Aller vivre sur Mars : une idée de conservateur

Tribune libre : les rêves d’avenir et d’espace ne doivent pas nous détourner de l’urgence qu’est la préservation de notre environnement terrestre. Débat.

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Phoenix Mars Lander, 2007-2008 By: NASA on The Commons - Flickr Commons

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Aller vivre sur Mars : une idée de conservateur

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 octobre 2019
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Alors que la conquête de l’espace suscite un regain d’intérêt, que l’on célèbre – quoique dans une certaine indifférence – les 50 ans du premier pas de l’Homme sur la Lune, que les films (pseudo-) réalistes nous font voyager dans l’espace (Gravity, Interstellar, Seul sur Mars, Mission to Mars), que Thomas Pesquet est le nouveau héros français, qu’Elon Musk nous promet un Homme sur Mars en 2024, puis une colonie en 2060, et que la Terre va bientôt devenir invivable, quoi de plus naturel que de considérer la sœur de la Terre comme notre prochaine destination… hé bien, rien du tout.

 

« De tout temps l’Homme s’est aventuré au-delà de son domaine connu. Sortant d’Afrique, il a conquis le reste de la Terre. Naviguant les océans, il a découvert de nouveau espace et de nouvelles richesses. S’arrachant à la gravité terrestre, il a marché sur la Lune donnant à l’humanité l’espoir d’une conquête sans limite. »

La suite de cette histoire, vous l’imaginez bien, est celle d’une humanité continuant sur sa lancée et s’installant sur la Lune, puis sur Mars et au-delà. C’est une histoire cohérente, une histoire linéaire, une histoire qui nous rassure par sa continuité, une histoire qui conforte le sens que nous donnons à notre passé. Mais ce n’est qu’une histoire dont le principal ressort sont le biais de confirmation et le confort du conservatisme.

Les ressorts du mythe de l’aventurier

Le biais de confirmation nous pousse à faire des choix qui confirment ceux faits précédemment. Il s’agit dans ce cas, de confirmer que les précédentes conquêtes avaient un sens par la poursuite de celles de nouveaux territoires. A contrario, l’arrêt de l’expansion de notre territoire tendrait à faire de notre passé une histoire sans but, sans sens et donc absurde et inutile, créant ainsi ce que les psychologues nomment une dissonance cognitive.

C’est donc avant tout pour rester dans le confort d’une histoire linéaire qui se poursuit de manière continue qu’on finit par croire à la conquête de Mars. De manière assez symptomatique, les chantres de cette aventure n’avancent pas d’autres arguments que celui-ci, si on peut parler d’argument.

Parfois, prennent-ils mollement appui sur de vagues perspectives écologiques, ou économiques pour étayer un peu leur discours. Mais la colonne vertébrale de celui-ci reste le principe rassurant de la continuité de l’Histoire. Un conservatisme paresseux caché sous les habits de la modernité et chanté par Elon Musk.

Le chaos règne

Si l’on est prêt à relever le défi de parcourir notre évolution sans réécrire l’Histoire comme ça nous arrange, alors on y voit une succession d’événements chaotiques, de lentes évolutions, de régressions, de stagnations, d’effondrements, de progressions spectaculaires, de conquêtes réussies et d’autres avortées. Quel sera l’avenir de l’humanité ? Un collapse annoncé, une sérieuse reprise en main sur le climat ou une échappée vers Mars. Personne ne le sait.

Une seule certitude cependant, ce n’est pas en extrapolant les événements passés qu’on prédira l’avenir contrairement à ce qu’il est rassurant de croire. Les conditions actuelles sont inédites et cela a toujours été ainsi. La seule qui ne change pas est que c’est toujours différent.

Créant ainsi cette trajectoire chaotique et illisible dont on ne peut trouver un sens que si l’on en ré-écrit les contours selon le sens qu’on veut lui donner. Accepter cet absurde, c’est l’humilité qui nous manque pour nous permettre d’affronter la réalité. Les conséquences de nos comportements irresponsables requièrent de faire cet effort au lieu de nous évader dans un rêve de science-fiction.

L’espace difficile d’accès

Depuis le premier Homme dans l’espace, en 1961, ce ne sont qu’environ 500 hommes qui se sont échappés hors de l’atmosphère. Depuis les premiers pas sur la Lune en 1969, que 10 autres hommes on fait de même en trois ans, puis… plus rien. Même après cette période dictée par la politique internationale, la présence de l’Homme dans l’espace est restée un enjeu politique.

D’un point de vue scientifique, les échantillons ramenés de la Lune se sont révélés précieux pour mieux connaître l’histoire de notre satellite naturel. En revanche, toutes les expériences réalisées sur les stations orbitales se sont résumées à mieux connaître les effets de l’apesanteur sur l’Homme, connaissance utile que si on veut voyager dans l’espace.

Aucun prix Nobel ou autre distinction majeure n’est liée, de près ou de loin, à la conquête de l’espace. Alors qu’en parallèle l’astronomie, la physique quantique, la chimie, la médecine, l’informatique, l’électronique ont fait des bonds de géant pour l’humanité depuis 1961.

Techniquement aller sur Mars nécessite des fusées gigantesques. La fusée Saturn 5, qui était capable d’emmener trois hommes vers la Lune durant une mission de 10 jours, reste encore aujourd’hui la fusée la plus puissante jamais construite. Mais ce n’est rien par rapport à la charge que représente une mission de plusieurs années sur Mars.

L’espace est parcouru de rayonnements mortels venant du Soleil et des confins de l’univers, alors que sur Terre le champ magnétique naturel et l’atmosphère nous protègent. Se protéger de ces dangers est un défi qui à lui seul rend la mission quasi-impossible. La durée du voyage en apesanteur réduira les passagers à des légumes à leur arrivée sur Mars.

Arrivée qui sera beaucoup plus périlleuse en l’absence d’atmosphère, mais en présence d’une gravité significativement plus forte que sur la Lune ; beaucoup de sondes s’y sont écrasées et l’atterrissage sur Mars reste la phase la plus risquée. La durée et l’éloignement seront des défis psychologiques ; la plupart des expériences de simulation de confinement se sont mal passées alors qu’elles ont été réalisées sur Terre.

On pourrait poursuivre la liste des difficultés techniques et se dire qu’à chacune on saura trouver une réponse, et c’est sans doute vrai. La seule vraie question est de savoir pourquoi aller sur Mars. Si c’est pour y trouver un autre habitat, la Terre restera encore longtemps plus habitable et plus facile à atteindre que Mars. Les expériences scientifiques peuvent très bien se passer de nous. Quant à nous échapper de la finitude de notre horizon terrestre, les mondes virtuels seront plus accessibles et plus riches.

L’espace et ses richesses

Reste que l’espace regorge de ressources et d’énergie dans des proportions astronomiques. L’exploitation de l’énergie et des métaux – dont les astéroïdes sont composés – est sans doute une porte vers des perspectives nouvelles. Celles-ci seront entreprises car il y a précisément un intérêt évident à le faire. Des études sont déjà en cours, se basant sur des sondes et des robots. Des robots auto-reproducteurs ouvriront des possibilités exponentielles.

Revenons sur Terre

Mais l’Homme sous sa forme biologique restera dans l’environnement qui l’a vu naître et auquel, par sélection naturelle, il est adapté. Il s’évadera plus facilement dans les mondes virtuels, nouveaux paradis artificiels, qu’en poursuivant le mythe de l’aventurier. La marche est cette fois d’une autre nature. Ce qui ne l’empêchera pas de lancer des robots à la conquête de ressources spatiales. Ceux-ci risquent même de lui échapper rapidement du fait des distances.

Pour revenir sur Terre, ces rêves d’avenir et d’espace ne doivent pas nous détourner de l’urgence qu’est la préservation de notre environnement terrestre. Car c’est à lui seul que nous nous sommes adaptés, tant que nous restons des êtres biologiques.

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  • Je suis d’accord avec le fond sur le mythe d’une colonisation du système solaire, ceci dit le spatial ne « détourne » absolument pas des ressources de « l’urgence de la préservation de notre planète ».

    21 milliards de budget pour la Nasa c’est seulement 3 fois ce que dépense Netflix ou encore 0.955% du PIB de la seule France ou encore le budget annuel des productions d’Hollywood.

    Sont inclut dans ces 21 milliards la production et la maintenance d’un réseau satellitaire très utile voir vital pour certains domaines y compris écologique.

    • Sur les 21 milliards il y en a au moins 10-15 qui sont en fait des subventions déguisé pour maintenir des emploies bidons pour assurer le réeclections de certains politocard. D’où les budget à rallonge pour des projets qui n’aboutissent jamais. Si la NASA était géré comme une entreprise privé des centaines de personnes marcheraient sur Mars depuis longtemps…

  • A tout probleme existe une solution ,l’aventure martienne a besoin d’une vision romantique pour exister ..evidement on ne colonisera pas mars mais le reve permet d’avancer ..sur d’autres sujets ,..le voyage est long et ennuyeux mais rien n’interdit de faire des etapes et faire de nombreuses decouvertes utiles…sur terre.

  • A mon humble avis si on va sur Mars ce sera pour la même raison que celle pour laquelle nous sommes allés sur la Lune. D’ailleurs avant Mars, la Lune semble être le nouveau territoire de conquête des grandes puissances mondiales (projet Moon Village de l’ESA, relance de Trump, Chine, Inde..) comme le furent jadis, les Amériques, pour les puissances européennes.

  • Enfin ! Un article sur Contrepoints osant replacer les enjeux suivant un principe évident de réalité qui semble malheureusement totalement absents des réflexions de ceux – libéraux – qui écrivent ou réagissent ici.

    • Quelle réalité? Si d’audacieux entrepreneurs parviennent à s’établir sur Mars et rendent l’opération profitable, qu’y a t il de mal à cela? c’est parfaitement « libéral compatible ». Si en plus ça permet de s’extraire du socialisme rempant qui étouffe la terre tout entière je ferais à coup sur parti du voyage!

  • Une colonie humaine, cela ne semble pas réaliste. À la rigueur on peut envisager quelques explorateurs bien déterminés, mais au-delà, c’est de la science-fiction. Il faut bien que les gens rêvent.

    Les écologistes doivent finir de saccager la planète 😉

  • C’est une idée ….
    Mais comment s’assurer qu’il n’ y aura as de musulman la Haut ?

  • J’aime bien cet article, on va transposer sa phrase de fin : imaginez, nous sommes en 1492, vous vous appelez Ferdinand ou Isabelle et vous renvoyez chez lui un drôle de gugusse du nom de Christophe en lui disant « pourquoi naviguer sur l’océan pour découvrir des terres lointaines, restons sur la terre ferme car c’est à elle seule que nous sommes adaptés, par à la vie sur la mer »…
    Bravo pour la vision à long terme. Je vous suggère de creuser un trou et de vous allonger dedans en attendant la camarde : à quoi sert de prendre de risques à vivre puisqu’on meurt à la fin…

    • Les Amériques ont été découvertes en cherchant une route commerciale, pas en voulant découvrir une terre lointaine. Une fois descendu du bateau, on peut y vivre correctement sans ravitaillement.

      Pourquoi l’humanité n’a pas créé de ville au milieu du continent Antarctique, ou à 10 000 mètres sous les mers ? Parce que c’est un environnement hostile et inaccessible, qui présente peu d’intérêt économique. Le seul intérêt est scientifique.

      De même pour Mars, une base avec 10 scientifiques serait extraordinaire, mais on ne créé pas une société en vivant en scaphandre.

      • @povre ça c est ce que vous dites aujourd’hui mais à cette époque la première colonie s est appelée « lost colony » ils ont tous disparus et personne ne sait ni pourquoi ni comment .. .

      • Pourtant, pleins d’animés sont sur le sujet martiens/terriens, ou luniens/terriens, et c’est très sympa (pleins de guerre spatiales, d’attentats, de conquêtes, …) 🙂

      • Je suis totalement d’accord, mais un musée des inventions inutiles ou ridicules en Autriche rappelle que c’est du foisonnement que naissent les étincelles.
        Nombre de choses indispensable ont été découvertes par hasard sur une idée de départ sans aucun rapport.
        Une base sur mars suppose des tas d’innovations qui pourraient trouver de nombreuses applications ailleurs, pour certaines inattendues voir révolutionnaire y compris dans le domaine écologique puisque une base est un environnement fermé.

    • Qu’on vive sur Terre ou sur Mars, le « jour » où notre soleil commence à s’éteindre, en devenant hyper-lumineux, on meurt « à la fin ».
      Le salut de l’humanité, si elle est encore debout d’ici 2 milliards d’années, ne pourra venir que d’une planète hors système solaire.
      La conquête de Mars présente un intérêt uniquement à titre experimental pour nous préparer à aller beaucoup plus loin. En soin vivre sur Mars ne présente aucun avantage à la vie sur Terre. Même si sur celle-ci la vie devient difficile pour X raisons, elle sera toujours plus facile que sur Mars.
      Dans 2 milliards d’années, le plus probable est que l’humanité aura complètement disparu, soit au profit de rien du tout, soit en se transformant en espèce superieurement intelligente, qui pourra s’extraire du système solaire. Sinon ce sera vraiment la fin.

  • ça vous viens pas l’idée que peut-être l’Humanité pourrait avoir disparu, (ou du moins ce qui fait « L’Humain », je veux parler de la culture et de l’intelligence,) Bien avant que l’on soit techniquement capable d’aller vivre la Haut par millions : ?
    (Complément a mon intervention précédente)

    • Non, il n’y a aucune raison pour qu’elle disparaisse, pour la simple raison qu’elle occupe toute la planète et est trop nombreuse pour disparaître. Quoi qu’il arrive il y aura toujours assez de survivants pour qu’elle reconquière la planète!

  • On est allé sur la Lune il y a 50 ans, il n’y a même pas le début d’un campement aujourd’hui, si dans 50 ans un type va sur Mars, et revient, ce sera déjà beau. Dans un siècle et demi, rappelez moi Qu’ on en cause …

  • La comparaison colonisation des Amériques et colonisation de Mars n’est pas pertinente. Une fois posé le pied aux Amériques, ont pouvait pécher, chasser, se confectionner des vêtements, bref on pouvait être immédiatement autonome.

    Rien de tel sur Mars, où tout doit être amené. La production sur place ne pourrait se faire qu’à un prix exorbitant.

    Seule la colonisation d’une planète extrasolaire avec une atmosphère respirable sans transformation et une vie au moins végétale serait viable.
    Ce genre de planète n’a évidemment pas encore été découverte, même si c’est devenu possible.

    Par exemple, on commence à pouvoir analyser l’atmosphère des planètes extrasolaires par spectroscopie, ce qui permet d’en connaitre la composition. On pourrait y détecter le spectre d’absorption de la chlorophylle, ou d’autres signatures du vivant.

    Même si la découverte d’une telle planète était confirmée à distance, s’y rendre reste plus de la science fiction que de l’ingénierie. Aucun doute que l’humanité y arrivera, mais comme les hélicoptères de Léonard de Vinci, ce n’est pas le moment.

    • Vous oubliez un tout petit facteur: la distance. L’étoile la plus proche est à 4,2 années lumière et avec nos fusées actuelles il faut 80.000 ans pour faire le trajet. Alors plus loin? Les auteurs de science fiction ont inventé la vitesse supra luminique pour résoudre le problème, mais depuis Einstein on sait que c’est impossible!

    • Je doute que nous puissions jamais aller sur des planètes extrasolaires sous forme humaine. Mais on peut imaginer des intelligences artificielles et des embryons humains dans des utérus artificiels, tout ça lancés dans un voyage de plusieurs milliers d’années.
      Le point important est que vu la distance des planètes extrasolaires, cela peut contribuer à l’extension de l’espèce humaine, mais pas aux humains qui vivent (ou vivront) sur Terre.
      La colonisation de Mars est beaucoup plus facile. Sans doute même la terraformation de Mars est plus facile, il faut se rappeler des énergies en jeu dans le voyage interstellaire (en gros l’énergie pour accélérer un petit pois est la bombe d’Hiroshima).

  • L’urgence qu’est la préservation de notre environnement terrestre……….en voila un drole de final pour un article plein de bon sens !
    L’homme ne detruit pas son environnement ,il l’amenage pour son bien etre et cela ne changera jamais ,y en a marre de ces oiseaux de malheur voyant l’homme comme une verrue a exterminer ou a formatter pour qu’il s’accorde a une pensee sortie de je ne sais quel individu aigri complement tordu et mortifère.

    • Très juste, mais pour le comprendre il faut être intelligent, ce qui est loin d’être le cas des écolos gauchistes qui n’ont de cesse de détruire ce que ceux qui le sont construisent.

  • Moi aussi, enfant, j’aimais bien les livres de Jules Verne.

  • L auteur voit l exploration comme qqchose de rationnel . L homme ne l est pas . Pourquoi grimper sur l Everest ? Pourquoi traverser l Atlantique à la rame? A pieds au pôle Nord ? L homme ira sur mars , comme il est allé partout où c etait impossible, surtout si c est impossible. C est ça l homme . Maintenant appeler ça un comportement conservateur

  • « une sérieuse reprise en main sur le climat » : voilà un bon gros biais cognitif, celui du RCA. Notez que le jour où on sera effectivement en mesure de prendre la main sur le climat, dans quelques centaines ou milliers d’années peut-être, la terraformation de Mars ne sera plus un problème.

    Pourquoi aller sur Mars ? Parce qu’on le peut ! Les justifications sont souvent des arguments a posteriori.

  • Le problème d’une futur colonisation sur Mars sera d’y construire les premières infrastructures pour y habiter durablement. Les premiers qui arriveront n’auront pas grand chose et ils devront commencer à presque zéro pour y construire les premiers habitats durables ( les capsules d’atterrissages peuvent être déjà un début ) puisqu’il resteront coincés au moins 18 mois pour bénéficier d’une nouvelle fenêtre de lancement pour retourner sur Terre.

    Construire des installations habitables sur Mars n’a rien d’anodin déjà que sur Terre c’est pas si simple. Il faudra des machines comme des grues de soulèvements et des grosses foreuses pour solidifier la base, de la main d’oeuvre etc… Les premiers qui devront préparer le terrain pour élaborer les premières infrastructures martiennes devront être confinés le plus souvent dans des petites habitations plusieurs mois dont ces derniers devront être étanches aux rayonnements cosmiques, un problème qui n’est pas encore au point pour de longues durées.

    Les grues ou les élévateurs de soulèvements pour y bâtir les premières structures ne seront probablement pas livrer entièrement depuis la Terre à cause du poids. Il faudra les monter sur place. Il faudra que les engins et autres machines fonctionnent. Ce qui risque d’être très
    difficile à assurer à cause des tempêtes de sable sur Mars qui peuvent durer plusieurs mois terrestres voir une année sur l’ensemble de la planète; sans parler des pluies de micro-météorites autant dangereuses que des balles de fusils d’assauts.

    Reste ensuite le voyage en lui-même avec les risques liés aux rayonnements cosmiques. On sait aussi que de rester plusieurs mois en apesanteur est très éprouvant pour le corps humain. Tout les astronautes qui ont séjourné plusieurs mois dans la station ISS doivent une fois de retour sur Terre bénéficier des jours de rééducations pour pouvoir remarcher et se mouvoir normalement. Et on ne sait toujours pas si le corps humain est adaptable à la gravité martienne un tiers plus faible ( sauf erreur ) que sur Terre. Pour l’instant un voyage vers Mars c’est entre 6 et 9 mois. Même en ramenant à 3 mois cela restera éprouvant pour le corps humain. Faut aussi compter un éventuel retour sur terre qui durera aussi plusieurs mois.

    Il reste la gravité artificielles. Mais pour compenser la gravité terrestre cela nécessite de construire un vaisseau dont le rayon de ce dernier doit au moins être de 220 mètres. Ce qui sera un gros défi pour le construire et pour l’arracher de la gravité de la Terre qui nécessitera une énergie considérable. Autant dire que 2060 c’est franchement très optimiste voir improbable.

    Le seul point positif d’un tel projet sera l’avancée technologique en matière d’astronautique. Et se sera de toute façon bénéfique même si une colonisation de Mars se révélerait finalement impossible.

  • Un mars@ et ça repart. Sinon je trouve ça con d’aller sur mars. Si vous connaissez les beautés de la terre vous seriez débile d’aller ailleurs.

  • « La durée du voyage en apesanteur réduira les passagers à des légumes à leur arrivée sur Mars ».
    Une affirmation péremptoire et fausse. En 9 mois, il y a très peu de conséquences sur la santé. Les radiations, laissez moi rire, quelques centaines de mS tout au plus sur une longue durée. Lisez l’experience (digne des nazis)
    https://en.wikipedia.org/wiki/Albert_Stevens
    pour vous faire une vraie idée des radiations sur longue période.
    Quand à l’inutilité de la chose, mais en quoi ça vous regarde? Je fais des trucs que vous trouverez inutile avec mon argent, ça ne vous regarde pas. Si des gens veulent dépenser tout leur argent pour vivre dans des boites de conserves sur Mars ça les regardent!
    Et franchement, mettre Thomas Pesquet dans le même panier c’est dégueulasse, il est envoyé dans l’espace pour des recherches futiles (oui, oui), et à nos frais!

    • @ Titi,

      N’étant pas physicien je ne suis pas qualifié pour porter un jugement scientifique concernant votre lien Wikipédia.

      Mais je doute que les physiciens et les astrophysiciens disent n’importe quoi en parlant des gros risques pour la santé des astronautes liés aux rayonnements cosmiques lors d’exposition prolongées dans l’espace à bord de vaisseaux spatiaux et sur Mars dont la planète est consentement bombardées de rayonnement cosmiques depuis que la planète n’a plus de champs magnétique.

      Vous avez probablement lu l’article de wikipédia sans rien comprendre aux données scientifiques en transposant ce cas en une généralité sur l’exposition du corps humain aux rayonnements X et gamma.

      • 64 Sieverts de rayonnement alpha en interne, c’est beaucoup plus que des rayons X ou gamma. C’est plus de 100 fois la dose d’une mission martienne. C’est un cas extrême, mais 0.1 Sv n’a aucune conséquence mesurable. Allez voir à Ramsar… Il est estimé qu’une mission martienne augmente le risque de cancer de 3%. Et encore c’est en appliquant la relation linéaire sans seuil…
        Un physicien ou astrophysicien sérieux ne dirait jamais ça, à part pour justifier que le voyage vers Mars est impossible (ou très couteux).
        Le problème d’absence du champ magnétique: remarquez que la Terre a subi des inversions magnétiques, la vie n’a pas disparu… En réalité l’atmosphère a bien plus d’importance, et même si elle est fine sur Mars sa protection n’est pas négligeable. Regardez les relevés de Curiosity à la surface.
        On est face à l’aversion au risque de la NASA, qui prend tous les prétextes pour dire que ce n’est pas possible.

        •  » Le problème d’absence du champ magnétique: remarquez que la Terre a subi des inversions magnétiques, la vie n’a pas disparu… En réalité l’atmosphère a bien plus d’importance, et même si elle est fine sur Mars sa protection n’est pas négligeable.  »

          Il y a une différence entre des courtes durées d’absence de champs magnétiques due à l’inversion de la polarité et une absence quasi totale d’un champ magnétique de plus de 3 milliards d’années comme pour Mars. Qui soit-dis en passant est l’une des causes principales qui fait que Mars n’a pratiquement plus d’atmosphère. Si une absence définitive d’un champs magnétique devait arriver à la Terre, elle finirait par ressembler à Mars puisque les radiations cosmiques brisent les molécules des gaz qui composent l’atmosphère. C’est la raison qui fait qu’une terraformation de Mars en voulant y rétablir une atmosphère est peu probable. Les rayons cosmiques briseraient à mesure les molécules des gaz atmosphériques.

           » Un physicien ou astrophysicien sérieux ne dirait jamais ça, à part pour justifier que le voyage vers Mars est impossible (ou très couteux).  »

          Et bien oui; le astrophysiciens les plus réputés le disent bien que l’exposition aux rayonnements cosmiques de plusieurs mois dans l’espace est l’un des gros problèmes que les scientifique devront résoudre pour un voyage habité vers Mars. Renseignez-vous un peu sur les mesures que devaient prendre les astronautes qui ont été sur la Lune pour éviter d’être soumis à de doses de radiations létales.

           » On est face à l’aversion au risque de la NASA, qui prend tous les prétextes pour dire que ce n’est pas possible.  »

          La NASA espère avoir les budgets nécessaires pour pouvoir mettre au point des vols habiter sur Mars. C’est absurde de prétendre que la NASA de l’autre côté s’amuserait à trouver des prétextes pour dire que des vols habités vers Mars sont tout bonnement impossible.

  • Toujours aussi pathétique de lire des inepties sur le futur de l’humanité. Les frères Wright affirmaient en 1906 que jamais un avion ne serait capable de transporter des passagers à travers l’Atlantique.
    Une seule chose est sûre cependant: sans intérêt économique et sans entreprise privée il y aura peu de conquêtes spatiales.

    • Très juste, sans profits, pas de conquête spatiale.

      Cela dit il y a des contraintes physique indépassable, quand vous avez par exemple un carré mathématique quelque part.

      Le voyage vers alpha du centaure, la plus proche étoile prendrait 80’000 ans, si on veut ramener ce chiffre a 6 ans pour un modeste vaisseau spatial de 10’000 tonnes il faudrait 10’000’000’000 de millions de milliards de joules, soit 40’000 fois la consommation annuelle totale d’énergie de l’humanité.

      Et pour avoir cette énergie il faudrait 111’000 tonnes d’anti-matière à bord… d’un vaisseau de 10’000 tonnes.

      • Oui nous ne pouvons imaginer le voyage interstellaire pour l’instant mais la conquête du système solaire est tout à fait à notre portée. L’approche de Spacex, totalement différente de l’espace des institutions, présente des promesses qui, si elles se réalisent, vont changer totalement la donne: nous allons probablement vivre une révolution dans le transport spatial.

    •  » Les frères Wright affirmaient en 1906 que jamais un avion ne serait capable de transporter des passagers à travers l’Atlantique.  »

      La grosse différence est que l’on sait grâce aux stations orbitales que le corps humain n’est pas du tout adapté à rester de longues périodes en apesanteur. A moins d y construire des vaisseaux d’un rayon d’au moins 220 mètres pour créer une gravité artificielle sans parler des risques sur la santé liés aux forces de Coriolis. C’est techniquement possible mais sa réalisation et l’énergie nécessaire pour la vitesse d’ échappement de la gravité terrestre seront deux énormes défis qui ne seront pas réalisés avant des décennies.

  • De toute façon l’homme terrien ne sera pas le premier à conquérir Mars, les hommes verts y sont déjà. Comme ils ont les pieds sur mars et n’ont pas la tête dans la lune, nous pourrions leurs demander de nous construire des bases hôtels pour nous recevoir.

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