouvoir d’achat mettent souvent l’accent sur l’évolution des salaires ou celle des prix. Or, ce genre de comparaison occulte un facteur important qui est que notre capacité à nous procurer des biens augmente constamment : la productivité.

En effet, lorsqu’on évalue le pouvoir d’achat en mesurant le coût des biens et services en temps de travail nécessaire pour se les procurer, le portrait change considérablement. On constate alors une grande différence entre ce que nous pouvons consommer aujourd’hui par rapport à il y a une trentaine d’années.

Pour illustrer cette réalité souvent oubliée, nous avons comparé les prix en 2018 d’un panier de biens pouvant être offerts aujourd’hui en cadeau à Noël avec les prix de ces mêmes biens en 19841.

Afin de bien mesurer le pouvoir d’achat, nous avons également tenu compte du salaire horaire du travailleur canadien moyen en 1984 et en 20182. Ainsi, nous avons pu établir combien de temps quelqu’un devait travailler à l’époque pour se payer une console de jeu vidéo ou un téléviseur, par exemple, et combien de temps ce quelqu’un doit travailler encore aujourd’hui pour se procurer ce même bien ou l’équivalent le plus proche. La comparaison ne se veut pas scientifique en soi, mais elle reste éclairante.

Le temps, c’est de l’argent

Par exemple, pour un téléviseur couleur 20 pouces à tube cathodique, un salarié devait travailler 49 heures en 1984, soit plus d’une semaine de travail. En 2018, il peut s’acheter une télé couleur 20 pouces à écran plat en passant neuf heures au bureau ou à l’usine, soit à peine plus d’une journée de travail. Il peut aussi commander ce même téléviseur sur Internet et s’épargner le déplacement !

Un téléphone sans fil pour la maison nécessitait presque dix heures de travail en 1984. En 2018, un salarié ne doit travailler que deux heures et quart pour acquérir un produit similaire, dont les capacités sont pourtant supérieures. Dans la même veine, une calculatrice scientifique Sharp coûtait, en temps de travail, quatre fois plus au salarié de 1984 qu’elle en coûte au salarié de 2018. Et la calculatrice scientifique de l’époque avait 61 fonctions… contre 640 pour celle d’aujourd’hui !

Même des biens de consommation sans composante technologique importante représentent des aubaines aujourd’hui, quoique les écarts soient parfois moins spectaculaires.

Par exemple, un petit congélateur (4 m3) nécessitait 25 heures de travail en 1984, comparativement à 16 heures aujourd’hui. Le temps de travail nécessaire pour se procurer une scie circulaire (4,5 heures en 1984 contre 2,5 heures en 2018) ou un fer à repasser (3,5 heures en 1984 contre 2 heures en 2018) a aussi fortement diminué. Pour certains biens, le coût en heures aujourd’hui est toutefois presque le même qu’en 1984.

Par exemple, un ensemble Lego de 335 pièces coûtait 2,9 heures de travail en 1984, alors qu’un autre ensemble comptant le même nombre de pièces coûte 2,7 heures de travail aujourd’hui.

Ainsi, en reconstruisant un panier de biens que l’on pourrait retrouver sous le sapin de Noël d’une famille (voir le Tableau 1), on constate que les biens du panier de 2018 coûtent environ moitié moins que ceux de 1984, mesuré en heures travaillées – l’écart moyen étant de 47 %3.

De plus, dans la grande majorité des cas, les biens d’aujourd’hui sont de meilleure qualité et offrent un plus grand nombre de fonctionnalités. La plupart est aussi moins énergivore et polluante que leurs prédécesseurs équivalents (on peut penser par exemple à certains appareils électroménagers ou aux automobiles).

Il se peut que certains appareils modernes aient une durée de vie moindre, mais lorsqu’on tient compte de leurs coûts relativement faibles par rapport à leurs ancêtres de 1984, les économies générées compensent généralement et amplement la moindre durée de vie, s’il y a lieu.

Pourquoi notre niveau de vie augmente-t-il ?

Si le coût en temps de travail de biens de consommation typiques a eu tendance à baisser avec le temps, c’est principalement en raison de la hausse générale de la productivité. Les investissements en capital au fil du temps par les entreprises, de même que l’innovation technologique, permettent en effet d’augmenter grandement la productivité tant des machines que celle des travailleurs, ces derniers disposant ainsi d’outils plus performants4.

À ceci s’ajoute la croissance du capital humain, soit les connaissances et compétences que les travailleurs acquièrent par l’éducation, la formation et l’expérience, qui haussent la valeur du travail et, par effet d’entraînement, le salaire moyen5. La concurrence et les gains d’efficience qu’a entraîné le commerce international ont également participé au phénomène6.

D’ailleurs, même en ignorant le calcul en temps de travail, les prix ajustés pour l’inflation de plusieurs de ces biens sont plus bas qu’il y a une génération7. Le résultat final est que le travailleur moyen canadien améliore avec le temps son pouvoir d’achat réel par heure travaillée.

On a parfois l’impression que le salarié moyen peine à joindre les deux bouts, et c’est vrai à certains égards ; le prix de l’immobilier, par exemple, peut représenter un défi dans certaines villes. Cela ne doit pas faire oublier qu’à bien d’autres égards, ce travailleur n’a jamais été aussi riche, et que cet enrichissement est dû en grande partie à un environnement économique favorable aux échanges commerciaux et à l’investissement.

Ce serait un beau cadeau de Noël de la part de nos politiciens de continuer à encourager cette diffusion des bénéfices de la croissance économique.

 

Article initialement publié en décembre 2018.

Sur le web

  1. Nous avons constitué à cette fin un panier pour une famille composé de cadeaux destinés à des enfants et des adultes. Pour montrer l’effet de l’augmentation du pouvoir d’achat indépendamment de l’arrivée de nouvelles technologiques, nous avons choisi un nombre important de produits non technologiques.
  2. L’année 1984 est la deuxième série la plus lointaine où les données sur la rémunération horaire moyenne des travailleurs canadiens (tirés de l’EERH de Statistique Canada) sont disponibles pour l’ensemble des secteurs. Les données concernent les salariés rémunérés à l’heure (temps plein et partiel) et n’incluent pas le temps supplémentaire.

    Cette même année permet aussi de comparer avec les prix affichés dans le catalogue Distribution aux consommateurs 1984-1985, disponible sur le site Catalogues Québec.

  3. Nous avons fait le choix de simplement additionner tous les écarts pour en faire ensuite une moyenne non pondérée, de façon à ce qu’un fer à repasser compte autant dans le calcul qu’un ordinateur iMac.

    L’économie aurait été encore plus grande si nous avions pondéré les résultats en fonction du prix des biens : en 1984, le salarié moyen devait consacrer trois fois et demie plus d’heures de travail qu’aujourd’hui pour acquérir le panier au complet.

  4. Statistique Canada, Tableau 36-10-0208-01 : Productivité multifactorielle, valeur ajoutée, facteur capital et facteur travail dans le secteur agrégé des entreprises et ses principaux sous-secteurs, selon des industries. Consulté le 30 novembre 2018.
  5. N. Gregory Mankiw, Germain Belzile et Benoît Pépin, Principes de macroéconomie, 2e édition, Modulo, 2014, p. 140-141.
  6. Mathieu Bédard, « ALÉNA : les critiques de Donald Trump ne sont pas fondées », Le Point, IEDM, juillet 2016.
  7. Steven Horwitz, « Inequality, Mobility, and Being Poor in America », Social Philosophy and Policy, vol. 31 no 2, printemps 2015, p. 81. Bien que l’étude citée porte sur les États-Unis, le phénomène à l’œuvre est, de façon générale, le même au Canada.
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  • Ouais…c’ est l’ heure de la messe sur CP. Il y a 30 ans, on ne jetait pas son lave linge au bout de 3 ou 5 ans, ou le faire réparer ne coûtait pas le prix du lave linge.

    • sauf que vous en tirez la mauvaise conclusion..qui est que le prix d’un lave linge est devenu inférieur au prix pour le réparer…;ça peut faire enrager..avant c’était relativement moins cher de le faire réparer. mais absolument plus pour avoir un lave linge…

      • Il y a aussi autre chose, les gens préfèrent souvent dépenser moins que d’acheter un appareil de qualité, qui sont toujours dispo si on veut y mettre le prix.
        J’ai acheté il y a un bail une machine à laver Miele haut de gamme, certes très chère, mais niveau solidité, rien à redire, dans 10 ans je l’ai toujours.

      • le fait est que tout en travaillant 35 heures les maisons sont mieux équipées.. donc bien sur que oui le mouvement qui s’est produit est une diminution du prix des choses..et la productivité a bien augmenté…

        mais ça se tasse..

        • @ jacques lemiere
          Non, je ne crois pas que ce soit le seul biais de l’article. Il faut bien admettre que si les conditions de vie se sont bien améliorées en MOYENNE, il persiste des exceptions dans cette moyenne qui elles, existent toujours!
          Dans nos social-démocraties, nous savons bien qu’il y a, dans le système, des ratés; Je ne parle pas des gens mais du « moteur ».
          Nous savons bien qu’il y a des gens payés par l’état qui ne se soucient pas trop de leur avenir, alors que dans le privé, d’autres se retrouvent sans travail à 45 – 55 ans, ce qui cause problème. Donc les moyennes, c’est bien, mais ça ne dit pas tout de la réalité. D’accord, l’état n’est pas le champion de ce que les gens appellent la « justice sociale » (et il ne faut donc pas plus d’état), mais même dans les pays à niveau élevé, il reste des vrais pauvres qui vivent mal. Une fatalité???

          • Dans les pays économiquement dynamiques (plus libéraux), les vrais pauvres peuvent avoir des perspectives de progression. Dans notre pays, ceux-ci ont peu de perspectives sauf à espérer que l’Etat leur verse un peu plus…

    • Si le faire réparer coute le prix du lave-linge, c’est parce que vous prenez du bas de gamme…
      Quant au mien, je l’ai depuis 14 ans, ce n’est par un Miele…

  • il y a 30 ans , je pouvais me payer une bonne boite de chocolat de qualité ; à ce jour , j’ai le choix entre des friandises bas gamme …..ou rien du tout car trop cher pour ma bourse ;

  • Peu convainquant pour des achats de Noël. Huit éléments sur douze concernent l’électro-ménager et l’électronique, les deux secteurs dans lesquels, à performance indentique, les baisses de prix sont les plus importantes. Mais pas de bûche de Noël, de dinde farcie ni de champagne, ce qui aurait peut-être été plus représentatif qu’un fer à repasser ( que je recevrais dans la figure si j’en offrais un à mon épouse pour Noël )

    • oui a cet effet la liste des articles définissant la hausse du coût de la vie est pleine de lessiveuses et autres objets que vous n’achetez que tous les 20 ans en chine

    • Ok. Mais à moduler.
      Une « bûche de Noel » recouvre tout et n’importe quoi: la bûche industrielle et la bûche faite par le pâtissier. Cette dernière n’a pas baissé voire plutôt augmenté, le coût des matières premières ayant peu baissé tandis que le coût du travail et des taxes n’a fait qu’augmenter.
      En gros, tous les produits basés sur l’utilisation d’une main-d’oeuvre locale ‘artisanale’ importante prééminente sur le prix des matières premières, n’ont que peu voire pas bougé en matière de prix par rapport au coût de le vie en général. Certains ont même augmenté.
      On peut néanmoins noter l’apparition de produits industriels concurrents dans bcp de domaine, certes de qualité moyenne ou basse par rapport au produit artisanal initial. Mais ce qui permet à de plus nombreuses bourses d’accéder au produit.
      Evidemment, si l’Etat en profite pour augmenter taxes et impôts, le gain est nul pour le consommateur pour bcp de produits voire même négatif pour certains (cf commentaire véra).

      • assez curieusement dès qu’on parle de nourriture on pose en évidence qu’un truc industriel est « moins bon » ou « de moindre qualité » qu’un truc artisanal.. alors que la definition de l’industrie et de l’artisanat ne repose que sur la taille…

        une industrie peut quasiment toujours faire mieux qu’un artisan. parce que …en regroupant des artisan on obtient une usine..

        ça me trouble un peu cette exception alimentaire…personne ne pense qu’une voiture faite à la main avec amour serait meilleure qu’une voiture conçue par une industrie..
        les artisans fuient a compétition avec les industriels car si les termes du combat sont clairement posés, et qu’ils ne se situent pas sur le plan de l’image..ils perdent en général.

        • Tout à fait d’accord.
          Industriel n’est pas synonyme de faible qualité et artisanale de haute qualité. Néanmoins, si un industriel fait dans la haute qualité, même pour lui, le prix de fabrication sera plus élevé. S’il veut faire le même bénéfice, il faudra qu’il vende son produit plus cher avec le même volume de vente. Si son produit est plus cher et qu’il se rapproche en prix de la production artisanale, il arrivera en concurrence avec cette dernière et il n’y a rien d’évident qu’il arrive à faire le volume de vente ad hoc.
          C’est un pari risqué. Peu le tente.

  • Je travaille davantage aujourd’hui pour payer les impôts & taxes qu’en 1984, étonnant non ?

    Sinon, j’ignorai que les canadiens utilisaient encore le calendrier julien… 🙂

  • Et il y a 30 ans les charges fixes étaient de combien ?
    Aujourd’hui on achete des taxes et on nous donne les produits.
    Parceque les prix industriels baissent l’état peut augmenter ses prélèvements…en tout cas l’état nous coûte plus cher avec moins de services…est-ce une baisse du pouvoir d’achat ? Oui

  • Elle est bien bonne !

    Je confirme plus ton pouvoir d’achat diminue, et moins tu dépense !
    La durée de vie augmentant, ceux qui se sont déjà fait avoir en achetant des conneries sont plus nombreux et ils sont devenus méfiants.
    Alors oui, il doit y avoir du vrai dans l’article.

  • Noel est plus cher car nombre de famille offrent bien trop de cadeaux onéreux et pas forcément utiles à leurs gamins..

  • clairement, dans la liste, il manque des produits comme :
    – une coupe de cheveux dans un salon pour dames,
    – le prix d’un repas dans le restau du coin,
    – refaire la faïence dans sa salle de bains par un artisan,
    – les taxes foncières de sa maison, facile à comparer, c’est la même maison (et elle a même vieilli),
    – l’état daté par le syndic professionnel lors de la vente d’un lot de copropriété,
    – l’ensemble des diagnostics immobiliers pour la vente ou la location d’un lot de copropriété…
    mes premiers exemples sont intensifs en travail et donc en charges sociales et impôts de toutes sortes, pas sûr qu’on arrive à se les payer avec moins de temps de travail. mes derniers exemples sont des créations administratives sans valeur ajoutée ni intérêt. leur existence se justifie uniquement par la gestion volontairement de plus en plus complexe des choses de la vie courante.

  • Faut pas oublier que le prix des cadeaux inclue 57 % de dépenses publiques.

  • Nous sommes dans une société de consommation … et de consommable où un frigidaire durer 20 voir 30 ans ,ce contexte là,
    n’existe plus . Le monde a changé , les objets dure moins longtemps pour une bonne raison
    les gens doivent travailler , les objets sont du consommable à durer limité.. On ne repare plus télé, machine à laver linge , vaisselles, ils vous annonces des reparations hors de prix , donc vous racheter du neuf.Celui qui est habile à réparer, le fait , ce qui permet d’un 2ème marché pour ceux qui n’ont pas beaucoup de moyens de les acquérir….
    Plus l’industrie va se robotiser , le travail se fera rare .. Ex: les Autoroutes , 35 % de suppression de personnels , regarder les marges de bénéfices et comparer par rapport lorsque c’était L’ÉTAT , il n’y a pas photo ..

  • Aucune « analyse » de l’évolution du pouvoir d’achat n’est crédible lorsqu’elle ne prend pas en compte l’évolution des dépenses contraintes. Ce ramassis de fadaises, c’est beau comme du Macron mais tout aussi mensonger.

    • Cet article n’est pas une analyse complète du pouvoir d’achat mais uniquement d’une partie de ce qui compose celui-ci càd le prix de certains biens de consommation.
      Il relève justement que le prix de bcp de biens ont diminué mais il n’a pas dit TOUS les biens. En gros, le prix des biens qui relèvent d’une production industrielle ont baissé.
      On sait très bien pourquoi les prix des biens basés sur une part importante de travail humain local n’ont pas baissé et pourquoi les revenus disponibles pour consommer de bcp ont également baissé.
      57% de poids étatique dans le PIB a des conséquences…

    • cet article n’est pas en contradiction me semble t il avec l’augmentation des dépenses publique..il met surtout l’accent sur les extraordinaires avantages de ce qui est décrié depuis des années..les échanges internationaux le progrès technologique etc…

      quand on regarde des indicateurs économique globaux il me semble d’ailleurs que la socialisation a des effets « lents » sur l’économie on voit de multiples décrochages mais qui n’inverse pas la tendance globale d’un enrichissement mondial…

  • « un téléviseur couleur 20 pouces à tube cathodique […] en 1984[…] En 2018, il peut s’acheter une télé couleur 20 pouces à écran plat »
    En 1984, une télé cathodique 20 pouces, c’était du milieu de gamme, en 2018, une télé TFT 20 pouces, c’est de l’ultra entrée de gamme. Cette comparaison est aussi logique que de comparer le prix d’une Mercedes des années 80 avec une Twingo de 2018 : aucune leçon ne peut être tirée.

    Ajouté aux autres remarques justifiées des autres commentateurs, difficile d’adhérer à l’article.

    • Au contraire, on compare deux produits équivalent en taille d’écran et en certaines caractéristiques à 25 ans d’écart. La comparaison est donc valable.

      Si vous comparez 2 produits dits de « moyenne gamme » à 25 ans d’écart, vous ne pouvez uniquement regarder le prix car un produit actuel de moyenne gamme aura bcp plus de fonctions et/ou caractéristiques que le produit ancien n’aura pas. Dans ce cas, pour apprécier la différence entre ces deux produits, vous devrez tenir compte du prix certes mais également « quantifier » en valeur les nouvelles caractéristiques du produit récent. C’est bcp plus difficile.

      • Le produit « ultra entrée de gamme » de nos jours ayant des fonctionnalités que n’avaient même pas les plus archi-hauts de gamme il y a 25 ans, et même 10 ans, selon votre raisonnement, on ne fait plus AUCUNE comparaison…

        • « selon votre raisonnement, on ne fait plus AUCUNE comparaison… »
          Bien sûr que non.
          Il faut tenir compte de tous les facteurs et non uniquement de ceux qui nous intéresse quand on veut démontrer telle ou telle affirmation.

          Et si on tient compte de votre dernière remarque, on observe qu’effectivement, le cout de fabrication et le prix de vente ont énormément baissé entre aujourd’hui et il y a 25 ans pour certains produits manufacturés à peu près identiques.
          Que les gouts et désidératas de chacun aient évolué vers une demande de produits plus « hauts de gamme » est autre chose. Cela démontre que 1/l’offre s’est diversifiée et améliorée, 2/ que plus de personnes peuvent envisager d’acheter certains produits inenvisageables avant.

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