Fermer le Parlement de Strasbourg ? Un défi révélateur

Au cours des deux dernières années, une campagne visant à arrêter le cirque ambulant du Parlement européen a gagné en influence.

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Fermer le Parlement de Strasbourg ? Un défi révélateur

Publié le 17 mai 2019
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Par Alex Korbel.

Imaginez un instant que l’Assemblée nationale française siège à Paris la plupart du temps, sauf une semaine par mois où elle serait convoquée à Bordeaux. L’administration de l’Assemblée nationale aurait ses locaux à Poitiers, les sommets ministériels seraient régulièrement organisés de façon éparpillée un peu partout en France, la Cour constitutionnelle et la Cour des comptes se réuniraient à Rouen, la Banque publique d’investissement serait à Bastia et la Banque de France aurait son siège à Toulouse.

Incommode et irréel ? En effet.

Mais cette situation ressemble à celle, bien réelle, de la transhumance des institutions européennes. Celles-ci sont non seulement éparpillées à Bruxelles, Strasbourg, Luxembourg, Francfort et Londres mais le Parlement européen est aussi obligé de faire une navette mensuelle entre la Belgique et la France.

Au cours des deux dernières années, une campagne visant à arrêter le cirque ambulant du Parlement européen a gagné en influence. Le Comité des affaires constitutionnelles débat actuellement d’un rapport sur la situation des principales institutions de l’Europe. Son objectif est de rationaliser le fonctionnement du Parlement en le situant dans une seule ville, très probablement le siège de la Commission européenne, c’est-à-dire Bruxelles.

Des décennies de cauchemars logistiques

Depuis les débuts de l’intégration européenne dans les années 1950, Strasbourg a accueilli les institutions européennes, le Conseil de l’Europe d’abord, et plus tard le Parlement européen. Toutefois, Bruxelles est rapidement apparue comme le centre politique actuel de l’Union européenne, de sorte que le travail du Parlement se faisait de plus en plus à Bruxelles. Strasbourg est toujours le second siège du Parlement européen et un traité européen lui garantit le droit d’accueillir 12 sessions parlementaires par an. Le Parlement siège donc dans deux villes distinctes. Et le Secrétariat du Parlement européen ne se trouve ni à Bruxelles, ni à Strasbourg – ce serait trop simple. C’est à Luxembourg que la bureaucratie parlementaire travaille.

Que cela signifie-t-il concrètement ?

Une fois par mois, 766 députés européens, leurs 2 000 assistants, les centaines de membres du personnel et tous leurs dossiers font un voyage de 400 km de Bruxelles ou de Luxembourg à Strasbourg pour une séance parlementaire de seulement quatre jours. À la fin de la session, tout ce petit monde s’en retourne à Bruxelles ou à Luxembourg – s’ils sont chanceux. Pour les députés souhaitant retourner dans leur circonscription où qu’elle soit en Europe, la situation se complique puisque l’aéroport de Strasbourg ne propose des vols directs que pour six capitales européennes.

Un gâchis d’argent public

Ces déplacements inutiles sont une grande source de pollution et de gabegie de l’argent public. Outre le coût de fonctionnement du Parlement européen siégeant dans deux villes différentes, le remboursement des frais de transhumance de ce microcosme et de ces frais de logement (à ne pas négliger sachant que le prix d’une chambre d’hôtel à Strasbourg peut augmenter de 150 % lorsque le Parlement y siège), il faut aussi financer la maintenance, le chauffage et l’éclairage des locaux strasbourgeois même si ceux-ci restent vides 317 jours par an.

Au moment où les contribuables se serrent la ceinture, ce genre de largesses est difficile à défendre.

Un statu quo inamovible

Une pétition en ligne pour changer cette situation a jusqu’à présent recueilli plus d’un million de signatures. Les députés européens sont eux aussi mécontents du statu quo actuel : 77 % d’entre eux ont exprimé leur souhait de regrouper toutes les fonctions du Parlement dans une seule ville.

Cependant, il faut plus que la pression du public et le soutien parlementaire pour faire changer cette situation absurde. Le rôle de Strasbourg dans le processus décisionnel européen est garanti par les traités instituant l’Union européenne. Pour modifier ces traités, il faut l’unanimité des pays concernés. Sans surprise, la France et le Luxembourg ont jusqu’ici bloqué toute tentative de réforme. Pire, le conseil municipal de Strasbourg a récemment annoncé le financement d’une campagne de relations publiques afin de plaider sa cause.

Le choix de Strasbourg faisait sens autrefois. Située à proximité de la frontière entre l’Allemagne et la France, la ville symbolisait la réconciliation d’après-guerre. Cette justification initiale semble désormais un peu étrange, d’autant plus que l’Union européenne s’est élargie bien au-delà des six premiers pays de la Communauté économique européenne.

Aujourd’hui, l’UE compte 28 États membres. Pour les Finlandais, les Polonais ou les Portugais, il est difficile de comprendre pourquoi leurs impôts devraient financer un ancien symbole de l’amitié franco-allemande. Compte tenu du nombre de ses membres, chaque pays européen ayant été en guerre contre ses voisins dans le passé ne peut raisonnablement s’attendre à être le siège des institutions européennes.

Une bizarrerie révélatrice du fonctionnement de l’Union

Cette double localisation du Parlement européen n’est pas seulement un détail. Elle est aussi révélatrice du fonctionnement actuel de l’Union européenne.

Il est évidemment absurde de maintenir le statu quo. Dans le même temps, les chances de sortir du statu quo sont proches de zéro, parce que l’efficacité vient après le prestige national.

Si l’Union ne peut même pas s’entendre sur quelque chose d’aussi simple, que répondre à ceux s’interrogeant sur les chances qu’elle puisse trouver des solutions à d’autres problèmes plus complexes ? Que peuvent attendre les électeurs d’une organisation politique dans laquelle même une majorité absolue de ses membres ne peut arrêter un gaspillage aussi massif de l’argent des contribuables ?

Cet article a été publié une première fois en 2013.


Article originel publié par 24hgold.

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  • Fermons celui de Bruxelles, gardons le notre. La culture de la repentance et les reculades, ça suffit. Ils ont la commission, ça suffit non ? D’ailleurs il me semble que le siège du Parlement européen ne peut pas être dans une capitale nationale.

    • Je suis assez d’accord avec Claudia : si une rationalisation s’impose, pourquoi ne pas lâcher Bruxelles et garder Strasbourg ?
      Surtout que c’est la capitale d’un pays en train de se déchirer. Donc en terme de symbole….
      De plus Strasbourg est géographiquement plus près de tous les nouveaux entrants, l’Europe s’étant principalement élargie vers l’Est.

      Par ailleurs, l’auteur de l’article écrit « Toutefois, Bruxelles est rapidement apparue comme le centre politique actuel de l’Union européenne ». Pourquoi ? Pour faire plaisir aux Anglais ? Pour ne pas apparaître de manière trop évidente comme le moteur de l’Europe ? J’aimerais connaître la vraie raison.

      • Parce que le Parlement a besoin d’être physiquement proche de la Commission et du Conseil pour disctuer des lois européennes (réunions trilogues). Y a rien à Strasbourg, et déménager tout le Parlement là-bas serait une connerie sans nom.
        La stupide obstination française fait perdre des millions d’euros à tous les contribuables européens…

        • @ Feed
          « La stupide obstination française » ou le refus des autres Etats de tout centraliser à Strasbourg ?
          Faudrait peut-être arrêter de se flageller.

          « Y a rien à Strasbourg » ? L’article explique que, justement, le Parlement est déjà construit.
          Par ailleurs rien n’empêche de déborder sur Kehl ; les Allemands seront ravis.

          Naturellement, je suis d’accord avec le fait que les instances ont besoin d’être physiquement proches les unes des autres. Mais pourquoi Bruxelles plutôt que Strasbourg ?

          • Tout simplement parce que les TROIS institutions: Commission, Parlement mais aussi le Conseil (faut pas l’oublier celui-là) travaillent chaque jour ensemble, et même avec les technologies de téléconférences et de WebEx, rien ne remplace le contact personnel. Après il y a aussi les Représentations permanentes des Etats auprès de la Commission … sans compter les lobbies et tout ça représente trop de monde. Sans compter l’impact (très) positif de ces gens sur l’économie bruxelloise.

            Nonobstant le débat sur les institutions elles-mêmes, un déménagement à Strasbourg est clairment la plus mauvaise solution.

      • « Surtout que c’est la capitale d’un pays en train de se déchirer. »

        En train de se déchirer ? Mon oeil. Je vous parie que la Belgique existera encore dans quelques centaines d’années.
        Et puis, en Belgique, il n’y a pas d’indépendantistes poseurs de bombes…

        • @ph11
          J’aime bien la Belgique ; puissiez-vous avoir raison.
          Il n’empêche que le spectacle qui est joué actuellement est celui d’un déchirement.
          Principalement pour des raisons de gros sous. Ce qui n’est pas sans rappeler les débats entre Etats membres de l’Union d’ailleurs.
          D’où ma remarque sur le côté symbolique de la chose.

    • Eh oui !! Strasbourg doit être le bon choix.
      Pourquoi Bruxelles plutôt que Strasbourg ?

  • Si vous le souhaitez, vous pouvez likez la proposition « One Seat Paris » https://www.facebook.com/oneseatParis

  • « Un gâchis d’argent public »
    Outre la partie visible de l’iceberg, on n’entend pas beaucoup parler de ces « agences européennes » qui dépensent sans compter, emploient bon nombre de personnes grassement payées, non imposables et profitant de nombreux avantages.
    De ma propre expérience je sais qu’un poste qui serait rémunéré 1.500€ dans le privé, sera payé entre 8.000€ et 12.000€ en début de carrière, sans obligation de résultat. Parfois 3 personnes pourront être embauchées pour un seul et même poste.

    Je ne souhaite pas détailler plus mon expérience à ce sujet, mais à ce propos nous pourrions également dire :
    « Au moment où les contribuables se serrent la ceinture, ce genre de largesses est difficile à défendre. »

  • Durant les ’90s les zozos parlementaires ont revendiqué la co-décision d’avec la Commission.
    Ils l’ont obtenue, ce qui ajoute à la longueur et aux distorsions d’une logique déjà alambiquée.
    Puis vient le temps d’une tentative de rationalisation à 28+ …

    Ceux qui en vivent et se remplissent les poches voient la chose d’un mauvais oeil. Imaginez-vous un scénario « Strasbourg Ville morte » ?
    Impensable, mon cher Watson !
    A moins que « Watson » ne décide d’opérer plus efficacement dans ses bâtiments de la perfide Albion (A.O.C. française). UKIP a un avenir …

  • Pour l’avoir vue de près, la transhumance mensuelle vers Strabourg est encore pire que cela: des jours à préparer des caisses de documents, une noria de camions pour les acheminer, et au retour, plusieurs jours pour tout remettre en place. Pire que des roms qui, eux emmènent leur maison avec eux sans rien devoir déranger 🙂
    France n’a aucune idée de ce qu’est l’esprit d’équipe, et ne songe qu’à tirer la couverture à elle, lui retirer son festival mensuel strasbourgeois serait un casus belli !

    • MPS: tu es mal organisé.

      Je l’ai vu de près moi aussi: Une malle à préparer, tous la même avec quelques documents papiers, l’informatique fait le reste, un député et ces assistants peuvent se connecter au serveur du PE de Bruxelles, Strabourg ou chez eux, ca ne change rien à leur vie (Expérience vécue).
      Ca ne prend même pas 30 minutes de mettre ces dossiers dans la malle et de la sortir dans le couloir.

      Oui, la France tire la couverture à elle, la Belgique aussi.

    • Le travail à distance, ça existe !!! Le net parmet de transmettre instantannément tout sorte de document, rapport, et même des images des réunions de conseil. Des notes & rapports peuvent se faire à distance !!! S’i:l y aune super transhumance, c’est qu’on le veut bien.
      Mais j’en convient, Entretenir tant de locaux pour si peu de choses est absurde.

  • Déménagement définitif et immédiat Bruxelles vers Strasbourg, évidemment. Ca diminuera la pression des lobbies bruxellois, tous plus corrupteurs les uns que les autres.

  • C’est quand même pas tout à fait juste.
    Les 766 députés ne quittent pas Bruxelles pour aller à Strasbourg, ils quittent leur circonscription pour aller à Bruxelles ou à Strasbourg. C’est vraiment différent.

    La force du symbole, elle est importante, l’Europe manque de symbole, dramatiquement.
    La réconciliation Franco-Allemande que vous évoquez,… c’est aussi qu’une partie de vérité, dans « ceux d’en face », il y avait aussi l’Italie, ou la France et le BeNeLux. Dans l’hypothèse ou le Zèbre est un animal Noir à ligne blanche ou le contraire?
    On a fait un club, et les autres veulent le rejoindre, mais plus pour les mêmes raisons que les 6 pionniers. Il ne fallait pas élargir?
    France-Allemagne est un moteur, un pure-sang ou un vieux Diesel suivant les époques, mais c’est « Le moteur ».

    De même, on peut très bien dire: Pourquoi est ce que le PE quitte Strasbourg une fois par moi pour aller à Bruxelles (Toujours le Zèbre)?
    Mais oui, deux siège (trois avec Luxembourg) c’est trop.

  • Une dépense inacceptable, et des comme ça l’europe qui après tout est au diapason des pays qui la compose en a de tonnes.

    Vu sur un autre site, des remarques du style : « Strasbourg a besoin du PE pour son économie : 3000 personnes qui dorment et mangent en ville pendant 4 jours par mois est un revenu irremplaçable. Le touristes ne sont là principalement que pour les marchés de Noël, quid du reste de l’année ? ».
    (article du 29/10/2012, qui a semble t’il largement inspiré l’auteur d’icelui, à moins que ce soit le même, auteur).
    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/10/entre-strasbourg-et-bruxelles-le-coeur-des-eurod%C3%A9put%C3%A9s-ne-balance-plus.html

    Ben voilà, le raisonnement Keynésien par excellence, surtout la difficulté qu’il y a de réformer un pays et plus encore l’europe, en essayant de restructurer et limiter ses dépenses (1).

    Chacun, comme toujours, voit midi à sa porte, les arguments des Strasbourgeois sont entendus et il ne fait plaisir à personne si l’économie de cette ville venait à chuter, mais, c’est bien l’argent des contribuables qui entretien ce grand carnaval permanent et assure une partie des recettes des commerçants Strasbourgeois, du moins marchands de sommeil et hôteliers.
    De toute façon, des solutions palliatives pour dépenser de l’argent public à Strasbourg, nos politiques en ont des caisses, c’est leur métier, ne l’oublions pas.

    Dès lors, si l’argent public, fusse t’il européen sert à ça, même de façon occasionnelle, j’exige que dans ma ville, l’europe organise ce qu’elle veut, peut importe le sujet je m’en fiche totalement, l’essentiel étant que cela génère du chiffre d’affaires de manière récurrente, tout cela au nom de l’égalité dépensière des deniers du contribuable par nos chers, très chers élus.

    En poussant la logique égalitaire, il faudra à terme, organiser un grand bazar européen dans chaque ville et village d’europe.
    Faudra faire plancher Montebourg sur le sujet, on va être tranquille un bout.

    (1) pour ma part, une des briques du libéralisme c’est entre autre qu’un état (indispensable, et n’en déplaise) doit se recentrer sur ses fonctions régaliennes en limitant en permanence tout ingérence dans la vie des citoyens, s’interdisant notamment des lois liberticides; puis, s’emploie de même à limiter ses dépenses car s’étant vu confié l’argent des citoyens contribuables et ainsi leur confiance pour le gérer, auxdites fonctions régaliennes et seulement.

    Dont acte, de quoi parlons nous alors, si nous prétendant libéraux, nous en sommes à défendre des chapelles dispendieuses au nom d’un clientélisme digne des pires régimes collectivistes ?

    • A Strasbourg, surtout pas à Bruxelles ! Soyons cohérents et pragmatiques :
      – Strasbourg a aujourd’hui la même légitimité qu’en 1952. C’est ce même symbole qui reflète la Paix. La paix constitue par ailleurs le plus bel acquis de l’Europe à ce jour ;
      – les bâtiments existent déjà, soit plusieurs milliards d’euros investis totalement à perte en cas de transfert à Bruxelles
      – 15 000 lobbyistes à Bruxelles ayant pour seule mission d’influencer et parfois corrompre les députés. A Strasbourg se tiennent tous les votes du Parlement européen, bien plus indépendant
      – principe de base de l’Union européenne : diversité géographique. Ne voyez-vous pas que cette Europe si décriée, dans laquelle chacun des Etats-membres connait une hausse affolante des extrémistes et eurosceptiques est l’Europe bureaucratique et technocratique de Bruxelles, dans laquelle aucun citoyen ne semble se reconnaître ?
      – les traités européens sont clairs « Le siège du PE est à Strasbourg »
      – le Parlement européen est la seule institution européenne présente en France, 2ème contribuable européen. L’Allemagne étant le premier contribuable et accueillant également une seule institution. La BCE
      – 40 années pour arriver au compromis de Strasbourg dans les traités (1952-1992) : voulez-vous rouvrir les traités et perdre à nouveau 40 années de négociation. Pas d’autres urgence comme l’emploi, le pouvoir d’achat, l’intégration ?
      Cessons les bêtises, seul Strasbourg peut et doit accueillir le Parlement européen

      • Si vous voulez, mais l’un ou l’autre, pas les deux, et ma réflexion se retourne pour servir le même argumentaire vers Bruxelles.

      • Ah l’ « Observateur » :
        du coup faudra gonfler l’immobilier et l’Horeca de Strasbourg, car des 15.000 lobbyists, nombreux sont déjà ceux qui « courtisent » le flot des migrants et il s’en ajoutera quelques milliers en « résidents ».
        Sur un plan fonctionnel (que je crois connaître aussi intimement que vous), il y a une forte nécessité de contacts entre les institutions, autre que de simples mails et la paperasse « usinée ».
        Alors, entretenir des navettes pour produire du CO2 dont les mêmes PE condamnent le volume est …totalement aberrant !

  • Vous oubliez que l’UE, c’est 28 états qui ont tous leur mot à dire et il n’y en a qu’un seul pour défendre Strasbourg… Donc, tant que la France pourra imposer son veto, le PE subira sa transhumance mensuelle… Quant à l’utopie de croire que les européens préféreront une ville modeste, sans aéroport international où le français est la langue unique à une capitale, même mineure mais avec un aéroport international et surtout multilingue, j’y crois encore moins…

  • Le siège du PE est à Strasbourg. Point final.

    La séparation des pouvoirs, vous connaissez ? Les eurodéputés ne sont absolument pas obligés de bouffer et b*iser avec les Commissaires européens pour travailler.

    Un PE uniquement à Strasbourg ferait le plus grand bien à nos eurodéputés. Loin des commissaires, loin des lobbyistes (pour un temps du moins).

    Il est très mauvais que toute l’eurocratie se retrouve à Bruxelles. Regardez la clique politicienne parisienne !

    La centralisation est une très mauvaise chose, une capitale qui concentre tous les pouvoirs y contribue largement.

    • Et si on les envoyait à Kerguelen ?
      Loin des lobbies, loin des tentations d’une capitale…
      Du foncier de disponible. une situation géographique si excentré que nulle nation ne pourrait se sentir à l’écart.
      Et un puissant repoussoir à élu…

  • Encore un gâchis d’argent public,mais ce n’est pas grave c’est gratuit c’est l’Etat qui paye comme disait culbuto qui n’aime pas les riches qui pourtant financent tout cela!Suppression du parlement qui ne sert à rien ce sont les commissaires et les lobbyistes qui décident.

  • Ma foi, j’ai tendance à penser que ce sont les lobbies qui montent au front pour réduire leurs coûts de migration de leurs personnels qui doivent suivre tous les interlocuteurs du parlement qu’ils tannent à longueur de journée. Et pourquoi pas fermer plutôt les locaux du Luxembourg, connu quand même pour ses rivages accueillants financièrement?
    Qaunt aux interrogations de l’UE, peut-être pourrait-elle se passionner au sujet de Chypre, partagée depuis 1974 sur opération militaire d’un non membre de l’UE? Ou des opérations militaires de ses membres dans des pays pour lesquels ils n’ont pas eu de mandat d’intervention?

  •  » 766 députés européens, leurs 2 000 assistants, les centaines de membres du personnel et tous leurs dossiers font le voyage »
    On pourrait se débarrasser des 2000 assistants, des centaines de membres du personnel, et mettre les dossiers une fois pour toutes dans le cloud, ça ferait bien plus d’économies !

  • Le parlement européen est en France comme la Banque en Allemagne et la commission en Belgique. Qui a décidé de changer la constitution ? Le problème c’est le manque de pouvoir du parlement et le totalitarisme de la commission. Que font les gouvernements excepté accepter la corruption et les privilèges ?

  • Cette transhumance mensuelle est bien faite par ceux-là mêmes qui nous bassinent avec le CO2, l’impossible réduction des dépenses, le budget de l’Etat etc. ? Toujours aussi hallucinant…

  • C’est tres représentatif de ce qu’est devenu l’union europeenne , une bataille de chapelles…et cela ne pouvait pas etre autrement quand le pouvoir ne sait pas sur quel trone s’assoire.
    Il faut trancher , son pouvoir ne doit etre que consultatif pas decisionnel , le pouvoir etant partagé entre les 28 representants des 28 pays . Et tout ce petit monde doit sieger….est ce bien utile de choisir un autre lieu que Strasbourg , bruxelles n’est pas le centre de l’europe,le luxembourg compte pour du beurre ..l’autriche aurait ete pas mal ..voir un pays neutre ,la suisse, tres pratique avec ces banques…..

  • Ces commissaires non élus comme Moscovici qui a commencé à la LCR de Krivine(il en reste toujours quelquechose…) et qui après être passé par Bercy continue ses méfaits dans le domaine économique et fiscal et qui avait le même faiseur de costumes qu’un certain FF!!!!En notes de frais pour la commission peut-être ?mais on ne s’attaque pas à l’intelligentsia de gauche ,les costumes de J Lang çà ne prends pas!

  • Quand je lis les commentaires, je me dis que malheureusement ce n’est pas gagné d’éviter le gaspillage tant les Français sont obnubilés par leur fierté mal placée!

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