En Floride, l’argent public pour choisir son école

Avec le programme de chèques-éducation, le gouverner de Floride donne la possibilité aux familles pauvres de choisir l’école de leurs enfants.

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School bus by PJ R(CC BY-NC 2.0)

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En Floride, l’argent public pour choisir son école

Publié le 5 novembre 2019
- A +

Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe

Lors de cette rentrée scolaire, plus de 18 000 nouveaux élèves de Floride ont profité des vouchers ou chèques éducation. Ils s’ajoutent aux 100 000 autres qui sont déjà scolairsés dans des établissements bénéficiant de ces chèques.

En mai dernier, le gouverneur DeSantis a créé un programme qui facilite la distribution et l’accès des familles modestes à ce système. Les bénéficiaires proviennent à plus de 71 % des familles hispaniques et de couleur. Plus de 87 % d’entre elles ont un revenu égal ou inférieur au seuil de pauvreté. L’objectif est évident : donner la possibilité aux familles pauvres de choisir l’école de leurs enfants.

De plus, il s’agit de l’argent public qui, de cette manière, n’est pas gaspillé dans des écoles de mauvaise qualité ou gangrenées par l’insécurité et la violence. Le gouverneur veut que tous les ans à partir de l’année prochaine et à chaque rentrée, 7000 enfants de plus reçoivent des chèques éducation. Ses projets avaient donné confiance à ces familles. Lors des dernières élections, presque 20 % des mères noires ont voté pour lui. Pas un hasard.

Car ce sont les minorités qui en profitent le plus. En 2017, des résultats impressionnants ont été enregistrés à New York dans les écoles qui bénéficient des chèques éducation. À Harlem, leurs résultats n’ont cessé de s’améliorer depuis 10 ans. Aujourd’hui, il existe des listes d’attente tant la demande est grande. Selon l’association Succes Academy Charter Schools, 84 % des élèves noirs et hispaniques de ces écoles autonomes obtiennent aujourd’hui lors des tests scolaires de meilleurs résultats que les enfants blancs des autres écoles. Du jamais vu dans le passé.

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  • « Du jamais vu dans le passé »
    C’est peut-être ça qui nous coule en France, avec notre passé glorieux d’instruction publique obligatoire qui paraît plus souhaitable que tout. Du coup, toute amélioration par rapport au présent qui ne se ferait pas dans la direction de ce retour aux sources est considérée comme sans intérêt.

  • Bonjour, j’aurais deux questions par rapport au chèque-éducation:
    1) Qui fixe le montant du chèque-éducation?
    2) Est-ce que ce montant est le même pour tous les chèques-éducation proposés?

    Car j’imagine que si le montant est fixé par l’autorité étatique (ministère ou fédérale) cela laisse en définitive peu de liberté financière aux établissements, non? Dans ce système, peuvent-ils tout de même fixer des frais de scolarité supérieurs au montant du chèque-éducation?

  • Une vraie initiative d’aide à l’insertion. Vive la Fr… ! Mince… C’est pas la France…

  • On peut se poser la question d’un point de vue libéral de savoir si c’est au contribuable de se cotiser pour l’instruction des autres.
    De mon point de vue, oui parce qu’à y regarder de près

  • [bégaiement dactyle]
    (…) à y regarder de près, l’instruction du peuple relève de la sphère régalienne dans la mesure où une nation qui ne sait pas lire,écrire,compter et réfléchir (suivez mon regard) deviendra rapidement la proie d’envahisseurs plus évolués. C’est un problème de défense.
    Un voucher d’état pour une scolarité, publique ou privée, est une approche vertueuse.

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