Par Régis Yancovici.
Bien sûr chacun souffre de la chaleur cet été. C’est une bonne raison pour rester aux frais. Mais vos placements financiers eux ne le devraient pas ! Les frais détruisent le plus souvent de la valeur.
In love with ETF
Aujourd’hui les ETF, les fonds indiciels cotés, ou trackers, couvrent toutes les classes d’actifs, zones géographiques secteurs, sous-secteurs, style de gestion… Leur utilisation permet d’économiser en moyenne 2,0 % par an en comparaison des OPCVM classiques. Ce n’est peut-être pas très parlant ? Alors voyons cela différemment.
2,0 % cela représente une économie de 74 000 euros sur la gestion d’un portefeuille de 500 000 euros sans prendre en compte une quelconque progression (cf. graphique ci-dessous). Une autre façon de voir les choses : 2,0 % représentent un quart de la performance annualisée des marchés financiers sur 50 ans qui avoisine les 8,0 %.
Vous pourriez arguer du fait que si vous payez 2,0 % de frais supplémentaires, c’est dans l’espoir que le gérant de l’OPCVM batte son indice de référence. Mais vous devez savoir également qu’il n’y arrive que trop rarement. En fait, si vous achetez des OPCVM c’est très souvent lié à un problème de distribution. Car la plupart des épargnants qui ne se désintéresse pas de ses placements sait désormais ce qu’est un ETF/tracker, comment en acheter et apprécie ses vertus.
Distribution, là est le problème
Le problème provient de leur disponibilité au sein des contrats d’assurance vie. Enfin, pour être plus précis, au sein des contrats d’assurance vie de droit français. Comme le soulignent fort justement Les Échos :
« Contrairement aux États-Unis, où les particuliers investissent de plus en plus directement dans des ETF, les investisseurs institutionnels restent prépondérants en Europe, « principalement à cause d’un manque de canaux de distribution », notent les auteurs du rapport. La gestion de l’épargne en Europe passe par les banques et les assureurs, qui préfèrent mettre en avant des produits gérés activement à plus forte marge. »
Luxembourg, là est la solution
Car le choix au sein de l’assurance vie luxembourgeoise est pléthorique. Par exemple, au sein d’un FAS (Fonds d’Assurance Spécialisé) accessible à partir de 200 000 euros, il n’y pas de limite. Même dès 50 000 euros, l’univers des ETF est déjà très confortable avec plus de 100 sélectionnés chez plus de 12 sociétés de gestion.
Vous allez sans doute vous dire, quelle importance d’avoir 100, 200… 1000 ETF ou plus à sa disposition ? Et là , j’aurais deux réponses :
Si vous gérez vous-même votre portefeuille dans un mode « buy and hold » (acheter et conserver), il vous faut sans doute moins d’une dizaine d’ETF clés.
Frais – Investissement ETF (bleu) – OPCVM (orange)
Néanmoins si, comme nous, vous considérez les ETF comme des outils de gestion active, je dois vous dire à quel point le fait d’avoir un grand nombre d’ETF à sa disposition est important. Même si votre portefeuille ne contient en moyenne qu’entre 8 et 15 ETF. Un grand choix d’ETF permet de sélectionner des expositions :
- réellement diversifiante. Ce ne sont pas toujours les mêmes selon le cycle, le consensus…
- dont les moteurs de performance sont intrinsèques. Cela permet de rechercher de la performance en s’éloignant des « grands » indices ;
- parfois lointaines. La zone euro ne constitue pas une zone attractive à long terme (à ce jour et je le crains pour longtemps). Il ne faut avoir aucun tabou en termes de destination des investissements.
Aussi, la boite à outils ETF doit être la plus fournie possible. Derrière le triangle de sécurité ou le Super Privilège… C’est un atout rarement mis en avant et pourtant fondamental de l’assurance vie luxembourgeoise.
Évidemment, si on a 5OOOOO€ disponible pour souscrire des ETF accessibles à partir de 200000€…
J’aimerais avoir des avis de lecteurs éclairés !
Pour une somme de 50 000 euros. Des connaisseurs en ligne ce dimanche ?
Si être professionnel de l’investissement me qualifie, je vous écoute.
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